[CR : Cthulhu Gumshoe] Black Pacific Ocean

[Léonard]

Le dernier reportage (deuxième partie)

Le compte-rendu de la première partie est ici

Le lendemain matin, les PJ reçoivent, dans leurs deux chambres (ils longent dans des hôtels différents), une corbeille de fleurs. Sur chaque corbeille, le même mot, écrit sur un papier de soie orange : "Bienvenue à Moukden", en anglais et en japonais. Miss Carpenter remarque que le morceau de papier est parcouru de multiples plis, et le professeur Bolgenstein, qui connaît la culture nipponne, parvient à reconstituer un petit renard en origami. Message amical ? Avertissement ? Menace ? Le symbole reste ambigu. Les PJ brûlent l'un des papiers, et conservent l'autre.

Un peu plus tard, le docteur Bolgenstein et George Chen-Wang se rendent au rendez-vous qu'on leur a donné, dans un parc de la ville. Dans un petit temple, sur une île, ils rencontrent un moine bouddhiste, qui s'avère être un membre de la Société des Longues Epées. Il paraît disposé à fournir une aide aux PJ (notamment des guides et des montures pour traverser le pays), en échange d'un service : faire sortir du pays un chef de la Société, avec sa famille. Ils seront contactés plus tard pour préciser les termes de leur arrangement.
Lorsqu'on lui parle des renards en origami, le moine conseille vivement de les détruire. C'est ce que feront les PJ, constatant au passage que le papier, déplié, a reconstitué seul sa forme animale, et qu'il s'agite curieusement dans les flammes.

De leur côté, Guus Van Diemen et le Lieutenant Packard retrouvent le chauffeur de taxi Alexander Valevski, à qui ils demandent de leur faire visiter la ville. Ils en profitent pour discuter avec lui, et apprennent que c'est un ancien officier cosaque de l'armée tsariste. Ils l'amènent à parler de Galka, et lui font entrevoir la possibilité de la faire évader de la ville. Valevski a plusieurs amis cosaques, notamment parmi les taxis de la ville, et leur aide pourra être précieuse.

Peu à peu, les PJ échafaudent un plan pour exfiltrer Galka : la jeune femme loge au palais impérial, toujours sous bonne garde, et ne se déplace qu'en voiture officielle, accompagnée d'une escorte et d'un garde du corps qui la surveille continuellement. Il n'y a qu'un seul endroit d'où on pourra la faire s'échapper : le cabaret Baïkal, en pleine représentation.
Pendant les quelques jours où ils préparent leur coup, les PJ doivent échapper à la surveillance des membres de la Kempetai, la police politique japonaise, mais aussi aux animaux en origami qu'ils trouvent parfois autour d'eux. Ils remarquent aussi que certains soirs, quelqu'un joue du shamishen, le luth japonais, dans les rues autour de leur hôtel. Cette musique semble liée aux origamis, et ils soupçonnent fortement le musicien qui accompagne le numéro de marionnettes japonaises d'en être l'interprète.

Au bout de quelques jours, Guus Van Diemen et le professeur Bolgenstein se rendent au Cabaret Baïkal pour assister une nouvelle fois à la revue. Ils attendent le numéro de marionnettes pour se lever discrètement, et rejoindre les coulisses. Van Diemen va chercher Galka, déjà prévenue de la date de l'opération, et ils se dirigent vers la sortie de secours. Le garde du corps de la chanteuse essaie de les en empêcher, mais le professeur se jette sur lui et le met au sol.
Dans la ruelle derrière le bâtiment, la plupart des soldats japonais qui montaient la garde se sont assoupis, après avoir mangé les bouchées à la vapeur qu'un enfant chinois leur avait proposées. Mais l'un d'eux, bien réveillé, vise Van Diemen lorsqu'il ne voit sortir avec Galka. C'est alors que le taxi d'Alexander Valevski déboule dans la ruelle. A l'intérieur, Miss Carpenter, d'un judicieux coup de portière, envoie bouler le soldat. Les trois fuyards montent dans la voiture, qui repart sur les chapeaux de roues.
Pendant que deux taxis identiques, conduits par des chauffeurs cosaques, prennent des directions différentes, pour leurrer les Japonais, les PJ quittent la ville par des rues peu fréquentées. Ils abandonnent le taxi en atteignant les chemins de campagne non carrossables, mais Valevski, qui a pu leur fournir quelques vieilles armes de l'armée russe, les accompagne. Sur une colline, ils rejoignent des hommes de la Société des Longues Epées, qui les attendent avec des chevaux.
Le groupe s'éloigne de la ville au galop, en pleine nuit, échappant au passage à une automitrailleuse qui patrouille sur la route.

