[Paorn-D&D5] Starter Set + Les Chroniques du Chaos = Prélude au Chaos

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Ego'
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Ego' »

Oula, difficile de te répondre...
Disons que depuis la mi-mai (lancement réel du projet il y a six semaines), j'y passe l'essentiel de mon temps libre ou de mes trajets (et une part non négligeable de mon temps de sommeil).

Mais il faudrait mettre de côté plusieurs éléments :
  • Les temps de recherche et d'évaluation de différentes possibilités : mine de rien j'ai perdu plusieurs jours à soupeser plusieurs options, avant de me lancer sur le projet actuel.
  • Les révisions des règles de D&D, puisqu'en théorie elles pourront me servir par ailleurs (et à force de les pratiquer, elles rentrent).
  • Même chose pour la fabrication de certains accessoires ou aides-de-jeu génériques.
  • Ou par exemple mes interventions sur ce fil, qui, si elles me font plaisir, ne participent pas directement à la campagne.
Au final, si je compte uniquement le spécifique ET vraiment utilisé au final...
  • L'appropriation de l'univers (lecture, adaptation) restreint au cadre du Prélude (pour les Chroniques on verra plus tard),
  • Les discussions et préparatifs avec les joueurs,
  • La lecture et l'adaptation du Starter Set à mes besoins et au cadre différent, ainsi que la greffe embryonnaire avec les CdC.
  • La fabrication d'aides de jeux spécifiques,
  • La tenue d'un blog de suivi.
... je dois en être facilement à quinze jours temps plein en mode no life (hors sommeil).
Ce qui pour deux séances de 4 et 6h (24/06, 01/07) est aberrant et serait parfaitement intenable sur la durée (prévision : approximativement une séance par semaine jusqu'à Noël hors tremblement de terre).

Normalement, une fois la vitesse de croisière atteinte, la quantité de tâches va baisser, et ça devrait devenir gérable.
Mais c'est clair que ça me change radicalement de mes bacs à sable d'Oltrée de ces trois dernières années où je venais les mains dans les poches et où mes prises de notes étaient à 99% mentales : un w-e de prépa, des dizaines de séances avec le sourire.

Et j'ai de la chance : j'ai une compagne en or et des partenaires qui mettent tous la main à la pâte (impressions, ravitaillement, repas, etc.).
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Ego' »

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[Paorn-D&D5] Recette maison

Message par Ego' »

Entre autres règles maison :

Les héros et la mort
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Si un personnage vient à mourir, son histoire ne s'arrête pas là.
Ses compagnons se chargeront certainement du corps, et devraient, au minimum, respecter leurs propres traditions funéraires, ou mieux celles du défunt.
Bien que les règles de D&D n'en aient pas grand chose à faire des rites post-mortem, dans Paorn il en va tout autrement. Déjà parce qu'une âme perdue peut mal tourner, risquant la damnation éternelle. Ensuite parce qu'il est pratiquement impossible de ramener à la vie une âme n'ayant pas trouvé le repos.

Aux compagnons donc de procéder aux rites adéquats, que ce soit l'inhumation pour les orthodoxes ou la crémation pour les païens, suivi à minima d'une oraison funèbre.
La présence d'un prêtre ou d'un druide n'est pas obligatoire, les profanes pouvant se charger des rites.

La damnation

Au bout de quelques jours après la mort, un cadavre qui n'a pas été enterré ou incinéré dans le respect des rites, peut se transformer en autre chose (*). Notamment s'il est en présence d'autres cadavres dans le même état, ou pire de morts-vivants.
Même si les risques sont limités, ils existent, au point que les paorniens se chargent de tous les morts, amis ou ennemis.
(*) sauvegarde contre la non-mort : d20 pur ; DD égal au nombres de cadavres à proximité. Doublé s'il s'agit de morts-vivants.

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Le retour d'entre les morts

Orthodoxie
Pas de retour d'entre les morts pour les infidèles ou pour les âmes errantes : c'est la règle de l'Orthodoxie.
Un prêtre, clerc ou paladin qui tenterait de ramener d'entre les morts un hérétique, n'y parviendrait tout simplement pas (et ce quelque soit le sort employé : rappel à la vie, résurrection, résurrection suprême).
De plus, l'emplacement de sort (slot) et les composants sont perdus. Et comme si ça ne suffisait pas, si sa hiérarchie venait à le savoir, le prêtre risquerait l'ostracisme (perte temporaire de ses capacités) voir l'anathème (perte définitive).

Paganisme
Les druides peuvent permettre à une âme de se réincarner (sort de réincarnation), ou de revenir à la vie (résurrection suprême), mais leurs pouvoirs ne fonctionnent pas sur les âmes qui ont rejoint l'au-delà de l'Omnipater, ou celles qui n'ont pas trouvé le repos.
Cependant, contrairement aux orthodoxes, ils ne risquent rien personnellement en tentant de le faire. Le sort ne fonctionne pas, l'emplacement (slot) est perdu, ainsi que les composants matériels.

Les bardes peuvent tenter de ramener n'importe quelle âme à la vie (rappel à la vie ou résurrection), quelque soit sa confession, et que les rites aient été respectés ou non lors de sa mort, mais il faut pour cela que le défunt soit suffisamment connu, célébré et regretté. L'âme fait un jet de sauvegarde de charisme (*). Si elle échoue, le sort ne fonctionne pas comme espéré : c'est un non-mort que le barde fait apparaître. Une créature mort-vivante particulièrement irritée d'être ramenée d'entre les morts (FP équivalent au niveau lors de la mort).
(*) : DD20 ; avantagé ou désavantagé selon la célébrité post-mortem ; +1 par pleureuse présente lors du rituel... :mrgreen:

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[Paorn-D&D5] Prélude au Chaos - Cartes

Message par Ego' »

Carte de Paorn (partielle) :

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Faisons un zoom sur la frontière entre le Salthar et la Burgonnie :

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Puis regardons de plus près les Contreforts des Sinistérias :

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C'est là que vont se passer l'essentiel des aventures de ce premier chapitre de la campagne. C'est là que l'on va retrouver l'essentiel du contenu du Starter Set de D&D5, Lost Mine of Phandelver, revu à la sauce Paorn (carte y compris) :

En version censurée :
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Et en version complète :
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Re: [Paorn-D&D5] Prélude au Chaos - PNJ (première partie)

Message par Ego' »

PNJ du Starter Set (pour la plupart), illustrations et noms "traduits" :
Spoiler:
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Gundren Fouilleroche [Gundren Rockseeker] : ses deux autres frères se prénomment Tharden et Nundro.

