Re: [Black Pacific Ocean] Maintenant, les bombes pleuvent (2)
Publié : ven. juin 26, 2015 6:26 am
Episode 8 : Maintenant, les bombes pleuvent (deuxième partie)
Résumé de la précédente partie : Envoyés à Shanghai en pleine guerre sino-japonaise pour faire échouer une opération de l'Océan Noir, les PJ découvrent que celle-ci n'était qu'un leurre lorsque l'un d'eux, George Chen-Wang, est enlevé. Mais ils parviennent toutefois à capturer un espion ennemi dans la Concession française.
Un espion nippon
Après une bonne nuit de sommeil, et tandis que le Lieutenant Packard, passé à tabac au cours du kidnapping de Chen-Wang, se repose à l'hôpital, les PJ se rendent au commissariat de la police française, où est détenu l'espion japonais. L'inspecteur Delmont leur présente Fernand Paquet, un colosse appartenant au Deuxième Bureau (les services de renseignements français), qui leur propose son aide.
Ce personnage avait été créé pour l'occasion par le joueur qui interprète habituellement George Chen-Wang.
L'interrogatoire de l'espion ne donne pas grand chose. Mais le jeune Meo, que les PJ avaient recruté lors de leur précédent voyage à Shanghai, se souvient qu'à ce moment-là, il avait suivi un agent japonais jusqu'à une boîte au lettres morte, dans le cimetière chinois de Fu Yu Tang. Cet endroit se trouve dans le quartier de Hongkou, qu'on appelle "le petit Tokyo", et où se déroulent les combats les plus violents.
Le cimetière de Fu Yu Tang
Sans traîner, les PJ décident de se rendre au cimetière de Fu Yu Tang, en se faisant passer pour des observateurs de la Croix-Rouge. Munis de faux papiers, ils passent les contrôles de l'armée chinoise, et s'enfoncent dans le quartier de Hongkou, ravagé par les bombardements, déserté par sa population, et où résonnent sporadiquement des fusillades.
Le cimetière est occupé par une escouade de soldats chinois, retranchés derrière des sacs de sable. Les PJ les interrogent, et apprennent que depuis quelques jours, des civils asiatiques viennent régulièrement se recueillir dans un carré où des prières, écrites sur des bandes de papier, sont accrochées aux arbres et aux tombes. Ils apprennent aussi que tous les soirs, on entend le son aigrelet d'un instrument à cordes provenir de derrière le mur ouest.
Ce témoignage rappelle des souvenirs angoissants aux PJ, qui avaient été confrontés en Mandchourie à un joueur de shamishen capable d'animer par sa musique de petits origamis, lesquels lui transmettaient oralement des messages. Or, ils ont trouvés sur l'espion capturé des petits morceaux de papiers couverts de plis, mais vierges de toute écriture...
Les PJ comprennent que les agents de l'Océan Noir qui opèrent en ville communiquent avec le joueur de shamishen par l'intermédiaire des origamis. Il leur suffit de parler aux morceaux de papier, avant de les déposer dans le cimetière. Ensuite, le musicien les récupère en jouant un morceau ensorcelé.
Cependant, en fouillant parmi les rubans de prière chinois, les PJ ne trouvent aucun origami suspect. Sans doute que les espions ne sont pas venus en déposer depuis la veille.
Avant de prendre congés des soldats chinois, les PJ les interrogent sur la rumeur de l'homme-singe, qui commettrait des meurtres dans la ville de Shanghai depuis quelques années. L'un des militaires, qui en a entendu parler, leur révèle alors qu'à chaque alerte aérienne, on entend dans le quartier les hurlements d'une bête inconnue, peut-être un grand singe.
En embuscade
Quittant le cimetière par la porte ouest, les PJ essaient de repérer des traces laissées par le joueur de shamishen, et trouvent quelques mégots de cigares japonais au coin d'un bâtiment abandonné. Ils décident de cerner les lieux à la nuit tombée pour tendre un guet-apens au sorcier de l'Océan Noir.
