[YZEngine Pulp] Les Noces du Vicomte Corvo

[Carfax]

présente

une nouvelle aventure
dans l'univers steampulp
de Bastion



Retrouvez les protagonistes du "Vent se lève..." et des "5 supplices" dans la cité des Doges,
conviés aux noces d'une proche amie...

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Première séance de jeu ce soir.

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Amicale dédicace à @Ego' 

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Chapitre I
Anguilles au poing

[Sakagnôle]

Tu balances une bombe comme ça!! et tu ne m'en parles même pas???!!!  Sur le YZE que tu as testé avec bibi....

Je vais retourner me saouler à la taverne.... seul ... comme un nain!

Sans rire, je vais suivre cette nouvelle aventure avec impatience! (ouais impatience c'est le nom de ma chope!)

Je sens que ça va être encore super !

[Carfax]

J'aime te surprendre   !
Et oui je tente l'aventure avec MYE... et ses dés échelonnés. On va appliquer une variante perso et on verra comment cela roule. J'en causerai ici. Sinon l'idée est de jouer deux trois sessions en préquelle d'une plus grande campagne pulpique soupoudrée de cthulienneries. 
 

[Carfax]

Première session faite et une bien belle reprise !
De l’intrigue et du rebondissement…
Je résume tout cela au plus vite.
La mécanique est sympa et se prête à l’univers. Cool !

[Carfax]

Chapitre I

 

Croyez-le ou non ! Miss Ashley Wastlake est souriante. Et pourtant, après avoir échappée à la Peste Jaune (lire "Le Vent Se Lève"), convalescente et traumatisée, elle vit toujours recluse dans sa campagne proche Bastion. Sans voir quiconque, si ce ne sont sa gouvernante Majunga - une mama afridienne affectueuse - et ses seules trois amies : Sarah, Mia et Meï. Oh, ces trois dames ne vous sont pas inconnues ! Elles ont été trois protagonistes dans les précédentes péripéties de leurs compagnons. Compagnons ? Hum... un mot peut-être trop discourtois pour leur époque guindée, si l'on prête à celui-ci le sous-entendu d'une liaison affective, pour ne pas dire amoureuse. Contentons-nous simplement d'associer ce terme à l'aventure... Je disais donc trois compagnes de trois hommes distingués. Le premier est le Lord Richard Hamilton, un richissime nanti de Bastion dont le manoir tient aussi de repère aux deux autres. L'un deux est son secrétaire particulier, Thomas Devenson, un passe-partout astucieux, véritable homme à-tout-faire et extrêmement dévoué à son excellence. Le troisième est officier de cavalerie de la IIIème Brigade Montée Impériale de sa Majesté la Reine. Certes, depuis quelques mois, il ne charge plus l'épée au clair sur sa fidèle monture pour pourfendre les ennemis de l'Empire. Non, après une rocambolesque épopée en Asidi (lire "Les 5 supplices"), il a été promu au grade de Lieutenant-Colonel et muté au sein du Bureau des Investigations Extérieurs, le BIE, et se consacre à l'espionnage pour défendre autrement les frontières impériales. Et bien, croyez-le ou non, mais tout ce beau monde, ces trois dames et ces trois messieurs ont été conviés à un mariage. Nulle part ailleurs qu'en la magnifique ville lacustre de Venidi, véritable capitale du romantisme éclairé. Oui, une invitation sélective pour assister aux noces de Lady Ashley qui s'est éprise du vicomte Corvo, un homme charmant, musicien doué et doge en sa cité. L'idylle est récente, un mois tout au plus, si récent que beaucoup jugerai là d'un empressement impoli, que ne serait sied à une dame du Monde. Mais l'amour n'est-il pas un impénétrable mystère ? Et puis, voyager vers Venidi et ses gondoles est le fruit d'un espoir fou, celle d'une déclaration, qui gambade dans l'esprit enjoué des trois demoiselles d'honneur.

[Carfax]

Après ce laius introductif, je pose alors une série de questions à mes joueurs :
Où avez vous conservé le masque des 5 supplices ?
Au manoir, dans un coffre fort placé dans son sous sol.
A combinaison ou à clés ?
A clés… deux, une autour du cou du lord l’autre autour de celui de Thomas.
Prenez vous le train ou un aéronef pour vous rendre en Venidi ?
Après hésitations, un aéronef
Cette dernière question est sans importance. Peu m’importait j’aurai agit de la même manière ensuite.