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Sildar Frimas [Sildar Hallwinter]

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Linène Ventgris [Linene Graywind] : responsable du comptoir Liongarde [Lionshield]

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Harbin Ponant [Harbin Wester] : bourgmestre de Phanalbourg [Phandalin]

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[Elmar Barthen] : tenancier des Fournitures Barthen

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Daran Beauvisage [Daran Edermath] ; Verger de Beauvisage [Edermath Orchard]

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Sœur Garaëlle [Sister Garaele's] : "grise"

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Toblen Pierremont [Toblen Stonehill] : tenancier de l'auberge de Pierremont [Stonehill Inn]

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Quelline Aulnefane [Quelline Alderleaf] : et son fils Carp ; ferme Aulnefane

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[Halia Thornton]

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Dernière modification par Ego' le sam. juil. 09, 2016 3:16 am, modifié 1 fois.
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[Paorn-D&D5] Le chemin vertueux d'Enky le paladin

Message par Ego' »

[Texte fourni au joueur en amont des séances, basé sur son background D&D5 (traits de personnalité, idéal, lien, défaut), un entretien avec lui, et sur le scénario initial. Ce personnage est le commanditaire de l'expédition, et donc c'est lui qui embauche tous les autres PJ.]

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[En écoutant Gloria...]

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Depuis ta plus tendre enfance tu n'as eu que passion pour les histoires de chevaliers cléments et valeureux, pourchassant le mal jusqu'au coeur des ténèbres.
Tu te voyais tel Angharad le Docte guidant le Prophète dans les contrées les plus sombres. Ou tel Talfrynn le Sycomore nourrissant des dernières figues terrestres le Messie de l'Orthodoxie. Ou encore, tel Madog le Prodigue distribuant avec largesse les fracassants coups de son marteau légendaire, le Porte-lumière.
De tous les héros venant en aide au Prophète, Madog était sans discussion ton préféré, et tu ne cessais de répéter que tu suivrais ses pas devenu grand.
Tes parents se délectaient de ta vocation quand tu étais enfant. Ils s'en amusaient de moins en moins au fur et à mesure des années qui passaient. Le jour de ta puberté où tu entras dans l'Ordre des Porteurs de Lumière pour y devenir acolyte, ta mère pleura dans les bras de ton père dont les yeux te lançaient des éclairs.

- - -

Tu te consacras pendant des mois à la prière, à l'étude des textes sacrés, aux chants liturgiques, et au maniement des armes dans la cité sainte de Sombalium. Ton corps s'endurcit, ta voix mua, ton esprit s'aiguisa, et ta musculature se développa.

Le jour de tes vœux, tu t'engageas sans l'once d'une hésitation au service de l'Omnipater.
Et quatre ans plus tard, lors de la nuit de ton adoubement hiératique, tu ne sentis ni douleur, ni fatigue, tant la joie d'être parvenue à ta consécration était absolue.

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L'eau coula sous les ponts. Tu travaillas sans relâche au service de l'Ordre pendant les huit années de corvée de disciple en compagnie de tes frères : la protection des Lieux Saints, l'assistance aux pèlerins, l'escorte des dignitaires de l'Orthodoxie.

Pendant tes rares instants de repos, tu te consacrais à une nouvelle passion, devenue obsession : tenter de découvrir ce qu'il était advenu du Porte-lumière de Madog le Prodigue. Les textes sacrés en parlaient à peine. Les archives des temples se contredisaient. Et les rares témoins étaient tous retournés à l'état de poussière depuis des centaines d'années.

Un jour tu parvins enfin à trouver une piste prometteuse. Le Porte-lumière était sous la responsabilité de Siorus, un maître de l'Ordre, il y a de cela 600 ans. Le marteau ayant perdu de son éclat, Siorus partit en pèlerinage jusqu'au la forge où l'arme avait été fabriquée. Ce fut à la même époque que les hordes descendirent des Sinistérias, ravageant les quatre Empires.
Siorus ne revint jamais de son pèlerinage. Il disparut lui et le Porte-lumière sans laisser de traces...

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Le temps était passé, les noms des lieux avaient changé, mais tu finis par en déduire qu'il s'agissait d'un lieu au nord-est du Salthar, à proximité de la cité de Brisemadre ou du bourg de Busserole aujourd'hui disparus.
Le nom de la forge magique était Forgesort, sise au cœur d'une communauté troglodyte de nains, de gnomes et d'humains : les Echos du Phanal.

Tous ces lieux avaient étés ravagés par la guerre, et leurs emplacements précis avaient été oubliés. Néanmoins, à force de te renseigner, notamment auprès de voyageurs ou de marchands, à défaut de l'emplacement exact de Forgesort, tu finis par découvrir le lieu où se trouvaient les ruines de Brisemadre : à moins de quelques heures de Phanalbourg, la principale bourgade du Val de Trigoret, situé entre les Contreforts des Sinistérias et la vallée des Morviants.

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Étant libéré de ton temps de corvée en moins de deux ans, tu décidas de parler de ton projet à ton oncle maternel, Gundren Fouilleroche. Celui-ci fut enthousiasmé par l'idée, et décida de se consacrer entièrement à recueillir les fonds nécessaires en attendant ta libération. Ce fut pendant cette période que Gundren et ses frères s'organisèrent, puis finirent par partir en expédition au pied des Sinistérias chercher la Caverne des Echos.

Le jour de ta libération, Gundren se présenta aux portes de ton Ordre avec une excellente nouvelle : ses frères et lui pensaient avoir trouvé l'entrée de la Caverne. Il fallait maintenant commencer l'exploration souterraine, et pour cela il était nécessaire de faire venir du matériel spécial et des machineries des mines d'Ezar.
Ton oncle devait te laisser la responsabilité du convoi du matériel, pendant qu'il s'en retournait épauler ses frères dans la garde du site. Il te laissa de quoi payer une escorte, te donna rendez-vous à Phanalbourg dans un mois, puis s'en alla vers le nord en compagnie d'un maître d'armes de ses amis, Silas Frimas.

Toutefois il fallait se montrer discrets : la convoitise pouvait attirer des biens tristes individus. Il aurait été imprudent de parler du projet à quiconque n'était pas de confiance, et ce tant que le site des Echos n'était pas confirmé, et les terrains dûment acquis auprès des autorités saltharites.

C'est pourquoi, pour t'épauler, tu te tournas vers ton cousin Karel Tastemalt à la foi indiscutable. Et pour te guider, tu pensas de suite à Ogon Pas-de-Loup, un rôdeur avec qui tu t'étais entretenu du temps de tes recherches et qui te semblais parfaitement sérieux et fiable.

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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Ego' »

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[Paorn-D&D5] Les racines d'Ogon Pas-de-Loup

Message par Ego' »

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D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu as toujours vécu au sein des forêts du Baomwalth, au pied de ses arbres centenaires - voire millénaires - dont certains remonteraient aux âges des Premiers-Nés, bien avant les quatre empires, ou même de la venue des hommes.

Tu as grandi parmi les Libres-Forestiers, au gré des saisons, entre les multiples traditions séculaires des Rondains, Faistiers, Soucheux, Rouquins ou Feuilleux. Tu as toujours été chez toi parmi eux, et à chaque pas qui t'éloignait des tiens, ton coeur se serrait.

Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Ton histoire commence avant tes premiers souvenirs. Du temps de ton père, Rhyss Sventrill, dit le Taciturne, et même du père de ton père, Ivarr Sventrill, surnommé le Manchot. Eux n'ont pas grandi au coeur des futaies éternelles. Leurs racines sont ailleurs, dans les terres froides du nord. Mais de leur passé tu ne sais que bien peu de choses, l'un étant aussi laconique que l'autre. Ils s'en sont venus ici alors que tu n'étais qu'un nouveau-né, et ils furent adoptés pas-à-pas par les Libres-Forestiers, à tel point que leurs origines ne sont jamais évoquées. De ta mère tu ne sais rien, à part que sa simple évocation semble douloureuse à ton père.

Les relations de ton grand-père et de ton père furent toujours houleuses, leurs tonitruantes querelles finissant immanquablement en huis-clos. Une nuit, en collant l'oreille à la porte, tu entendis le premier reprocher au second de ne pas vouloir "miser ton sang pour obtenir ce qui revient de droit à ta famille", et ce dernier répondant "y avoir assez sacrifié pour ne point goûter tout perdre à nouveau".

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Un autre soir, Ivarr le Manchot, noyait comme à l’accoutumée son aigreur dans l'alcool. Lui qui te parlait bien peu, te surprit à te narrer l'histoire d'un pays au pied des Sinistérias ravagé par un monstre volant, d'un petit bourg attaqué par la créature, et d'un manoir en proie aux flammes duquel s'échappaient les cris des suppliciés... Il ne te dit pas s'il avait vécu cette histoire, mais la précision des descriptions ne laissait aucune place au doute.

- - -

Les années passèrent, et tu devins un homme. Ton père t'apprit le métier de commerçant, mais bientôt, et contre son avis, tu te mis à user de contrebande. D'abord pour t'amuser, mais assez vite tu le fis pour aider les forestiers séparatistes de Parmal, qui se battaient contre le pouvoir burgon, cherchant à être rattachés au Baomwalth.
Rhyss le Taciturne te critiquait le fait que tu te mêles de politique, et que tu risques de salir la réputation de son négoce. Mais ton sens de la justice était plus fort que les récriminations de ton père.

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Craignant pour ses affaires et voulant te couper l'envie de persévérer, ton père dénonça tes complices aux Carmins - la maréchaussée burgonne. Mais la rafle qui s'en suivit fut de bien plus grande ampleur que prévu. Tu fus pris dans la nasse, et sans l'intervention de ton grand-père, tu croupirais aujourd'hui dans les geôles burgonnes. Surgi de nulle part, Ivar le Manchot se battit comme un lion, faisant tomber tous les Carmins les uns après les autres.
Mortellement blessé, il mourut dans tes bras, non sans te confier sa chevalière et sa rapière : "ceci est ton héritage... ne laisse pas notre nom disparaître dans la nuit".
Vomissant son propre sang, dans un dernier râle, il te murmura en un souffle ultime "ne lui en veux pas... la douleur l'aveugle".
Tu emportas son corps, traversas la frontière de nuit pour rentrer au pays, et te chargeas seul de sa sépulture.

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Toutefois la Burgonnie ne s'en tint pas là, réclamant en haut lieu une condamnation exemplaire. Le Salthar, qui n'avait pas vraiment les mains propres - ayant quelque peu stimulé les rebelles séparatistes - finit par faire pression sur le Baomwalth.
Les Libres-Forestiers désignèrent ton père en tant que coupable, puisque la piste menait jusqu'à lui. Rhyss le Taciturne ne protesta pas. Il ne te dénonça pas non plus. Il se mura dans son silence, et fut emmené en Burgonnie y croupir en prison pour paiement de tes crimes.

- - -

Les lunes sont passées. Enky Tastemalt, une vieille connaissance a pris contact avec toi. Il veut voyager vers le nord, vers les Contreforts des Sinistérias. "Trigoret", "le val de Trigoret". Tu as déjà entendu ce nom, mais sans savoir dire ni quand, ni où.
Serais-ce un signe du destin ? Ce qui est certain - ton intuition te le dit - c'est que tu ne vas pas tarder à le savoir...

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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

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[Paorn-D&D5] CR de "Monstre" : Evhar le balafré (1/2)

Message par Ego' »

[Comment fournir des informations aux joueurs sans forcément passer par leurs personnages ?
Il existe plusieurs méthodes, en voici une : leur remettre un CR écrit du point de vue d'un de leurs adversaires.
Pour info, un des PJ observe en cachette le chef Hobgobelin, notamment lorsqu'il est réveillé par le Gobelin. Ce qu'il manquait aux joueurs, c'était essentiellement le dialogue intérieur du Balafré ci-dessous.]


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Evhar le balafré, chef Hobgobelin du ferté Mâcheroc.
An 4 du règne de Groll, seconde lune de la saison noire


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La lune ne s’était pas encore levée que Nav me réveillait en frappant à la porte entrouverte et passait sa tête ricanante par l’ouverture. Cet imbécile de Gobelin affirmait qu’un Humain venait de se présenter à l’entrée principale du ferté. J’eus beau le prévenir que j’en avais marre de leurs bouffonneries, et que j’allais en éventrer un ou deux pour la peine, il insista en me répondant “Non, non chef, cette fois c’est vrai”..

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Je me levai et, tout en attachant mon armement autour de la taille, suivai Nav le long des couloirs en ruines du “palais” de notre “bon” roi Groll. Cela faisait maintenant quatre saisons noires que nous avions traversé les Sinistérias en quête de gloire et de richesses. Le tiers d’entre nous avait péri en franchissant la muraille sans fin dressée au pied des montagnes par les peaux-de-lait. La moitié de nos survivants rejoignit les steppes éternelles en se battant avec rage contre leur cavalerie lourde. Aucun de ces lâches n’accepta de combat singulier de chef à chef. Aucun n’eut le courage de mettre pied à terre pour se battre à armes égales. Nous ne dûmes notre survie qu’au sacrifice des meilleurs d’entre nous et aux forêts que nous parvînmes à rejoindre. Les arbres aux racines entrelacées brisèrent la charge des cavaliers. Lorsque la lune se leva enfin, nous nous retrouvâmes les uns les autres. La plupart de mes frères hobgobelins étaient morts, dont Magra, notre chef de guerre. Les Goblours - en minorité jusque-là - en profitèrent pour prendre le pouvoir. Et Groll - Chicots-de-porc -, leur chef, se donna le titre de roi…

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Nav me sortit de mes pensées en secouant ma main : “Chef, chef ! V’voyez que cette fois j’avais pas menti !”. Les Quatre Vents m’en soient témoins, devant moi un peau-de-lait attendait, accompagné d’un chiot. Le plus surprenant, c’est que ni l’un ni l’autre ne dégageait la moindre odeur de peur : l’Humain souriait avec une assurance insupportable, et son jeune chien secouait la queue tout en ne tenant pas en place.