Quelques heures plus tard, alors que les PJ se sont cachés à des points stratégiques, ils voient s'approcher trois silhouettes. Elles s'arrêtent près du mur du cimetière, et l'une d'elle s'allume un cigare, tandis qu'un autre commence à jouer d'un instrument à cordes.
Depuis l'entrée d'une maison où il s'est caché, Fernand Paquet, l'agent français, repère une autre silhouette sur un toit, mais il ne peut prévenir ses compagnons. En revanche, il est remarqué par l'homme au cigare, qui se dirige aussitôt dans sa direction.
C'est là que l'affaire tourne mal. Paquet échoue à maîtriser en douceur l'homme de main japonais, et se prend une balle. Il parvient finalement à l'abattre, et saute par une fenêtre avant que l'autre sbire ne lui tire dessus. Au même moment, le Néerlandais Guus Van Diemen saute d'une fenêtre sur le dos du joueur de shamishen, et le professeur Bolgenstein vient rapidement lui prêter main forte pour mettre leur cible K.O.
De son côté, la belle Emy Carpenter, a réussi à attraper au vol deux petites grues en origami, en utilisant une veste en guise de filet à papillon.
C'est alors qu'une forme massive, et pourtant très athlétique, atterrit dans la rue, à quelques pas de Guus Van Diemen. Les PJ reconnaissent l'homme-singe en redingote, le Batutut de Bornéo asservi par l'Océan Noir. La créature essaie de se jeter sur notre Hollandais, mais Bolgenstein et lui le criblent de balles, épaulés par Emy Carpenter, qui l'aveugle d'un flash d'appareil photo.
Lorsque le professeur Bolgenstein donne le coup de grâce au Batutut, son cœur d'anthropologue se serre : au moment où il découvre le chaînon manquant entre le singe et l'homme, il est obligé de le mettre à mort ! Et il ne peut même pas rapporter son cadavre trop lourd, car les PJ doivent fuir au plus vite, en emportant le joueur de shamishen inerte, avant que d'autres Japonais n'accourent.
Deux interrogatoires
Quelques heures plus tard, au commissariat de police de la Concession française, les PJ interrogent le joueur de shamishen, qui leur révèle son nom : Kintaro Inaba. En bon Japonais, il ne révèle pas grand chose de plus, même face à l'intimidation. Le professeur Bolgenstein parvient toutefois à engager une discussion courtoise avec lui, au cours de laquelle le musicien reconnaît être un onmyoji, pratiquant d'une ancienne magie nipponne.
Mais lorsque le professeur aborde imprudemment le sujet de l'île de Ponape, Kintaro paraît surpris et irrité. Apparemment, malgré tout ce qu'il avait pu apprendre sur les PJ, il ignorait qu'ils étaient au courant des recherches menées par l'Océan Noir sur ce site.
En outre, Kintaro propose un marché aux PJ : sa libération contre celle de George Chen-Wang. Les PJ acceptent, et envoient un message dans ce sens aux autorités japonaises.
Pendant ce temps, dans une cave inconnue, George Chen-Wang est interrogé par un agent de l'Océan Noir. Ses méthodes sont bien plus barbares que celles des PJ, et sous la torture, notre antiquaire donne des informations sur les différentes missions déjà menées par le BSI.
Après cette séance éprouvante, le tortionnaire se montre un peu trop arrogant, et se laisse aller à quelques confidences sur l'Océan Noir. Il révèle que l'organisation a des plans pour s'opposer aux Occidentaux qui dépassent de loin le cadre de la Chine, et que ses vues s'orientent déjà vers un autre théâtre d'opération.
Puis, sans aucune explication, Chen-Wang est tiré de sa cellule, et confié à une belle inconnue qui soigne ses blessures. Enfin, la tête couverte d'une cagoule, il est fourré dans une voiture.
L'échange
Au petit matin, alors que la brume couvre la rivière Suzhou, les PJ conduisent Kintaro Inaba sur un pont qui sépare la Concession internationale du quartier japonais. Là, il est échangé contre un George Chen-Wang affaibli, mais sain et sauf.
Peu de temps après, nos agents du BSI quittent Shanghai, au moment où une flotte japonaise remonte le fleuve, annonçant une contre-attaque massive qui ne devrait pas manquer de faire tomber la résistance chinoise à Shanghai.
