Ego a écrit :
Pour moi c'est une condition sine qua non. […] De plus, dès que l'on bascule en mode bi-mensuel ou mensuel, à notre table on perd en immersion, en rythme, chaque début de séance nécéssite un récapitulatif plus ou moins long, chaque démarrage est poussif, autant de temps de jeu de perdu. Alors que lorsque l'on joue chaque semaine, le plongeon est quai instantané, le plaisir immédiat.
Je comprends tout à fait le point de vue… même si j’ai du mal à imaginer comment tu arrives à tenir un rythme de préparation aussi poussé en assurant une séance par semaine ! (et en détaillant tout sur CNO… et en répondant aux questions… et… (n’y a-t-il pas deux ou trois personnes qui se cachent derrière ce pseudo ??? …)
Je cerne bien les différents avantages d’un tel rythme même si, personnellement, je crois qu’il me gênerait aussi un peu puisqu’il permet par la même occasion de « se passer d’un CR assez précis »… C’est une remarque probablement absurde parce que je crois que la majorité des joueurs et MJs sont contents de pouvoir se passer d’une telle corvée mais il se trouve que cette partie du jeu a beaucoup de valeur à mes yeux et je la prends donc en compte pour l’intégrer dans la mise en place d’une campagne.
Ego a écrit :
Ma reprise se fera vraisemblablement en ligne de manière à pouvoir jouer à nouveau avec une même équipe fixe toutes les semaines.
Avant 2019 le JdR virtuel était pour moi un pis-aller, un ersatz. J'ai fini par changer d'avis au cours des douze derniers mois, apprenant à l'apprécier pour ses qualités en ne cherchant pas à y retrouver ce qui me charme dans les parties irl.
N’ayant pas vraiment d’expérience de JdR virtuel j’avoue que ça représente un flou qu’il m’est bien difficile de commenter J’ai fait deux séances de Star Wars AcdE où nous étions 4 en présentiel (MJ inclus) + 2 en webcam… Pour l’instant je ne suis pas très convaincu mais il me faudrait encore quelques séances pour avoir un début d’avis. Et vu la situation c’est une pratique qui risque de se démocratiser assez rapidement…
Ego a écrit :
J'en suis intimement persuadé. Nous serons tous d'accord pour dire qu'il y a une différence entre jouer une émotion et la ressentir véritablement. Si je planifie et décide d'une chose en tant que MJ, mes partenaires joueront le jeu, mettront en scène les émotions de leurs personnages. Mais si je ne décide de rien et laisse faire sans artifices le destin, la chance, l'infortune ou la providence, et qu'alors survient un heureux événement ou une tragédie, et ce au point que moi-même je sois surpris, alors mes compagnons et moi ressentirons plus facilement des émotions.
Bien sûr tu as raison et je pense effectivement que ces moments sont beaucoup recherchés en JdR et représentent les scènes dont on se souvient le plus. En fait je m’interroge finalement de plus en plus sur tous les autres résultats de dés qui n’ont pas aboutis à cela : je pense avoir le défaut de trop me focaliser sur la trame narrative que j’estime « la plus intéressante » au détriment de celle qui sera « la plus surprenante » ; ce sont des concepts scénaristiques indéniablement liés (et peut-être davantage dans un JdR que dans d’autres supports narratifs) mais qui ne se rejoignent pas toujours. Je trouve que s’appuyer sur le hasard pour déterminer des aspects très importants de la trame d’une campagne peut aussi amener des résultats insatisfaisants.
Cependant, ne considérant pas le hasard comme étant un facteur indispensable, j’admets avoir peut-être une interprétation du jeu de rôle qui est assez éloignée de celle de beaucoup de joueurs.
Ego a écrit :
Il y a une foule de nuances entre ces extrêmes. Aucune campagne du commerce n'est faite pour être jouée telle quelle, et toutes gagnent à être adaptées à nos goûts, aux envies de nos partenaires d'aventure.Tout comme aucun prétiré n'est aussi rigide qu'un personnage de théâtre (et même dans ce cas chaque comédien y va de ses personnalisations). Et puis c'est quoi une campagne du commerce ? C'est une campagne écrite par un autre que soi et suffisamment valable (du moins peut-on l'espérer) pour avoir fini par être éditée. Rien de plus, rien de moins. Les idées d'un autre peuvent se marier aux nôtres, tout comme les idées de nos joueuses et joueurs se marient entre elles. Nous sommes plus forts en groupe que séparés.
Je suis confus je me suis manifestement mal exprimé. Ce thème s’écarte sans doute du sujet du fuseau mais je le trouve vraiment passionnant donc je vais y répondre.
Je ne portais absolument aucun jugement sur la qualité finale d’une campagne publiée par rapport à une campagne imaginée : en parlant « d’intérêt » je parle d’un intérêt personnel, plutôt de mon « attirance » pour une certaine façon d’aborder concrètement le jeu de rôle. Le terme campagne « publiée » n’est effectivement pas adapté et « écrite par un autre » serait bien plus approprié à mon propos. Comme je l’ai apparemment maladroitement exprimé, l’aspect créatif du JdR est de loin ce qui m’intéresse le plus. Une campagne écrite par quelqu’un d’autre impose fatalement des « bases » scénaristiques, des bases qui sont indéniablement imaginées lorsque l’on crée ses propres histoires. Effectivement toute campagne « publiée » est une base qui sera par la suite adaptée à la table de jeu en prenant en compte de nombreux facteurs mais la mise en place des bases m’intéresse davantage que son adaptation. Cela ne veut pas dire que la campagne maison sera in fine meilleure que la campagne publiée mais que, en ce qui me concerne, je passerai de meilleur moments à imaginer et écrire mon histoire qu’à étoffer ou adapter celle d’un autre. Et par la suite, lorsqu’il faudra la jouer, je serai bien plus à l’aise avec ma propre histoire.
