Akoitujoutajoué ?

[Cédric Ferrand]

Vous faites du Mouse Guard quoi

Tout à fait.

[Sans Visage]

Mais ce que je retiens le plus, c'est la phrase d'une joueuse qui a dit "C'était bien car on ne jouait pas tous ensemble tout le temps, on jouait plus en couple en fonction des scènes." Ça me confirme dans mon idée que c'est le drama qui nous motive et donc qu'on chemine naturellement vers une structure à la Smallville/Hillfolk.

A noter que c'est tout a fait ce qui se passe dans Burning Empire avec l'économie de scene. En gros les personnages sont tres rarement ensemble mais travaillent chacun de leur cote ou en couple pour, une fois par manoeuvre, faire un conflit tous ensemble.
C'est vrai que ca fait plus realiste que l'equipe qui se donne rendez-vous tous les jours a 8h et qui finit a 22h...

Disons que l'economie de scene a l'avantage de mettre les joueurs sur un pied d'egalite: tu as un joueur tres bavard? Et bien une fois qu'il a fait ses scenes, il doit laisser les autres avoir un peu d'espace pour s'exprimer. Un joueur un peu timide peut ainsi avoir ses petites scenes a lui sans que personne n'intervienne en disant: attends, ca je sais mieux le faire que toi et ca aussi, passe moi les des maintenant!

Un autre avantage de l'economie de scene est que c'est au joueur de choisir ses scenes de construction ou conflit. Ainsi un politique fera avancer l'histoire en s'inventant ses scenes en fonction de ses competences: dans une campagne par exemple, un de mes joueurs a dit: "je fais une enquete administrative sur tel gars, je me sers de mes relations (circle), ma connaissance des rouages administratifs etc..." ou meme "je lance un audit sur l'entreprise de tel ou tel personnage".
Si en tant que MJ on veut proposer un autre challenge, on fait intervenir une figure of note qui se sert de ses scenes pour emmerder le joueur. Ainsi, la vie etait facile pour le PJ politicard jusqu'a ce que un psychologiste l'attaque mentalement...

Du coup je trouve que l'economie de scene est un bon moyen de reguler la partie, en la rythmant et en evitant les temps morts.

Par contre, je suis d'accord sur les burning conflits qui sont particulierement lourds. A noter egalement qu'avec les fiches de conflit (a telecharger sur le burning empire wiki), ca devient jouable (enfin un peu plus quoi...)

Je critique pas mechamment hein . C'est juste pour donner qq points positifs a l'economie de scene a qui on devrait donner une chance (allez quoi, un beau geste!)

[Go@t]

Spoiler:

Moi hier soir, suite de la campagne de Légéalle, de l'ananas fuschia, motorisée en dKandjar en tant que joueur. Les élection se sont ouvertes pour un poste de sénateur que brigue mon personnage !

Après avoir étudié les position relatives de chacun des 3 autres candidats, les intentions de vote, les orientations politiques des différentes catégories de population du quartier (séance précédente), j'ai commencé par recruter une dame à même de me présenter les "gens qui comptent" dans le quartier (prescripteurs d'opinion). Elle désirait faire tuer un jeune homme qui l'a "fâchée". Pour finasser (et parce que je trouvais le motif bien trop futile pour me salir les mains), je me suis contenté de le faire exiler momentanément dans une province éloignée (pendant un mois, alors que les élections se passent dans 2 ou 3 semaines). On verra bien à son éventuel retour, la contrée n'étant pas particulièrement réputée pour son calme (mon personnage en sait quelque chose, ayant participé à a pacification militaire 15 ans auparavant).

La suite de la soirée s'est passée sur les propositions politiques que fait mon personnage :
- mise en place d'un salaire minimum pour les travailleurs du quartier, accueillie moyennement par manque d'investissement de ma part (les tractations pour faire partir le jeune fâcheux m'ayant pompé deux jours quand même),
- réorganisation de l'armée et des fouineurs (équivalent de la police locale) pour en augmenter l'efficacité et les moyens sans ponctionner plus le contribuable. Cette proposition semble avoir eu un joli retentissement car elle contente pas mal de monde, en apparence opposés : les sécuritaires et les progressistes, sans froisser les "pacifistes".

