l'Épisode 4 "Labyrinthe" continue...
En remplacement de Lapin Blanc, qui n'a plus joué depuis quelques mois et ne pourra pas nous rejoindre avant encore un moment, nous avons alors intégré un nouveau joueur : "Guile" se fait actuellement la main sur cinÉtic
(et l'univers) en incarnant Jackson Ibrahim avant de reprendre le binôme Hansou Carlo + Tang'Ho, dès que leurs camarades parviendront à la les libérer de la navette enterrée où ils les ont abandonnés depuis plusieurs séances...
SÉQUENCE 3 : "Caribbean Princess"
Les blessés sont partiellement retapés dans le "sac pressurisé" de Vlad (dont les réserves médicales seront bientôt épuisées), les équipiers prennent un bref repos en se relayant pour surveiller le détecteur comme les accès et on cause un peu stratégie en se lamentant sur la baisse des réserves d'Énergie, de munitions, de matériel médical... Les scaphandriers n'ont d'ailleurs rien bu ni mangé depuis qu'ils ont quitté La Harpie, mais la question n'est pas vraiment là : à moins de faire demi-tour pour tenter de dégager le tunnel vers le canyon, leur seules issue et source d'énergie se trouvent devant eux, au-delà du palier ensanglanté de ce qui s'avère être les coursives "de service" d'un luxueux vaisseau de croisière centauri, le
Caribbean Princess : "Parce qu'évidement, tu reconnais les paquebots de luxe centauri au premier coup d’œil. _C'est gravé dans le parquet des chiottes attenantes au palier, figure-toi. _On peut recharger les scaphandres en se branchant sur les veilleuses ? _Pas assez d'ampérage, mais ont peut chercher le plus proche transfo... _En tous cas, dès qu'on a tous soufflé un peu, on reprend la progression : Jackson ouvre, Harmonie ferme la marche, tout le monde reste bien groupé et le doigt sur la détente parce que c'est un vrai labyrinthe, ce paquebot. Sophia, que disent les détecteurs ? _Heu... l'énergie monte. _Pardon ? _Je crois que le champ magnétique de l'astéroïde est en train de... changer ?!" Et la carlingue de commencer à vibrer. "Le champ de gravité ! Ils utilisent le champ de gravité pour nous éjecter dans l'espace ! _Non mais ça n'existe pas la "gravitation négative" : on est toujours
attiré par quelque chose, pas
repoussé ! _Je confirme : y a un gros machin qui arrive d'en haut !"
Et pendant que le
Lamprey et ses occupants s'élèvent en tournant lentement sur eux-mêmes, Harmonie entraîne Vlad à travers le flexible qui les relie au
Princess avant qu'il ne plie, suivie de près par Vincent et les deux Nibelen. Mais, alors que le
Lamprey retombe, elle est obligée d'y retourner aussitôt pour récupérer le Sufi qui, a défaut dé réussir à se déplacer durant cette brève apesanteur, a décidé de méditer alors qu'un astéroïde commence à enfoncer la coque ("La montagne vient à Mahomet !"). Tous s'enfuient bientôt à travers les coursives de services du
Caribbean Princess alors que le
Lamprey et l'escalier givré sont broyés derrière eux. "Après les missiles, les tanks et les croiseurs, voilà qu'on prend des astéroïdes sur la gueule..."
