Critiques

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Kyorou
Dieu de l'Executor Z
Messages : 11623
Inscription : mer. juin 27, 2012 1:09 pm
Localisation : Bruxelles

Re: Critiques

Message par Kyorou »

hamilcar a écrit :J'ai acheté le livre à Madrid, chez Atlantica Juegos, calle de la Luna. C'est le magasin de rêve pour tout rôliste multiclassé wargamer/plateauiste/figuriniste. Ils ont un stock de fou, des vieilleries pleins les murs et beaucoup de nouveautés.
Par contre, acheter quelque chose en Espagne, il faut se lever tôt... On a beau dire que maintenant, c'est l'Europe et tout et tout, les postes espagnoles et françaises en doivent pas être au courant. Les boutiques espagnoles livrent dans tout l'espace hispanophone, point. Pour ailleurs, il faut les contacter et passer par des circuits compliqués.
Si quelqu'un a un bon plan pour commander des produits culturels (livres, dvd, jeux) espagnols, je suis preneur. Sinon, j'y retourne cet été, je me ferai livrer dans le lieu de ma location.
Pour ce qui est des jeux, Mathom livre à l'étranger.
Everything is a piñata if you hit hard enough
Avatar de l’utilisateur
Inigin
Dieu des hakamas perdus
Messages : 13091
Inscription : dim. août 02, 2009 7:27 am
Localisation : à droite de Saint-Ex

Re: Critiques

Message par Inigin »

Yusei a écrit :
Ralph B. a écrit : Mais pourquooooooooooooooi... :( C"est le genre de truc qui devrait être fixé de manière plus rigide, voire déterminé par le joueur lui-même...
Vu que c'est du Cthulhu, je suppose que les dés déterminent l'importance quantitative de ta Foi, mais pas sa nature (pas en quel dieu). Après, on aime ou pas le tirage aléatoire lors de la création de perso. Moi j'aime pas, donc je laisse le choix à mes joueurs de répartir des points à la place.
Ce n'est pas choquant si c'est une carac mécanique (comme les autres). Après, j'aime pas le tirage aléatoire (je préfère l'achat façon L5A), mais dans un jeu où toutes les caracs sont aléatoires, c'est cohérent.
Barde biclassé secrétaire de la Voix de Rokugan

ImageImageImageImageImageImage
Avatar de l’utilisateur
Ralph B.
Dieu des seconds cornistes
Messages : 2448
Inscription : ven. sept. 24, 2004 5:44 am

Re: Critiques

Message par Ralph B. »

ondécimé a écrit : En outre, il est possible de diminuer l'incertitude quant à la détermination du score de FOI en y transférant des points de POU (Ralph va probablement dire que ce n'est pas forcément élégant ni appréciable, et je ne lui donnerai pas tort ; sans mentionner que ça n'est proposé que comme une option à la création de l'Investigateur).
Nan, j'ai rien dit. La balance POU/FOI peut trouver ses justifications. :)
Timeo hominem unius ludi...
Antharius
Ascendant
Messages : 1629
Inscription : mar. janv. 15, 2013 3:23 pm

Re: Critiques

Message par Antharius »

Image

Une critique cthulienne pour une campagne dont j'avais vraiment l'envie de passer outre les critiques incendiaires trouvées ici ou là mais en fait...

Un ouvrage de plus de 600 pages !

Seul problème c'est également le seul argument de cette campagne. Je m'explique.

Il est indiqué aux alentours de la page 400: les joueurs prennent en main le destin de l'expédition... Et le reste du temps c'est duel de comptabilité, listing de matériel et une enquête toute refroidie.

Le seul véritable danger est le froid glacial de la banquise et le mythe ne pointe le bout de son nez que lors du livre 4 sur 5.

En conclusion: le fantasme de cette campagne vient d'une véritable volonté de jouer ce monument ou le fait de ne pas vouloir s'être fardé 600 pages pour rien ?

A noter que cet ouvrage est magnifique et a une belle place dans ma bibliothèque mais ne servira jamais... J'ai encore l'impression de ma faire fourguer un beau packaging mais vide... Dommage!
Avatar de l’utilisateur
sherinford
Dieu de sa console
Messages : 8183
Inscription : jeu. oct. 07, 2004 8:36 am
Localisation : Un petit chateau en Belgique

Re: Critiques

Message par sherinford »

Antharius a écrit :Image

A noter que cet ouvrage est magnifique et a une belle place dans ma bibliothèque mais ne servira jamais... J'ai encore l'impression de ma faire fourguer un beau packaging mais vide... Dommage!
L'intérêt de l'ouvrage a toujours surtout reposé sur l'information qu'il fournit sur l'organisation d'une expédition polaire.