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Ça puait l’entourloupe, au moins autant qu’une bande de Gobelins souriants. J’aurai dû donner l’ordre aux sentinelles cachées derrière les meurtrières de l’abbattre avant même qu’il ne puisse prononcer le moindre mot. Mais ma curiosité fût plus forte et, tout en essayant de garder mon calme, je lui demandai en saltharite - langue que j’avais apprise à l’aide d’un prisonnier, en échange de sa liberté - ce qu’il pouvait bien foutre là.
Il me répondit tranquillement dans un venteux fortement accentué - mais, ma foi, correct pour un peau-de-lait - qu’il venait s’entretenir avec le roi Groll. Il ajouta qu’il avait un ami parmi les Gobelins du ferté, un dénommé Gur.

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Gur… Gur… Oui, bien sûr. Un gobelin plus malin que la moyenne. Ses comparses le surnommaient le rusé, c’est dire. Un de ceux qui étaient partis trois lunes plus tôt sous les ordres de Klarg - Tête-d’étron - vers le sud. Ils avaient pour mission de s’installer à proximité d’une piste particulière, de prendre en embuscade tout convoi comprenant un Longue-barbe, de le faire prisonnier, de s’emparer de ses affaires - notamment de toute carte en sa possession - et de ramener le tout au ferté.
Plusieurs Nains avaient été capturés, questionnés longuement. De temps à autre, une Sidhe émissaire de la Veuve Noire se présentait à nos portes ; elle s’entretenait longuement en privé avec le roi Groll ; puis, sans un mot, elle fixait dans les yeux le prisonnier. A chaque fois, Vyérith - car tel était son nom - finissait par faire non de la tête, ce qui immanquablement se terminait par un Nain égorgé par cette brute d’Igra - Groin-à-fiente.
Gur était justement revenu la veille, porteur de mauvaises nouvelles : la caverne de Klarg s’était fait attaquer sans raison par une bande innombrable de sauvages à plusieurs reprises. Le redoutable Goblours et la plupart des vingt Gobelins avaient été massacrés. Seul Gur avait réussit à embobiner les peaux-de-lait avant de parvenir à prendre la fuite...

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Nav me secoua à nouveau la main. Je me pris le front, tentant de garder ma concentration. Que faisait ici cet Humain ? Comment expliquer une telle assurance ? Peut-être était-ce un des sauvages décrits par Gur. Pourtant, ses vêtements altiers ne semblaient pas correspondre aux descriptions du Gobelin. À moins que ce ne fût un nouvel émissaire de la Veuve Noire ? Étrange, vu que la Sidhe était justement arrivée au ferté la nuit précédente pour s’occuper du dernier Nain capturé. En tout cas, il n’y avait pas de risque à le ramener voir le roi. Et puis qui sait, si cet humain était invulnérable, comme le laissait penser sa confiance en lui, peut-être parviendrait-il à nous débarrasser de Groll et de ses sbires ?

Je lui intimai l’ordre de me suivre - ainsi qu’à deux Gobelins -, serrant les dents pour ne pas dévoiler mes pensées, au cas où il aurait su user de magie comme celle de la Sidhe. Il me demanda comment il fallait s’adresser au roi, ce à quoi je répliquai : “En répondant uniquement à ses questions”. Je crus déceler une pointe de contrariété dans une moue fugace, mais il la changea prestement en sourire.

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Nous traversâmes le ferté de part en part, évitant le temple de ce cinglé de Lhupo et de son Grick de compagnie - jamais compris comment il avait réussi à apprivoiser ce monstre -, et enfin parvînmes à la Porte-du-roi, gardée par quatre de mes meilleurs archers. Avec les trois qui dormaient dans la même salle que moi, plus les huit que j’avais envoyés se venger des maudits Sylvestres à l’est de la Gluante - comme si nous n’avions pas suffisamment de problèmes sur les bras -, ils formaient les rares survivants hobgobelins de notre expédition.

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Après avoir frapppé à la porte, j’entrai en compagnie de l’étranger dans la Salle-du-roi. Groll dévoilait sur une table antédiluvienne le plan d’un complexe souterrain à Vyérith la Sidhe. Celle-ci semblait satisfaite, un lourd sac d’or étant posé - pour une fois - du côté du roi. Je m’étais toujours dit que Groll devait craindre plus que tout la Veuve Noire, au point de ne jamais avoir tenté de s’emparer de ce butin par la force.
Au pied du trône de pierre se tenait couché Terreur, un loup géant, ultime cauchemar des Gobelins et de tous ceux que Groll pointait du doigt en appelant la bête. Il leva la tête à mon entrée, montra partiellement ses dents, et ne me quitta plus du regard.
Au bout de la pièce, derrière une tenture élimée attendait assurément en cage le dernier Nain prisonnier : un certain Gundren Fouilleroche. J’imaginais ce sadique d’Igra le renifler, attendant impatiemment de pouvoir le saigner comme un porc, après que la Sidhe eut exploré ses pensées.

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Je fis signe à l’Humain de s’arrêter là, lui et son chiot, et m’avançai vers le roi - que les asticots lui dévorent ses bourses déssechées -, évitant de croiser le regard de Vyérith, de crainte de dévoiler mes pensées séditieuses.
Je présentai, à l’oreille de sa “majesté”, celui qui venait lui demander audience : un certain Rabel Je-ne-sais-quoi, marchand de son état. Groll se dirigea alors vers son trône couvert de fourrures, y installa son postérieur gras, et fit signe à l’Humain de se rapprocher de quelques pas. Terreur se remit à grogner, mais son maître le calma d’une simple claquement de langue.
Le roi lui posa quelques questions, auxquelles Rabel répondit en baragouinant en venteux. Paix, amitié, compréhension et autres mots risibles pour un Goblours. Lorsqu’il nomma Gur, Groll se pencha vers moi et me demanda si on en avait un parmi les Gobelins. Je répondis, levant les yeux aux Quatre Vents : “J’en ai bien peur”. Le roi maugréa un “Allez me le chercher”, que je transmis d’un signe de tête aux Gobelins qui nous avaient suivis. Groll ne posa plus aucune question à Rabel, qui n’eut alors d’autre choix que de se taire. Je remarquai alors que Vyérith fixait l’Humain d’un drôle d’air, en fronçant les sourcils, comme contrariée.

Gur arriva dans la Salle-du-roi, manifestement pétri d’orgueil par la convocation. Son sourire s’effaça lorsqu’il reconnut Rabel et ses yeux s’affolèrent, cherchant une échappatoire dans tous les sens. Le roi Groll lui grogna d’où il connaissait le peau-de-lait, ce à quoi le Gobelin n’eut pas le temps de répondre : la Sidhe, le fixant intensément, se mit à décrire un groupe d’individus, alliés de Rabel le marchand : un petit Gnome à la magie tonitruante ; un colosse aussi fort que niais ; un humain aux flèches aussi mortelles que son regard ; un sang-mêlé renégat au venteux parfait ; et à leur tête, un Nain tout de fer vêtu dont les cheveux de feu correspondaient en tous points à ceux de Gundren Fouilleroche.
A la recherche de celui-ci, ils avaient attaqué la caverne de Klarg, massacré sans une once de pitié le Goblours et sa troupe, avant de capturer Gur. Par la suite, ce dernier avait négocié sa tête contre la piste du Nain, ainsi que la localisation du ferté Mâcheroc. Les assassins avaient récompensé le traître en lui offrant du gâteau, entre autres soins. Ils avaient même fini par le détacher, le laissant libre de ses mouvements.

