[Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?

[Udo Femi]

Parce que ça aurait fait ringard ?

Comme L'Agence Tous Risques ?

[fafnir]

Oui, voilà ou plutôt sheriff fais moi peur
les marketeux des distributeurs français n'ont pas dû trouver l'IP Homme qui tombe à pic très bankable

[Tybalt (le retour)]

Je trouve d'ailleurs que c'est un défaut des westerns contemporains : ils restent souvent très classiques dans leurs schémas et peinent à secouer les codes du genre (alors que certains films des années 1970 y arrivaient très bien : Little Big Man, Butch Cassidy et le Kid, la plupart des Sergio Leone...). A part The Homesman, de Tommy Lee Jones, j'en vois peu qui se distinguent dans les films sortis ces dernières années.

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary ?



(Ben quoi ? J'ai beaucoup aimé.)

[Udo Femi]

Oui, voilà ou plutôt sheriff fais moi peur
les marketeux des distributeurs français n'ont pas dû trouver l'IP Homme qui tombe à pic très bankable

Il est aussi possible que, le synopsis du film s'éloignant tellement du concept original (*), finalement l'utilisation du titre VO ne porte pas atteinte à l'ensemble à leurs yeux, voire que ce soit un avantage vis-à-vis du public.


(*): un cascadeur qui fait le chasseur de primes pour arrondir ses fins de mois... ou l'inverse)

[Gridal]

Un nouveau hors-série Mad Movies vient de paraître, Au Nom du Diable. comme son titre l'indique il est consacré aux films en rapport avec Satan, les démons, l'Enfer... 40 films sont abordés en 6 chapitres : Les enfants du diable, Dans l'ombre du satanisme, La chasse aux sorcières, Malédictions et possessions, Pacte avec le démon et Aux portes de l'enfer. On retrouve évidemment les grands classiques comme Rosemary's Baby, Rendez-vous avec la peur, La Malédiction ou Les Diables, des films plus récents comme Le Jour de la bête, The Witch et The Lords of Salem, et des raretés improbables comme Vij ou le Diable, Alucarda et The Boxer's Omen. Le grand absent étant L'Exorciste, mais la saga a déjà eu droit à son propre hors-série.

Comme souvent avec les HS Mad Movies, c'est très intéressant, ça permet de découvrir des films inconnus, c'est plein d'anecdotes sur les tournages et c'est abondamment illustré. Il est possible d'acheter le mag en pack avec le DVD du génial Häxan, film suédois de 1922.

Une très bonne inspi pour INS/MV, Tribute, Rotting Christ, Aquelarre, le récent Malleus ou tout autre JdR avec des pentacles, du soufre et des démons.

[Léonard]

@Erwan G Django Unchained casse le stéréotype du héros de western WASP, mais c'est quand même l'histoire d'un gars qui sauve sa chérie et rétablit la justice en flinguant les méchants (avec juste les curseurs de violence poussés un peu plus loin).
Je n'a pas vu 8 Salopards, mais on reste quand même dans une histoire de mecs avec des flingues, non ?

Bone Tomahawk, La Ballade de Buster Scrugg, Les Proies, Brimstone, The Power of the Dog, Les Frères Sisters, The Lone Ranger... Si on remonte un peu plus loin on peut ajouter L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Blueberry, Dead Man, Vorace...

C'est vrai que le western est un genre très codifié, mais justement il y a toujours des réalisateurs et des réalisatrices pour jouer avec ces codes et créer des œuvres originales.

Je n'ai pas vu la plupart de ces films, mais c'est vrai qu'il y a de très bons films qui arrivent à raconter autre chose que des histoires de règlements de compte virilistes. Je vois sûrement le verre à moitié vide chaque fois que je sors d'un film qui échoue à sortir des ornières (Hostiles ou True Grit, par exemple).
 

[vivien]

Danse avec les loups. Ce sont les indiens qui "civilisent" le visage pâle.
Edit: orthographe.

[Léonard]

Dance avec les loups. Ce sont les indiens qui "civilisent" le visage pâle.

Oui, mais on retrouve le schéma "il y a les bons indiens (les Sioux) et les mauvais indiens (les Pawnees)". Et puis le héros américain tombe amoureux de la captive blanche de la tribu, parce que dans les années 1990, les couples mixtes, ça ne passait pas à l'écran.
Il y avait eu des films bien plus progressistes sur les Amérindiens dans les années 1960-1970, je pense (Little Big Man, Un homme nommé cheval...).
 

[vivien]

Ah bah il est le reflet de son epoque aussi. Mais au sortir du cinéma des annees Reagan, des action movies testostéronés, c'était quand mêmes rafraîchissant. Tiens d'ailleurs à contrario j'aimerais bien voir des westerns annees 80 avec stalone ou schwarzy.

[Erwan G]

@Erwan G Django Unchained casse le stéréotype du héros de western WASP, mais c'est quand même l'histoire d'un gars qui sauve sa chérie et rétablit la justice en flinguant les méchants (avec juste les curseurs de violence poussés un peu plus loin).
Je n'a pas vu 8 Salopards, mais on reste quand même dans une histoire de mecs avec des flingues, non ?

Oui, comme dans les Sergio Leone.

Plus qu'un film de cow-boys, c'est un film de blxapoitation réalisé par Tarantino. Avant que les flingues ne sortent, il y a pleins de choses atypiques pour un western : le discours sur l'esclavage, les discussions avec Leonardo Di Caprio...

C'est pareil, les 8 salopards, c'est une forme de Réservoir Dogs chez les cow-boys. On est dans un huis-clos, avec une façon de raconter qui pourrait avoir lieu à peu près à n'importe quelle époque, mais magnifié par la période (la fin de la guerre de sécession qui offre beaucoup de choses).