L'aventure proprement dite nécessite clairement de lourd ajustements pour pouvoir fonctionner.

Par exemple :

Fondamentalement, rien n'empêche que ce soit les PJs qui commissionnent l'expédition, dès le départ. Ca leur donne nettement plus de marge de manoeuvre ainsi. Tu leur fais jouer les deux explorateurs principaux, le capitaine du bateau et deux ou trois autres experts...

Au lieu d'avoir un voyage relativement ennuyeux et (presque) sans histoire, le passage peut être pimenté par un huis-clos de type Alien : au beau milieu de l'océan, une créature élimine un par un les membres de l'équipage...
"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
Avatar de l’utilisateur
chaviro
Dieu des raleurs pour rien
Messages : 4696
Inscription : jeu. févr. 01, 2007 7:29 am

Re: Critiques

Message par chaviro »

sherinford a écrit :
Antharius a écrit :Image
A noter que cet ouvrage est magnifique et a une belle place dans ma bibliothèque mais ne servira jamais... J'ai encore l'impression de ma faire fourguer un beau packaging mais vide... Dommage!
L'intérêt de l'ouvrage a toujours surtout reposé sur l'information qu'il fournit sur l'organisation d'une expédition polaire.
Autant discuter avec un vendeur du Vieux Campeur, ou regarder TF1 vers 2h du matin… enfin, chacun a ses centres d'intérêt :runaway
sherinford a écrit :L'aventure proprement dite nécessite clairement de lourd ajustements pour pouvoir fonctionner.
Et le livre, une sacré révision à la baisse pour pouvoir être lu 8)7
L'OSR est le véganisme du JDR
«Les rôlistes ont bien raison de se défendre des machines à saucisses»(Romaric B.)
«Un TPK d'entrée, c'est bon»(Dude)
«Quand les joueurs en ont marre de voir leurs PJ sodomiser des poney morts, ils commencent à jouer»(Dr Dandy)
Avatar de l’utilisateur
sherinford
Dieu de sa console
Messages : 8183
Inscription : jeu. oct. 07, 2004 8:36 am
Localisation : Un petit chateau en Belgique

Re: Critiques

Message par sherinford »

chaviro a écrit :
sherinford a écrit :
sherinford a écrit :L'aventure proprement dite nécessite clairement de lourd ajustements pour pouvoir fonctionner.
Et le livre, une sacré révision à la baisse pour pouvoir être lu 8)7
Perso, je l'ai lu en anglais, et ça ne m'a pas posé de problème. C'est un style, en fait, le côté "simulationniste" du bouquin étant poussée à l'extrême. Finalement, ce bouquin est au jeu de rôle ce que Balzac est à la littérature française : il faut des centaines de pages pour poser le décor, et l'action tient sur une feuille de papier de cigarette...
"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
Avatar de l’utilisateur
Phersu
Initié
Messages : 134
Inscription : dim. août 05, 2007 10:33 pm
Localisation : Paris 20e
Contact :

Re: Critiques

Message par Phersu »

J'ai fait une petite recension du jeu Outremer (2011), où on joue au XVIe siècle dans un Levant uchronique dont une partie des territoires (Acre, Antioche, Edesse et Ascalon) sont encore restés aux mains d'Ordres croisés et de la Couronne britannique.
"Un bon MJ fait toujours croire à ses joueurs que ce sont eux qui sont aux commandes, surtout quand ce n'est pas le cas."
Brian K. Vaughan, Runaways #17

Blog http://anniceris.blogspot.fr/search/label/jdr
Avatar de l’utilisateur
Le Grümph
Dieu du foisonnement créatif
Messages : 11091
Inscription : mar. avr. 05, 2005 1:44 am
Localisation : Nord-Mayenne
Contact :

Re: Critiques

Message par Le Grümph »