Gur se décomposait à vue d’oeil, il essaya de s’expliquer, mais Groll me fit un signe sans ambiguïté : je frappai violemment le Gobelin, qui se plia en deux face contre terre. Rabel essaya de m’arrêter, mais le colosse Igra s’interposa et le souleva par le cou. Le chiot se mit à aboyer, et le Goblours le fit voler à travers la pièce d’un simple coup de pied. Je n’avais pas le choix : mes coups continuèrent à pleuvoir, jusqu’à ce que Groll lève la main.

(à suivre…)

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Harfang
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Harfang »

Ca fait partie des CR qui me donneraient envie de participer, même une ou deux fois, comme second couteau...
:)

Sinon, ça donne envie tout ça.
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zuzul
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par zuzul »

Respect pour le travail et la qualité des CR.
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Ego'
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[Paorn-D&D5] CR de Monstre (2ème partie)

Message par Ego' »

Merci les gars :bierre:

Et voici la deuxième partie :


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Les tribulations d’Évhar (2/2)
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Évhar le Bâlafré --------------------- Rabel le marchand

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Le roi Groll -------------------- Igra, garde du corps

Le Gobelin ne bougeait plus. J’avais retenu mes coups autant que je pouvais - après tout, il était surtout coupable d’avoir sauvé sa peau face à des brutes -, bien qu’il dût avoir quelques côtes cassées. Mais ça serait certainement le cadet de ses soucis d’ici peu.

“Où sont tes complices peau-d’asticot ?” Groll fixait Rabel, dont les jambes se balançaient dans le vide. L’Humain peinait à respirer, la trachée écrasée entre les énormes doigts d’Igra : il aurait voulu parler qu’il lui aurait été impossible d’y parvenir.
Le roi se tourna vers la Sidhe, mais celle-ci secoua la tête tout en écartant les mains en signe d’impuissance.

“Lâche-le, Igra”. Rabel s’affala sur le sol, se tint la gorge en inspirant bruyamment des goulées d’air salvatrices. Il se redressa à genoux tant bien que mal, essaya de parler, mais la douleur l’en empêcha.
“Que tu le veuilles ou non, tu vas me dire ce que tu sais, et même ce que tu penses ignorer. J’en ai vu peu résister aux pouvoirs de Vyérith, mais je sais que personne dans ce monde ne résiste au dépeçage d’Igra. Tu vas me dire où se trouve chacun des meurtriers de ta bande. Je vais les faire traquer par ma horde, jusqu’à ce qu’ils soient tous ficelés à mes pieds. Et un par un, jour après jour, morceau après morceau, ils vont nourrir Terreur. Il ne sera pas dit qu’on tue impunément un des mes Goblours, et encore moins un de mes fils.”

L’Humain eut beau essayer de dire quelque chose tout en tendant la main en direction du roi, il n’y parvint pas. Groll agrippa sa verge à travers ses vêtements tout en la secouant : “Igra, commence par son bien le plus précieux. Terreur raffole de ce morceau-là.” L’Humain essaya de se défendre tant bien que mal, mais il ne réussit qu’à faire plaisir au bourreau du roi. D’une main, celui-ci le souleva à nouveau par le cou, et de l’autre commença à arracher les habits du marchand afin de dévoiler ses atours cachés.

C’est à ce moment-là que la porte de la Salle-du-roi s’ouvrit à nouveau. Un des gardes hobgobelins se précipita à l’intérieur et ploya le genou : “Nous sommes attaqués mon roi. L’ennemi avance salle par salle dans le ferté. Ils se battent en ce moment dans le temple de Lhupo.”

Groll se redressa et me pointa du doigt, “Occupe-toi de leur tendre une embuscade, le Balafré. Je les veux vivants, tu m’entends ? Ils osent venir me narguer dans mon palais ? Aucun n’en repartira jamais !”
“Et toi, Igra, jette-moi ces deux-là en cage. On s’en occupera plus tard.”

Je quittai la pièce, alors qu’Igra assommait Rabel d’un violent coup de tête en plein visage.
Mais ce n’est pas ça qui me chagrina : comment les sentinelles gobelines avaient-elles laissé pénétrer l’ennemi dans le ferté sans donner l’alerte plus tôt ? Elles avaient beau être incapables d’une discipline digne de ce nom, elles n’en étaient pas moins conscientes de jouer avec ma mauvaise humeur, ainsi qu’avec celle plus définitive du roi Groll.

Je rassemblai mes archers, puis envoyai le plus rapide réveiller ceux de la tour ouest et prévenir au passage Yegg le Cuistot de se tenir prêt avec ses Mâcheurs-de-roc. Enfin, j’ordonnai aux trois autres de se placer en embuscade dans la grande salle en ruine par laquelle les assaillants allaient logiquement passer.

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Je me tournai ensuite vers les deux Gobelins. Ils blêmirent au fur et à mesure de la description de leur mission : se tenir prêts à ouvrir la porte au monstre de la tour sud, et l’attirer en courant vers la grande salle. Il faut dire qu’il y avait de quoi vider sa vessie dans ses braies. Six Gobelins avaient péri trois lunes plus tôt pour appâter et parvenir à enfermer l’horreur contre-nature rôdant dans les bois. Cet assemblage aberrant entre une tête de hibou et un corps d’ours - certainement le fruit d’une entité ivrogne - avait attisé l’avidité bornée du roi Groll : quatre autres Gobelins étaient morts vainement en tentant de l'apprivoiser. Cette fois, le monstre allait enfin pouvoir servir à quelque chose.
Tout en déglutissant, les deux Gobelins partirent prendre position.

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Vyérith la Sidhe

La Sidhe apparut derrière moi : “Je peux t’aider, Hobgobelin. Laisse les s’avancer à découvert, et accorde-moi un peu de temps pour fouiller leurs esprits. Je pourrai manipuler les plus faibles pour te venir en aide.” Sa voix sonnait vaguement faux, elle ne me disait pas tout, mais avais-je le choix ? Me l’aliéner aurait suffit pour que je finisse dévoré par Terreur ou égorgé par Igra. Face à l’un d’eux je pouvais m’en sortir, mais pris en tenaille, je n’avais aucune chance.