Résumé de la précédente partie : Envoyés à Shanghai en pleine guerre sino-japonaise pour faire échouer une opération de l'Océan Noir, les PJ découvrent que celle-ci n'était qu'un leurre lorsque l'un d'eux, George Chen-Wang, est enlevé. Mais ils parviennent toutefois à capturer un espion ennemi dans la Concession française.
Un espion nippon
Après une bonne nuit de sommeil, et tandis que le Lieutenant Packard, passé à tabac au cours du kidnapping de Chen-Wang, se repose à l'hôpital, les PJ se rendent au commissariat de la police française, où est détenu l'espion japonais. L'inspecteur Delmont leur présente Fernand Paquet, un colosse appartenant au Deuxième Bureau (les services de renseignements français), qui leur propose son aide.
Ce personnage avait été créé pour l'occasion par le joueur qui interprète habituellement George Chen-Wang.
L'interrogatoire de l'espion ne donne pas grand chose. Mais le jeune Meo, que les PJ avaient recruté lors de leur précédent voyage à Shanghai, se souvient qu'à ce moment-là, il avait suivi un agent japonais jusqu'à une boîte au lettres morte, dans le cimetière chinois de Fu Yu Tang. Cet endroit se trouve dans le quartier de Hongkou, qu'on appelle "le petit Tokyo", et où se déroulent les combats les plus violents.
Le cimetière de Fu Yu Tang
Sans traîner, les PJ décident de se rendre au cimetière de Fu Yu Tang, en se faisant passer pour des observateurs de la Croix-Rouge. Munis de faux papiers, ils passent les contrôles de l'armée chinoise, et s'enfoncent dans le quartier de Hongkou, ravagé par les bombardements, déserté par sa population, et où résonnent sporadiquement des fusillades.
Le cimetière est occupé par une escouade de soldats chinois, retranchés derrière des sacs de sable. Les PJ les interrogent, et apprennent que depuis quelques jours, des civils asiatiques viennent régulièrement se recueillir dans un carré où des prières, écrites sur des bandes de papier, sont accrochées aux arbres et aux tombes. Ils apprennent aussi que tous les soirs, on entend le son aigrelet d'un instrument à cordes provenir de derrière le mur ouest.
Ce témoignage rappelle des souvenirs angoissants aux PJ, qui avaient été confrontés en Mandchourie à un joueur de shamishen capable d'animer par sa musique de petits origamis, lesquels lui transmettaient oralement des messages. Or, ils ont trouvés sur l'espion capturé des petits morceaux de papiers couverts de plis, mais vierges de toute écriture...
Les PJ comprennent que les agents de l'Océan Noir qui opèrent en ville communiquent avec le joueur de shamishen par l'intermédiaire des origamis. Il leur suffit de parler aux morceaux de papier, avant de les déposer dans le cimetière. Ensuite, le musicien les récupère en jouant un morceau ensorcelé.
Cependant, en fouillant parmi les rubans de prière chinois, les PJ ne trouvent aucun origami suspect. Sans doute que les espions ne sont pas venus en déposer depuis la veille.
Avant de prendre congés des soldats chinois, les PJ les interrogent sur la rumeur de l'homme-singe, qui commettrait des meurtres dans la ville de Shanghai depuis quelques années. L'un des militaires, qui en a entendu parler, leur révèle alors qu'à chaque alerte aérienne, on entend dans le quartier les hurlements d'une bête inconnue, peut-être un grand singe.
En embuscade
Quittant le cimetière par la porte ouest, les PJ essaient de repérer des traces laissées par le joueur de shamishen, et trouvent quelques mégots de cigares japonais au coin d'un bâtiment abandonné. Ils décident de cerner les lieux à la nuit tombée pour tendre un guet-apens au sorcier de l'Océan Noir.
Quelques heures plus tard, alors que les PJ se sont cachés à des points stratégiques, ils voient s'approcher trois silhouettes. Elles s'arrêtent près du mur du cimetière, et l'une d'elle s'allume un cigare, tandis qu'un autre commence à jouer d'un instrument à cordes.