Au petit matin, ils rejoignent un village, où les attend Wang Fengge, le membre de la Société des Longues Epées qu'ils doivent faire sortir du pays, avec sa femme et son fils. Le groupe repart avec de nouvelles montures (dont quelques chameaux), et se dirige vers le sud du Mandchoukouo en empruntant des pistes secondaires, qui échappent au contrôle des Japonais.
En chemin, les PJ sont confrontés à un groupe de rebelles chinois, déterminé à les rançonner. Ils évitent le combat en donnant quelques billets et quelques bijoux.
Enfin, au bout de quelques jours, ils atteignent la côte, où les attend le voilier de Miss Carpenter. Il leur faut être prudent, car tout le littoral est étroitement surveillé par l'armée nipponne. La jeune aristocrate rejoint le bateau à la nage, et fait mettre à l'eau une chaloupe. Le groupe monte dans la petite embarcation au moment où un camion militaire passe sur la route voisine. Repérés par les soldats, ils doivent échanger quelques coups de feu pendant que la chaloupe s'éloigne, et Alexander Valevski, qui participe au combat, est légèrement blessé.

Enfin, le groupe monte sur le voilier, où les attendent George Chen-Wang et le lieutenant Packard, partis de Moukden quelques jours plus tôt. Grâce aux talents de navigatrice de Miss Carpenter, le navire échappe à la vigilance des vedettes japonaises, et file en direction de la Chine.
A bord, Galka remercie chaleureusement Guus Van Diemen, et lui remet un petit carnet noir. Le Hollandais lui fait un compliment, mais s'abstient pudiquement de révéler ses sentiments pour elle, comprenant qu'une idylle est en train de naître entre la chanteuse russe et le beau chauffeur de taxi cosaque.

La lecture du carnet noir, écrit de la main d'Albert Londres pendant son séjour à Moukden en 1932, est fort instructive. Le journaliste y retranscrit son entretien avec un exilé japonais, M. Shibuzawa, aristocrate, poète et apparemment un peu magicien. Ce dernier révèle les plans de son pays pour conquérir l'Asie et le Pacifique. Plus inquiétant encore, il explique qu'il a appartenu à une société secrète, la Société de l'Océan Noir (ou Guenyocha), qui vise à servir les ambitions nipponnes par des moyens surnaturels. Elle veut pousser à la révolte les sorciers indigènes des colonies européennes, pour chasser les Blancs de cette région du monde.
Selon Shibuzawa, la Guenyocha, pour arriver à ses fins, finance des expéditions scientifiques japonaises dans plusieurs pays. Les PJ prévoient donc de s'intéresser aux archéologues, anthropologues ou naturalistes nippons qui mènent des recherches dans la zone Asie-Pacifique.

[Fabien_Lyraud]

Sur lui, ils relèvent les traces de mains gigantesques, et une poignée de poils roux et épais, qui ne semblent pas appartenir à une espèce connue. L'agresseur serait entré dans l'appartement en cassant une fenêtre

un petit asiatique et un colosse gigantesque, portant tous deux une redingote et un chapeau melon.

Spoiler:

Je vois que mon idée d'utiliser le chaînon manquant et les cryptides anthropoïdes a été retenue.

Ce scénario a permis aux PJ de rencontrer de futur PNJ récurrents je suppose ? En tout cas chapeau c'est excellent.

[Léonard]

Sur lui, ils relèvent les traces de mains gigantesques, et une poignée de poils roux et épais, qui ne semblent pas appartenir à une espèce connue. L'agresseur serait entré dans l'appartement en cassant une fenêtre

un petit asiatique et un colosse gigantesque, portant tous deux une redingote et un chapeau melon.

Spoiler:

Je vois que mon idée d'utiliser le chaînon manquant et les cryptides anthropoïdes a été retenue.

Oui, en effet. C'est même le sujet de mon prochain scénario : un truc hyper pulp, dans les jungles de Bornéo. Je me suis appuyé sur tes idées et celles de Merlock pour l'écrire.
Décidément, cette campagne te devra beaucoup.

