fafnir a écrit : ↑ven. avr. 19, 2024 8:06 am
Et on s'étonne que l'économie russe ne soit pas à genoux...
DocDandy a écrit : ↑ven. avr. 19, 2024 9:01 am
Oui le FMI vient de diffuser un résumé de l'activité économique des pays du monde et le PIB russe est remonté à +3.8%
C'est la surface des choses et la propagande poutinienne veut qu'on y croit.
Sauf que... la réalité est un poil différente et plusieurs indicateurs clignotent au rouge, voire au violet
Déjà simplement :
Russie : la croissance devrait être bien meilleure que prévu et... meilleure que celle de l'Europe (La Tribune)
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 89301.html
Un titre accrocheur s'il en est !
Mais si on va au-delà du titre, la réalité dépeinte n'est plus la même :
Une croissance dopée de manière artificielle
Il convient néanmoins de nuancer ces chiffres. Et pour une raison simple : l'économie russe est maintenue à flot, grâce à une dépense publique accrue. Pour rappel, Moscou a acté une envolée de près de 70% des dépenses militaires en 2024, le Kremlin réorientant toute sa politique vers l'effort de guerre.
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En revanche, la Russie peut de moins en moins compter sur ses revenus pétroliers.
« Les recettes fiscales russes provenant des exportations de pétrole et de produits pétroliers - la principale source de revenus de la Russie - ont été inférieures de 32% entre janvier et novembre 2023 à celles de la même période l'année dernière », ont affirmé dans un communiqué commun le G7, l'Union européenne et l'Australie, en décembre.
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Une inflation de 7,4%
L'amélioration des perspectives de la croissance russe ne doit pas non plus faire oublier les difficultés de la Russie. Elle fait toujours face à une inflation élevée. Bien qu'en ralentissement, la hausse des prix s'est établie à 7,4% en décembre. Une situation qui oblige la Banque centrale du pays à maintenir des taux à près de 16% encore fin décembre.
De façon générale, malgré une adaptation de l'économie menée au pas de course, la Russie fait face à une série de difficultés qui durent : chômage très faible (3% en août) symbole de la contraction de la main-d'œuvre, pénuries de pièces mécaniques et technologiques auparavant importées, fuite des cerveaux à l'étranger... Autant de problématiques qui pourraient avoir des conséquences importantes à long terme.
Tout de suite, c'est un peu moins vendeur
Et dans le genre chiffres du FMI qui ne signifient pas grand chose, n'oublions pas :
Le Fonds monétaire international (FMI) s'attend à ce que l'économie ukrainienne enregistre une hausse jusqu’à 3,2 % en 2024 et 6,5 % en 2025
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Énorme, non ? L'Ukraine, bombardée tous les jours, fait aussi bien, voire mieux que la Russie !