En fait tout cela s’approche beaucoup ce que tu disais à plusieurs moments dans ce fuseau concernant les systèmes de jeu : « le meilleur système est celui qui nous convient et avec lequel on est à l’aise » (désolé je paraphrase de mémoire mais tu vois l’idée…). Perso j’inclus aussi les scénarios dans cette assertion.
Le fait que « j’aime moins » ou « je m’intéresse beaucoup moins » aux aventures publiées (du commerce ou d’internet, pro ou non…) n’est aucunement un jugement de valeur mais juste l’expression d’une affinité.
Le parallèle que je faisais avec les PJs imaginés ou pré-tirés ne portait pas non plus sur la « valeur » des différents PJs mais sur l’affinité et la motivation qui pouvait relier un joueur à son PJ : dans mon entourage les joueurs ont nettement plus envie de s’investir dans un personnage qu’ils ont eux-mêmes créé plutôt que dans des personnages pré-tirés.
Ego a écrit :
D'ailleurs, pourquoi utiliser la Terre du Milieu ? Pourquoi ne pas créer son propre monde ? N'est-ce pas tout simplement parce que l'univers inventé par Tolkien nous fait pousser des ailes ?
Tout à fait ! C’est bien la raison pour laquelle je voulais souligner le fait que je ne donnais qu’un avis personnel et non rationnel : par exemple j’ai envie d’imaginer mes propres aventures en Terre du Milieu ou bien dans l’univers de Star Wars mais pas de créer un univers. Et je peux dire pareil avec beaucoup d’univers existants : c’est juste une question d’affinités personnelles, d’attirance pour une certaine forme d’imagination.
Ego a écrit :
Les ajouts que je fais viennent essentiellement d'inspirations en cours de partie, ou entre deux séances, et immanquablement tous sont liés aux PJ ou sont destinés à encrer ceux-ci encore plus dans le cadre du jeu. Membres de la famille, anciens amis ou ennemis, relations, voisins, concurrents, proches des PNJ qui ont eu maille à partir avec eux, alliés d'aïeux, inconnus les connaissant de réputation, PNJ recroisés alors que cela n'est pas forcement prévu par la trame, etc.
Ça me rassure je me retrouve tout à fait dans ces propos, à savoir que ce sont les PJs qui sont la base autour de laquelle vont venir s’articuler l’ensemble des éléments du jeu. J’ai récemment été étonné par les propos d’un joueur qui disait qu’il n’était plus très motivé pour écrire les BGs de ses persos car il s’était lassé des trop nombreuses situations où le MJ n’intégrait rien dans les aventures. De mon côté c’est vraiment un support très fort dans lequel j’aime puiser des inspirations (même s’il prend plutôt la forme d’un dialogue afin de modifier quelques éléments pour pouvoir justement ajouter quelque chose de concret dans la campagne).
En tout cas ce sont vraiment les PJs qui servent d’inspiration et non d’autres éléments comme le rythme du scénario ou autre.
Ego a écrit :
J'utilise Survey Monkey. Et tant qu'à faire tu trouveras ci-dessous la copie d'un exemple (le dernier envoyé), ça sera beaucoup plus clair.
Chacun y répond dans les jours qui suivent la séance. Comme il s'agit de séances hebdomadaires et qu'il me faut un peu de temps pour m'occuper du compte rendu, je leur demande d'y répondre au plus tard 48 heures avant la séance. La plupart du temps c'est fait bien avant, et il est rare que je doive relancer quelqu'un.
A leur demande, je répond au sondage également, avant de lire leurs réponses de manière à ne pas être influencé.
Ensuite je réalise donc le compte-rendu (copier-coller des commentaires, moyennes des notes, éventuelles des notes ou réponses de ma part) que je communique à tout le monde avant la séance. Nous sommes une équipe, nous sommes partenaires et avons toutes et tous le même objectif : que tout le monde passe la meilleure soirée possible. Donc pas de secrets entre nous. Ca n'empêche pas quelques désaccords ou mises au point, voir quelques bras de fer en cas de litiges (ce qui est somme toute très rare), mais on joue toujours cartes sur table.
Puis nous en discutons de vive voix avant de passer à table pour jouer, et cherchons d'éventuelles solutions ensemble.
C’est vraiment un des points de ta façon de jouer que je trouve les plus intéressants. Le questionnaire est très détaillé mais je suppose que tu l’as beaucoup fait évoluer au fur et à mesure que tu utilises ce système des sondages (au moins sa forme a d’ailleurs été modifiée au cours de ta campagne je ne sais plus si des questions ont été ajoutées/supprimées/modifiées…).
Ego a écrit :
SurveyMonvey m'indique la durée moyenne de réponse de chaque sondage. Pour les trois quarts des 27 sondages de TFN, cette durée moyenne varie entre 20 et 30 minutes. Le quart restant dépasse les 45 minutes.
C’est donc un peu plus long que je ne l’imaginais… Je vais en parler autour de moi pour savoir s’ils sont prêt à le faire… le but étant bien évidemment de prendre en compte les avis afin de rendre les séances plus intéressantes mais je ne sais pas à quel point il faut l’appuyer pour mettre en place ce fonctionnement. Dans tous les cas si je dois le faire je pense que je commencerai par quelque chose de plus simple avec 2-3 notes et un commentaire.
Merci pour le temps passé à répondre !