Re: [CR] Le Domaine des Crabes : Le naufrage de la Prospérité
Publié : ven. déc. 01, 2023 6:41 pm
Ça faisait longtemps que je n'avais pas remis à jour le compte-rendu de cette campagne-test. Il faut dire qu'on a fait une longue pause pendant l'été, que j'ai mise à profit pour remettre à plat le système de résolution. Ce sera plus simple, moins ludiste pour laisser plus de place à la narration.
On a d'ailleurs fait un one-shot à l'Udocon en juillet qui s'est plutôt bien passé, et m'a convaincu que ce système était le bon.
Voici le récit (plutôt succinct) des deux parties faites dernièrement avec mon groupe habituel :
Chapitre 5 : La fin de la Prospérité
Juin 1691. La communauté s’’inquiète du manque de matériel. Dans ces condition, impossible de construire la moindre installation durable.
Un groupe (comprenant notamment Victor, Suffrénie, Martin, Louison et Augustine) est donc envoyé dans la forêt pour glaner des branchages, des pierres et d’autres matériaux utiles. Au préalable, les naufragés fabriquent des paniers pour transporter leurs trouvailles.
Hélas, après que Martin ait été piqué par une araignée, qu’Augustine ait dû poursuivre son singe apprivoisé et que Victor ait percé son panier avec des rochers trop lourds), la récolte est bien mince. De plus, les idées noires de Louison minent le moral du groupe.
Peu de temps après, une tempête se lève et balaie les côtes de l’île pendant toute une nuit. Au matin, les naufragés, inquiets pour l’épave de leur navire, rejoignent le lagon. Ils y trouvent des débris rejetés sur le rivage, dont le gouvernail et plusieurs voiles, mais la silhouette de la Prospérité a disparu. Le fleuron de la Compagnie des Indes Orientales a définitivement été emporté par les flots.
La communauté se console en se disant que les restes ramassés sur la plage pourront servir à améliorer quelque peu le campement.
Chapitre 6 : Le brasier
Juin 1691. Réunie pour décider du travail à accomplir en priorité, la communauté se divise : pour certains, qui considèrent qu’il faut être secourus au plus tôt, il est urgent d’installer un brasier pour signaler la présence des naufragés. Les autres, mettant en avant la nécessité de trouver de quoi subvenir aux besoins de chacun, préférerait continuer à explorer l’Île aux Chèvres.
Il est finalement décidé que les deux tâches seraient menées de concert par des groupes différents.
Dès le lendemain, on commence à assembler un cercle de pierres sur la plage pour allumer un brasier, dont la fumée sera visible de très loin. En augmentant les chances d’être repérés par un navire de passage, les naufragés reprennent un peu espoir. Mais ils savent que cette installation nécessitera beaucoup de bois pour pouvoir rester allumée.
Au même moment, un petit détachement, mené par Léonie « Courte-Pattes » s’enfonce dans la forêt au nord du camp. Après une pénible attention, il atteint une crête rocheuse. De là, les naufragés ont bien la confirmation qu’ils sont bien sur une île. Mais ils aperçoivent aussi en contrebas l’épave d’un navire malais abandonné. Il sera possible d’y envoyer une équipe pour récupérer du matériel.
De son côté, Augustine remarque Rémi, le mousse de la Prospérité. Constatant qu’il a peur de la mer et que la peur de se noyer le tétanise, elle s’applique patiemment à lui apprendre à nager dans le lagon. Une complicité nouvelle se crée entre la jeune femme et l’enfant.
Chapitre 7 : De jupons en culottes
Juillet 1691. La communauté manque cruellement de matériel. Le bois, les cordages font défaut, et plus encore, c’est l ‘état calamiteux de leurs vêtements qui préoccupe les naufragés.
C’est pourquoi, un matin, lorsque Venkata enfile, par simple curiosité, les godillots du matelot Dort Debout, celui-ci lui tombe dessus en l’accusant de vol. Un de ses compagnons, Focard, tire aussitôt une lame, près à saigner le pauvre gabier. Ce dernier parvient à prendre la fuite, tandis que Claudine s’interpose et que le solide Mathurin envoie son poing dans le nez de l’homme au couteau.
L’affaire est réglée lorsque Venkata restitue les chaussures. Il exprime toute sa reconnaissance à Mathurin, mais Focard n’est pas près de pardonner son nez cassé.
Afin de récupérer du matériel, la communauté décide d’envoyer un groupe traverser l’Île aux Chèvres jusqu’à l’épave malaise. Augustine en prend la tête, accompagnée de quelques marins. Elle espère découvrir au passage une plante qui lui permettrait de fabriquer un poison contre les crocodiles qui menacent les rescapés. Justin repère un chemin possible vers le nord, que Mathurin se charge d’ouvrir à coups de machette.