Prévu pour la prochaine séance :
- Proposition sur l'augmentation du nombre de sièges de sénateurs de Légéalle (par rapport aux provinces) pour éviter la captation des ressources par les sénateurs des provinces : renforcer le pouvoir central en fait (et diminuer le pouvoir du Roi au passage). Cela devrait me rallier pas mal de votes des républicains et cadre bien avec mes convictions.
- Revenir un peu sur ma première proposition pour la renforcer et en faire un point fort de la campagne.
- Commencer à bosser sur les "réceptions" à donner et les pattes à graisser.

Bon, j'espère juste que les autres joueurs ne s'emmerdent pas trop quand même.

Hop, deux nouvelles séances :

Nous avons organisé une soirée de bienfaisance chez un des PJs, essuyé une attaque politique d'un concurrent, fait une proposition pour améliorer les infrastructures d'échange (marchés, etc.) et améliorer la position du quartier, deux mesures clientélistes (remise en état des quartiers pauvres et renforcer la sécurité du quartier). Enfin j'ai repris la proposition molle sur un salaire minimum pour en faire une proposition choc (avec succès).

La suite :

Bourdequin(un PJ) a récupéré des infos sur Galba (un autre concurrent mieux placé dans les intentions de vote). On s'est mis d'accord sur deux utilisations : prévenir les fouineurs (équivalent de la police) pour déclencher une enquête de fond et analyser le dossier pour s'en servir lors des débats.

Le lendemain : Rudelac (le concurrent qui m'a attaqué publiquement) déclare vouloir améliorer les droits des étrangers et semi-humains. Caïus doit se mettre en quête d'orateurs pour animer les polémiques pour son compte. L'étude du "dossier Galba" et des notes de Kéléal (son mentor défunt) prend deux jours et amène quelques arguments intéressants pour les polémiques (+1dK). Garrick (un autre PJ) continue à étudier le grand livre des doppelgangers et met à jour l'existence d'un esprit de ruche chez eux. Mai cela va encore plus loin : apparemment, un individu séparé du groupe deviendrait rapidement fou furieux.

Eralgan (le quatrième PJ, un gladiateur semi-elfe) s'investit de plus en plus (sous son identité d'humain) dans les affaires que lui a légué Kéléal. Son intendant commence a priori à se douter que l'humain et le demi-elfe ne font qu'un! Suspense!

En parallèle, Bourdequin effectue un nouveau sondage d'opinion qui se révèle plus complet que le premier : 30 % pour Oppiter et Galba / 25 % Caïus / 16 % Rudelac.

Galba n'est pas vraiment un problème (on devrait le démolir avec nos pièces à conviction) mais il va falloir concurrencer Oppiter sur son terrain : la sécurité pour espérer récupérer un maximum de voix des deux candidats en tête. Axe : le mettre en difficulté sur ses effets de manche et son discours populiste mais peu réaliste. En l'opposant aux mesures proposées par Caïus, plus courageuses et pragmatiques que les siennes. Avec le soutien de Garrick, l'attaque d'Oppiter sur l'axe de la sécurité se révèle très efficace (33 versus 23 : effet professionnel).

Caïus obtient une entrevue avec Terentius (un sénateur en place, qui commence doucement à sortir du cercle des connaissances pour entrer dans celui des alliés) pour obtenir son conseil pour le choix des orateurs et en obtient de nombreux, principalement des astuces sur les publics présents à différents horaires pendant les débats qui permettent d'organiser la succession des orateurs et des polémiques par rapport au public pour un impact maximum (+4dK sur les polémiques).

Bourdequin et Eralgan ont une entrevue avec le second fouineur Maro et obtiennent la tenue d'une conférence publique pour présenter leur mode de fonctionnement. Caïus consacre une journée à préparer l'intervention avec les fouineurs pour préparer un peu plus la chute d'Oppiter sur le volet sécuritaire.

