Bien rythmé, bien joué, bien filmé, bien dirigé. On sent un Spielberg un peu fatigué de son étiquette "amuseur grand public didactique à l'extrême", malgré le fait que c'est quand même comme ça qu'il fonctionne.

Par contre, il y a quelques trous et invraisemblances dans le scénario, j'ai trouvé. Rien de grave, rien qui ne foute le film en l'air - loin de là, mais bon. L'oculoscan d'Anterton lui permet toujours de rentrer dans le temple, alors qu'il est recherché? Ca, et le fait qu'il faille, en 2050 et des raouettes, transférer les données physiquement d'un ordinateur à l'autre, alors qu'ils sont à moins de 5 mètres.

Sinon, tout bon. Le plan-séquence à la grue durant le contrôle d'identité dans l'immeuble est à tomber raide et à mourir de rire, ce film comporte des scènes totalement schtarbées (les danseuses pliées, le flic qui régurgite - dans un Spielby!, la scène d'opération qui s'ouvre sur le plus beau filet de morve du cinéma américain, une scène de poursuite faite pour expliquer à Georgie comment ne pas faire chier le monde avec des scènes d'action obligatoires, etc...), un manque total de manichéisme - il n'y a pas un seul "méchant" dans ce film, une solidité thématique assez marquante - les yeux et les miroirs, symboles utilisés durant tout le film sans que ça soit artificiel, bref, du bon Spielberg. Mais rien qui ne remplace dans mon coeur Empire du Soleil ou Rencontre du Troisième type.

Et pour faire mon pisse-froid, je rappelle que Duel n'est pas un film, mais un téléfilm, nuance. ;)

Pogo, pisse-froid.

Ah oui, quand Anderton est en "salle de montage" (je vois pas comment appeler ça autrement), la musique qui passe est... "la symphonie inachevée" de Shubert! Marrant pour des scènes qui se braquent sur "l'image manquante qui fera la différence"...

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