Malheureusement, après plusieurs heures de progression épuisante, les naufragés doivent se rendre à l’évidence : la pente est trop raide sur le versant nord pour pouvoir descendre jusqu’à l’épave. Augustine, qui n’a pas trouvé la plante providentielle, peste contre sa lourde robe qui l’empêche de se déplacer facilement. Mathurin est le seul à ne pas être éreinté, et tous le félicitent pour sa vitalité et son endurance.
Quelques temps après, alors que les femmes de la communauté font leur toilette à l’embouchure d’un cours d’eau, Augustine fait part à deux de ses camarades, sœur Suffrénie et l’ancienne prostituée Louison, d’une idée qui lui est venue : puisque leurs robes sont en lambeaux et les gênent dans leurs déplacements, pourquoi ne pas les retailler pour en faire des pantalons ? Cela sera peut-être mal perçu par certains au début, mais ils l’accepteront quand ils verront que les femmes ainsi vêtues sont bien plus efficaces dans leur travail.
Louison trouve l’idée excellente et propose de mettre ses talents en couture au service de ce projet. Suffrénie, d’abord outrée, se laisse convaincre. Une nouvelle complicité voit le jour entre la sœur et la jeune botaniste.
Chapitre 8 : Le navire malais
Juillet 1691. Peu de temps après l’échec de l’expédition terrestre, un groupe entreprend de contourner l’île en radeau pour rejoindre l’épave inconnue. Par bonheur, aucun crocodile marin ne vient tourner autour de l’embarcation, et le trajet se fait sans souci. Mathurin godille vigoureusement pour pallier le manque de vent, tout en discutant avec Venkata. Ce dernier fait d’ailleurs de nets progrès en français grâce à son nouvel ami.
L’épave, celle d’un grand navire de guerre malais, est abandonnée depuis longtemps. Aucune trace de présence humaine n’est visible aux alentours. Mais les naufragés récupèrent des poutres de bois de teck, des voiles et des pièces de cuir qui seront bien utiles pour raccommoder quelques chaussures.
Au retour, quand le radeau passe le cap le plus oriental de l’île, un vent violent se lève et la mer se fait plus forte. L’équipage parvient cependant à rejoindre le camp. Il trouve le reste de la communauté en pleine activité, essayant de protéger les huttes des bourrasques.
Malgré l’énergie de la Traille, qui dirige les opérations, les naufragés ne parviennent pas à empêcher une partie des toits de palmes d’être emportés. Et le jeune Rémi se blesse légèrement en grimpant sur l’un des bâtiments.
Dans les jours qui suivent, le médecin Charles Carillon a bien du travail pour soigner les blessures et les carences dont souffrent plusieurs personnes. Malheureusement, le manque de remèdes et de vivres ne lui permettent pas de remettre ses patients sur pied. Le pauvre praticien se laisse accabler par le découragement.
On a d'ailleurs fait un one-shot à l'Udocon en juillet qui s'est plutôt bien passé, et m'a convaincu que ce système était le bon.
Voici le récit (plutôt succinct) des deux parties faites dernièrement avec mon groupe habituel :
Chapitre 5 : La fin de la Prospérité
Juin 1691. La communauté s’’inquiète du manque de matériel. Dans ces condition, impossible de construire la moindre installation durable.
Un groupe (comprenant notamment Victor, Suffrénie, Martin, Louison et Augustine) est donc envoyé dans la forêt pour glaner des branchages, des pierres et d’autres matériaux utiles. Au préalable, les naufragés fabriquent des paniers pour transporter leurs trouvailles.
Hélas, après que Martin ait été piqué par une araignée, qu’Augustine ait dû poursuivre son singe apprivoisé et que Victor ait percé son panier avec des rochers trop lourds), la récolte est bien mince. De plus, les idées noires de Louison minent le moral du groupe.
Peu de temps après, une tempête se lève et balaie les côtes de l’île pendant toute une nuit. Au matin, les naufragés, inquiets pour l’épave de leur navire, rejoignent le lagon. Ils y trouvent des débris rejetés sur le rivage, dont le gouvernail et plusieurs voiles, mais la silhouette de la Prospérité a disparu. Le fleuron de la Compagnie des Indes Orientales a définitivement été emporté par les flots.
La communauté se console en se disant que les restes ramassés sur la plage pourront servir à améliorer quelque peu le campement.
Chapitre 6 : Le brasier
Juin 1691. Réunie pour décider du travail à accomplir en priorité, la communauté se divise : pour certains, qui considèrent qu’il faut être secourus au plus tôt, il est urgent d’installer un brasier pour signaler la présence des naufragés. Les autres, mettant en avant la nécessité de trouver de quoi subvenir aux besoins de chacun, préférerait continuer à explorer l’Île aux Chèvres.
Il est finalement décidé que les deux tâches seraient menées de concert par des groupes différents.
Dès le lendemain, on commence à assembler un cercle de pierres sur la plage pour allumer un brasier, dont la fumée sera visible de très loin. En augmentant les chances d’être repérés par un navire de passage, les naufragés reprennent un peu espoir. Mais ils savent que cette installation nécessitera beaucoup de bois pour pouvoir rester allumée.