Yop
C'est un jeu que j'ai parcouru plein de fois et commencé à lire aussi souvent. Il me fait bien de l'oeil mais la mise en page est assez repoussante (d'une part) et (d'autre part), il y a tellement d'infos à retenir pour suivre ne serait-ce que la chronologie sans s'y perdre que ça ne vaudra le coup de s'y mettre vraiment que le jour où j'aurai un créneau pour y faire jouer.
Néanmoins, la thématique et le traitement sont quand même super intéressants...
Mon site - Le catalogue Chibi - Patreon - Discord Chibi
Chibi : des jeux pour faire des trucs dedans
Le rêve mouillé du capitalisme : les usines pleines et les rues vides.
Avatar de l’utilisateur
chaviro
Dieu des raleurs pour rien
Messages : 4696
Inscription : jeu. févr. 01, 2007 7:29 am

J'ai lu (et c'est horrible)

Message par chaviro »

Je vous jure que je ne les cherche pas, ce sont certainement eux qui me cherchent.
1.) Quoi que c'est ?
The Judas Grail, un vieux scénario pour Kult
Celui-là même
L'Internet dit même que des gens ont fait l'effort de le traduire en français. Non, mais quelle idée saugrenue…
2.) Qui vous en a parlé ?
Personne, malheureusement. Je n'ai personne d'extérieur à qui reprocher d'avoir porté à ma connaissance ce truc. « Encore une très bonne campagne. » pour certains sur le GROG.
3.) Impulsif ou irréfléchi ?
Très réfléchi. Cela fait au moins deux ou trois fois que je le relis, espérant y trouver quelque idée d'inspiration.
4.) Vous pensiez trouver quoi ?
Un scénario à adapter parce que les Kulteries ne sont pas fondamentalement ma tasse de thé, mais qu'aucun devrait pouvoir y piocher quelques ingrédients d'occulte-horrifique réutilisables.
5.) Vous avez trouvé quoi ?
Un abîme noir sans fond… mais de médiocrité et de nullité. Pour moi, l'exemple parfait de la façon de ne pas écrire un scénario. Un : Tout ce qui est inutile est détaillé, tout ce qui est important est effleuré. Deux : linéaire là où il ne faut pas, ouvert sur le n'importe quoi ailleurs. Trois : plein de vide.
Commençons par le trois. D'accord, il y a la maquette graphique de la deuxième édition de Kult, mais elle laisse vraiment beaucoup de blanc. Je pense que ces 80 pages tiennent en 64, voir moins, si elles utilisaient par exemple une mise en page classique. Les plans (insipides et dispensables) occupent une place non négligeable, et je ne vous parle pas d'un épisode (chapitre) sans grand rapport avec cette soi-disant campagne (la fiche du GROG dit « une péripétie sans grand lien avec l'intrigue principale », ce qui n'est pas peu dire quand on connaît les critères jésuitiques qui ont laissé passé ce jugement dans une fiche de l'encyclopédie francophone).

Deux : linéarité et n'importe quoi.
En guise d'introduction, je vous propose que les joueurs connaissent quelqu'un qui les invite à assister à un héritage. Certes, il n'y a pas marqué « investigateur en poulpitudes et autres crustacées extradimensionnelles » sur ma carte de visite (ni sur mon profil Internet), mais aucune de mes connaissances, même les plus proches qui soient, ne m'a jamais invité à assister à un rendez-vous chez son notaire pour y lire un testament. Je ne sais pas, je ne dois pas avoir les bons amis, ou pas avoir la même notion d'un moment agréable entre amis (tous frais payés, j'insiste, au cas où les PJ refuseraient de participer au scénario)…
Pour ce qui est de l'intrigue, c'est pas mal non plus. Le grand méchant veut lever le Voile de l'Illusion et, pour cela, depuis quelques millénaires, manifestement, il n'a pas trop eu le temps de s'occuper de tous les détails du rituel nécessaire ou que sais-je. Heureusement que les personnages passent par là et peuvent précisément servir de réceptacle à réincarnation pour je ne sais quel angé Déchu (avec une majuscule), bien qu'il faille alors les manipuler pour qu'ils accomplissent telle et telle action sans le savoir. C'est limpide, comme plan : préparez un rituel cataclysmique pendant des milliers d'années, et attrapez qui vous pouvez quelques jours avant pour être les ingrédients in-dis-pen-sa-bles du dit rituel.
Et puis, si vous êtes une secte Très Secrète chargée de protéger un Secret Très Ancien et qu'un de vos membres éminents menace de Tout Révéler, que faites-vous ? Vous le faites taire discrètement ou bien vous l'assassinez de façon horrible en comptant sur la paresse de la police espagnole, le silence des médias sur un crime atroce et incompréhensible, et le manque d'intérêt du milieu occulte pour cet incident ? La secte Très Secrète a opté pour la seconde solution.
Bon, allons, s'il faut faire plaisir à une copine, d'accord, retrouvons-nous chez Maître Juan bidule. Après tout, le notariat, c'est une approche comme une autre de l'horreur contemporaine.

