(plus tellement de lecteurs, on dirait ?)
Episode - 8 Traître à la république (p19)
En sortant de chez Benito, Ettore aperçoit deux personnes (Luca et Teobaldo Stoccata). Une volte et le voilà qui prend son masque et le pose sur son visage. Il se penche ensuite vers Pidocchi pour une question qu'il ne pose pas. La démarche se modifie pour se voûter et se rendre moins reconnaissable de loin mais ils n'ont pas fait attention à lui.
Speranza après son coup de maître sur le coffre de Coccio Blattari rentre au Bœuf. Elle dépose les papiers sur le bureau de Pidocchi, bien en ordre comme elle les a trouvés. Il ne manque que le coffre pour reproduire la scène plus en détail puis elle descend dans le salon retrouver Lupo qui l'invite à partager son petit déjeuner. Ils échangent sur leurs soirée, nuit et matinée respectives dont le scandale d'avoir dû être levés si tôt, mais le résultat devrait ravir Pidocchi, donc ça vaut sans doute le coup.
Quand Pidocchi et Ettore arrivent ensuite de chez Benito, Angelo leur fait signe qu'il y a du monde qui les attends. Voyant de qui il s'agit, Pidocchi se désiste, ou plutôt se débine vers l'étage, et laisse Ettore aller faire plus ample connaissance avec Petronilla Pagliuso.
Elle est furieuse.
- Vous avez menacé mon fils. Nous les ouvrières on se laissera pas faire. Ce qu'on demande c'est plus de sécurité, y'a un gamin qui qui a perdu deux doigts en passant sous les métiers.
- Alors déjà non, j'ai pas menacé vot' fils. J'l'ai prévenu que vous étiez menacée vous et qu'il devait vous faire comprendre qu'il fallait vous calmer avant qu'il arrive un malheur.
- Mais on fera ce qu'on veut, c'est pas vous qui nous direz quoi faire. Notre combat est juste et c'est pas Görd qui décide. De quoi vous vous mêlez.
Bon, c'est le matin, il fait beau mais faut pas le chatouiller trop longtemps non plus alors ayant décidé qu'il avait absorbé pendant trop longtemps Ettore s'énerve et décide d'affirmer la menace.
- Écoute mémère, j'ai pas menacé ton fils, je te menace toi. Si tu continues à faire du bazar à l'atelier, il va t'arriver un accident grave. On te retrouvera pas et les filles retourneront au boulot sans toi et quoi que tu penses, c'est pas toi qui décide.
Le ton a changé, l'attitude aussi, Petronilla quitte le Bœuf Rouge dont tous les clients semblent avoir une passion soudaine pour le fond des verres et ce qu'on doit bien pouvoir y observer pendant assez de temps pour que la colère d'Ettore ne leur retombe pas dessus.
Pidocchi ayant rejoint sa chambre se plonge dans les papiers du coffre qui lui semblent les plus récents et intéressants dont le testament de Coccio.
Celui-ci lègue tous ses biens dont la maison et les meubles au dénommé Lorenzo, aussi connu sous le nom de Pidocchi Compari. Mince, Pido s'est cambriolé lui-même en fin de compte. Le testament est daté d'il y a six mois. Énumération d'un portefeuille de possessions diverses à Ciudalia. Des lettres de change au porteur de diverses maison de commerce ciudaliennes mais les noms des débiteurs sont sous des codes de numéro de compte. Parmi ces papiers s'en trouve un moins officiel, une vieille lettre d'amour. Une certaine Michela qui demande des explications, les pourquoi du silence qui les sépare. Une vieille histoire sans doute lue et relue des dizaines de fois à la vue des pliures de la lettre.
Pido garde le nez dans les papiers toute la matinée. Il trie, inventorie, classe, jauge ce qui peut être important ou non et selon quel domaine entre l'argent, la politique, les motifs de meurtre pouvant expliquer l'assassinat de son mestre. Sur le bureau il y avait des notes sur l'avenir de la république, les jeux d'alliance et l'avenir de la république, est-ce là qu'il va trouver les réponses ou est-ce encore plus secret, camouflé, si toutefois la raison est dans ces écrits. Puis ce testament, faudra bien que quelqu'un le trouve s'il veut récupérer cette maison et savoir ce qu'il fait du service de Fausto dont Coccio lui fait legs par la même occasion.
