Comme promis plus tôt, et en attendant des nouvelles des différentes campagnes en cours, une petite présentation de la base arrière de nos chers PJ d'Extrême Orion où se déroulera leur deuxième épisode.
Je me suis un peu lâché sur les images il y a quelques semaines parce que je passais déjà mes journées sur Illustrator pour le boulot...
La station Mantile
Ainsi nommée de par sa position dans la constellation d'Orion (autour de l'étoile "Shenqi Liù", à 26al du soleil, également connue sous les noms de
Pi3 Orionis ou Tabit ("l'Endurante", en arabe), située dans le "manteau" d'Orion qu'on représente généralement sous la forme d'une peau de lion pendant au bras du chasseur... ok, j'arrête, c'était l'instant culturel), "Mantile" est un astroport installé par la compagnie interstellaire
Uran Banner en orbite stationnaire autour de la planète "Coldust", une boule de régolite froide, battue par des vents furieux et bombardée de météores. Le système planétaire étant presque dénué d'intérêt en lui-même, la station n'existe que comme un comptoir colonial et un relais interstellaire tout entier tourné vers l'exploitation de Fenghuang, le proche système stellaire qui abrite le petit Empire Soon, sa miraculeuse planète agricole, ses réserves de métaux et de Sève (le fameux alcaloïde qui accélère les connexions cybernétiques) et son point de saut interstellaire vers la lointaine mais riche colonie de Poll...
Ainsi située entre le Sultanat de Khem (dont les équipages pirates sont le fléau du transport spatial dans le secteur), la Constellation d'Éridan (et le centre galactique), l'espace médian et Fenghuang, la petite station au Dôme de 1200m de diamètre est pleine de 150.000 habitants (et encore presque autant dans ses installations planétaires). Mantile est à la fois un astroport de transit, un point de rencontre diplomatique et la base arrière de nombreuses stations minières ou gazières exploitant la frange du Maelström autant qu'une tête de pont corporatiste et fédérale dans un secteur-frontière encore largement indépendant et chaotique...
Déjà en sur-capacité et voyant passer un nombre croissant de colons, la place, l'O² et l'énergie y sont d'autant plus chères que les niveaux supérieurs de la station ont été conçus comme un luxueux secteur corporatiste, les pauvres et les indépendants étant constamment refoulés vers Coldust ou, depuis sa création par les
gypsies companies, vers la Grappe...
Mantile est suspendue à 22.000 km au dessus de Coldust, dont la période de révolution de 20h30 ne crée que quelques 5h de nuit totale (quoique le "jour" soit particulièrement sombre vue la distance de la planète à son étoile, pourtant trois fois plus puissante que le Soleil).
l'astroport
D'une capacité d'accueil théorique de quelques 60 vaisseaux (7 à 8 par quai), l'astroport n'est effectivement relié que par 4 couloirs lourdement surveillés par les mercenaires centauri de Sagitar Corp (architecture relativement standard sur les stations spatiales, les astroports y étant conçus pour être aisément isolés/détachés/abandonnés en cas d'accident majeur : ça rassure bien les joueurs de le savoir) : car si l'anneau extérieur est techniquement une "zone internationale" à la légalité assez floue, le reste de la station est un comptoir fédéral sous administration corporatiste, de droit centauri (c'est déjà très modérément restrictif, hein, sauf si on est un humain "génétiquement modifié" ou un étranger à la Fédération).
Pour économiser l'énergie autant que pour enrayer la prolifération microbienne dans ce milieu fermé, l'atmosphère de l'astroport est maintenue autour de 0°c pour une humidité minimale (sinon du gel se forme sur les parois des quais) et la plupart des visiteurs y conservent donc une tenue thermorégulée.
La cafétéria "Nebula", franchisée d'une grande chaîne interstellaire (c'est un peu le Pizza Hutt de l'espace) et seul restaurant de la "zone internationale", assure d'ailleurs une importante fréquentation de par la continuelle "malfonction" de ses scanners de sécurité (holo-cam comprises) et ses boissons protéinées, qui en font le principal "bar à espions" du secteur.
(L'image de fond est effectivement la Nébuleuse d'Orion, qui par l'effet de rougeoiement interstellaire a à peu près cette couleur là quand on la regarde par les ponts d'observation du niveau +2.)
le quartier d'affaire
Quoiqu'y circuler soit déjà assez cher (sur Mantile, on paye sa présence à la seconde prêt selon le secteur où on se trouve et suivant qu'on bénéficie ou non d'un forfait de résidence : ceux qui ne peuvent plus payer sont immédiatement priés de dégager, éventuellement vers la planète), les deux niveaux d'affaire accessibles par les 8 ascenseurs payants sont encore à peu près praticables (et chauffés à 15°c) pour faciliter le commerce : on y trouve toutes sortes de boutique, des discounters agréés, un supermarché, des hôtels (dont l'
Albedo, une sorte d'Hôtel Ibis stellaire où les PJ doivent déposer et remonter l'androïde Kay Chi Soon), des bureaux (en violet, dont le service des immatriculations où Vincent Panjari espère faire enregistré son nouveau vaisseau), des entrepôts et, surtout, la Bourse d'Orion reliée par faisceau neutre au reste de la galaxie et où se négocient la plupart des ressources de tout le secteur spatial (Uran Banner prenant évidemment sa commission sur les échanges).