(la suite une autre fois)
L'OSR est le véganisme du JDR
«Les rôlistes ont bien raison de se défendre des machines à saucisses»(Romaric B.)
«Un TPK d'entrée, c'est bon»(Dude)
«Quand les joueurs en ont marre de voir leurs PJ sodomiser des poney morts, ils commencent à jouer»(Dr Dandy)
Avatar de l’utilisateur
chaviro
Dieu des raleurs pour rien
Messages : 4696
Inscription : jeu. févr. 01, 2007 7:29 am

Re: Critiques

Message par chaviro »

Bon, la suite de cette horrible lecture…

Une fois sur place, il est censé se passer des trucs sur lesquels les personnages n'ont aucune influence ni aucun choix, à part s'y intéresser parce que… zut, ils ont oublié de l'imprimer. Pire, c'est même l'inverse : il y a plein de pistes pour éviter que les joueurs ne s'intéressent trop au gobelet qui traine là (Hmmm, il s'appelle comment, ton scénario, au fait ? Le Graal de Judas ? Eh, dis, ça vient d'Habitat, les gobelets en onyx noir dont les cendres affichent surnaturellement des références bibliques quand elles tombent sur le tapis du salon ? c'est original, comme Nabaztag… indice pour les inkultes : Nabaztag, ce n'est pas un Narchonte ni un Nange Déchu). Mieux vaut qu'ils ne s'y intéressent pas trop, parce que le pauvre meneur, les auteurs prennent bien soin de ne rien lui en dire. Ne vous attendez pas à en trouver une chronologie détaillée depuis le début de notre ère, du gobelet.
Ensuite, des individus louches vous accostent dans la rue et veulent acheter le gobelet pour la bagatelle d'un million de dollars. Mais la PNJ refuse. Alors les individus louches prennent bien soin de citer le nom de leur employeur, Mme Lee, et s'en vont dans une limousine que les personnages n'auront pas le droit de suivre (enfin, plusieurs paragraphes sont consacrés à décrire comment tout ce qu'ils peuvent tenter échouera, de la poursuite de la limousine à la torture sur les individus capturés). Et puis la PNJ sera kidnappée par des créatures inhumaines la nuit suivante mais les personnages devront sauver le gobelet (pour dire à quel point il est important de se fader des règles et des caractéristiques, cher MJ, puisqu'on vous dit comment tout doit absolument se passer si on veut que le scénario continue). Pourtant, il aurait été tout de même plus simple d'envoyer les dites créatures prendre le gobelet dans la rue, non ? J'en attendais mieux de la part d'une envoyée de je ne sais quel licteur antédiluvien. Et pourquoi s'attaquer à l'héritière du gobelet alors qu'on avait le gobelet et son ancien propriétaire à disposition aussi ? Je ne sais, les auteurs non plus, et il ne reste qu'à espérer que les joueurs n'auront pas envie de le savoir. En tout cas, à ce stade du scénario, ce n'est qu'un « bon, que faites-vous ? »
Voilà, les personnages sont censés s'intéresser à la mort de l'oncle de leur amie, ce qui les amènera à rendre visite à un pauvre hère « qui a perdu toute capacité à communiquer avec le monde extérieur », c'est dire si cette visite est prévue pour être riche en enseignements.
Bien sûr, ils peuvent aussi s'intéresser à Mme Lee, si gentiment mentionnée par leurs assaillants. Là encore, il est prévu qu'ils se heurtent à un mur. Et, s'ils ne comprennent pas le message, sachez que Attempting to sneak into Lee's villa is an act of foolishness that the most skilled of infiltration experts would balk at, mais les auteurs consacreront tout de même plusieurs paragraphe et un de leurs immondes plans à décrire, pièce par pièce, la dite villa, laquelle ne contient bien sûr, est-il nécessaire de le préciser, rien d'intéressant ou presque sur le scénario (sauf si un joueur de Kult a une appétence particulière pour les cabanes de jardinier contenant des pesticides et du matériel de jardinage (salle 17 de la villa)). Un p'tit donj' moderne de temps en temps, ça ne se refuse pas au milieu d'une telle cathédrale scénaristique. Dernier détail, n'espérez pas rencontrer Mme Lee, il est bien précisé en toutes lettres que, si d'aventure les personnages devaient pénétrer dans sa villa, for the sake of dramatic purposes, Ms. Lee is not present during such an episode.
