Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Publié : mar. mars 19, 2024 9:21 am
Excellent et hallucinant ! Du coup je vais essayer de voir ce film rien que pour Frankie
Forum avec de vrais morceaux de JDR dedans.
https://www.casusno.fr/
Tybalt (le retour) a écrit : ↑lun. mars 18, 2024 2:19 pm On a donc vu la deuxième partie de Lawrence d'Arabie dans l'espace contre les skinheads albinos.
Avec JARDINS DE PIERRE, on est loin du gigantisme d’un APOCALYPSE NOW. Voilà une oeuvre un peu oubliée dans l’ensemble de sa filmographie, un long-métrage peu apprécié à sa sortie et peu aimé par son auteur lui-même. Pourtant, toute la beauté de son cinéma est contenue dans ce film mélancolique.
Perte et douleurs1969 en Virginie. Dans le cimetière d’Arlington, immense « jardin de pierre », Jackie Willow (D.B Sweeney) est inhumé avec quinze de ses camarades. Le sergent Hazard (James Caan), présent à la cérémonie, retrace l’histoire personnelle de ce soldat qu’il a jadis chaperonné. Parti pour le Vietnam la tête pleine d’idéaux, le naïf Willow s’aperçoit avec désespoir que cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu. JARDINS
DE PIERRE c’est l’histoire d’une drame humain, mais aussi personnel pour Coppola. Le cinéaste perd son fils durant le tournage, mort dans un accident de bateau. Impossible de dissocier l’oeuvre de cette tragédie qui le hantera longtemps. D’ailleurs, il ne sera pas tendre avec le film en question. « S’il y a un long métrage que je voudrais ne jamais avoir réalisé, c’est celui-ci. Je l’ai entrepris à l’époque où j’étais en faillite, où il me fallait tourner tous les ans afin de rembourser mes dettes, et il m’a coûté beaucoup. Il m’a tout pris. Je rêve souvent de n’avoir pas réalisé JARDINS DE PIERRE, je n’aurais pas perdu mon fils.« .
Une émotion puissanteCe chagrin qu’il ressent durant les prises de vues est présent dans chaque plan de cette oeuvre crépusculaire où la mort rode partout. JARDINS DE PIERRE est un autre film sur le désastre du Vietnam, un conflit maintes fois retranscrit à l’écran. Adapté du roman écrit par Nicholas Proffitt, le scénario nous montre le quotidien de la « vieille garde », un bataillon qui regarda la guerre sans la faire, tout entier tourné vers l’exécution parfaite des rites accompagnant le retour des soldats tombés durant la guerre. Malgré la discipline et l’entraînement dur qu’on leur soumet, leurs armes sont chargées à blanc et leur utilité remise en question par les hommes en question. Coppola filme ici l’initiation d’un jeune soldat par un homme qui a de la bouteille, incarné avec maestria par James Caan. L’acteur livre une prestation saisissante dans ce rôle, peut-être l’un des plus beaux de sa carrière. La mise en scène de Coppola insiste sur son regard fatigué et hanté par des images qu’on imagine effroyables. L’intensité de son jeu est flamboyante, le cinéaste trouvant ici un relais visuel à sa propre tristesse.
La demi-heure d'introduction, y compris la balade matinale campagnarde et le trajet en bagnole dans les méandres de Moscou (de Tokyo en vrai, de memoire), je pourrais me les regarder en boucle une journée complète. La partie spatiale est plus imparfaite et patine un peu, du coup on admire l'aspect visuel de la planète, c'est beau. AMHA (mais fan de quand même)