J’opinai du chef, empruntai arc et carquois, puis grimpai sur une hauteur pour dominer la scène. Depuis ma position, j’avais une vue imprenable sur la grande salle à ciel ouvert dont le plafond effondré gisait plusieurs pieds plus bas. Je pouvais également observer les tours délabrées de part et d’autre, le passage au sud-ouest vers la cuisine des Gobelins, la Porte-du-roi à l’est, et la tour du monstre derrière moi. D’expérience, je savais qu’un bon surplomb était la meilleure des cachettes : rares étaient ceux qui levaient leurs museaux au milieu de la mêlée.

J’aperçus mes archers se placer de façon à pouvoir cribler de flèches tout assaillant émergeant de la porte du temple. Je leur fis signe de se cacher derrière les gravats ou les colonnes effondrées, et d’attendre mon signal. Il fallait que l’ennemi s’avance pour permettre à Vyérith d’agir.

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Le soleil finissait de se coucher. Une pluie fine s’abattit sur le ferté. La fraîcheur qu’elle amenait me fit du bien. Je regardai le ciel grisonnant, et fis une courte prière pour mes guerriers et moi. C’est alors qu’un bruit fracassant provint du bout opposé du ferté : le piège de l’entrée principale venait d’être enclenché ! Je me sentis sourire : les Quatre Vents avaient entendu ma supplique ! L’ennemi avait dû tenter de contourner la grande salle en passant par l’ouest. Les énormes blocs de pierre venaient certainement d’en écraser quelques-uns. Maintenant, ils n’avaient plus le choix : ils devaient obligatoirement quitter le temple par l’est et tomber dans la nasse.

Rukhur - mon estafette - revint et se présenta au pied de mon pinacle. Il avait obtenu de Yegg le Cuistot le rassemblement d’une dizaine de Gobelins impatients de déferler sur l’ennemi par le sud. Par contre, les trois Hobgobelins de ma garde étaient morts, égorgés dans leurs paillasses. Je fulminai de rage. Mithar, Agtur, Prittim. Trois valeureux guerriers. Trois frères d’armes comme j’en ai connu peu. Aucun ne méritait cette mort. Pas comme ça, pas de cette façon. Les peaux-de-lait allaient payer pour cela. Ils étaient tous les mêmes : des barbares sans le moindre honneur. Que Groll et ses tortures stupides aillent en enfer, ces couards ne s’en sortiraient pas vivants !

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C’est là que je vis la porte du temple s’entrouvrir peu à peu. Je bandai mes muscles et serrai des dents pour reprendre ma contenance. Il me fallait rester calme pour diriger la troupe efficacement. Je lançai un caillou en direction de Vyérith pour attirer son attention, et lui fis signe que l’ennemi allait bientôt entrer dans la salle.

Les uns après les autres, ils passèrent discrètement la porte entrouverte. Tout d’abord s’en vint le colosse. Bien qu’il dut faire une à deux têtes de plus que moi, il était moins impressionnant que je ne l’imaginais. Sa peau aurait pu sembler couverte de peintures de guerre, mais il n’en était rien : je reconnus en lui un des Fils de la Montagne, une espèce étrange vivant dans les Sinistérias. Ni Venteux, ni Géants, ils étaient tout de même de redoutables adversaires honnissant la faiblesse par dessus tout. J’avais entendu dire que ces sauvages tuaient leur progéniture s’ils la trouvaient trop fragile. En plissant les yeux, je me rendis compte qu’il était armé d’une de mes propres épées longues ! Cette raclure de pillard avait dû se servir dans mon râtelier. Le sang de mes frères ne devait pas encore avoir séché sur les mains de cette ordure ! Je peinais à refréner l’envie de bander mon arc pour lui décocher une flèche noire entre les deux yeux.
Le second à apparaître fut un archer humain. Il se déplaçait en silence avec une grande aisance, semblant flotter au dessus du sol tel un loup. Contrairement au premier, celui-ci observait avec attention chaque recoin de la salle, levant même la tête dans ma direction. Instinctivement je reculai dans l’ombre, mais ses yeux scrutèrent mon perchoir sans m'apercevoir. Ce devait être lui, le tireur aux traits mortels. Une cible de premier choix, apparemment.
Le troisième fut un Sang-mêlé, mi-orc, mi-humain à première vue. Contrairement au second, il pénait à marcher à l’aide de son bâton. Sans doute était-il blessé ? N'eût été la situation, j’aurai pensé qu’il était ivre, tant il avait du mal à aligner un pas devant l’autre. Clairement pas un danger, peut-être même le maillon faible de la bande.
Le quatrième était assurément le plus petit. Encapuchonné, il m’était impossible de savoir à quel peuple il appartenait. Sa morphologie faisait penser à celle des Gobelins, et il restait en retrait derrière les autres. Ses mains ne semblaient pas être attachées. Était-ce un traître comme Gur ? Peut-être était-ce lui qui avait permis à ces barbares de rentrer discrètement dans le ferté ? À moins que ce fût lui, le redoutable Gnome magicien ? Quoi qu’il en soit, qu’il fût guide ou bien sorcier, c’est lui qui devint ma cible prioritaire.
Enfin, vint un cinquième qui ferma aussi bien la marche que la porte derrière lui. Le “Nain tout de fer vêtu”. L’image était bonne. Trapu, bien bâti, il était armé d’un marteau imposant éclaboussé de sang et, contrairement aux autres, il était tout sauf discret. Une cible à éliminer, mais pas en priorité.

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Alors que ses complices prenaient position, le Sang-mêlé cria en pointant du doigt en direction d’un de mes archers. Comment avait-il fait pour le voir, je ne le saurai jamais, mais ce fût cela qui fit tomber à l’eau l’attaque surprise.
Mes trois archers sortirent de leur cachette et tirèrent dans la direction des assaillants. Le colosse chargea dans la direction de l’un d’entre eux, gravissant le tas de pierres en quelques enjambées. Une, puis deux flèches noires l’atteignirent, mais il parvint à décapiter d’un coup d’épée sa victime.

Je lançai une pierre en direction de Yegg tout en lui faisant signe de charger. Ses Gobelins sortirent de leur cachette tout en braillant une tripotée d’insultes et chargèrent l’ennemi la rage au ventre.