Ce scénario a permis aux PJ de rencontrer de futur PNJ récurrents je suppose ? En tout cas chapeau c'est excellent.[/quote]

Je ne sais pas si je réutiliserai les PNJ rencontrés au Mandchoukouo, mais le coup de l'homme-singe de Shanghai sert de transition au scénario suivant. Et puis ça a permis aux PJ d'identifier leur ennemi : l'Océan Noir.

[Fabien_Lyraud]

Je ne sais pas si tu as lu "les dieux rouges" de jean d'Esme. Parce que dans le thème (mixé avec celui du monde perdu) ça peut donner de la bonne inspi. En plus avec son avant poste français coincé entre Cambodge et Laos perdu dans la jungle et dans la brume c'est vraiment une ambiance particulière.
C'est vrai qu'un scénario en Indochine française pourrait être intéressant parce que là aussi les Japonais peuvent s'y intéresser. Je ne sais plus s'il y a eu invasion dans les années 40 mais c'est clair que pour eux ça fait parti des cultures qui peuvent intéresser l'Océan Noir.

[Orlov]

Superbes CR, Léo.

J'aimerais trop en être.

[Léonard]

Merci.

Vu que cette campagne a l'air de plaire, je suis de plus en plus tenté de mettre les scénarios en ligne. Le travail de rédaction ne sera pas trop compliqué, j'ai pris l'habitude d'écrire comme si ça pouvait être lu par d'autres.
Par contre, c'est la mise en ligne qui va me demander du boulot (choisir un type de site ou de blog, faire une maquette, une page de présentation...). Et là, les vacances se terminent. Il va falloir que ça attende un peu.

[Graou]

Ah, oui, tout à fait, c'est vraiment passionnant à lire! Pourquoi ne pas utiliser tout simplement la scénariothèque? J'ai eu un peu de mal à l'utiliser au début, mais le gestionnaire est vraiment charmant et ultra-disponible quand quelque chose cloche!

[killerklown]

Ca pourrait me pousser à vraiment le faire jouer, si c'est dispo en ligne qqpart...
Après mettre ca sur un blog, j'ai pas trop l'impression que ca soit extrèmement compliqué, si tu ne veux pas un truc trop compliqué/personnalisé...

[Merlock]

Merci.

Vu que cette campagne a l'air de plaire, je suis de plus en plus tenté de mettre les scénarios en ligne. Le travail de rédaction ne sera pas trop compliqué, j'ai pris l'habitude d'écrire comme si ça pouvait être lu par d'autres.
Par contre, c'est la mise en ligne qui va me demander du boulot (choisir un type de site ou de blog, faire une maquette, une page de présentation...). Et là, les vacances se terminent. Il va falloir que ça attende un peu.

Ca m'intéresserait à fond!!

Pour ce qui est de le mettre en ligne, le seul scénario cthulhu que j'ai jamais mis en ligne, je l'avais envoyé au TOC.
Et, comme le propose Graou, envoyer les docs à la scénariothèque est aussi une option. Et c'est tout simple.

[Fabien_Lyraud]

Tu as aussi la possibilité de le proposer à Casus. Ils peuvent être intéressé par ce type de campagne.

[Léonard]

La campagne me paraît un peu trop lourde (en nombre de pages) pour être publiée dans Casus. Et puis je crois que ça me demanderait quand même pas mal de relecture, et mon but est quand même de pouvoir pas trop m'embêter avec ça.

Je crois que je préférerais la solution du blog, pour centraliser tous les scénarios, et pouvoir rajouter une présentation de la campagne, quelques conseils pour la mettre en scène, des liens...

[Léonard]

Episode 5 : La vallée des hommes-singes

Janvier 1937, Manille.
Les PJ ont rejoint leurs bureaux, dans la capitale des Philippines, et prennent du repos en essayant de récolter des informations sur la Société de l'Océan Noir. L'antiquaire George Chen-Wong les rejoint, porteur d'une lettre du Pr Bolgenstein, qui est resté à Hong-Kong avec Miss Carpenter. L'anthropologue a appris qu'un scientifique japonais, le professeur Itani, est parti pour l'île de Bornéo pour mener une expédition (la seconde), destinée à trouver un "chaînon manquant" entre l'homme et le singe, le Batutut.
Se souvenant que l'Océan Noir finance des recherches scientifiques, et qu'un mystérieux homme-singe a tué l'un de leurs informateurs à Shanghai, les PJ décident de s'intéresser à cette expédition japonaise. Ils apprennent qu'elle aurait rejoint le royaume de Sarawak, sur la rive nord de l'île.