Au même moment, un petit détachement, mené par Léonie « Courte-Pattes » s’enfonce dans la forêt au nord du camp. Après une pénible attention, il atteint une crête rocheuse. De là, les naufragés ont bien la confirmation qu’ils sont bien sur une île. Mais ils aperçoivent aussi en contrebas l’épave d’un navire malais abandonné. Il sera possible d’y envoyer une équipe pour récupérer du matériel.
De son côté, Augustine remarque Rémi, le mousse de la Prospérité. Constatant qu’il a peur de la mer et que la peur de se noyer le tétanise, elle s’applique patiemment à lui apprendre à nager dans le lagon. Une complicité nouvelle se crée entre la jeune femme et l’enfant.
Chapitre 7 : De jupons en culottes
Juillet 1691. La communauté manque cruellement de matériel. Le bois, les cordages font défaut, et plus encore, c’est l ‘état calamiteux de leurs vêtements qui préoccupe les naufragés.
C’est pourquoi, un matin, lorsque Venkata enfile, par simple curiosité, les godillots du matelot Dort Debout, celui-ci lui tombe dessus en l’accusant de vol. Un de ses compagnons, Focard, tire aussitôt une lame, près à saigner le pauvre gabier. Ce dernier parvient à prendre la fuite, tandis que Claudine s’interpose et que le solide Mathurin envoie son poing dans le nez de l’homme au couteau.
L’affaire est réglée lorsque Venkata restitue les chaussures. Il exprime toute sa reconnaissance à Mathurin, mais Focard n’est pas près de pardonner son nez cassé.
Afin de récupérer du matériel, la communauté décide d’envoyer un groupe traverser l’Île aux Chèvres jusqu’à l’épave malaise. Augustine en prend la tête, accompagnée de quelques marins. Elle espère découvrir au passage une plante qui lui permettrait de fabriquer un poison contre les crocodiles qui menacent les rescapés. Justin repère un chemin possible vers le nord, que Mathurin se charge d’ouvrir à coups de machette.
Malheureusement, après plusieurs heures de progression épuisante, les naufragés doivent se rendre à l’évidence : la pente est trop raide sur le versant nord pour pouvoir descendre jusqu’à l’épave. Augustine, qui n’a pas trouvé la plante providentielle, peste contre sa lourde robe qui l’empêche de se déplacer facilement. Mathurin est le seul à ne pas être éreinté, et tous le félicitent pour sa vitalité et son endurance.
Quelques temps après, alors que les femmes de la communauté font leur toilette à l’embouchure d’un cours d’eau, Augustine fait part à deux de ses camarades, sœur Suffrénie et l’ancienne prostituée Louison, d’une idée qui lui est venue : puisque leurs robes sont en lambeaux et les gênent dans leurs déplacements, pourquoi ne pas les retailler pour en faire des pantalons ? Cela sera peut-être mal perçu par certains au début, mais ils l’accepteront quand ils verront que les femmes ainsi vêtues sont bien plus efficaces dans leur travail.
Louison trouve l’idée excellente et propose de mettre ses talents en couture au service de ce projet. Suffrénie, d’abord outrée, se laisse convaincre. Une nouvelle complicité voit le jour entre la sœur et la jeune botaniste.
Chapitre 8 : Le navire malais
Juillet 1691. Peu de temps après l’échec de l’expédition terrestre, un groupe entreprend de contourner l’île en radeau pour rejoindre l’épave inconnue. Par bonheur, aucun crocodile marin ne vient tourner autour de l’embarcation, et le trajet se fait sans souci. Mathurin godille vigoureusement pour pallier le manque de vent, tout en discutant avec Venkata. Ce dernier fait d’ailleurs de nets progrès en français grâce à son nouvel ami.
L’épave, celle d’un grand navire de guerre malais, est abandonnée depuis longtemps. Aucune trace de présence humaine n’est visible aux alentours. Mais les naufragés récupèrent des poutres de bois de teck, des voiles et des pièces de cuir qui seront bien utiles pour raccommoder quelques chaussures.
Au retour, quand le radeau passe le cap le plus oriental de l’île, un vent violent se lève et la mer se fait plus forte. L’équipage parvient cependant à rejoindre le camp. Il trouve le reste de la communauté en pleine activité, essayant de protéger les huttes des bourrasques.
Malgré l’énergie de la Traille, qui dirige les opérations, les naufragés ne parviennent pas à empêcher une partie des toits de palmes d’être emportés. Et le jeune Rémi se blesse légèrement en grimpant sur l’un des bâtiments.
Dans les jours qui suivent, le médecin Charles Carillon a bien du travail pour soigner les blessures et les carences dont souffrent plusieurs personnes. Malheureusement, le manque de remèdes et de vivres ne lui permettent pas de remettre ses patients sur pied. Le pauvre praticien se laisse accabler par le découragement.