Ainsi donc on revient sur les pas de la précédente campagne en retournant à l’aérogare royal. Même si des marques de suies résiduelles du grand incendie voilà six mois de ça, l’aérogare a été restauré avec maestria. L'action de quelques arcana n'y ait sûrement pas étrangère pour un tel résultat en ce lap de temps. Nos héros et leur dames y arrivent donc quelques jours avant les noces - juste le temps du voyage - pour embarquer.

C’est l’effervescence sur l’embarcadère, les voyageurs se mélangent aux matelots qui préparent les maneouvres du départ. Les dockers, eux, s'empressent de charger les valises et les malles, ainsi que de multiples caisses de vivres et de boissons… car le beau gratin voyageant en première classe mérite le meilleur des mets. 

Lorsque le zoom revient sur les personnages, leurs dames trépignent d'impatience de rejoindre leur cabine pour se préparer comme il se doit au diner prévu en compagnie du capitaine. Elles empressent donc leurs compagnons de conclure au plus vite les formalités d’embarquement. Je demande un jet d’observation bateau à Thomas et Ian pour dynamiser l'action car ils se méfient de tout le monde après mes premières questions de début de partie. L’un d’eux réussit et je lui signifie qu’une odeur toute particulière titille désagréablement ses narines : la même qui imprégnait la cale d’un triste navire où l’un des leurs s’était fait étêté par une monstruosité poissonneuse, adepte horrifique de la secte de l’Ocean Noir (lire leurs aventures précédentes des 5 supplices. Ainsi une vive odeur de poiscailles agite leur sang qui ne fait qu’un tour et les deux personnages partent fissa questionner un sous officier de pont qui semble organiser l’arrivée de denrée. Thomas doit houspiller le marin mais celui ci ne cède qu'à la cue des galons de Ian... Oui du poisson est au menu des premières classes... Oui une caisse d’anguilles a été introduite en cale pour cela... Oui le poisson a été contrôlé et sa fraîcheur ne fait aucun doute... Oui la caisse est emplie de glace... Peu lui importa ses dimensions tant que les belles personnes ont dans leur assiète la quantité d’anguilles propre à leur appétit... Oui vos questions agacent et retardent de fait le départ de l’aéronef… pour éviter que la situation ne s’enlise trop et freine le rythme de la partie - car mes deux joueurs palabrent sur la présence ou non d’un passager clandestin, s'il faut ou non inquiéter le lords en l'informant, voir tou bonnement éviter de prendre ce vol, je fais intervenir une Mia rageuse qui ne décolère pas contre la mauvaise volonté de Thomas de grimper à bord… une dispute sèche éclate entre les deux amoureux. Je la fais cesser en sonnant la sirène d’appontement : dernier rappel avant le départ. Ainsi tout le monde apponte in fine, certains avec les nerfs à vif… pour atiser un peu plus l'ambiance électrique, je souffle à Thomas et Ian qu’ils entrevoient dans la foule un docker aux yeux étrangement globuleux qui les zyeute. Un mauvais rictus barre son visage poissonneux... Ici je m’amuse à placer le doute dans la tête de mes joueurs … y a t il vraiment un passager clandestin ? N’est ça pas plutôt un attentat avec une bombe ou bien un empoisonnement ou simplement rien de tout cela juste un espion qui sait que le trio n’est plus à Bastion 

[Carfax]

Finalement en cette fin de journée, l'aéronef prend son envol. Les moteurs ronronnent et la météo est favorable à un voyage sans turbulence. Son excellence vaque aux mondanités et patiente en compagnie des dames dans le salon d'apparat du dirigeable en attendant le service du dîner. Mais Thomas clame l'aide de son lord pour intercéder auprès du capitaine afin que ce dernier l’autorise à fouiller les cuisines de son bâtiment. C’est d’ailleurs chose faite rapidement, de par le statut social de son maître Richard, mais surtout du fait que celui-ci n’est autre que l’un des associés majoritaires de la compagnie aérienne qui a affrété ce vol. Fort de l’acquis, Thomas et Ian courent surveiller la préparation du dîner à venir.