Suivant d'abord les traces de sang et de liquide rose laissées par le Gros dans sa fuite, puis la signature énergétique que le détecteur indique "assez loin vers le haut, à la proue" du paquebot, l'équipe traverse deux étages de cuisines, de laveries et autres stations d'entretien toutes pillées et désactivées, grimpant les échelles adjacentes aux ascenseurs éteints, jusqu'à atteindre un sas qui chuinte à l'ouverture. "Secteur pressurisé ! _Tu veux dire qu'on peut respirer ? _Houlà non : mais il fait à peine -20°c et il y a un peu d'air et d'humidité ici. _Tiens donc... _Regarde, mon chéri : les galactiques ont des entrepôts vitrés. _C'est un
centre-commercial, Harmonie. _Mais alors, ce magasin là, il ne vend que des tables, des chaises et de la vaisselle ? _C'est un
restaurant. _Tssss : décadence capitaliste. _Gardez les yeux ouverts : rien ne dit qu'on ne tombe pas sur un piège, mais c'est surtout l'occasion d'enfin rentabiliser cette expédition." À la lumière des lampes de nos héros qui piétinent de leurs exosquelettes la moquette aux motifs tropicaux, tous les vivres (et même l'alcool) semblent avoir disparu, les magasins de sports ont été pillés, la moindre miette d'or et d'argent (conducteurs) raflés des magasins de luxe... mais tout cela n'explique pas que les mutants maintiennent chauffage et atmosphère dans l'énorme vaisseau de croisière. Jusqu'à ce qu'ils découvrent, au détour d'une galerie décorée de plantes artificielles et de peintures murales figurant des îles paradisiaques, un chariot (c)roulant sous les housses de pressing, manifestement "remplies" : une fois vérifiée l'absence de piège, Vincent Panjari ouvre l'une des housses pour y trouver un "quinquagénaire" en smoking, sans doute mort depuis un moment et ensaché avec quelques grosses éponges jaunes. Et lorsque Vlad examine le corps et détermine qu'il est mort d'asphyxie depuis peut-être plusieurs décennies si les "conditions de conservation" ont été maintenues depuis, nos héros réalisent qu'ils viennent de trouver
le garde-manger des naufrageurs. "Et le gros avec son hachoir, c'était le boucher, qu'on a dérangé pendant qu'il venait chercher des provisions ! _Non mais sérieusement, vous êtes sûrs qu'ils conservent les morts pour les bouffer ? _Non seulement ça, mais ils les
marinent..." complète Vincent en ouvrant une petite housse contenant un garçonnet de 7 ou 8 ans couverts de fruits confits et autres rondelles de citron.
Notant néanmoins l'emplacement de quelques magasins qu'ils comptent revenir visiter plus tard, les «Chiméronautes» reprennent leur exploration en direction de ce qui leur apparait d'abord comme une énorme "caverne" que la lumière de leurs lampes ne parvient pas à traverser jusqu'au bout, et qui s'avère bordée par des pontons de bois où sont encore disposés tables, fauteuils et
parasols , surplombant une plage de sable fin émaillée de quelques châteaux, ballons et dauphins gonflables. Abordant l'endroit avec une infinie prudence ("On sait jamais, ils pourraient avoir miné le sable ou piégé les transats !"), ils découvrent bientôt la "mer" : une sorte de grand ovale encore à moitié plein de glace (bleutée) au centre duquel s'élève une petite île couronnée de palmiers, le plafond vouté qui s'élève à plus de 30 mètres étant apparemment un très large projecteur holographique ou devait jadis circuler des images de nuages et d'oiseaux tropicaux (d'après Vincent, qui a déjà fait ce genre de croisière).
Progressant vers la proue, ils traversent ensuite une séries de colonnades ouvrant sur un vaste hall de style colonial et s'avancent dans un très large couloir marbré donnant sur des auditoriums, des cinémas holographiques ("Ça se fait encore les projections publiques ? _Pas depuis mon enfance, non."), une salle de bal... mais rebroussent rapidement chemin vers les deux grands escaliers en arc de cercle qui, du hall, semblent mener le plus directement au pont supérieur. Mais lorsqu'une petite sphère dévale soudain les marches en rebondissant, Jackson beugle "Grenaaaaaade !" et Harmonie entraîne tout le monde à couvert. Après quelques instants de complet silence passés derrière les colonnes ou les recoins du couloir, Vincent finit par demander "Elle ressemblait à quoi, la grenade ? _Jaune vif. _Avec des rayures blanches ? _J'ai pas bien regardé, elle
rebondissait ! _Alors c'est sans doute pas une grenade. _Mais ça change rien au fait qu'il y a du mouvement au pont supérieur."
Et, dispersés en tirailleurs dans les grands escaliers de marbre, les PJ prennent d'assaut le court de tennis où trainent effectivement quelques dizaines de balles et une poignée de raquettes ("Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? _C'est un
sport : on s'envoie les balles par-dessus le filet avec les raquettes en essayant de les faire rebondir à l'intérieur des lignes blanches. _Putain, les capitalistes vous savez plus quoi inventer...") et qu'une haie de thuyas synthétiques sépare d'une espèce de jardinet curieusement vallonné entouré d'une géode holographique ("Alors le golf, ça consiste à envoyer les petites balles super loin en les tapant avec cette espèce de maillet très fin qui... _Mais pourquoi vous utilisez pas les raquettes ? _Bon, laissez tomber.").