Au fait, la copine héritière est tellement bien cachée par ses ravisseurs que même le MJ n'a aucune information sur l'endroit où elle est retenue. Comme ça, on est sûr que les personnages ne pourront pas la retrouver. Dans le fond, on s'en f…, ça n'est qu'un PNJ qui servait de prétexte.
Chaque passage de ce module est une perle en soi. Alors, voilà, à défaut de visiter sa villa, les personnages peuvent peut-être essayer d'espionner Mme Lee. Évidemment, rien n'est proposé à ce sujet, si ce n'est ce délicieux passage. Mme Lee est quotidiennement accompagnée d'un elderly companion, que « des dizaines de paparazzis ont vainement tenté de photographier mais, à chaque foi, les tirages se sont révélés flous » (c'est dingue ! Certainement une piste occulte concernant une Révélation, parce qu'il y a un voile sur les tirages photographiques (clin d'œil, clin d'œil)). Heureusement, PCs with expertise in Photography may be able to succeed where other have failed. Oui, dans le monde de Kult, il faut croire que les paparazzis n'ont aucune « expertise in Photography », c'est dire à quel point il est noir et désespéré, le monde de Kult (tu vois, c'est pour ça que ça s'appelle « Closer », c'est parce que les photos sont tellement floues qu'il faut te coller le nez dessus… ce n'est qu'en déchirant le Voile de la Réalité que tu peux faire des photos nettes, crois-moi).
Bon, et qui que c'est, ce mystérieux homme flou ? Ben, ça, c'est facile, c'est l'Évêque Machin Chose qui va bientôt accéder à la tête de l'Église d'Espagne, et il joue un rôle important dans le plan machiavélique de Mme Lee que les personnages ne peuvent de toutes façons pas connaître. D'accord, et ensuite ? Rien, c'est prévu : If Bishop's association with Lee is made public knowledge through the actions of the PCs, nothing really comes of it. J'espère au moins que les PJ pourront vendre leurs clichés exclusifs un bon prix et fuir cette aventure avec plein de blé en poche.
L'OSR est le véganisme du JDR
«Les rôlistes ont bien raison de se défendre des machines à saucisses»(Romaric B.)
«Un TPK d'entrée, c'est bon»(Dude)
«Quand les joueurs en ont marre de voir leurs PJ sodomiser des poney morts, ils commencent à jouer»(Dr Dandy)
Avatar de l’utilisateur
Fabfab
Dieu de la gratte
Messages : 8680
Inscription : mer. août 29, 2007 6:03 pm
Localisation : Au pied du Vercors

Re: Critiques

Message par Fabfab »

Ah ça y est, je viens de comprendre pourquoi tu veux acheter Unseen Masters!

:mrgreen:
A distorted reality is now a necessity to be free
Avatar de l’utilisateur
chaviro
Dieu des raleurs pour rien
Messages : 4696
Inscription : jeu. févr. 01, 2007 7:29 am

Re: Critiques

Message par chaviro »

E-xa-cte-ment :P
L'OSR est le véganisme du JDR
«Les rôlistes ont bien raison de se défendre des machines à saucisses»(Romaric B.)
«Un TPK d'entrée, c'est bon»(Dude)
«Quand les joueurs en ont marre de voir leurs PJ sodomiser des poney morts, ils commencent à jouer»(Dr Dandy)
Avatar de l’utilisateur
Phersu
Initié
Messages : 134
Inscription : dim. août 05, 2007 10:33 pm
Localisation : Paris 20e
Contact :

Re: Critiques

Message par Phersu »

Le Grümph a écrit :Yop
C'est un jeu que j'ai parcouru plein de fois et commencé à lire aussi souvent. Il me fait bien de l'oeil mais la mise en page est assez repoussante (d'une part) et (d'autre part), il y a tellement d'infos à retenir pour suivre ne serait-ce que la chronologie sans s'y perdre que ça ne vaudra le coup de s'y mettre vraiment que le jour où j'aurai un créneau pour y faire jouer.
Néanmoins, la thématique et le traitement sont quand même super intéressants...
Oui, cela aiderait qu'ils mettent au minimum une table des matières.

