Elijah Shingern a écrit : ↑lun. mars 04, 2024 4:13 pmHmmmm... Je pense que ce n'est pas le moment pour toi de lire (ou de relire) Sun Zi, le Prince Shang, Han Fei Zi et Machiavel (ou de revoir la version moderne de Henry V de Shakespeare, The King - dont Chalamet est également le premier rôle)Zeben a écrit : ↑lun. mars 04, 2024 3:55 pmSans Visage a écrit : ↑lun. mars 04, 2024 1:54 pm Et là le charisme de Chalamet explose. Il passe de petit jeune homme freluquet héritier propre sur lui voyant son pere comme grand et fort et sa mere comme aimante à un messie impitoyable, tyrannique, manipulateur et qui prend conscience que son pere etait faible et sa mere est folle.
J'ai beaucoup aimé le film aussi mais je suis un peu gêné par cette scène et par le fait qu'on idéalise une fois encore au cinéma un homme qui devient imposant et violent (en plus des adjectifs que tu utilises, à savoir impitoyable, tyrannique et manipulateur). Ça n'a pas grand chose à voir avec le film en lui-même mais j'ai le sentiment que la société d'aujourd'hui aurait besoin de mettre en scène des héros bienveillants plutôt qu'écrasants. J'aimais bien le Paul à l'écoute de Chani et refusant le pouvoir et ses conséquences. On est d'accord qu'il faut bien respecter un minimum le roman de base, mais ça m'a vraiment fait chier cette scène où il dit à tout le monde de fermer sa gueule parce que maintenant c'est lui le chef.
Je suis assez d'accord. Il ne faut pas oublier ce qu'est le livre aussi (une vulgarisation de la pensée politique) et que le film dénonce le fanatisme politique et le lien entre le politique et le religieux. Il y a une résonnance particulière avec l'instant et la remise en question que génère aujourd'hui la passion politique et son dévoiement.
Paul fait le choix de lancer le jihad. Les Maisons refusent de reconnaitre son statut, il décide de lancer ses fremens contre elles. Ce n'est pas le personnage passif du livre, qui lance les événements puis semble les subir. D'ailleurs, le film nous invite à nous ranger du coté de Chani et pas de celui de Paul. Chani est plus proche, plus présente, Paul est déjà perdu dans la foule, dans l'action, dans la propagation de son jihad.