Mais ce qui surprend le plus nos prudents visiteurs, c'est que le pont se prolonge vers la poupe, au delà des escaliers, par une espèce de petite rue pavée, bordée de réverbères et de terrasses de café, débouchant sur une large grille en fer forgé dont un grand panneau art-déco surplombe le portail en annonçant «
Parc Monceau» : "Mouvement 120m nord-nord-est. Attention : au-delà des grilles c'est dépressurisé...".
Et, en effet, au-delà des vitres renforcées camouflées dans les grilles, à la verticale de la mer du pont inférieur, s'étendent les allées de gravier, les bancs de bois, les pelouses, les taillis et les arbres d'un parc autrefois surplombé d'une immense baie vitrée ouverte sur les étoiles qui a du éclater à l'impact, il y a des décennies, et dort depuis en brillant sous la faible lumière stellaire : "Faut dire que c'est pas bien malin de
vitrer un vaisseau spatial. _Décadence capita... _Oui, oui, ça va. C'est tout du synthétique, le parc ? _Le détecteur indique des matériaux très différent du golf, il y a des structures ramifiées qui s'étendent sous la surface... _Je crois que c'étaient de vraies plantes, mais elles ont du geler et figer avec le froid et le vide : c'est pour ça qu'elles brillent. Y a toujours du mouvement ? _Ça s'est arrêté à 80m, dans les buissons là-bas. _Je sais pas si c'est bien prudent de se lancer dans un combat au milieu de végétaux gelés qui risquent tous d'éclater en morceaux à chaque impact... _Oh ?! On a qu'à balancer des grenades ! _Heu non plus non, ça risquerait... _Allez quoi ! Juste des grenades choc ?". Mais comme nos héros échouent à ouvrir les grilles ("L'aut'
noodle a saboté le mécanisme !"), que le temps passe et que la source d'énergie est dans l'autre direction, les PJ finissent par renoncer à la tentation de défoncer ce décor bucolique à l'arme lourde et, après avoir eux-mêmes coincé les grilles pour que le probable ennemi ne puisse pas les suivre, ils repartent prudemment vers la proue par les allées dégageant de chaque côté du centre sportif.
Remontant un corridor boisé desservant plusieurs dizaines de cabines aux portes jadis ornées de numéros métalliques ("Ça devait être du vrai cuivre parce qu'ils ont tout piqué..."), les Médians, Amar (qui a ramassé des raquettes et des balles de tennis "pour la salle de musculation de
La Chimère") et le Sufi se chamaillent à nouveau sans plus tellement se soucier d'économiser les radios lorsque Vincent, exaspéré, les attire tous dans une chambre parce que "Vraiment, il faut qu'on parle du problème de communication dans cette équipe : vous écoutez plus du tout ce que je dis, c'est n'importe quoi..."
[vous aurez compris que c'est la grande foire aux Réactions. Et puis comme chaque fois que la discussion s'éternise au-delà de la récupération de tension...] "Pardon Vincent mais... _Vous voyez ?! Je parlais là, ma petite Sophia, et quand je parle... _IL YA DU MOUVEMENT DANS LE COULOIR !!! _Le Khemite, tiens toi prêt ! Amar ouvre la porte ! _Je suis
cetan , par la barbe du Prophète !_Mon amour sois prudente... _Mais j'étais en train de vous parler de notre problème de communication !" Et toutes les veilleuses du paquebot s'éteignent soudain...
Bientôt positionnés autour de la porte étanche (mais boisée) qui coulisse pour dévoiler le couloir, nos héros voient passer devant leurs viseurs une ba-balle jaune qui rebondit gaiement de lambris en moquette : "Grenaaaade ! _Mais non enfin, c'est une balle de tennis !". Jackson tente de jeter un œil et se prend illico une balle dans l'épaule qui le couche au sol, mais Harmonie le traîne à l'intérieur et, saisissant l'ottomane qui bordait l'un des côtés de la chambre, la renverse et la pousse dans le couloir en guise de barricade mobile pendant que le Cetan réplique vers le fond du couloir : "Avec moi !" crie la Médiane en armant son fusil mitrailleur (ça faisait un moment que ça la démangeait). Et malgré les balles et les aiguilles qui lui arrache de la bourre, des pompons et des éclats de bois, l'ottomane poussée par Vlad et Jackson avance d'un pas rythmé par les rafales d'impulsions dont le Sufi et l'enthousiaste Médiane criblent les boiseries, les tableaux, les appliques en faux cuivre, leurs abats-jours en tissus, la grande fresque au fond du corridor, la vaisselle, la nappe brodée et le chariot à thé renversé par le
noodle pris au piège dans l'axe du couloir et que ses camarades, positionnés de part et d'autres dans les coursives latérales, n'arrivent pas à dégager.