Depuis l'entrée d'une maison où il s'est caché, Fernand Paquet, l'agent français, repère une autre silhouette sur un toit, mais il ne peut prévenir ses compagnons. En revanche, il est remarqué par l'homme au cigare, qui se dirige aussitôt dans sa direction.
C'est là que l'affaire tourne mal. Paquet échoue à maîtriser en douceur l'homme de main japonais, et se prend une balle. Il parvient finalement à l'abattre, et saute par une fenêtre avant que l'autre sbire ne lui tire dessus. Au même moment, le Néerlandais Guus Van Diemen saute d'une fenêtre sur le dos du joueur de shamishen, et le professeur Bolgenstein vient rapidement lui prêter main forte pour mettre leur cible K.O.
De son côté, la belle Emy Carpenter, a réussi à attraper au vol deux petites grues en origami, en utilisant une veste en guise de filet à papillon.
C'est alors qu'une forme massive, et pourtant très athlétique, atterrit dans la rue, à quelques pas de Guus Van Diemen. Les PJ reconnaissent l'homme-singe en redingote, le Batutut de Bornéo asservi par l'Océan Noir. La créature essaie de se jeter sur notre Hollandais, mais Bolgenstein et lui le criblent de balles, épaulés par Emy Carpenter, qui l'aveugle d'un flash d'appareil photo.
Lorsque le professeur Bolgenstein donne le coup de grâce au Batutut, son cœur d'anthropologue se serre : au moment où il découvre le chaînon manquant entre le singe et l'homme, il est obligé de le mettre à mort ! Et il ne peut même pas rapporter son cadavre trop lourd, car les PJ doivent fuir au plus vite, en emportant le joueur de shamishen inerte, avant que d'autres Japonais n'accourent.
Deux interrogatoires
Quelques heures plus tard, au commissariat de police de la Concession française, les PJ interrogent le joueur de shamishen, qui leur révèle son nom : Kintaro Inaba. En bon Japonais, il ne révèle pas grand chose de plus, même face à l'intimidation. Le professeur Bolgenstein parvient toutefois à engager une discussion courtoise avec lui, au cours de laquelle le musicien reconnaît être un onmyoji, pratiquant d'une ancienne magie nipponne.
Mais lorsque le professeur aborde imprudemment le sujet de l'île de Ponape, Kintaro paraît surpris et irrité. Apparemment, malgré tout ce qu'il avait pu apprendre sur les PJ, il ignorait qu'ils étaient au courant des recherches menées par l'Océan Noir sur ce site.
En outre, Kintaro propose un marché aux PJ : sa libération contre celle de George Chen-Wang. Les PJ acceptent, et envoient un message dans ce sens aux autorités japonaises.
Pendant ce temps, dans une cave inconnue, George Chen-Wang est interrogé par un agent de l'Océan Noir. Ses méthodes sont bien plus barbares que celles des PJ, et sous la torture, notre antiquaire donne des informations sur les différentes missions déjà menées par le BSI.
Après cette séance éprouvante, le tortionnaire se montre un peu trop arrogant, et se laisse aller à quelques confidences sur l'Océan Noir. Il révèle que l'organisation a des plans pour s'opposer aux Occidentaux qui dépassent de loin le cadre de la Chine, et que ses vues s'orientent déjà vers un autre théâtre d'opération.
Puis, sans aucune explication, Chen-Wang est tiré de sa cellule, et confié à une belle inconnue qui soigne ses blessures. Enfin, la tête couverte d'une cagoule, il est fourré dans une voiture.
L'échange
Au petit matin, alors que la brume couvre la rivière Suzhou, les PJ conduisent Kintaro Inaba sur un pont qui sépare la Concession internationale du quartier japonais. Là, il est échangé contre un George Chen-Wang affaibli, mais sain et sauf.
Peu de temps après, nos agents du BSI quittent Shanghai, au moment où une flotte japonaise remonte le fleuve, annonçant une contre-attaque massive qui ne devrait pas manquer de faire tomber la résistance chinoise à Shanghai.