Speranza vient le rejoindre et usant de massage anodin, de grattouilles tente de négocier ou plutôt de récupérer quelques brillants issus du coffre. A l'étage, Lupo retrouve la lettre des Coronazione déjà ouverte. Lupo écrit une lettre à Demestilla en parlant de divers échange et des peintures qu'elle lui avait conseillé de voir. Il vient en discuter avec Pido sur le thème générique de relations épistolaires, dont celle qu'il souhaite reprendre auprès de Demestilla et du potentiel contrat de spadassin chez Coronazione. Cette possibilité ferait de lui un serviteur à disposition plus qu'une relation simplement amical alors il rédige deux courrier à faire remettre à Demestilla pour l'une et Coronazione pour la seconde avec dans les deux cas l'espoir d'une relation courtoise et amicale pour le moment.
Dans les papiers de Majan, toute l'analyse de la famille Monbello Speranza, l’aînée, y est notée comme morte ou disparue quand elle a fait partie d'un gang. Tous sont là, bien identifiés dans leurs caractéristiques, métiers, travers. Il ne manque que ce fameux oncle qui veillait l'enfant au temple et qu'elle n'a pas rencontré sur le moment.
Ettore passe la matinée sur un banc au soleil en surveillant leur quartier/rue
Speranza a récupéré un joyau et la voilà partie cacher ses diverses prises dans les multiples nids de la pie des toits ciudalien qu'elle est. En fin de matinée, elle se rend compte d'une forte agitation dans les rues où alguazils et phalangistes courent partout à la recherche de quelqu'un. Elle finit par capter qu'ils en ont après Benvenuto Gesufal. Il s'est passé un truc grave pendant la séance de vote du sénat. Ça doit être énorme, la ville est en état d'agitation maximale. Si la guerre n'était pas finie, on pourrait penser qu'elle vient de frapper à la porte et que les essaims d'hommes d'arme viennent de sortir en trombe de leurs ruches casernes.
Ettore intercepte un alguazil de sa connaissance pour en apprendre un peu plus, avoir une idée du danger en cours et de la conduite à tenir pour ne pas se retrouver pris au dépourvu d’un mauvais choix qui pourrait diriger les phalangistes vers les Compari.
Entre deux respirations et le souffle court, Fabio lui fait un résumé : Gesufal serait un traître à la république, la main gauche de Ducatore se serait échappée en tuant huit personnes. Il a été accusé d'un meurtre, mis aux arrêts, s'est évadé en tuant des gardes au passage avant de s'enfuir par les toits.
D'après les infos de souris qui viennent rendre compte à Pidocchi, Gesufal aurait tous les bellicistes sur son dos. Le leader des bellicistes, Ettore Sanguinella en fait une affaire personnelle, puisqu'il accuse Benvenuto Gesufal d’avoir assassiné Bucefale, le héros de la bataille navale victorieuse contre les Ressiniens ! Y'a du monde qui court dans toute la ville pour chopper la prime promise.
Puisqu'on parle de prime et de trouver un gars qui pourrait se cacher dans la basse ville ou dans les coins peu recommandables, Pidocchi active ses contacts mafieux pour savoir où il aurait pu passer, qui est Gesufal et quelle est son histoire mais pour vérifier tout ça de source sure, faut aller causer à certains gars toujours au courant, bien qu'on les voit rarement, donc il part rencontrer quelques gars aussi louche et retors que lui. Pour éviter qu'il parte seul alors qu'on les cherche depuis Diamantina, Ettore le suit à distance de vue prêt à siffler au moindre danger car les deux Compari ne quittent plus leurs rapières ces derniers jours.
Speranza s'est endormie pendant qu'on discutait des activités du début d'après-midi. Elle dort en ce moment avec le mastiff sur le tapis de sa chambre.