[Les tirs de "suppression" consistent donc à viser non pas une cible mais une zone autour de la cible (la Difficulté de tir étant divisée par 2) pour tâcher d'y placer un maximum de coups et immobiliser autant de pions de la Mise adverse. Ce qui veut dire qu'avec avec deux furieux tirant de grosses rafales "Ech*2" (la cadence de tir de leurs armes génère 2 coups par pion en Rafale) dans le même tronçon de couloir, le pauvre gars derrière le chariot à thé peut à peine réarmer son antique fusil à culasse manuelle sous le déluge de feu sans risquer de prendre plusieurs blessures...]
À leur tour, Vincent et les Nibelen avancent à croupetons dans l'axe du sofa massacré quand une balle de tennis rebondit contre la fresque et, atteinte par une décharge avant d'avoir atteint le "blindé en velours", explose dans une brève gerbe de flammes verdâtres qui incinère pourtant une partie du meuble déjà très abîmé
[parce que les bombes incendiaires dans une atmosphère raréfiée, ça marche pas bien : je ne les ai incluses dans l'arsenal des Rejetons de l'Astéroïde qu'à cause de la manie des joueurs de crier "Grenaaades
" à chaque fois qu'ils croisaient une balle de tennis].
Nos héros dégagent dans la chambre la plus proche en allumant à tout va
[heureusement qu'on compte pas les munitions une par une mais selon une réserve qui baisse chaque Tour ou chaque Scène], attrapent un second divan pour le pousser en travers du corridor pendant que trois balles jaunes passent le coin : "J'AI !" s'exclame Amar en montant au filet (enfin : à l'ottomane), suivi par Vlad brandissant la seconde raquette [non mais ok : il
fallait que ça arrive...]. Chichement éclairée par les lampes contre trois balles rebondissant contre les parois, la reprise de volée de nos tennismen débutants laisse un peu à désirer : si une des sphères chargée de phosphore repart effectivement roussir une porte de cabine innocente après un beau revers du Nibelen, Vlad, Harmonie et même Jackson (ces deux là façon "jeu de paume") échouent à renvoyer les autres, et la Médiane a juste le temps d'arracher son chéri vers la cabine pendant que le Sufi se jette à terre avant que la boule de feu ne noircisse les sofas et le pauvre Amar oublié parmi eux.
Harmonie (qui commence à être particulièrement douée pour ramasser ses camarades dans moult situations) retourne dans le couloir à nouveau couverte par Jackson... qui encaisse un nouveau tir et ploie le genou : "Ça va !" dit-il à sa coéquipière en continuant de tirer. Elle jette le petit Nibelen carbonisé dans la chambre et, (encore une fois) ivre de vengeance, s'avance vers le plateau à thé de plus en plus ajouré, dont le fusilier-mutant a la mauvaise idée de vouloir s'échapper en courant : la Médiane lui éclate la poitrine de la toute dernière décharge de son fusil mitrailleur et Ibrahim transperce son casque avant qu'il n'ait touché le sol... puis s'écroule à son tour, vaincu par de trop nombreuses hémorragies : "Putain mais je passe mon temps à vous traîner !" râle notre valkyrie en emportant le Sufi vers la chambre sous les tirs adverses.
À l'intérieur de la chambre, Sophia a installé son fiancé sur le lit et, adressant un regard plein de foi à Vlad, demande : "Qu'est-ce qu'on fait ? _Tu surveilles le putain de détecteur !" tranche Harmonie. Panjari et le Médian ont commencé à déployer la tente étanche et le matériel médical : un rapide triage décide Vlad à traiter Jackson en premier, pendant que Vincent, parlant d'un ton soudain très doux, tient la main d'Amar en répétant "Reste avec nous petit singe. Tu ne vas pas mourir. Accroche-toi petit singe..."
[ce qui lui permet d'ailleurs de fournir du "soutien" au Nibelen qui, sinon, n'aurait aucune chance de réussir ses jets de résistance pour ne pas empirer à chaque Tour]. Et bien qu'il n'ait à peu près aucune chance de sauver son jeune assistant-mécano, les regards confiants de Sophia et de Vincent pousse le généticien à essayer. Sa première tentative échoue et Amar s'enfonce, toutes ses constantes vitales s'effondrent. Le regard de Sophia oscille entre Vlad et l'écran du scanner : "Mou... mouvements 45m...40...35... _Rha mais meeerd-euh !"
