cdang a écrit : ↑jeu. janv. 18, 2024 3:15 pm
C'est un peu hors sujet, mais je trouve que le iaïdo se rapproche pas mal des AMHE. On s'attache à reproduire des formes (kata) plus ou moins historiques (dans quel sens n'ont-elles pas été modernisées au début du XXᵉ siècle, lorsqu'on est passé de l'enseignement martial confidentiel au sien des clans à l'enseignement pacifié au grand public ?).
Après, il y a de grosses différences : on s'attache plus au rituel qu'au pragmatisme (même si on se rattache toujours à une situation de combat réel), on se limite quasi strictement à la reproduction des formes sans improvisation, on pratique toujours seul quand on a une lame en métal (les katas à deux se font au bokken, le sabre en bois).
Euh... L'aïkidō (et notamment dans la manière dont tu le décris) c'est justement assez éloigné des AMHE tels que je les comprends... ^^'
Iaido et aikido n'ont pas grand chose à voir.
Essentiellement parce qu'on dégaine un sabre dans le premier (après, c'est un -do, et pas un -jutsu, donc...).
Mais le iaido est assez éloigné des AMHEuropéens, de 9700 km au bas mot.
Typographie de ma part, je voulais bien écrire iaïdō. ^^"
(Mais ma remarque est quand même valable pour les deux. n_n)
Proposer un jeu qui soit au service d’une façon de jouer spécifique et, surtout sans tomber dans le piège de ne pas en permettre d’autre, néanmoins tout inféoder à cette dernière.
Brand.
KamiSeiTo a écrit : ↑jeu. janv. 18, 2024 8:20 pm
Typographie de ma part, je voulais bien écrire iaïdō. ^^"
(Mais ma remarque est quand même valable pour les deux. n_n)
Le Chambara sportif s'en rapprocherait un peu plus, même si ça ressemble plus à un défoulour de mon point de vue...
Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
vivien a écrit : ↑jeu. janv. 18, 2024 10:07 pm
@Cuchurv mais du coup vous vous basez sur quoi comme sources historiques ?
Expérimentations, ethno-comparaison, trouvailles archéologiques (les blessures en disent long sur comment une arme était utilisé par exemple) et parfois même certaines descriptions des textes antiques/médiévaux.
Pour les expérimentations : on est fait pareil que les gaulois et il n'y a pas X façons d'utiliser une arme donnée. Parfois pour le bouclier certaines trouvailles permettent de déduire son utilisation : vu le prix du métal à l'époque si on met un renforcement sur le dessus et le dessous c'est forcément pour une raison, donc on suppose que c'était pour porter des coups avec. Après je ne suis clairement pas la bonne personne pour expliquer, me contentant la plupart du temps de suivre ce qu'on m'a appris. Et il faut noter que pour certaines armes (comme la grande lance gauloise) il y a encore des chicaneries pour savoir si elle est utilisée de telle ou de telle façon.
Nota Bene avait fait une bonne vidéo la dessus dans mon souvenir.
Je vous parlais de De Taille et d'Estoc (DTE), une association dijonnaise d'amoureux des AMHE. Et bien certains d'entre eux font un podcast ! [url=http://À Feu et à Sang !]C'est là[/url] et ça doit être très bien.
"Jouer avec Go@t, c'est à chaque fois mythique." (Zeben)
ZombieFanBoy Team, Maskagaz Zav Team et membre du studio Gobz'Ink, où les auteurs de JDR ont le poil soyeux :
KamiSeiTo a écrit : ↑jeu. janv. 18, 2024 7:05 pmEuh... L'aïkidō (et notamment dans la manière dont tu le décris) c'est justement assez éloigné des AMHE tels que je les comprends... ^^'
Oui, oui, je mets moi-même des réserves. Mais disons que je fais le parallèle escrime sportive/escrime historique : le but du kendo est de marquer des points sans se blesser, avec donc des règles et un corpus technique limité (pas de coup d'estoc par exemple). Alors qu'en iaido, comme il n'y a personne en face, on « vise » (virtuellement) les jointures de l'armure. En s'éloignant de la réalité du combat (puisqu'il n'y a pas d'adversaire), on peut se rapprocher de la réalité du combat (puisqu'il n'y a pas de risque de blessure). Bref, on est peut-être moins préparé au combat « réel », mais on pratique des techniques « réelles ».
