Illustrations
Blakkrall a écrit : ↑jeu. août 31, 2017 2:07 pmSuperbe travail, comme d'habitude. J'aime le fait que tu te sois détaché des visuels habituels pour les personnages les plus connus. (...)
C'était un point très important pour moi : trouver des illustrations qui collent à la fois à l'image que les joueurs peuvent se faire de ces personnages, mais qui s'éloignent des visages des acteurs des films, tout en étant harmonieuses avec le style général des autres illustrations, et point crucial : qui m'assistent dans l'interprétation de ces personnages.
Certains d'entre vous ont sans doute remarqué des illustrations provenant du
JCE Le Seigneur des Anneaux (les illustrations de la plupart des PJ ou le Roi Dain par exemple), et c'est l'axe que j'avais choisi au départ
(le style singulier de LAU me plaît, mais on n'y trouve pratiquement aucun PNJ illustré dans les scénarios, et il est impossible d'en trouver suffisamment de ce style sur la toile).
Par contre, parvenir à trouver les visages correspondant parfaitement aux PNJ majeurs des TdM, tenait de la quadrature du cercle. J'ai passé des heures en pure perte avant de trouver les Istari par hasard via l'illustration de Beorn, et notamment un Radagast qui ne soit pas ridicule
(Radagast étant l'Istari que les PJ seront amenés à côtoyer le plus souvent, j'avais encore moins le droit à l'erreur). J'ai poussé un ouf de soulagement en trouvant un visage qui colle pile-poil au Roi Bard, et je me suis arraché les cheveux avant de dénicher une illustration jubilatoire pour Thranduil
(et maintenant j'ai hâte de le mettre en jeu).
En tout cas, content que ça te plaise
Organisation
Blakkrall a écrit : ↑jeu. août 31, 2017 2:07 pm(...) Question pratique sur les présences : les gens étaient -ils là à toutes les séances, et sinon comment gérais tu les absences ?
Initialement on a passé un contrat oral : «
présence obligatoire sauf en cas de pépin grave pendant le mois d'essai »
Je n'apprends rien à personne si je dis qu'avec les aléas de la vie professionnelle, la vie de famille et les enfants, la compagne ou le compagnon conciliant•e à sens unique pour les malchanceux•ses, jouer toutes les semaines avec le même groupe au complet tient du rêve utopique passé 30 ans
(voir même avant...). Jouer une campagne digne de ce nom dans ces conditions est donc pratiquement impossible, à moins de l'étaler sur des années
(et donc de diminuer drastiquement les chances d'en voir le bout un jour), de la réduire à l'état d'un scénario long, ou de devoir gérer les absences avec le risque de résultats artificiels. Pour ma part, je ne compte plus les campagnes avortées suite à ces difficultés, voire l'abandon pur et simple du principe même de campagne pendant certaines périodes de ma vie.
Là j'ai dit stop, et en constatant que les w-e sont paradoxalement les jours où certains sont les moins libres de leurs mouvements, on a décidé de (re)tester les parties en semaine. Avec un leitmotiv : « plutôt qu'une soirée télé ou ordi, vient jouer en sortant du boulot ; promis, tu seras rentré et couché à l'heure habituelle ».
Et ça a marché, au delà
de mes espérances. Aussi bien pendant le mois d'essai (mai 2017), que pendant les mois suivants. Et on continue sur la même lancée actuellement. Au cours de cette période un seul mardi a sauté parce que j'étais malade, et la plupart des absences étaient planifiées (vacances par exemple), ou rarissimes (et limitées à un joueur de moins). D'un point de vue chiffres, nous en sommes à moins de 5% d’absentéisme sur 18 séances. Ce qui est à vue de nez mon meilleur score depuis la fac pour un groupe de cette taille et sur un nombre similaire de séances.
Anecdote en bonus : le membre du groupe avec la compagne la plus casse-pieds qui soi est ainsi passé d'une séance mensuelle au mieux en 2016, à une moyenne de 3 séances par mois depuis le mois de mai 2017. Ils ont trouvé un nouvel équilibre, ils s'aiment, et elle ne nous maudit plus en piquant des poupées vaudou à notre effigie.
Champagne !
Mais je ne réponds toujours pas à ta question...
La
structure de Ténèbres sur la Forêt Noire
(dont je reparlerai en détail) est particulière. On joue des scénarios séparés par des périodes relativement longues, pouvant aller de quelques semaines à une année. Chaque scénario prenant une à quelques séances à jouer, il est donc possible de pallier à l'absence d'un joueur en s'y préparant en amont
(son PJ est appelé ailleurs par exemple).
Mais que faire en cas d'absence imprévue ? Là, comme d'habitude, c'est toujours problématique. Voici les différentes méthodes testées avec LAU :
- La gestion du PJ par ses compagnons : classique. Un joueur gère le PJ en plus du sien (aussi bien règles que RP). Le PJ risque d'y passer comme n'importe qui. A la fin de la séance le PJ gagne sa part d'XP comme les autres.
En comparaison d'un D&D5 par exemple où ça peut devenir casse-pied (gestion de spécificités techniques que l'on ne connaît pas), tout le monde à trouvé cela facile et non-envahissant avec LAU. Un bon point pour le jeu.
Ca a bien marché jusqu'au dixième épisode où le groupe était à deux doigts d'être entièrement décimé en fin de séance. Un des joueurs avait eu un gros pépin de dernière minute, s'était absenté pour la première fois le soir là, et, alors que chacun devait prendre une décision vitale pour la Compagnie (« dois-je mettre en danger la vie de mon personnage ou la sauver au risque que tout le groupe y passe ? »), ses copains n'ont pas osé risquer son personnage. Ce choix était à la fois compréhensif, mais n'était pas celui qu'aurait pris ce joueur (qui tenait énormément à son personnage, mais encore plus à l'image qu'il s'en faisait, à savoir qu'il aurait sacrifié sa vie sans hésiter). La situation était telle, que d'un commun accord nous avons décidé d'arrêter de jouer et de remonter de quelques rounds dans le temps pour rejouer ce passage avec ce joueur la semaine suivante. Suite à cette situation j'ai changé de méthode.
- La gestion en mode "brouillard" du PJ par le MJ : je gère le PJ en toile de fond (RP au besoin). D'un point de vue mécanique, le PJ n'est pas mis en avant (il agit d'un point de vue narratif, mais n'a pas d'influence effective sur la scène). Je m'engage à ne pas le tuer (mais pas à le dorloter, il peut lui arriver les pires emmerdes si ses copains n'assurent pas). Le PJ n'a pas d'influence sur le pot commun. A la fin de la séance il ne remporte aucun point d'XP.
- Le changement de PJ : si un joueur est absent au début d'un nouveau scénario, son personnage est absent également. Par la suite, lorsque le joueur réintègre la table, si je ne peux pas justifier logiquement l'arrivée du PJ, le joueur prend un rôle secondaire (second PJ créé pour l'occasion, PNJ basculant PJ, etc.). Dans cette campagne, je pars du principe que la crédibilité du monde et de l'histoire est plus importante que le plaisir individuel du joueur. Et tous sont d'accord avec moi là-dessus.
Nous sommes passés à ces deux dernières méthodes complémentaires depuis huit séances et ça tourne parfaitement bien.