Le Hollandais Guus Van Diemen, les officiers américains JT Beauregard et Jonathan Packard, le Hongkongais George Chen-Wong, accompagnés par le jeune Meo, recueilli à Shanghai, prennent donc la mer pour le royaume du Rajah Blanc de Sarawak.

Arrivés à Kuching, capitale du Sarawak, les PJ accostent à côté d'un navire norvégien. Ils ne trouvent nulle trace des Japonais, et tentent de récolter des informations en ville. Cela les amène à se rendre au palais du Rajah, pour y rencontrer quelques officiels du pays.
Après qu'ils aient été présentés à Sir Brooke, le Rajah Blanc, et à sa femme la Ranee Sylvia, le lieutenant Beauregard se fait remarquer en participant brillamment à un match de polo.
Ayant obtenu les bonnes grâces de Sylvia Brooke, il se voit proposer les services d'un ranger expérimenté pour leur servir de guide s'ils veulent visiter l'arrière-pays.

De son côté, Meo est allé se promener sur le port, et a appris que les Japonais ne se sont pas arrêtés à Kuching, mais ont remonté le fleuve Batang Lupar, un peu plus au nord. Il y a quatre ans, on avait déjà vu une expédition japonaise prendre le même chemin. Elle avait ramené deux batutut capturés dans la jungle.
Meo entend aussi parler d'étrangers, des blancs à l'accent inconnu, qui ont posé le même genre de questions il y a quelques jours. Ils ont acheté un camion et sont partis en direction du Batang Lupar.

Dès le lendemain, les PJ sont prêts à partir en expédition. Ils ont été rejoints par le caporal Sandung, ranger du Sarawak, et par quatre porteurs. Ils reprennent le bateau jusqu'à l'embouchure du Batang Lupar, puis embarquent sur un petit vapeur qui remonte le fleuve jusqu'à la petite ville de Simanggang.
Là, ils trouvent le navire japonais, une canonnière désarmée, restée sous la garde de quelques marins.
Ils apprennent qu'une douzaine de Japonais ont emprunté, il y a environ une semaine, un sentier en direction de la haute-vallée de la Lemanak, un endroit peuplé par une tribu dayak encore particulièrement hostile.
A Simanggang, les PJ découvrent aussi le camion laissé par les mystérieux occidentaux qui suivaient les Japonais. Ils étaient six, et ont suivi le même sentier, il y a trois jours. Ils n'ont laissé aucun autre indice qu'une flaque de vodka renversée dans leur camion.

A leur tour, les PJ empruntent le sentier à travers la jungle. La chaleur, l'humidité, le fort dénivelé, les moustiques et autres insectes rendent l'ascension épuisante. De plus, ils doivent faire face à de multiples dangers : sangsues, scorpion, varan qui s'introduit dans une tente, python réticulé qui attaque le lieutenant Beauregard. Leur endurance et leurs nerfs sont mis à rude épreuve.

Au sixième jour de marche, alors qu'ils sont enveloppés par une brume épaisse, les PJ arrivent au col de Panala, à l'entrée de la haute-vallée de la Lemanak. Ils sont accueillis par un chapelet de têtes coupées, accroché à un poteau par les Dayaks.
Bientôt, les PJ sont arrêtés par un groupe d'hommes armés. Beauregard, Packard et Meo, qui marchent à l'arrière, parviennent à s'éclipser discrètement, profitant du brouillard. Van Diemen et Chen-Wong, ainsi que leur guide et leurs porteurs, sont conduits par quelques colosses à l'accent russe jusqu'à un petit campement qu'ils ont installé à proximité du col. Le chef du groupe, un certain Menkov, veut savoir ce qu'ils font là.
George Chen-Wong, toujours plein de ressources, sort alors de sa poche une carte du parti communiste chinois, ce qui lui permet d'obtenir la confiance des Soviétiques. Il est présenté à un certain Kassianov, un jeune homme fluet qui paraît être le cerveau du groupe. Ce dernier explique que leur mission est d'empêcher les Japonais de ramener des batutut, qu'ils pourraient utiliser à des fins malfaisantes. Les Russes ont donc l'intention de rester au col, pour tendre une embuscade à l'autre expédition si elle revient avec des hommes-singes capturés.
Chen-Wong parvient à convaincre Kassianov de le laisser partir en reconnaissance, avec Van Diemen et le caporal Sandung, pour savoir ce que font les Japonais. Toutefois, ils seront obligés d'emmener deux des Soviétiques avec eux.