Mais si on a les cartes du descriptif des territoires, on arrive à se retrouver dans la chronologie (qui n'est d'ailleurs pas indispensable pour le jeu au XVIe). Dommage qu'il n'y ait aucun PNJ détaillé, seulement un générateur de PNJ.
"Un bon MJ fait toujours croire à ses joueurs que ce sont eux qui sont aux commandes, surtout quand ce n'est pas le cas."
Brian K. Vaughan, Runaways #17

Blog http://anniceris.blogspot.fr/search/label/jdr
Avatar de l’utilisateur
chaviro
Dieu des raleurs pour rien
Messages : 4696
Inscription : jeu. févr. 01, 2007 7:29 am

Re: Râle de Judas (suite)

Message par chaviro »

Je résume. Nous sommes à la page 26, les personnages ont un gobelet Nabaztag biblique et aucune piste après avoir tenté de retrouver leur amie kidnappée, rencontré un type qui n'a rien à dire dans un asile parce qu'il était vaguement lié à l'assassinat de l'oncle de leur amie dont les cendres gigotent dans le gobelet, fouillé la villa de celle qui est, gros comme une maison, derrière toute cette histoire mais que vous ne pouvez pas, ne devez pas rencontrer sous peine de f… le scénario en l'air même si, vous l'avez peut-être remarqué, elle fait tout pour mettre la main sur le dit gobelet dont elle ne peut ignorer que vous en avez la possession.
Là, l'auteur se dit que son intrigue sent le poisson et qu'il avait pourtant promis 55 pages de plus à son éditeur… Il s'empresse donc d'ajouter un chapitre de 6 pages qui est une fausse piste « sans grand lien avec l'intrigue principale », mais ça ne suffit pas. Tant pis, il va falloir continuer.
On ne va pas abandonner Mme Lee pour si peu, hein. C'est parti pour les études archéologiques de la société de Mme Lee. Tenez-vous bien, voici un site archéologique avec… des fausses pistes (yeah!) et, une fois de plus, des high fences carrying electrical charges [et plein de] heavily armed security guards patrolling around (re-yeah !). Quand je dis fausses pistes, je dis bien des tales limited only by the imagination and vocabulary of the storyteller. Though interesting, all of the tales leads nowhere. et le fait que, après avoir franchi les mesures de protection du site archéologique dignes de la Banque de France, ils découvriront pour récompense que There is little the PCs can affect here, hormis un quidam dans le même état végétatif que le pensionnaire de l'asile (qu'ils peuvent tuer pour abréger ses souffrances, parce que c'est Kult).
Et si on s'intéressait au Graal, pardon, au gobelet ? Au fait, et notre copine kidnappée ? Ses amis, la famille, tout ça ? Non, rien, passez à autre chose. Elle était là au début, d'accord, mais maintenant, c'est fini, les figurants. Revenons au cœur du sujet. Voici donc les personnages qui rencontrent le directeur du musée archéologique national et qui, c'est fondamental pour le scénario, vont forcément déclarer à un proche de l'oncle qu'ils n'ont jamais vu, malgré le fait qu'il y a déjà eu au moins un assassinat et un kidnapping perpétrés par des gens puissants pour se le procurer, qu'ils possèdent la gamelle de Judas.
Le dit inconnu leur explique alors tout de go l'importance occulte du gobelet. Ça vaut vraiment le coup d'être membre d'une secte Très Secrète protégeant un Secret Très Secret pour tout déballer aux premiers venus qui ont retrouvé le machin que vous cachiez et que vous avez bêtement égaré. Vous venez d'assassiner rituellement le précédent propriétaire du gobelet que vous connaissiez bien parce qu'il était membre Secret lui aussi mais eux, là, non, vous leur laissez bien sagement le bouzin cosmique, sans même leur demander de vous le rendre, et vous leur dévoilez plein de choses Très Secrètes. On ne peut pas sauver à la fois le scénario et un minimum de cohérence.
Au cours de cet entretien Très Scripté, deux choses sont censées se passer : d'une part, les personnages doivent apprendre l'existence d'une boîte de nuit douteuse que fréquentait l'oncle mort. D'autre part, le cas échéant, ils peuvent se battre contre le directeur du musée et ses golems de protection superpuissants, qu'ils sont censés vaincre (comment ?) et ne pas perdre le gobelet, et le directeur doit leur échapper (parce qu'il doit revenir ensuite). Pas un instant n'est évoqué la question des conséquences d'un tel affrontement dans un établissement public. Des gardes, des chiens et des barbelés électrifiés pour protéger un site archéologique qui n'intéresse personne mais qui appartient à un envoyé millénaire d'un Archonte ayant d'inépuisables ressources occultes à sa disposition et, de l'autre côté, dans un musée ouvert au public, pas de garde, pas de chien ni de clôture, mais des golems surnaturels bien en vue dans des vitrines et censés s'animer pour protéger le directeur. Je pense que les feuillets du manuscrit original sont tombés par terre avant la mise en forme et que c'est le maquettiste qui les a recomposés comme il a pu, un peu en désordre.