Lupo ira à son rendez-vous avec Majan la gyrovague pour continuer l'enquête sur ce qui est arrivé aux enfants et quels magie ressinienne se cache dans les beaux quartiers pour utiliser les enfants de Ciudalia dans ses tours.
Soraya est venue tardivement les croiser dans le salon et a choisi d'emprunter un bouquin qu'elle parcoure. Quitte à ne pas sortir, autant se cultiver bien qu'il n'y ait pas un seul écrit en ressinien chez les Compari.
Chez un contact bien renseigné via Mala dont nous tairons le nom (Martino le fourgue), Pidocchi échange autour d'une tasse des infos contre de futurs service ou autres dettes d'honneur pour avoir une vue d'ensemble de ce qu'il s'est passé au sénat ce matin.
Les bellicistes et ploutocrates se sont ligués contre Ducatore. Le père Mastiggia a bavaché contre Ducatore, que son homme de main serait un traître.
Un type, l’enseigne Suario Falci, qui était sur le même bateau que Gesufal et Mastiggia quand Mastiggia est mort affirme que Gesufal aurait été du côté des Ressiniens.
Le podestat a accordé au sénat de faire une enquête sur son serviteur. Ce dernier a alors été arrêté mais il a vite improvisé de ne pas finir en cellule et Gesufal s'est barré par les toits en blessant quelques gens au passage. Une dizaine maintenant que l'information a enflé.
D'après le milieu, les chuchoteurs ont exfiltré Gesufal. Y’a pas grand monde de chaud pour lui filer aux basques du coup …
Les bellicistes l'accusent aussi pour Coccio Blattari. Mais du coup y'a pas de témoin contre le podestat tant que Gesufal est disparu.
Le père Mastiggia, retourne la ville avec les bellicistes, les phalanges et les alguazils, en fait tout ceux qui veulent bien ou seraient intéressés par la prime en cours de 1000 florins.
Un certain Bonito Scheggia…, grand échalas, escroc de la rapière, a coursé Benvenuto sur les toits sans parvenir à le coincer.
Benvenuto serait souvent bienvenu chez Diamantina.
Mais qui ne l'est pas ?
"D'ailleurs vous aussi vous étiez chez Diamantina hier soir. Le Schernittore n'a pas apprécié qu'on soit intervenu. Il a payé pour avoir des infos. Schernittore a recruté Bonito Scheggia, la fine lame qui a poursuivi don Benvenuto et une petite dizaine de lames des bas-fonds."
Ettore le connaît de réputation, une des meilleures lames de Ciudalia.
Pido apprend en plus qu'on a vu Scheggia faire copain-copain avec des Carpone alors faut aussi faire gaffe de ce côté-là. Il en avertit rapidement les Souriceaux pour que l'info soit connue de ceux restés au Bœuf Rouge au plus vite. Cette information précieuse sur un danger imminent vaut moult remerciement et sans doute une dette de service mais comme seuls les vivants peuvent s'en acquitter, il va falloir s'attacher à le rester.
Lupo retourne auprès de Majan, il part la rejoindre en début d'après-midi pour faire le tour de boutiques de luxe pour retrouver qui est à la fabrication des vêtements des enfants. Il a enfilé une belle tenue et arbore avec rapière et main gauche.
Speranza est réveillée par une voix inconnue qui parle très vite dans une langue qu'elle ne comprend pas, Soraya lui cause vite en ressinien et désigne en bas indiquant
fille en bas.
Pietra l'attend en bas des escaliers. Y'a des gens dans la rue, des nobles qui sont chez Zani. Speranza se faufile, en passant par les toits et va surveiller la rue en contrebas pour voir la boutique de Zani le barbier. Deux spadassins montent la garde pour en interdire l'accès. Elle se glisse dans la maison pour aller écouter aux portes. De l'étage elle entend que Zani dans la salle en bas de l'escalier se fait interroger par un homme concernant Benvenuto Gesufal que Zani connaîtrait.
Pas vu. Il prend en compte ce que viennent de dire sa seigneurie et cette dame. Une dame ?
Speranza tente d'en connaître l'identité en utilisant un miroir et apercevoir le reflet de la dame.
