JSA Chronicles 2001
C'est le troisième tome de l'intégrale de la JSA de Geoff Johns et David S. Goyer, qui compile tout ce qui concerne toutes les parutions de 2001 liées à cette équipe.
Ça commence très fort par
Injustice Be Done (n°16 à 20 de la série régulière), une aventure dans laquelle la JSA affronte une nouvelle Injustice Society menée par Johnny Sorrow et composée de super-vilains pour la plupart très remontés contre les héros : le comte Vertigo, Geomancer, le Glaçon, Blackbriar Thorne, Tigresse, Shiv, Rival, Killer Wasp, le Penseur et Black Adam. Sorrow veut invoquer une entité indicible et tentaculaire, le Roi des Larmes, pour détruire le monde. Il faudra la JSA au complet pour empêcher ça, plus des interventions du Spectre et Black Adam, qui passe définitivement ( :lol: ) dans le camp des gentils. C'est du très très grand spectacle, chaque membre de l'équipe a son moment de gloire. Des personnages les plus
street level comme Wildcat et le docteur Mid-Nite aux poids lourds à la Black Adam, Flash ou évidemment le Spectre, tout le monde a son rôle à jouer à un moment.
Golden Age Secret Files & Origins n°1 : un recueil d'histoires courtes par différents auteurs, qui mettent en avant des personnages secondaires. Entre les histoires on trouve les "fiches techniques" de héros et de vilains, un peu à la manière de Strange Sépcial Origines. Sympa, j'ai bien aimé l'histoire sur le Crimson Avenger.
Puis vient un épisode
loner (n°21) qui prend le temps de creuser et de faire évoluer les relations entre les membres de l'équipe. Black Adam n'est pas vraiment accepté par tout le monde, Hawkgirl s'interroge sur son identité, Black Canary et le docteur Mid-Nite ont leur premier rencard (Green Arrow était mort à cette période !), Jakeem Thunder fait sa crise d'adolescence, etc. J'adore ce genre d'épisode ; entre deux sauvetages de l'univers, les protagonistes doivent aussi gérer le quotidien.
C'est le calme avant la tempête puisqu'on enchaîne sur un gros morceau,
The Return of Hawkman, qui va du n°22 au n°25. C'est une aventure à la fois cosmique (l'équipe voyage jusqu'à Thanagar) et temporelle (Flash est coincé dans l'Égypte antique) dont le point culminant est, comme le titre l'indique, le retour de Hawkman. Le personnage avait une histoire compliquée, pleine d'éléments contradictoires, maintes fois réécrite au fil des années. Goyer et Johns ont décidé de remettre tout ça à plat en mêlant les différentes identités du héros, même s'il reste Carter Hall, qui a été membre de la JSA depuis les années 30. C'est épique et j'aime bien la relation compliquée entre Hawkman et la nouvelle Hawkgirl.
JSA Secret Files & Origins n°2 : comme pour
Golden Age... c'est une compilation d'histoires courtes et de fiches. Bof, c'est pas passionnant mais ça a le mérite d'introduire quelques personnages qui reviendront plus tard dans la série régulière.
JSA : Our Worlds at War n°1 : le numéro fait partie d'un crossover qui a impliqué quasiment toutes les séries de l'époque, mais peut se lire seul sans problème. La JSA est missionnée par Lex Luthor, alors président des États-Unis, pour contrer une invasion extraterrestre. L'équipe, pourtant déjà nombreuse, ne suffit pas et les réservistes sont appelés. C'est l'occasion de revoir, ou de découvrir, des héroïnes et des héros plus ou moins obscurs comme Air Wave, Phantom Lady, Nemesis, Shining Knight ou le Patriote.
JSA n°26 et 27 : encore deux épisodes centrés sur les personnages et leurs relations. Atom Smasher et Black Adam en viennent aux mains et Captain Marvel (Shazam) doit intervenir, un triangle amoureux se forme entre Sand, Hawkgirl et Hawkman, et Mister Terrific est élu président de la JSA.
Dans les trois derniers numéros (28 à 30), une partie de l'équipe est capturée par Roulette, qui tient un casino clandestin dont les attractions principales sont des combats entre super-héros et autres épreuves mortelles, pendant que Star Girl et Jakeem Thunder doivent mettre de côté leurs différends pour affronter Solomon Grundy.
Encore une fois j'ai adoré, j'apprécie toujours autant la dynamique de la JSA, les relations entre vétérans qui portent le masque depuis les années 30 et petits nouveaux qui essaient de faire honneur à leur héritage, les aventures épiques et lumineuses, et la manière des auteurs de gérer un grand nombre de personnages, sans jamais en laisser de côté. J'ajoute que le travail éditorial d'Urban est toujours de grande qualité, avec de nombreux textes qui suivent les épisodes en les replaçant dans le contexte de l'époque, et en présentant personnages et événements aux lecteurs novices.
Vivement 2002 et le retour de Power Girl !