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Mâcheurs de Roc

C’est à partir de là que tout s’emmêla.
Je vis le petit encapuchonné tendre les mains dans la direction des mâcheurs de roc. J’encochai une flèche et la tirai dans sa direction, mais elle se planta dans le bouclier du Nain.
Un rugissement furieux attira mon attention : un énorme ours surgi de je ne sais où traversa la salle à une vitesse folle, se jeta sur un de mes archers et le déchiqueta à coups de griffes.
Plus loin, le colosse fut transpercé d’une flèche noire et tomba enfin parmi les gravats.
Plusieurs Gobelins furent abattus par des traits assassins, d’autres glissèrent et chutèrent au sol comme par magie. Une mêlée furieuse s’était formée, les Gobelins - Yegg et son hachoir en tête - tentant bravement de faire tomber l’archer Humain et le Nain de fer.
Je me penchai pour voir ce que pouvait bien faire la Sidhe : elle se tenait debout, yeux fermés, poings serrés. Je pestai contre elle, et me préparai à tirer depuis mon perchoir au risque de relever ma position.
L’ours chargeait dans la direction d’un archer hobgobelin qui lui tirait dessus aussi vite qu’il le pouvait. Je bandai mon arc et tirai au jugé. La flèche traversa la salle, se planta profondément dans le dos de l’animal, mais ne le ralentit même pas. D’un coup de gueule il arracha le visage de mon archer, et d’un coup de patte il le fit voler à plusieurs pas de là. Puis, l’ours rétrécit à vue d’oeil, se transformant en Sang-mêlé qu’il était en réalité. Il se précipita sur le colosse pour tenter de le sauver. Même si j’espérais que Mithar, Agtur, et Prittim puissent voir la scène depuis les steppes éternelles et trouver en partie la paix grâce à cette vengeance, rien de tel que des blessés pour ralentir l’ennemi.

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Il était temps d’ouvrir la porte des enfers. Je descendis de mon pinacle, et donnai l’ordre à Rukhur de courir demander au roi de se joindre à la curée. Puis je fis signe aux deux Gobelins au bout du large couloir de lâcher le monstre, avant de remonter sur ma hauteur.

Le colosse s’était remis debout comme si de rien n’était. Ce n’était pas normal. Il attrapa un arc hobgobelin et tira en direction de la mêlée. La flèche noire se planta dans le dos de leur petit sorcier. Cela ne sembla guère affecter le colosse qui recommença à tirer en direction des siens. Vyérith était enfin utile à quelque chose ! Je me penchai pour lui faire signe, mais cette lâche avait dû fuir le combat.
Du côté des Gobelins, Yegg venait de tomber et les rares braves qui se battaient encore peinaient à résister aux barbares. À mon grand désarroi, ils finirent par battre en retraite.
Mais que faisaient donc les autres avec l’hibours ? Je descendis à nouveau de mon perchoir mais, arrivé en bas, je vis au bout du couloir l’énorme porte et sa bâcle en fer toujours à sa place. Ces deux poltrons avaient préféré le déshonneur de la fuite.

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Ne voyant pas mon estafette revenir, je me précipitai vers la Salle-du-roi pour demander à Groll et ses acolytes de se battre à mes côtés. Mais je trouvai la pièce vide, le trône déplacé, laissant un trou béant par où ils avaient dû s’enfuir. Un gémissement attira mon attention : Rukhur gisait contre un mur dans une mare de sang, maintenant en place ses boyaux comme il le pouvait. Manifestement, Terreur lui avait arraché le ventre, déchirant l’armure aussi aisément que la chair.

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Terreur

Je me précipitai, et le pris dans mes bras, ne pouvant rien faire d’autre. Avant de mourir, il me rapporta que les Goblours s’enfuyaient en emportant le trésor des Mâcherocs quand il était venu les chercher. La Sidhe leur demanda d’emporter également le Nain. Groll ordonna à Igra de s’en charger, et à Terreur de tuer l’estafette, ainsi que Gur et l’Humain, toujours évanouis.
Les Goblours et la Sidhe disparurent par le souterrain avec leur butin. Terreur se tourna vers Rukhur qui se battit comme il put avant d’être éventré. Puis, le monstre se dirigea vers la cage grande ouverte. La suite semble être le fruit des hallucinations d’un blessé : le chiot minuscule aurait alors surgi, s’interposant et aboyant de tout son soûl. Le loup géant aurait ensuite hésité, reculé, puis se serait dirigé vers le souterrain, non sans lâcher un grognement à fendre la pierre en direction de la boule de poils.

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Rukhur mourut ainsi dans mes bras.
Gur et Rabel étaient toujours inconscients dans leur cage, gardés par le chiot qui tira sa langue et agita sa queue en me voyant.

Je rabattis la bâcle de la porte de la Salle-du-roi, et me dirigeai vers l’entrée du souterrain. Les barbares pouvaient bien attendre ma vengeance. Sur l’heure, je devais rattraper Groll et Igra. Et ne plus fermer l’oeil tant qu'ils n'auraient pas payé le prix de leur trahison...

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(...)
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Re: [Paorn-D&D5] CR de Monstre (2ème partie)

Message par Ego' »

[Technique et spoilers de MJ à MJ:

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Comparaison des tailles : Goblours - Hobgobelin - Gobelin

Si le personnage d'Évhar le Balafré est né lors d'une impro au cours de l'infiltration du ferté Mâcheroc (Cragmaw castle) en transformant un simple hobgobelin en chef de guerre - tout comme celui de Gur né dans la caverne des Gobelins (Cragmaw hideout) -, tous les autres personnages sont extraits du scénario Lost Mine of Phandelver (Starter Set de D&D5).

Vyérith la Sidhe (Vierith the drow) : est en réalité un doppelganger. Son pouvoir télépathique est tout simplement sa capacité Lecture des pensées. Par contre, contrairement à ce que le point de vue d'Évhar peut laisser croire, elle n'a pas manipulé Uzog (le" colosse"). Ce dernier a tout bêtement obtenu un échec critique aux dés (ce que le joueur a justifié par son conflit intérieur entre son personnage et l'esprit d'Ulfgar). Dans ma version du jeu, le joueur ayant obtenu un 1 naturel, peut accepter (contre une carotte) ou refuser le fumble (il s'agit alors d'un échec simple). Mais sans savoir ce qu'il en résulterait. Comme Uzog cherche avant tout à protéger Nikolaï et que celui-ci était à proximité de la cible, j'ai décidé que c'était donc le Gnome qui morflait (et le pauvre a failli y passer...).
En ce qui concerne Vyérith je me tâte : je pense qu'elle va revenir sous les traits de Gundren Fouilleroche pour tenter d'espionner le groupe et de le manipuler. D'où le fait qu'elle ne veuille pas laisser le corps du Nain sur place...

le roi Groll (King Groll) : alors lui, c'est clair que je n'ai pas voulu le faire disparaître trop tôt. Le garde du corps sadique Igra est également un ajout par rapport au scénario de base, boosté pour coller à un groupe de 6 PJ (au lieu de 4 prévus dans un groupe classique de D&D5). La scène vécue par Rabel (PJ) et le CR du Balafré me permettent de rendre ces deux là détestables auprès des joueurs, tout comme Terreur (Snarl). Un bon combat tendu en perspective...
Mais où vont-ils ? J'hésite encore, mais je les verrai bien rejoindre la Veuve Noire (Black Spider) dans la Caverne des Echos (Wave Echo Cave) à l'aide de Vyérith. Quelques séances avant les retrouvailles, ça ne serait pas un mal je pense. De plus, il y a quelques Goblours dans le Manoir Sventrill (Tresendar Manor) de Phanalbourg (Phandalin) qui pourraient éventuellement constituer une piste. Notamment via leur souffre-douleur, un Gobelin nommé Drup (Droop). A force, les PJ risquent de se monter un groupe original de suivants ^^

• pour l'anecdote, Gurak (le Sang-mêlé) était bien complètement ivre lors du combat. A cause de son défaut, il avait consommé plus que de raison de l'eau-de-vie naine (dwarven brandy) trouvée dans l'entrepôt du ferté. Heureusement pour lui sa transformation en ours fit disparaître temporairement ce cruel handicap (désavantage à tous les jets d'attaque et compétences). Handicap qui revint quand il repris sa forme normale pour sauver Uzog avant que celui-ci ne rate sa dernière sauvegarde contre la mort.