la Grappe
Mécontents des prix pratiqués par Uran Banner autant que des taxes que prélève la compagnie sur le fret et de son autorité pour le moins partisane, des
gypsies éridiens se sont donc unis pour abuser du statut international de l'astroport en créant la Grappe : ancrés à partir de la plateforme de ravitaillement
Calamari Tangaroa (qui contient sa propre raffinerie d'hydrofuel) et de la frégate de défense
Aspis Turtle, entre 15 et 30 vaisseaux de toutes origines (dont un croiseur khemite, depuis quelques jours) ou habitats spatiaux remorqués jusque là s'accrochent les uns aux autres par des passerelles souples, créant un véritable dédale où chaque équipage est maître chez lui et où l'on circule par accointance ou pots-de-vin. La plupart des bâtiments ainsi ancrés tirent leur énergie du
Tangaroa dont le ravitaillement depuis Éridan et le Maelström permet à son commandant, Jaromir l'Ancien, de la dispenser à des tarifs un peu inférieurs à ceux d'Uran Banner et d'exercer ainsi une lucrative influence sur tous les trafics préférant échapper au contrôle fédéral. Évidemment, ça énerve largement les autorités corporatistes qui harcèlent la Grappe de tout un tas de mesures mesquines : elle n'est pas directement reliée aux communications interstellaires ni au réseau local de la station (d'où la présence d'un "téléphoniste" indépendant sur l'astroport qui se charge -pour un prix "modique"- de brancher ceux qui le demandent vers le relais interstellaire), elle dépasse en partie du champ de force de la station (alors que les astéroïdes sont assez nombreux dans le secteur) et, quoique les satellites de défense de Sagitar soient justement pourvus de canons automatisés sensés disperser les plus gros météores avant qu'ils n'approchent la station, ceux dont la trajectoire ne menacent que la Grappe ont une nette tendance à échapper aux tirs de barrages, détruisant parfois les vaisseaux très excentrés dans de "regrettables incidents dus aux comportements irresponsables de certains usagers".
Michelle Wan-Dan, capitaine de l'Aspis Turtle (1), fournit tout le secteur en armement légal ou non. Nos PJ sont actuellement ancrés au Cornelius (3), vaisseau-atelier arcturien où une famille de "nibelen" (des hybrides humains/primates) fournit des services mécaniques loin des lourdeurs administratives de UrBan Astroservice (des gens qui contrôlent la provenance de leurs pièces détachées, ces chieurs) et même une navette (2) plus ou moins régulière vers la surface de Coldust.
Le Pale Thorne (4) est un vaisseau-bordel où son capitaine éridien, Tsui Angelo, a installé un petit studio d'holo-porno (habile couverture pour son commerce d'informations piratées, le PJ Hansou Carlo étant un de ses fournisseurs autant qu'un "client" régulier).
Al Amarjha (5) est le croiseur du janissaire khemite Suleiman Al Assouan, en mission diplomatique et commerciale, qui interviendra dans notre prochain épisode.
le secteur corporatiste
Pratiquant des tarifs prohibitifs (au sens propre : le but est notamment de s'assurer que les riches cadres ne soient par dérangés par le bas peuple pendant qu'ils jouissent de l'atmosphère (parfumée) à 24°c, des jardins poniques, de la réalité augmentée ou de la base de loisir -avec piscine !), les 3 niveaux "corporatistes" du Dôme accueillent non seulement les logements de la population aisée de la station (en bleus, d'autant plus clair que c'est luxueux) mais également le restaurant 3 étoiles "
Lighthouse", le consulat Soon et le siège local de la plupart des corpo qui peuvent se le permettrent (y compris la "
gypsie" Laragane qui emploie actuellement le PJ Hansou Carlo et, bien sûr, la direction locale d'Uran Banner... Les services de facturation sont indiqués car Vincent Panjari est sensé y prendre ses fonctions : gageons qu'il négociera un meilleur poste maintenant qu'il a un vaisseau et un équipage).
la Tour
Dépassant du dôme d'à peine quelques centaines de mètres, la Tour accueille l'état major mercenaire de Sagitar Corp, les systèmes de défense (contrôlant l'artillerie de la station et les trois satellites mobiles qui la protègent des intrusions autant que des météores), les seuls services de la Fédération Galactique (judiciaires, diplomatiques et administratifs) à plus de 10al à la ronde, la prison, un petit astroport pour l'escadrille de 14 chasseurs et le ravitaillement du croiseur qui patrouille inlassablement les environs...
De par ses relations au sein de Sagitar, Vincent Panjari y a quelques entrées mais l'endroit figurera certainement dans la campagne de bien d'autres manières (muhahaha).
Le Pilier
Autour de la haute colonne du réacteur à fusion s'entassent en plus des services techniques les rares industries locales (principalement destinées à alimenter Mantile en matériels électroniques) et les "
sleep-boxes" -des caissons-couchettes de 2m cube à prix modiques- où se serre le petite personnel de la station. La rumeur prétend que l'isolation pour le moins imparfaite y cause un nombre croissant d'irradiations, dont les victimes sont régulièrement et discrètement évacuées vers la surface de la planète...
Coldust
À l'équateur de la planète-poussière battue par les vents, les premières industries planétaires (sidérurgies, supraconducteurs et usines de polymères destinées à la construction astronavales ou au développement des stations d'extractions) et les logements miséreux des ouvriers se cachent du vent dominant dans l'ombre de la centrale thermonucléaire actuellement en chantier : dotée d'un faisceau laser, elle devrait pouvoir subvenir aux besoin énergétiques grandissants de la base orbitale d'ici quelques mois, pour peu que l'approvisionnement en hydrogène soit alors assuré. "Dustown", comme l'appelle ses habitants, est pour sa plus grande partie un bidon-ville à peine étanche où s'entassent plus de 120.000 des plus pauvres résidents du système et l'on murmure que des organisations criminelles (terroristes ou peut-être même
pirates!) ont profité de sa faible sécurité pour s'y implanter...
Un vaste cimetière d'épaves s'étend en cercle autour de l'hémisphère nord, à la latitude où les autorités jettent depuis l'espace les débris de vaisseaux ou d'habitats percutés par les astéroïdes.