A l'approche des deux hommes empressés et ayant été averti du laisser-passer, le vieux matelot bedonnant qui surveille nonchalamment l’accès de la cambuse ne s'interpose pas. A l’intérieur. La brigade s’active et l’arrivée impromptue des deux personnages l’embarrasse. Car elle a à entreprendre cette heure-ci : peler, couper, cuire, touiller, assaisonner, …  Oui, elle a bien mieux à faire que de répondre aux questions d’un valet, qui plus est d’origine afridienne. C’est donc avec une mauvaise humeur manifeste que le Maître Coq méprise Thomas. Ce dernier s’en offusque et la conversation s’envenime. Une nouvelle fois, seule l’intervention de Ian comme officier de rang supérieur débloque quelques précisions de la bouche du chef : des anguilles à la crème seront servies ce soir aux premières classes ; d’une parfaite fraîcheur ; leur caisse était emplie de glace pilée ; et évidement que personne ne se cachait dedans. Pendant que Ian obtient ces quelques précisions, Thomas plonge tête première dans la caisse des anguilles et la fouille méticuleusement pour y déceler le moindre indice. Chanceux est le bougre ! Il attrape une écaille bleutée dont l’origine et les dimension ne peuvent assurément être prêtée aux anguilles ! Fort de son succès, les deux amis ne font pas de chichis lorsque, leur présence plus que gênante, on leur enjoint vertement de bien vouloir quitter les lieux pour laisser en paix la brigade. Surtout qu’à la vue de l’écaille, Ian ressent une puissante révulsion ( cf. CR campagne revisitée des 5 supplices ) qu’il ne refreine que de peu, évitant une catastrophe hygiénique !

[Sakagnôle]

Toujours très agréable de suivre ces péripéties dans cet univers singulier !

[Ego']

Merci Carfax pour vos nouvelles aventures, ainsi que pour ta sympathique dédicace

[Carfax]

Pour Thomas, il se doit de rendre compte fissa de sa trouvaille à son excellence Richard. A ses yeux, un assassin est à bord. Bien sûr, il se promet de le faire en toute discrétion pour ne pas alarmer les voyageurs. Avec Ian, tous deux usent de maintes circonvolutions pour limiter les vexations de la gente féminine qui s'agace de leur absence à leur du dîner. Si fait, nos deux amis sont contraints aux mondanités. Le repas copieux est servi et chaque plat est suspicieusement scruté par nos deux enquêteurs qui se refusent à avaler la moindre bouchée des filets d'anguilles servis (la session est plaisante à jouer en RP en asticotant les deux PJs avec leur compagne respective, le lord, en toute inocence, joue aussi le jeu. Un régal.).

Enfin la soirée s'essouffle et il est temps pour les convives de rejoindre leur cabine en première classe. Sarah, plus qu'éduquée, souhiate une bonne nuit à tous. Mia est excédé du comportement suspicieux de Thomas depuis l'embarquement et lui confie ouvertement son désagrément en claquant sa porte. Au contraire, Maï ne cache pas son désir de poursuivre sa nuit en bonne compagnie, ce que refuse poliment Ian. L'officier récolte une grimace feinte qui lui brise le coeur, mais tel est son châtiment pour poursuivre les investigations en compagnie du Lord et de son secrétaire particulier. Ces trois là se réunissent dans la cabine spatieuse du Lord, auquel Richard relaie rapidement leurs trouvailles sans pour autant ommettre le moindre détail. Et, lorsque le dévoué secrétaire redévoile son écaille aux yeux du Lord, Ian refreine un nouveau haut le coeur !   

[Carfax]

Vous pensez alors que le soirée se termine ainsi pour nos trois hommes et vous avez raison...mais pas leur nuit. Une cavalcade dans la coursive feutrée qui dessert les cabines interrompt leur conversation et le plan qu'ils élaborent : en premier lieu, cabler au manoir un renforcement de la sécurité, en deuxième lieu fouiller les remises - où l'eau potable est entreposée - pour, peut-être, y surprendre le passager clandestin. Néanmoins, curieux de ces bruits de couloir, Thomas entrouvre la porte de la cabine et épie. Non loin, le capitaine, tout ébouriffé par son réveil forcé, enfile sa rodingote galonnée tout en écoutant son second qui, affolé, l'enjoint de l'escorter prestemment vers les chambrées des équipages situées au pont inférieur (je place cet événement pour deux raisons : écourter les palabres des joueurs qui élaborent un interminable plan et, aussi, lancer potentielement les PJ sur une fausse piste qui les éloigneront de la chambre du Lord). Quand les deux marins passent devant la cabine du Lord, Thomas s'interpose et leur demande des explications pour tant de nuisances sonores. Après de plates excuses, le capitaine dévoile qu'un homme d'équipage a été retrouvé mort sur le pont inférieur : une triste nouvelle, mais le défunt était un matelot vieillissant et, celui-ci, a du malheureusement succombé d'un arrêt cardiaque dans son sommeil. La procédure exige alors la présence du médecin de bord et du capitaine du navire pour constatation. Bienveillant, ce dernier suggère au Lord de se recoucher et de profiter d'un sommeil calme pour la nuit restante. Que nenni ! Nos trois comparses s'empressent de presser le pacha pour le suivre sur place. Le lord étant un propriétaire associé de la compagnie aérienne de l'aéronef, l'officier cède. 

