Message:
>tu as le droit a ta vie, donc le droit a ta propriete.
Je ne vois pas du tout en quoi le "doit à la vie" (qui est déjà une notion que je perçois mal) implique nécessairement le droit à la propriété.
Qu'on reconnaisse les droits fondamentaux de l'homme comme inaliénables (intégrité physique, liberté de conscience,...) ok. Mais la propriété n'est pas un droit absolut. Tout d'abord elle subit quantité de limitations dans la manière dont elle peut être exercée (théorie de l'abus de droit, des troubles de voisinage,...) et ensuite il a toujours été admis (à ma connaissance) dans tous les ordres juridiques qu'elle pouvait être supprimée pour cause d'utilité publique (expropriation pour construire une autoroute par ex.).
D'ailleurs à ce sujet, il n'y a pas si longtemps même la vie pouvait être réquisitionnée pour cause d'utilité publique (service militaire obligatoire: la nation réquisitionne un an de ta vie pour assurer la défense du territoire).
Donc prétendre que la vie ou la propriété sont des droits absolus est inexacte car ça revient à nier la notion d'Etat et le fait que la raison d'Etat puisse justifier l'abolissement, la suspension ou la réquisition temporaire ou définitive de ces droits.
Ton système ne serait pertinent que dans le cadre d'une société primitive dépourvue de tout organe de décision ou de coordination de la société. Dès qu'il y a existence d'un Etat cet Etat doit avoir des moyens d'action pour remplir son rôle et mettre en oeuvre ses décisions, la prise de possession de ces moyens implique nécessairement que l'Etat empiète sur la vie ou la propriété de ses citoyens.
Vouloir mettre en place un système équivalent dans une société moderne c'est voiloir mettre en place une société mafieuse: personne ne s'adresse au pouvoir politique ou à ses institutions, tout le monde paye le parrain du coin pour avoir sa protection. |