Heureusement, Meo, dissimulé à proximité du camp, a entendu toute la conversation. De nuit, les Américains et lui dépassent le col, et s'installent à proximité du sentier pour attendre le groupe de Chen-Wong et Van Diemen. Lorsque ces derniers arrivent, les deux Russes sont maîtrisés, mais les PJ décident de les garder avec eux, sans leur faire de mal.
Après une journée de marche dans la vallée, les PJ arrivent à proximité du camp des Japonais. Il est presque vide, gardé uniquement par trois sentinelles. A la nuit tombée, les PJ prennent d'assaut le campement, tuant un soldat japonais et capturant les deux autres. Ils apprennent que le gros de l'expédition est parti la veille pour s'enfoncer plus profondément dans la vallée, à la recherche des batutut.

Les PJ décident de détruire le camp japonais, et de repartir au petit matin en direction du campement russe. Mais à l'aube, la vallée commence à résonner du son des tambours dayaks, bientôt accompagné par des coups de feu épars, au loin. Les coupeurs de têtes sont passés à l'attaque, et les Japonais doivent être en train de passer un sale quart d'heure.
En chemin, les PJ sont rejoints par les Soviétiques. Ces derniers, malgré la menace dayak, ont l'intention de rejoindre les Japonais car "ils ont quelque chose à récupérer". Apparemment, le Kremlin doit aussi beaucoup s'intéresser à ce "chainon manquant". Les PJ voient donc les Russes partir dans la jungle, au devant d'une mort certaine.
Avant d'avoir rejoint le col de Panala, les PJ sont attaqués par quelques Dayaks, mais George Chen-Wong parvient à leur faire comprendre qu'ils n'ont pas d'intentions hostiles, et qu'ils cherchent juste à quitter la vallée. Sous la menace des sarbacanes, les PJ peuvent repartir en conservant leurs têtes sur leurs épaules.

Après avoir quitté la vallée, où les tambours et les coups de feu se sont tus, les PJ redescendent en direction de Simanggang. Après quatre jours de marche supplémentaires, ils sortent de la jungle, épuisés, amaigris, terrifiés, blessés pour certains. Ils prennent le camion des Soviétiques, et rejoignent leur bateau, à l'embouchure du fleuve.

Merci à Fabien Lyraud et Merlock pour les idées inspirations sur le "chainon manquant" et les "hommes-singes de Staline", qui m'ont permis d'écrire ce scénario.

[Léonard]

Quelques remarques sur le déroulement de la partie :
L'ambiance a bien pris, surtout à partir de la marche dans la jungle. La bande-son (des bruitages en fond sonore, passant en boucle, avec des ambiances un peu différentes selon les scènes) y était un peu pour quelque chose. Mais c'est surtout le système Gumshoe, avec ses points de réserve qui diminuent au fur et à mesure des jets, qui a fonctionné : à force de faire des jets pour résister à la fatigue, au stress, pour éviter les dangers divers, se soigner, etc. les personnages se sont retrouvés avec des scores de plus en plus bas, ce qui rendait bien leur état d'épuisement général.
Les joueurs, qui savaient bien que les pires dangers étaient devant eux, ont commencé à bien flipper.

Le mauvais côté de tout ça, c'est que les joueurs, préoccupés avant tout par la survie de leurs personnages, se sont dépêchés de quitter la vallée, sans se rendre compte que leur aventure était un semi-échec : je comptais qu'ils essaient de capturer le professeur japonais qui menait l'expédition, mais cela leur a à peine traversé l'esprit.
Cette capture leur aurait permis d'obtenir des informations précieuses pour le reste de la campagne, mais du coup, il faut que je change un peu ce que j'avais prévu pour la suite.

[Orlov]

Semi-échec pour les PJ ... un peu plus de boulot à venir pour toi mais super CR ! Ca a l'air d'avoir très bien fonctinné.

Edit: un petit bonus pour avoir posté après cette longue période d'attente pour nous tous.

[Léonard]

Si cette campagne vous intéresse, et que vous êtes dans le Sud-est samedi prochain, je mènerai mon prochain scénario, en one-shot, à la convention La Nuit des 6 Trouilles.