La journée se termine par une grande messe dans le temple de Balassius (je fais campagne dans le quartier... Du temple de Balassius. Et Garrick, un autre PJ en est un prêtre. ) , durant laquelle Caïus ne brille pas par son humilité. Arrivé en tenue de centurion, il se sent mal à l'aise et en fait un peu trop de l'avis général (bon, j'ai jamais investi dans la compétence Représentations et ça s'est senti.). Pour couronner le tout, sa sortie se solde par une tentative d'assassinat. Blessé au cou, il revient à ses esprits quelques instants plus tard, Garrick à son chevet psalmodiant des incantations. Pendant ce temps, bourdequin et Eralgan ont pu mettre la main sur l'agresseur dont on ignore tout, et surtout le nom de son commanditaire. *Cliffhanger de la mort qui... Euh, non rien.* ^^

Lundi soir, fin d'un gros arc de la campagne de Légéalle, de l'ananas fuschia, motorisée en dKandjar en tant que joueur. Les élection pour le poste de sénateur que brigue mon personnage se sont achevées !

Petit rappel des protagonistes :
-Caïus Segghezi, officier à la retraite qui brigue un poste de sénateur
- Garrick, prêtre de Balassius, dieu des causes perdues et des combats perdus d'avance,
- Bourdequin : personnage un peu louche mais avec un bon fond,
- Eralgan : gladfiateur semi-elfe, rédcent héritier de la fortune d'un ancien sénateur, Kéléal (le mentor de Caïus)

Les Candidats :
-Caïus Seghezzi
- Oppiter : un homme de faible stature qui parle de sécurité à tout propos,
- Galba : le politique qui est dans le quartier depuis tellement longtemps qu'il fait partie des meubles,
- Rudelac : un nouveau venu qui s'est taillé une belle réputation grâce à sa rhétorique impressionnante qui camoufle un programme indigent.

Voilà donc la suite de l'histoire :

Grâce aux bons soins de Garrick (et sa résistance naturelle), Caïus est vite à nouveau sur pied.

L’assassin se révèle être une femme : Lirianne, prétendument envoyée par Galba. De réputation, elle n’est pas affiliée aux guildes d’assassins « connues » de Légéalle et serait plutôt freelance. Ses clients seraient en majorité des gens qui n’ont pas de liens avec lesdites guildes, justement. Et en la cuisinant un peu plus, on s’aperçoit rapidement que son commanditaire n’est autre que l’intendant d’un souverain ostalien dont nous avons fait échoué la tentative d’assassinat à l’encontre de son maître, le prince Izarra (un garçon charmant de surcroit). Quatre gardes viennent la cueillir et l'emmener au poste. Bourdequin les suit pour vérifier mais ses soupçons se révèlent infondés : elle est bien emmenée au poste de garde.

Le début des polémiques se passe plutôt bien avec quelques vétérans qui défendent mon cas en parlant de la bataille de la ceinture verte. Rudelac ne cesse de gagner dans l'opinion, avec un discours toujours aussi bien tourné qu’il est creux.

La dernière journée des polémiques est un grand débat entre les quatre candidats qui se déroule sur la place publique. Caïus emmène avec lui une partie des notes de Kéléal, son défunt mentor (qui lui fournit 5dKs utilisables). Garrick étudiera attentivement les déclarations de chacun pour me communiquer d’éventuelles informations avantageuses (grâce à un code que nous avons mis au point pour communiquer par gestes discrets). Eralgan et Bourdequin se postent dans la foule pour parer à toute éventualité. Galba arrive les bras chargés de dossiers tandis que Rudelac et Oppiter viennent quasiment les mains vides.

C’est à Caïus de démarrer les hostilités avec une attaque frontale à l’encontre de Galba (jet de 42 en utilisant le dK de bonus fourni par l’étude de pièces à conviction subtilisées par Bourdequin au domicile du candidat). Les arguments font mouche et les sous-entendus ayant trait aux pièces à conviction sont bien saisis par l’intéressé. C’est un regard assassin de Galba que Caïus termine son discours. Rudelac fait suite avec à nouveau un joli discours bien creux mais qui fait mouche. Oppiter s'enflamme sur la sécurité. Galba termine la ronde de la matinée en ironisant sur le fait que ses adversaires sont de nouveaux venus dans le quartier et en profite pour attaquer Caïus sur sa proposition de salaire minimum évoquant sa crainte de voir cette mesure entraîner des délocalisations vers les provinces à proximité.
Bilan : Rudelac a énormément plu. Galba passe pour quelqu'un de peu maître de lui-même et déçoit beaucoup. Caïus et Oppiter progressent à ses dépens.