[Silenttimo]

Perso, je suis fan de western, et je considère le western non comme un genre, mais comme un cadre.

Les encyclopédies et ouvrages dédiés au western font démarrer le "cadre" de l'indépendance US (et la poussée inexorable vers l' "west" ainsi que la poursuite de l'exploration) jusqu'au tout début du XXe siècle (il y a une voiture dans "la horde sauvage", le far-west disparaît...).

Si on veut des westerns atypiques, il y en a déjà plein à piocher dans le cinéma classique US : "Un roi & quatre reines" de Walsh, "Quand les tambours s'arrêteront" de Fregonese, "Le raid" de Fregonese, "3h10 pour Yuma" de Daves, "la cible humaine" ou "Bravados" de Henry King, "Colorado territory" de Walsh, "Johnny Guitar" de Ray, "l'appât" de Mann, "Barquero" de G. Douglas, "Convoi de femmes" de Wellmann, "la mission du commandant Lex" de de Toth, "l'énigme du lac noir" de Gordon, "40 tueurs" de Fuller, "Stars in my crown" ou "Le juge thorne fait sa loi" de Tourneur, "la chevauchée des bannis" de De Toth, "la ville abandonnée" de Wellmann...
Chez John Ford, j'aime beaucoup l'atypisme de "les deux cavaliers" avec un long dialogue improvisé au bord d'un plan d'eau entre Widmark et James Stewart.

Espionnage, huis-clos dans les grands espaces, convoitise, déshonneur, film noir, ... autant de westerns différents !

[Erwan G]

Avec les enfants, on vient de regarder the Batman Lego Movie et c'était très drôle. Dans la lignée du film Lego, avec des clins d'oeil en permanence et le refus de se prendre au sérieux, c'est assez excellent.

[Humphrey B]

Bone Tomahawk, La Ballade de Buster Scrugg, Les Proies, Brimstone, The Power of the Dog, Les Frères Sisters, The Lone Ranger... Si on remonte un peu plus loin on peut ajouter L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Blueberry, Dead Man, Vorace...

C'est vrai que le western est un genre très codifié, mais justement il y a toujours des réalisateurs et des réalisatrices pour jouer avec ces codes et créer des œuvres originales.

A ta liste, j'ajouterais volontiers les westerns de Kelly Reichardt, comme La dernière piste et First Cow.

[Tybalt (le retour)]

Perso, je suis fan de western, et je considère le western non comme un genre, mais comme un cadre.

Les encyclopédies et ouvrages dédiés au western font démarrer le "cadre" de l'indépendance US (et la poussée inexorable vers l' "west" ainsi que la poursuite de l'exploration) jusqu'au tout début du XXe siècle (il y a une voiture dans "la horde sauvage", le far-west disparaît...).

Si on veut des westerns atypiques, il y en a déjà plein à piocher dans le cinéma classique US : "Un roi & quatre reines" de Walsh, "Quand les tambours s'arrêteront" de Fregonese, "Le raid" de Fregonese, "3h10 pour Yuma" de Daves, "la cible humaine" ou "Bravados" de Henry King, "Colorado territory" de Walsh, "Johnny Guitar" de Ray, "l'appât" de Mann, "Barquero" de G. Douglas, "Convoi de femmes" de Wellmann, "la mission du commandant Lex" de de Toth, "l'énigme du lac noir" de Gordon, "40 tueurs" de Fuller, "Stars in my crown" ou "Le juge thorne fait sa loi" de Tourneur, "la chevauchée des bannis" de De Toth, "la ville abandonnée" de Wellmann...
Chez John Ford, j'aime beaucoup l'atypisme de "les deux cavaliers" avec un long dialogue improvisé au bord d'un plan d'eau entre Widmark et James Stewart.

Espionnage, huis-clos dans les grands espaces, convoitise, déshonneur, film noir, ... autant de westerns différents !

Puisque tu parles d'encyclopédies, j'en profite pour recaser un site très chouette : l'encyclopédie du fillm historique d'Hervé Dumont. On trouve des westerns dans la partie XII de la page du XIXe siècle (en scrollant sur la page).

[Humphrey B]

Perso, je suis fan de western, et je considère le western non comme un genre, mais comme un cadre.

C'est très intéressant ce que tu écris, parce que j'ai un point de vue un peu différent. Je ne remets pas en cause le rôle du cadre dans le western : il y a forcément un genre de frontière, c'est-à-dire un endroit situé aux franges de la civilisation. Mais pour moi le western serait plus défini par l'ensemble de thèmes que la présence de cette frontière permet d'explorer : l'extension de cette "civilisation", la nature de la justice là où la loi n'existe pas, la rencontre avec l'autre, l'individu face au groupe et réciproquement... Et l'insertion de l'homme dans un paysage qui le dépasse. Mais cette frontière ne se réduit pas à l'ouest américain.

C'est probablement la vision du film Charisma, de Kyoshi Kurosawa, qui m'a fait séparer le western de l'ouest américain. Charisma est un film qui se déroule dans le Japon contemporain, et pourtant son auteur le présente comme un western. Et en le voyant, après un moment d'incrédulité je me suis dit "mais oui, tous les ingrédients sont là !". De la même façon, chez Tarantino, Inglorious Bastards (qui se déroule pendant la seconde guerre mondiale) est à mon sens bien plus un western que Les huit salopards. Bien qu'il se déroule dans l'ouest avec sa diligence, ses colts et ses bandits, ce dernier repose à fond sur les codes du film d'horreur, là où Inglorious Bastards avec sa bande de justiciers en terrain hostile déploie en majesté les codes du western (sans compter sa scène d'ouverture qui semble sortir tout droit de Sergio Leone).

Bref, le western, je sais quand j'en vois un, mais je ne suis pas sûr de savoir le définir clairement !