Et Harmonie de rouvrir la porte d'un coup pour allumer les assaillants avec le fusil d'assaut emprunté à Jackson, avant d'être touché à son tour par une balle qui perce son exosquelette ! Entendant le cri de sa compagne qui bascule à l'intérieur, Vlad abandonne le Cetan à peine suturé et se prépare à opérer à travers l'armure, alors que Sophia s'accroche à lui : "Vlad ? Vlad ? Il faut sauver Amar" pleurniche-t-elle.
"Ils approchent à nouveau !" avertit Vincent qui a repris le détecteur dans une quasi-indifférence générale. "C'est la volonté d'Allah, explique Jackson Ibrahim à la petite Nibelen qui commence à péter les plombs : s'Il a choisi de rappeler ton fiancé à Lui, il n'y a plus rien à faire que prier." Mais il n'obtient pas la réaction escomptée et, pleurant de rage, Sophia se jette sur le Sufi en giflant son casque de toutes ses forces jusqu'à ce qu'il la repousse dans un coin où elle commence à s'en prendre à un meuble en hurlant.
Le sang de Vlad ne fait qu'un tour et le généticien attrape une grappe de grenades à fragmentation qu'il balance dans le couloir aux pieds de deux
noodle surpris avant de refermer la porte. Toute la cabine vibre sous l'onde de choc mais, cette fois, il n'y a plus de mouvement dans le couloir.
"Heu... bien. Priorisons les blessés, maintenant." propose Vincent qui tentait de réanimer de son mieux le Nibelen agonisant. Puisque sa compagne est en fait à peu près stable
[sa déclaration était d'avantage motivée par la Tension que par l'agonie : ça arrive aux meilleures], transpirant à grosses gouttes sous le casque abîmés du scaphandre, presque à cours de ressources médicales, le Médian se tourne vers la navigatrice -qui pleure toujours en massacrant un fauteuil- en lui tendant ses gants rougis : "Tu vois ça ? C'est le sang de ton mec alors si tu veux pas qu'il perde le peu qui lui reste ici, je vais avoir besoin de tes mains ! Alors tu lâches les meubles et
tu viens m'aider !!!". Sans attendre de réponse, il prend les derniers instruments que lui a préparé Vincent et, avec leur aide, il retourne dans le tube pressurisé pour tenter une ultime fois de dégager les voies respiratoires du Nibelen.
[J'adore ces moments : la Difficulté vient de monter à un seuil délirant, Vlad est déjà presque à bout d'Énergie, il a déjà fallu 1pH pour que son patient survive jusque là, le "soutien" fourni par Vincent est la seule chose qui lui donne une chance de réussir et il va devoir utiliser leur dernier medpack. Mais les joueurs ont décidé qu'ils ne laisseraient pas leur PNJ crever ! Silence autour de la table, les dés roulent...]
Après un long moment de travail dans un silence religieux, le médecin épuisé émerge du sac étanche et les signes vitaux du Nibelen se stabilisent : il a réussi. Cris de joie, Sophia fond en larmes en s'accrochant au Médian qui s'assoit en chancelant au bord du lit. "On remballe et on avance !" annonce Harmonie en se redressant laborieusement, avant de passer la tête dans le couloir pour constater que le corps du
noodle doublement tué contre la fresque au fond du corridor a déjà été ramassé par ses camarades, le détecteur confirmant qu'ils sont désormais seuls dans le paquebot éteint.
[...et, là, le super-coup du sort : Vlad vient de griller le dernier point de réserve de son scaphandre ! Et comme il commence de suite à prendre des dommages à cause de l'asphyxie et qu'il n'a plus presque plus de pions d'Énergie disponible...]
Mais alors que tout le monde lève le camp, le médecin chancelant fait signe à sa valkyrie que quelque chose ne va pas. "Vlad ? _Harmonie, je... voulais te dire que je t'...
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh..." : la radio vient de rendre l'âme, le voyant de com du Médian s'éteint au bord de la visière de chacun, tout comme son recyclage d'air. "
VLAAAAD ?!?"
Fin de séquence de tue-rie !!! Points d'Histoire, perte d'Énergie et on enchaîne.
Merci à "Moïse/Vlad" pour les rappels et correction.
La suite un peu plus bas...