C'est ce que j'en conclue de mon test de Midjourney. Tu donnes à manger ton prompt à la machine, elle te recrache des variations que tu choisis (super la créativité), et au final tu passes quatre heures à corriger ses artefacts (corriger la lueur d'un oeil, c'est la créativité maximale). Allez, tu peux un peu mettre en scène les images produites pour que ça raconte quelque chose, vu qu'en l'état, ça ne raconte jamais rien. On l'avait fait avec Khelren, avec une superposition de plusieurs images pour donner l'impression que quelqu'un avait fait une recherche sur des plans de véhicules. Le seul truc un peu fun d'un processus de finition pénible de graphistes devenus des porteurs d'eau de la machine. Donc outre les aspects légaux, le génératif n'est que dictature du désir, pas un outil inséré dans un processus créatif - ce que je vois tous les jours d'images semblables parasiter mes fils sur les réseaux jusqu'à la nausée me le confirme.
Et pour cause, l'idée de départ n'est pas le processus créatif, c'est toute la recherche graphique qui l'est, même à mon niveau très médiocre en illustration. Choisir ma compo, la varier, changer de technique, suivre une piste, l'abandonner, voir apparaître une possibilité que je n'avais pas envisagée au départ... Picasso disait que si on savait déjà ce qu'on allait peindre en commençant, autant ne pas le faire, et c'est en utilisant MJ que j'ai vraiment compris cette phrase.