[Jeu] De qui est cet extrait ?

[Paige M]

Merci, voici donc: (édit: ajout de la VO)

Yes, the novelist knows humanity, how worthless they are, ruled by their testicles, swayed by cowardice, selling out every cause because of their greed - all he's got to do is thump on the drum, and there's his response. And he laughing, of course, behind his hand at the effect he gets.

Oui, le romancier connaît l'humanité ; il sait qu'elle ne vaut rien, qu'elle est menée par ses gonades, ébranlée par la lâcheté, prête à vendre par avidité les plus grandes causes... Il suffit au plumitif de battre le tambour pour provoquer la réaction désirée. Et ça l'amuse, bien sûr, il rit sous cape de l'effet obtenu.

[Paige M]

La magie du chef l'avait mené loin, terriblement loin. Et qu'en etait-il, maintenant que le point final avait été mis à ce récit inouï ? Ce périple entamé dans une petite ville rustique d'Autriche, poursuivi dans la pauvreté avilissante de Vienne et l'épreuve chauchemardesque des tranchées, dans les intrigues politiques de la création du Partei, puis conclu à la chancellerie par ce qui, un instant durant, avait évoqué la domination du monde ?
Karl le savait. De l'esbrouffe. Adolf Hitler leur avait menti. Il les avait dirigés grace à des mots creux.
Il n'est pas trop tard, nous savons que c'est de l'esbrouffe, Adolf Hitler. Nous savons ce que tu es. Enfin. De même que le parti nazi et sa terrible époque de meurtre et de fantasmes mégalomanes. Nous savons ce que c'était.
Karl tourna le dos au cercueil immuable puis s'éloigna...

Un second extrait plus explicite de ce roman paru dans les années 60 ...

L'auteur avait commencé l'écriture d'une suite mais n'a jamais terminé le travail, il s'arrête après avoir rédigé 2 chapitres. "l'auteur se heurte à l'horreur de ce qu'il met en scène et renonce, effrayé à l'idée de devoir encore passer du temps à travailler sur le régime nazi."

[Gridal]

Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick ?

[Paige M]

Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick ?

Oui, @Gridal c'est bien ça!
à toi, donc 
 

[Gridal]

Alors, si elle n’avait décidé de ne pas poser de question, il en est une qu’elle poserait bien à Claudine : comment se fait-il que des enfants français aient vécu des péripéties imaginées par un auteur anglais pour des personnages similaires mais aux noms différents ? Et une autre : comment peuvent-ils affirmer les romans français inspirés de leur expérience alors qu’il s’agit d’adaptations des romans anglais ? Et une troisième : comment les romans en question ont-ils pu commencer à paraître dans les années 1940, alors que Claudine ne peut pas être née avant les années 1950 ?

Sinon, puisque ça commence à faire pas mal d'extraits depuis le début, j'ai fait la liste des livres déjà proposés. @Tybalt (le retour), tu peux peut-être la copier dans le premier message du fil ? Ça peut intéresser du monde. Pour ma part j'attaque la lecture de Un horizon de cendres de Jean-Pierre Andrevon, que j'ai découvert grâce à ce jeu.

Spoiler:

Alexander, Lloyd - Le Livre des trois
Anderson, Poul – La Patrouille du temps
Andrevon, Jean-Pierre – Un horizon de cendres
Beauverger, Stéphane - Le Déchronologue
Brackett, Leigh – L’Épée de Rhiannon
Bradbury, Ray – La Solitude est un cercueil de verre
Brennan, J. H. – Les Portes de l’au-delà
Chambers, Robert W. – Le Roi en jaune
Clarke, Arthur C. – 2001 : L’Odyssée de l’espace
Danielewski, Mark Z. – La Maison des feuilles
Delorme, Wendy – Viendra le temps du feu
Dick, Philip K. – Le Maître du Haut Château
Effinger, George Alec – Privé de désert
Ende, Michael – L’Histoire sans fin
Fallet, René – La Soupe aux choux
Gibson, William – Neuromancien
Gray, Alasdair – Pauvres créatures
Jaworski, Jean-Philippe – Le Débat des dames
Johnston, E. K. – La Voie des druides
Kay, Guy Gavriel – La Chanson d’Arbonne
King, Stephen – Conte de fées
Kloetzer, Laurent – Noon du soleil noir
Kuang, R. F. - Babel
Le Fanu, Sheridan - Carmilla
Lee, Tanith – Le Dit de la Terre plate
Lynch, Jennifer - Le Journal secret de Laura Palmer
Maupassant, Guy – Le Horla
Mérimée, Prosper – La Vénus d’Ille
Miéville, China – The City and the City
Morgan, Richard – Carbone modifié
Pagel, Michel - Le Club
Pevel, Pierre - Les Ombres de Wielstadt
Pratchett, Terry – Trois sœurcières
Ranne, G. E. – Un regard vertical
Rice, Anne – Lestat le vampire
St. John Mandel, Emily - Station Eleven
Shelley, Mary – Frankenstein
Strougatski, Arkadi & Boris – Stalker : Pique-nique au bord du chemin
VanderMeer, Jeff - Annihilation
Vinge, Vernon – Un feu sur l’abîme
Wells, H. G. – La Guerre des mondes

[Morningkill]

Le Club, Michel Pavgel

J'ai forcément adoré cette revisite des heros de ma préadolescence

(même si j'ai trouve ca aussi assez dur par moment)

[Gridal]

J'ai adoré moi aussi cette relecture/suite très sombre du Club des cinq d'Enid Blyton.



À toi la main @Morningkill

[Tybalt (le retour)]

@Gridal : fait, merci d'avoir établi la liste

[Charly Dean]

. Pour ma part j'attaque la lecture de Un horizon de cendres de Jean-Pierre Andrevon, que j'ai découvert grâce à ce jeu.

En espérant qu'il te plaise autant qu'à moi

[Pyth]

D'ailleurs @Gridal, tu as laissé Un crépuscule de cendres comme titre dans la liste, alors que c'est bien Un horizon de cendres (la déformation du titre étant due à ma mauvaise mémoire).

[Gridal]

Ah oui tiens. Merci, c'est corrigé !

[Gridal]

@Morningkill c'est à toi de jouer :runaway

[Morningkill]

ouep, débordé

je pense que ca va être simple

Presque invisible dans la tourmente hivernale, accroché à la falaise telle une gigantesque gargouille d’onyx dominant le vide et la nuit, le dragon veille.
Il est immobile, assis, les serres fichées dans la pierre. Les lourds flocons qui tombent en tourbillons furieux depuis le crépuscule le recouvrent presque tout entier, au point qu’il se confond maintenant avec la masse des rochers enneigés. Les clochers de la ville proche ont déjà sonné minuit, mais les heures qui ont passé sont pour le dragon des esquisses de secondes et le froid ne l’atteint pas.

[Léonard]

Pierre Pevel ? Les Ombres de Wiestadt, peut-être ?

[Morningkill]

Je le savais que ca serait facile. A toi.