L’après-midi est marquée par une très grosse attaque de Caïus sur Rudelac (jet de 48 en utilisant tous les dKs dont je disposais : depuis ma conviction "ambitieux" : 3dK + les notes de Kéléal : 5dK + les conseils de Terentius : 4dK, soit un total de 12dKs ! Qui donneront… +15 au jet. :/ ). L’attaque se termine sur un statuquo du fait du sang-froid impressionnant de Rudelac, imperturbable sous les lazis de la foule qu’il parvient à regagner à sa cause en 2 formules bien senties. C’est à ce moment que notre fine équipée commence à se douter qu’il se trame quelque chose de peu naturel. Eralgan, pris d’une envie pressante, dérange une femme accroupie dans la rue qu’il avait choisie pour se soulager. La femme, vêtue d’habits un peu trop coûteux pour se soulager dans une rue adjacente telle une vile roturière se révèle être la femme de Rudelac ! Eralgan met un peu de temps à la reconnaître et à s’apercevoir qu’elle psalmodiait des paroles étranges en fixant intensément l’estrade du débat. Il se souvient alors que la bougresse est également magicienne, d’après la rumeur publique. Il en oublie l’urgence de sa miction et se précipite à la poursuite de la donzelle et l’interrompt une nouvelle fois dans son soutien surnaturel à son époux. Étrangement, celui-ci se met à bafouiller de manière étonnante. La femme prétend appeler la garde et Eralgan détale assez vite lorsqu’il l’entend approcher. Il reste tout de même dans les parages et s’étonne après quelques minutes de ne finalement voir aucun gardien de l’ordre lui courir après. Il comprend alors que la drôlesse s’est joué de lui à l’aide de ses capacités occultes (et d’un quelconque sort de son illusoire). Bourdequin et Eralgan finissent par se retrouver et mettre en commun leurs informations. Ils se remettent à la recherche de l’épouse indélicate.

L’autre événement de l’après-midi, c’est Oppiter qui s’illustre en humiliant Galba à l’aide de malversations datées et nommées tout droit tirées du dossier qu'on a remis aux fouineurs (soit il a eu connaissance du dossier avant qu’on se le procure soit il a des contacts très puissants chez les fouineurs). C’est à ce moment que Bourdequin décide d’agir et d’assommer purement et simplement la magicienne. J'en profite pour attaquer à nouveau Rudelac sur la vacuité de ses propos et l’indigence de ses arguments et le vide abyssal de ses arguments. L’homme est paralysé par la disparition du concours de sa compagne, bafouille et se ridiculise. Il sortira sous les huées de la foule.

Les débats sont finis et les candidats descendent de l’estrade. C’est le moment que Galba choisit pour tenter d’occire Caïus à l’aide d’un stylet dissimulé dans un repli de sa manche. Caïus le désarme d’un tour de main et l’envoie dégringoler les quelques marches dans un silence pesant.

[Go@t]

Et la conclusion :

Le lendemain matin, assez nerveux, vous vous rendez à nouveau sur le forum où vous attendent les assesseurs, l'air plus digne que jamais. Galba est absent mais représenté par un homme aux cheveux longs, assez efféminé. Opiter se tient droit comme un I, ce qui souligne sa dureté et sa maigreur, toise un instant les personnes présentes puis reporte son attention sur l'urne ouverte, à l'intérieur de laquelle le rouge et le noir dominent. Rudelac est accompagné de sa femme, tous deux ont le visage marqué par la fatigue et l'anxiété mais s'efforcent de sourire à la foule qui se presse aussi près de l'estrade que le permettent les gardes royaux.
Voyant que des sentinelles sont postées sur certains toits, Bourdequin ne prend pas le risque de s'y rendre et rejoint Garick et Eralgan au milieu de la population.