Si, comme tout bon meneur de Kult, vous avez agrafé vos joueurs par la peau sur leurs sièges, cloué leurs mains à la table avec des clous de neuf pouce (pour l'ambiance, avez-vous précisé en donnant des coups de marteau), scotché leurs paupières ouvertes, tout va bien, ils sont encore là. Sinon, je suis prêt à parier que tous, à la prochaine séance, auront un anniversaire impromptu. Mais vous êtes un bon meneur de Kult. Continuons.
Les voilà donc qui s'intéressent à la Maison des Cordes, un club interlope et souterrain de Barcelone. Pourquoi ? Mais parce que le directeur du musée archéologique national leur en a parlé, pardi ! Avant d'animer des golem et de leur f… sur la figure et de s'enfuir tellement loin qu'on ne le reverra pas non plus avant un certain temps. Heureusement que l'oncle défunt n'était pas naturiste, philatéliste ou rôliste, les personnages auraient eu à fréquenter des milieux déviants. Non, ici, ce n'est qu'un universitaire réputé qui se droguait. La police, elle qui a analysé le sang de la victime et y a trouvé des résidus de substance « inconnue », reste bien évidemment absente.
Une fois encore, merci pour le plan 3D du club, avec les Men's Restroom, dont la description est un texte monocaractère : « – » (je n'invente rien). La parité est respectée, puisque les Women's Restroom ont la même description. Je passe sur la risible rencontre avec la vendeuse de drogue (bonjour Rosita et Jocasta). La drogue en question, je ne sais pas trop si les personnages sont censés l'analyser ou l'utiliser (quelle bonne idée !).
S'ils la font analyser, ils ont droit au baratin habituel de l'investigateur : c'est un truc tellement ouf que même le gouvernement il saurait pas l'analyser, passez votre chemin. Par contre, une recherche dans old medical texts and journals reveals an origin for the drug. Comme quoi, la science, c'est vraiment surfait. Faites-moi un jet de Bibliothèque et voilà l'indice.
S'ils l'utilisent sur eux-mêmes, eh bien, bossez un peu, on vous donne deux phrases pour vous aider : la drogue « simule la mémoire raciale [pardon ?] et fait émerger des visions des vies précédentes. Les meneurs sont encouraged à développer les vies passées de leurs PJ which will be in keeping with each particular PC's personality and background. Au-delà de la tournure de phrase perfectible (sauf erreur de ma part), si ce n'est pas un exemple de la façon systématique des auteurs de balayer les moments potentiellement vivaces du scénario, je ne sais pas ce que c'est. De toutes façons, ça sert à quoi, dans le fond, de se droguer comme le faisait la victime du meurtre sur lequel vous enquêtez ? Depuis quand un enquêteur doit-il fumer les cigarettes de la victime pour démasquer l'assassin ?
L'OSR est le véganisme du JDR
«Les rôlistes ont bien raison de se défendre des machines à saucisses»(Romaric B.)
«Un TPK d'entrée, c'est bon»(Dude)
«Quand les joueurs en ont marre de voir leurs PJ sodomiser des poney morts, ils commencent à jouer»(Dr Dandy)
Répondre