[Open Bar] Votre combat le plus mémorable

[wonder coco]

Après réflexion, j'ai deux combats à citer, pour deux types de joies distinctes. 

Le premier, un PJ de Warhammer noble, dépravé, voleur et un peu mythomane, convaincu d'avoir une destinée et une bonne étoile quelque part. Après des aventures houleuses, il se retrouve en rupture du groupe et décide de partir en solo aider une tribu de Norses non corrompu. Sur la route au nord de la mer des Griffes, il croise la route d'une bande d'esclavagiste Elfe Noir. Un combat épique, impossible à gagner, dans une forêt pleine de grands rochers entre un chevalier en grand harnois et des corsaires équipés léger et portant pour la plupart des arbaletes de poing, ils cherchent à me faire prisonnier, moi à les massacrer jusqu'au dernier. Une dose de tactique, du suspens, des dès versatiles et me voilà les fers au pied après avoir étripé 8 ou 10 d'entre eux. Le PJ avait 2 grosses campagnes dans les jambes et avait suivi un cursus transversal ni totalement guerrier, ni totalement lettré mais tout à fait capable de se battre contre un tas d'ennemis.

Le deuxième, La Nuit Résonnera de 1000 Cris. Ryoko Owari, un PJ Hida totalement survitaminé (une de mes rares création 100% Grosbill Certifié), des jets de dès heureux. A la première rencontre avec l'Oni, je réussis in extremis mon jet de terreur, le combat s'engage en 1 V 1, mes nombreuses qualités naturelles (Grand, Force de la Terre, Poing de Pierre, gros Tetsubo, baraka improbable) l'amène à 2 ou 3 PV quand il me colle une touche stratosphérique qui met fin à une scène d'anthologie, assez cinématique. Un PJ qui trône toujours dans mon cimetière à PJ. 

[Kandjar]

Je creuse je creuse, et je ne trouve aucun souvenir de combat à ce point mémorable.

Hypothèse 1 : n'ayant jamais vécu de combat vraiment excitant dans mes premières années de jeu, je n'en ai pas développé le goût, et aujourd'hui ce ne sont pas des scènes qui m'intéressent particulièrement (ce sont des scènes d'action parmi d'autres).

Hypothèse 2 : n'ayant jamais eu goût à ça, je n'ai pas été touché par la grâce de superbes combats que j'ai vécus sans m'en rendre compte.

[Marc de Grinçomanoir]

L’un de mes combats les plus mémorables est arrivé hier soir dans la campagne Dragonlance. J'y joue Tasslehoff Raclepied (un halfelin) et nous sommes à la tête d’une armée composée d’infanterie et de cavalerie humaine, d’elfes sur griffons et de 80 dragons métalliques. Après quelques batailles ou nous avons su faire jouer notre supériorité en dragons, nous sommes finalement acculé au combat par une armée ennemie plus nombreuse. Je monte avec Flint (un nain)  sur un dragon et nous fonçons droit sur le général ennemi.

Après quelques rounds de combat ou Flint frappe de sa lancedragon tandis que nos dragons se frappe à coups de griffes et de crocs, Flint est désarçonné d’un coup d’ailes. Persuadé qu’il va mourir et plusieurs de mes amis avec, je tente le tout pour le tout et saute sur le dragon ennemi pour poser ma dague sur la gorge du général Baccaris. Hélas, je reconnais l’expression caractéristique de notre barbare lorsqu’il est en rage. Impossible de le raisonner.

Durant ce temps, mon dragon pique derrière Flint pour tenter de le rattraper tandis que le dragon de Baccaris le poursuit. Sur le dos de celui-ci s’engage alors un petit jeu de provocation et d’acrobatie pour inciter Baccaris à quitter sa selle et à me suivre sur la queue du dragon. Et ça marche !