Solennellement, les assesseurs énoncent les résultats :
"Sur un total de 491 citoyens attendus, dont 349 se sont exprimés
Manius Sulpicius Opiter obtient 111 voix
Astent Rudelac dispose de 82 voix
Kaeso Galba recueille 37 voix
Caïus Seghezzi rassemble 124 voix
L'erreur est de 5 voix, ce qui est inférieur à la moitié de l'écart entre les deux candidats arrivés en tête. L'élection est par conséquent validée.
Le sénateur Caïus Seghezzi prendra ses fonctions à la prochaine nouvelle lune, soit dans douze jours à compter d'aujourd'hui, au siège numéro 15. Gloire à lui ! Gloire à notre Roi ! Gloire à Légéalle !"

S'ensuit un concert d'acclamations dans la foule alors que les assesseurs revêtent Caïus de la large écharpe rouge et déposent sur sa tête un cercle de corde tressée. Rudelac lui serre chaleureusement la main, omettant de le féliciter mais lui proposant de le revoir bientôt. Opiter s'incline légèrement, et de sa voix grave rend hommage au vainqueur et se met à sa disposition pour servir la Cité et le Royaume. Le représentant de Galba a disparu sans dire un mot. Intrigué et vigilant, Bourdequin le cherche du regard et l'aperçoit brièvement se fondre dans la foule avant de le perdre définitivement de vue.

[Cédric Ferrand]

Je critique pas mechamment hein . C'est juste pour donner qq points positifs a l'economie de scene a qui on devrait donner une chance (allez quoi, un beau geste!)

Moi je ne perçois pas le besoin de mécaniser à ce point le découpage des scènes et le temps de présence des PJ.
Je ne veux pas invoquer le défense "Un bon MJ fait ça à l'instinct", je comprends que ça puisse être utile à certaine table.
C'est un truc où je suis plus instinctif que procédurier, pour ma part.

[Wenlock]

Excellence séance de cinétique [...]
Il vous faudra attendre le résumé de Wenlock sur le fil dédié.

Vous avez le droit de faire des CR vous-mêmes, hein, ça ne me dérange pas (surtout que là, j'ai déjà 2 épisodes bien denses à rapporter).
En particulier, quand vous avez cartonné comme hier soir, vous avez bien le droit de plastronner dans le fil.

XO qui n'avait jamais joué un conflit social de façon aussi étendu et s'est particulièrement bien marré en passant par diverses émotions, du désespoir le plus complet à l'exultation en se disant qu'elle ne partirais pas seule.

C'est en fait au moins la quatrième occurrence de "Duel social par équipe" dans la campagne Tal Endhil (et les autres ont eut plutôt de la gueule aussi), mais ce qui était particulièrement intéressant dans celui là c'est le niveau de détails : chaque vacherie, chaque réplique, chaque miette de gâteau dans le décolleté de l'ennemie prenait une dimension "tactique" (et parfois "épique") vu la hauteur des enjeux et votre investissement dans la scène. C'était très très bien, d'abord, et puis ça ouvre fait un contraste très intéressant avec les méchants coups de poignards dispensés dans les ruelles par vos camarades de la Ville-Basse.

[Wenlock]

Moi je ne perçois pas le besoin de mécaniser à ce point le découpage des scènes et le temps de présence des PJ. Je ne veux pas invoquer le défense "Un bon MJ fait ça à l'instinct", je comprends que ça puisse être utile à certaine table.
C'est un truc où je suis plus instinctif que procédurier, pour ma part.

Dans certain jeu (comme le mien) ça peut avoir une importance technique, mais c'est surtout que ça peut carrément bien s'exploiter narrativement : le découpage est alors un "point d'appui" pour caler des scènes ou des séquences qui ont effectivement un début et une fin, un thème sensible, des effets de montage, des descriptions qui vont rythmer l'histoire et manifester les transitions...
En tous cas, à mes yeux, l'utilité "pratique" se double clairement d'un outil narratif (surtout que, quitte à "découper", autant que ça serve à faire de la bonne histoire).

[Cédric Ferrand]

Ah je ne dis pas que c'est du vent, je vois bien l'intérêt.
Mais une tablée comme la notre qui a des sueurs froides dès que la liste de compétences dépasse la vingtaine d'éléments, si tu lui dis en plus "Au fait, y'a des règles velues pour savoir qui débute la scène et qui a le droit de faire un flashback", ça va traîner des pieds.
On est capable de fonctionner avec un découpage à la Fiasco, par exemple, car c'est cadré mais pas compliqué.
Mais dans Burning Empire, chaque scène doit être ISO9002, c'est trop.