Chais pô si je suis bien clair.
(De même qu'en aikido, on fait gaffe à garder ses yeux loin des doigts de l'adversaire alors qu'en karate ou judo, osef puisque c'est des gestes interdits.)
cdang a écrit : ↑ven. janv. 19, 2024 10:56 am
Oui, oui, je mets moi-même des réserves. Mais disons que je fais le parallèle escrime sportive/escrime historique [...]
On va retrouver cette nuance en AMHE. En reconstit de bataille, par exemple, on va mettre des règles assez strictes. Vérifier les armes avant, leur entretien, pas de coups au visage, etc. Au risque de se faire exclure si elles ne sont pas respectées.
Alors qu'en entrainement, sur la technique pure, on va mettre les masques d'escrimes et on va y aller comme il faut. Ca picote. Et je vous garantie qu'une estoc à la lance dans l'axe des yeux, on la voit pas venir. Par contre, on s'en souvient...
La première différence à noter est la différence sémantique entre dō et jutsu. Dō ou michi 道 a la connotation du raffinement de la personnalité et de la formation spirituelle. Dans les arts qui utilisent le suffixe dō, les idées principales sont le développement personnel et l'esthétique et généralement moins leurs aspects combatifs. Jutsu 術 signifie art ou technique. Les styles qui utilisent habituellement le suffixe jutsu sont plus concernés par l’objectif de l'efficacité au combat.
Par ailleurs, on constate la même différenciation en judo et jujutsu, jōdō et jojutsu et l’extrême de distance est donnée par les disciplines, qui ont divergé de manière encore plus radicale pour autoriser la compétition. Par exemple, le kenjutsu enseigne comment toucher l'adversaire aux points faibles de l’armure, alors que le kendo accorde des points pour des « touches » aux points forts de celle-ci, sécurisant ainsi les compétitions.
Gork est « brutal mè ruzé » et son frère Mork est « ruzé mè brutal »
La différence do/jutsu, oui bien sûr. Sauf que c'est un peu artificiel : entre le iaijutsu et le iaido par exemple, c'est plus des différences d'écoles : je fais le furi kabute (armement de la coupe) comme-ci plutôt que comme ça, mouaif.
Et la dimension spirituelle dans le kendo, euh, c'est très bien le kendo mais ce qui leur plaît c'est de se taper dessus La limitation des techniques c'est pas parce que c'est spirituellement sale, c'est juste parce que c'est dangereux. Comme le béhourd, quoi.
Ce que j'aime dans la pratique dess amhe c'est cet aller retour entre l'apprentissage et les assauts "libres " même si par définition ils ne sont pas réaliste, on ne risque rien réellement.
ok on a rien a se dire, mais on a tout le temps de trouver avant que le réchauffement climatique nous tue tous.
Par définition aucune pratique martiale ne peut être pratiquée de manière réaliste (peut-être le MMA?) puisque son objectif est de mettre hors de combat voire de tuer un adversaire, ce qui ferait mauvais genre dans une association loi 1901. Je pense que tous les sports de combat doivent donc adapter les sources historiques à une réalité sociale (difficile d'accepter aujourd'hui de perdre un œil ou une oreille pour un sport sauf accident grave). Un exemple pour l'épée longue. Les sources italiennes font la part belle à la lutte une fois que les deux combattants sont trop proches. Or la lutte c'est des coups violents au visage, des torsions des articulations, des os brisés, etc... Donc forcément en AMHE on s'arrête très vite dans l'application des planches de Fiore ou de Vadi. J'imagine qu'en escrime allemande pour la salle, plus récente (je ne connais pas le nom des maîtres d'armes je m'en excuse), on est déjà plus sur du sport, on peut sans doute suivre les sources sans risquer des blessés ou des morts.
Mais les gens à cette époque s'entraînaient aussi, et ils n'avaient pas envie de perdre un œil ou se faire broyer les os quand ils allaient s'entraîner auprès d'un maître.
On peut faire (à peu près, la technologie moderne permet des matériaux intéressants) à peu près la même chose aujourd'hui.
Proposer un jeu qui soit au service d’une façon de jouer spécifique et, surtout sans tomber dans le piège de ne pas en permettre d’autre, néanmoins tout inféoder à cette dernière.
Brand.