Première image dans le miroir, un lévrier flaire dans la pièce mais il y a un jeune homme bien vêtu et amuré de pieds en cape et une femme mais cette dernière est voilée.
Ils recherchent un traître à la république, votre devoir est de nous donner toutes informations,
« Il a tué l'un de mes parents. je l'ai croisé comme s'il avait tenté de sauver mon demi-frère et non de l'avoir tué. » D'après les réponses de Zani, Speranza pense que le jeune patricien serait don Dulcino Strigila, le demi-frère de Mastiggia Bucefale.
Ils repartent et une fois la pression évacuée, Zani soupire soulagé avant de monter les escaliers. Speranza qui file l'entend dire :
« don Benvenuto dans quel merdier vous êtes-vous encore fourré. »
Du toit qu'elle a rejoint, elle voit le chien trottiner avec la femme en tenue noire avec une voilette.
Le chien est magnifique. Elle en oublierait tous les humains qui sont autour.
Lupo croise l'agitation en allant voir Majan et entend encore mentionner le nom de Gesufal et ses exploits. Il a tué quinze personnes...ça augmente avec la rumeur.
Majan l'attendait. Après les saluts d'usage, t'as fait quoi ce matin... bien dormi, fait beau,..
Lupo propose d'aller vers la plazza Smaradina pour trouver les artisans du vêtement les plus compétents et dont le travail peut correspondre à cette qualité d'articles. Il lui parle des infos du matin sur les incidents en ville.
- Et comment va l'oncle Andreo ? S'est-il remis du choc, dans quel métier travaille-t-il ,
- il est écrivain public
- Un lettré dans cette famille besogneuse et des bas quartiers.
- Il a eu la chance d'avoir accès à une éducation. Un mentor l'a aidé à s'en sortir
- Il devait tenir à ses deux neveux pour être dans un tel état d'affliction.
- C'est quelqu'un que de telles pratiques auraient choqué de toute façon, il est pieux.
Cet oncle dont Lupo parle pour justifier d'autant l'aider dans cette enquête. Il en parle si bien de cet oncle qui d'après les registres n'existe pas qu'on pourrait presque croire qu'il est vivant partout sauf dans les registres et auprès de la famille Monbello non plus d'ailleurs.
Ils continuent de deviser chemin faisant Majan a été sur Dessicada récupérer les autres effets, ceux de l'enfant mort. Au cas où Lupo n'aurait pas accompli l'exploit de retrouver les premiers qui devaient servir pour l'enquête.
Les voilà en chemin direction plazza Palatino puis via Ducati pour finir sur la grande place commerciale.
Les badineries ou l'interrogatoire selon ou l'on pourrait se placer se prolongent. Lupo semble tellement à l'aise dans la vérité fluctuante pour éviter les pièges ou sous-entendu que Majan pourrait lui tendre.
- Vous êtes très élégant.
- Je m'adapte à la ville.
- Quel métier exercez-vous ?
- Mes activités en dents de scie, dilettante opportuniste. Éduqué pour la gestion d'affaire qui fut un désastre donc différents expédients mais ça se débrouille plutôt bien.
- Comment vous récompenser
- Les empêcher de nuire à d'autres enfants
- C'est tout à votre honneur et je n'en suis que plus surprise et agréablement surprise
- Pourquoi surprise, vous aviez une mauvaise opinion de Ciudalia ou de moi
- En tant que membre du Desséché, je suis souvent accueillie avec une certaine crainte, une certaine... peur, donc vous semblez si différent. Votre attitude est tout autre et je n'y suis pas habituée.
- Je ne me sens pas visé ni inquiet, d'autres devraient vous craindre mais pas moi
- Le fait d'être gyrovague a tendance à faire peur et éloigner les gens.
Lupo lui ne fuit pas la gyrovague et tout en marchant avec elle se remet à penser à leur objectif concernant ces vêtements qu'il n'avait pas encore vu. Les autres habits viennent du même atelier de tissage bien que ça ne soit pas la même coupe. Des habits de luxe, pas des livrées de valet.
Cette coupe de vêtement, là, ça parle à Lupo, c'est familier mais où donc a t'il déjà bien pu la voir ?