[Zeben]

Nous devrions en parler sur le fil dédié au jeu pour ne pas polluer ce sujet, la discussion m'intéresse aussi beaucoup, il y a matière à échanger, sachant que je suis très favorables au principe d'économie de scène mais que je trouve ça pas super bien utilisé dans Burning Empire, et que je suis sur un smartphone donc que c'est pas super pratique de participer/retrouver le bon sujet/quoter les gens toussa toussa...

[Udo Femi]

L'économie de scène dans BE c'est pour ajouter du stress.
Tu n'as pas le temps de tout faire, l'invasion est en cours, choisis vite, choisis bien ce que tu veux faire, tu n'auras pas de seconde chance, l'ennemi approche, complote, attaque.
Pas de "attends, je vais faire ça avant d'aller voir le duc, là" ou "on pourrait pas enquêter sur ci ou ça avant pour voir" ?
Non, non, non.
C'est un truc que j'ai du mal à installer dans notre campagne mais j'ai des pistes et je vais enlever les gants, maintenant. Surtout qu'on a fait le tour technique de tous les mécanismes un peu complexes, on a expérimenté, personne ne sera pris en traître.

[Zeben]

Suite de la conversation sur l'économie de scène ICI

[Wlad]

Samedi, j'ai joué à "Pas d'oseille pour les caves" avec Olivier Fanton, qui m'a dit "Le système ne m'incite pas à chercher la baston.".

Je suis donc très content.

[themansteph]

... Et ?

J'espère être bien rentré dans mon rôle, je l'ai joué bêcheuse et jalouse car j'ai joué le scénar Golem de Thulé et je n'était qu'une actrice de second rôle. J'ai même fait une réussite critique en grillant quelques points de style quand même contre un golem, je l'ai joué "pourquoi c'est-elle qui a été enlevé(l'actrice principale) et pas moi, ce n'est pas juste !"

[Steve J]

Superbe partie de Wastburg masteriser par Emöjk hier soir. Elle réunissait entre autres Mangelunes et Fragada.
Je me suis beaucoup amusé à faire évoluer mon personnage. Ce dernier, Duval fils de Duval, dont le père fait partie de la petite bourgeoisie (en tout cas de la bourgeoisie récente), était un idéaliste naïf imitant les manières affectées de la noblesse. Je lui avais -par curiosité- mis un trait dont je savais qu'il ne me servirait qu'après sa première expérience de la violence : "Tiens ? J'aime le sang moi ?".

Nous cherchions à faire tomber un riche marchant ayant ouvert une luxueuse maison de passe. Comme il était le seul personnage avec des manières (et surtout des vêtements) de noble, il a été décidé de l'infiltrer dans le bordel en le faisant passer pour un riche client. Le plan était de provoquer un accident suffisamment grave pour faire venir le patron.

Mon personnage était un peu troublé par l'orgie qui s'offrit à ses yeux (dans son milieu on ne goûte aux plaisirs de la chair qu'après le mariage, et mon personnage n'était pas marié). Il fini par se laisser tenter, trop troublé pour trouver un moyen de provoquer un scandale. Ce n'est qu'après quelques acrobaties que mon gardoche eu une idée génial : il se leva en plein milieu de l'acte et s'écria d'une voix forte "mes études médicales m’apprennent que vous avez une mine de chtouileuse". Sa partenaire protestant avec véhémence il décida de la faire taire d'une violente baffe, se surprenant lui même.

Quelques minutes plus tard, un combat avec les videurs de l'établissement le laissa avec deux doigts en moins et le goût du sang dans la bouche. De rage il décidé de frapper très violemment la tenancière du lieu dans le but de lui faire cracher le morceau. Mon personnage était devenu un psychopathe. Ses accès de violence sont maintenant particulièrement craint par ses petits camarades gardoches et mon personnage -s'il reste par certain côté un idéaliste naïf- a gagné un côté particulièrement sombre (il est presque pire que le personnage de Sammael dans la partie que je menais il y a peu)!

[Cédric Ferrand]

Ça donne envie.