• A la fin de la séance (après le départ d'Évhar), les joueurs ont continué leur exploration, et ont fini par ouvrir "la porte des enfers", non sans se positionner au cas où. Le hibours qui en sorti, failli provoquer un TPK en deux rounds : Ogon ("l'archer humain") tomba à 0, Nikolaï ("le Gnome") fut tué d'un méchant coup de patte (2d8+5 => 23 (!) qui ne pardonnent pas) et Enky ("le Nain de fer") tomba à 0. Le monstre - ne trouvant pas d'autre adversaire - préféra fuir dans la forêt plutôt que de se repaître des corps (une chance sur deux...).
Ogon obtint deux échecs à ses sauvegardes contre la mort, avant que Enky n'obtienne un 20 naturel, puisse ainsi reprendre connaissance, et vienne le sauver juste avant un troisième échec qui aurait pu être fatal.
Heureusement pour Nikolaï (on a tous tiré la tête en pensant que le PJ était mort), Uzog a découvert in extremis un coffre caché dans la dernière salle contenant un parchemin de réanimation (scroll of revivify) et auquel je n'avais pas fait attention à la lecture du scénario. Le Gnome put donc être sauvé by the book et en respectant le scénario de base !
Ouf :mrgreen: ]
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[Paorn-D&D5] Sondage de Juillet

Message par Ego' »

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"Nous voici arrivés à la moitié de la première saison des Chroniques du Chaos, ou Prélude au Chaos, qui devrait comprendre 10 épisodes à peu près. Il est temps de recueillir vos avis détaillés, aussi bien positifs que négatifs, de façon à améliorer les séances suivantes.

Vous trouverez au bout de chaque lien plus bas, un court sondage qui me permettra de tenir compte des envies de chacun d'entre vous. Allez-y franchement, sans chercher à être sympas, juste constructifs. Si quelque chose ne vous plaît pas, surtout dites-le, et si vous avez une suggestion, n'hésitez pas à la partager : c'est comme un brainstorm, aucune réponse n'est inutile (chaque question du sondage comprend un champ commentaire libre).
Je considère Prélude comme un échauffement avant la "vrai" campagne en septembre. Autant en profiter pour trouver le bon rythme et les bonnes méthodes avant de se lancer. (...)"


Le Scénario
  • Concernant le premier épisode, "Sur la piste des Nains" (où vous avez étés pris en embuscade par des Gobelins montés sur des varans géants), tu dirais que tu as été satisfait•e par...
    [plusieurs réponses possibles]
    • Les combats et autres scènes d'action
    • L'exploration et les découvertes
    • Les dialogues et les échanges
    • Les enquêtes et les énigmes
    • L'angoisse et autres émotions
    • Les traits d'humour et les bons mots
    • Rien en particulier
    • J'étais absent
  • Concernant le deuxième épisode, "La Rivière sans Retour" (où vous vous êtes pris des vagues d'eau avant de réussir à vaincre Klarg le Goblours, de défaire sa bande de Gobelins, et d'attraper Gur), tu dirais que tu as été satisfait•e par...
    [plusieurs réponses possibles]
  • Concernant le troisième épisode, "Pour une Poignée de Pépites" (où vous avez visité les ruines habitées par un Dragon et des cultistes étranges, avant de découvrir le ferté Mâcheroc et Évhar le Balafré), tu dirais que tu as été satisfait•e par...
    [plusieurs réponses possibles]
  • Concernant le quatrième épisode, "Pour quelques Pépites de plus" (où vous avez fait main basse sur le ferté Mâcheroc en vous battant sans le savoir contre Évhar le Balafré, puis provoqué la fuite du roi Groll), tu dirais que tu as été satisfait•e par...
    [plusieurs réponses possibles]
  • Concernant le cinquième épisode, "La Mort était au rendez-vous" (où vous avez exploré les caves du ferté Mâcheroc, combattu gricks et zombies, avant d'hériter de discutables alliés), tu dirais que tu as été satisfait•e par...
    [plusieurs réponses possibles]
  • Concernant ma prestation en tant que MJ, et en comparaison d'autres parties auxquelles nous avons joué ensemble, tu dirais que pour l'instant tu es... [Très satisfait•e, Plutôt satisfait•e, Plutôt insatisfait•e, Très insatisfait•e]
  • Concernant le roleplay des autres joueurs, tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant l'esprit d'équipe des autres joueurs, tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant ton personnage et son implication au cours des séances, tu dirais que pour l'instant tu es...
  • En conclusion, concernant la campagne de Prélude au Chaos, tu dirais que pour l'instant tu es...
Les Règles
  • Concernant les règles générales de D&D5, tu dirais que tu es... [Très satisfait•e, Plutôt satisfait•e, Plutôt insatisfait•e, Très insatisfait•e]
  • Concernant les règles spécifiques de ton personnage (capacités de classe, dons, magie, ...), tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant la gestion des combats (tableau blanc, figurines, ...), tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant la mortalité des PJ, le niveau de danger, la crainte de perdre ton personnage, tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant la progression des PJ via des XP, tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant la règle maison des aubaines et des calamités, tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant les accessoires de jeu, tu dirais que pour l'instant tu es...
  • En conclusion, sur l'ensemble des cinq séances, concernant l'utilisation des outils, la fluidité du jeu, la connaissance des règles par le groupe, MJ compris, tu dirais que pour l'instant tu trouves qu'il y a... [Une très nette amélioration au fur et à mesure, Une amélioration au fur et à mesure, Pas de changement, Une régression au fur et à mesure, Fumble]
La Cerise
  • Concernant le blog, et notamment son contenu, tu dirais que tu le trouves... [Très utile, Plutôt utile, Peu utile, Inutile]
  • Concernant les CR des séances, tu dirais que pour l'instant tu es... [Très satisfait•e, Plutôt satisfait•e, Plutôt insatisfait•e, Très insatisfait•e]
  • Concernant les horaires des séances (heure de début, heure de fin), tu dirais que pour l'instant tu es...
  • Concernant la régularité des séances (une toutes les semaines), tu dirais que pour l'instant tu es...
  • En conclusion, concernant ce sondage en trois parties, tu dirais que tu le trouves... [Exhaustif, Amusant, Incomplet, Capillotracté, 42]
Sondages utilisant l'outil en ligne SurveyMonkey. Encore merci Zuzul ! :bierre:
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