[Carfax]

Sur place, des marins de tous âges aux yeux cernés sont alignés dans la coursive, juste devant la porte d'une chambrée. Un sous-officier les fait patienter. A l'approche des officiers et de nos trois amis, tous se rigidifient, droits comme des piquets. Le corps supérieur les ignore et pénètre dans la cabine rejoindre le médecin déjà sur place. Les constatations sont simples : le marin décédé - qui n'est autre que le planton en poste devant les cuisines un peu plus tôt - l'est d'une crise cardiaque. Son visage crispé ne trompe pas. Toujours autant suspicieux, Thomas inspecte scrupuleusement la couche et constate sous le lit une tâche humidifiant le fin matelas. Il s'empresse d'ôter la couverture pour en découvrir l'origine. Une flasque se dévoile. Fermement tenue par la main tétanisée du mort, son goulot ouvert à déverser l'entièreté de son contenu aqueux sur la couche. Alerté, le médecin déplore, las, le fléau qu'est cet alcool de contrebande tant chéri par les marins ivrognes. La Liqueur Bleue, extraite d'un champignon toxique lorsqu'il est ingéré cru, entraîne le buveur vers une plénitude absolue, souvent érotique. Ce spiritueux interdit est banni de tout navire.

Thomas entreprend alors d'interroger les compagnons de cabine du mort. Un semble si terrorisé qu'il urine dans son froc. L'enquête n'est pas d'une complexité folle et Thomas obtient facilement les aveux coupables du peureux qui n'est autre que le pourvoyeur de la flasque.
La nuit avançant vers son milieu, tout s'accèlère (je presse mes joueurs en leur disant que le manque de sommeil entravera leurs jets du lendemain) : nos trois lascars bredouilles abandonnent le fautif aux autorités du bord. Le mort est emporté vers la chambre froide de l'aéronef où il sera entreposé jusqu'à l'arrivée prévue en fin de matinée. Ne reste plus qu'aux trois amis de câbler leur avertissement au manoir du Lord.   

[Sakagnôle]

Cool de la lecture, merci pour tes retours!

[Carfax]

Merci mon cher
Faut que je me presse… j’ai du retard. Mais reprendre le clavier m’aide en ces temps automnaux.

[Carfax]

Bon, ce n'est pas au vieux singe qu'on va apprendre à faire la grimace ! Vous l'avez déjà compris cher lecteur et chère lectrice, mon clifhanger arrive lorsque nos trois investigateurs font face à la porte entrouverte du poste de radio dans l'étroite coursive qui y mène. Inquiets, ils poussent doucement celle-ci pour découvrir, médusés, l'opérateur avachi sur son siège, sa gorge tranchée. Un rapide coup d'oeil aux instruments de radio apporte l'immédiate conviction que ceux-ci ont été manipulés après l'assassinat : un liquide gluant impreigne les fils et autres boutons du dispositifs. En bons investigateurs, tous analysent le lieu du crime et la victime pour en tirer deux conclusions d'importance : la gorge de l'infortuné a été tranchée, non par une lame finement aiguisée, mais plutôt par un tranchoir naturel, telle une griffe grossière ; le poste de radio n'a pas été saboté et sa dernère manipulation positionne sa fréquence d'émission sur un récepteur en Vinidi.

// fin de la première session de jeu

Très peu de jets sur cette session. Plutôt du RP et des questionnements. La mécanique, lorsqu'elle fut sollicitée, est des plus digestes. Nous l'avons appréciée autour de la table. Les dés écholonnés sont sympas mais je trouve que leur sélection lors d'un jet entrave le rythme de la partie. P-e jouer avec que des d6 serait alors un plus.