A ce moment, Flint s’écrase au sol dans un bruit mat, mon dragon redresse au dernier moment et le dragon de Baccaris est obligé de freiner  brutalement pour ne pas lui-même s’écraser, éjectant son maître dans la manœuvre. Je cours vers l’extrémité de la queue du dragon et saute au sol pour poursuivre le combat. Nous sommes tombés de notre côté du champs de bataille. J’en profite pour attirer Baccaris vers nos forces par une habile série de petit coup de dagues, de provocation verbale et de manœuvres de recul. Un groupe de cavalier viendra alors le capturer, alors qu’il ne lui restait plus que quelques points de vie.
Je retrouve alors le corps sans vie de Flint, pauvre petit nain partit trop tôt, et j’apprendrais plus tard que Gilthanas, un autre de mes compagnons à péri dans les flammes du plus gros dragon rouge que nous ayons jamais vu.

Ce qui a mon sens à rendu ce combat mémorable c’est :

• L’enjeu était d’importance. Nous n’avons que deux armées et si nous perdions celle-ci, toute la région tombait aux mains de l’ennemi. Et nous savions que ça allait être très difficile.
  
• La toile de fond de l’action était épique. Plus de 160 dragons en train de combattre en plein ciel, tandis que nos forces terrestre défendait un gué contre un ennemi deux fois plus nombreux
  
• Le changement de dimension du combat. Habituellement, les PJ combattent en synergie. Cette fois, nous avons été très vite séparés et c’était chacun pour soi et les dés pour tous. J’avais vraiment l’impression de participer à une grande bataille et non à un combat ordinaire.  
  
• La surprise de découvrir que Baccaris était en rage, ce qui faisait tomber mon premier plan à l'eau. Heureusement que chez Tass, une idée chasse l'autre.
  
• La mort de Flint après trois échecs du dragon pour le rattraper. Ca as mis un enjeu supplémentaire dans le fait de poursuivre le combat avec Baccaris. Un petit halfelin qui ne cesse de provoquer un barbare foux furieux, je serrais les fesses pour que la chance légendaire de Tass ne le lâche pas.
  
• Le style flamboyant (énervant aurrait dit Flint) de Tass poussé à son maximum. Un vrai combat de cape et d’épée.
  

[rogre]

En tant que MJ pour "Adventures in Middle Earth" (du Tolkien en DD5, pour ceux qui ne connaissent pas), deux bagarres, une réussie, une ratée:
• les persos (2 nains, un elfe, un beornide) affrontent environ 70 gobelins/orcs, +un troll. Or il se trouve que j'ai assez de figs pour les mettre tous sur la table: assez spectaculaire, je crois. Les persos sont niveau 6, et il se lancent dans la bataille - et ils découvrent qu'ils sont super-forts contre les gobelins, qui tombent au rythme de 10 par round. Et un nain tue le troll tout seul, en lui sautant dessus depuis les murailles! Donc, réussi, car épique.
• ratée en revanche la confrontation des persos, mais qui sont alors de niveau 12, contre deux (deux!) dragons. Les dragons se font abattre sans impression de grand effort…

[KamiSeiTo]

En tant que MJ

C'est une vraie maladie sur Casus NO, de pas savoir lire...

Par contre, et j'insiste! Je ne veux que votre souvenir en tant que Personnage Joueur, les souvenirs de MJ ne m'intéresse pas. PJ only!

[Cryoban]

Je creuse je creuse, et je ne trouve aucun souvenir de combat à ce point mémorable.

Pourtant l'ogre vaincu à la chansonnette...

Après réflexion, j'ai deux combats à citer, pour deux types de joies distinctes. 

Donc dans les deux cas une situation en ta défaveur mais avec des jets dés heureux et un peu de gestion tactique/optimisation

Ce qui a mon sens à rendu ce combat mémorable

Merci pour l'analyse de ton souvenir, effectivement ça à l'air de bien coller. Des enjeux très fort, de la flamboyance et une chance insolente ce qui va bien au Kender, il faut le dire . Donc chez vous aussi Flint est mort...sniff.

[Loye]

Je suis assez peu souvent joueur, mais j'en ai un. Et même assez récent (moins de deux ans).

Comme ça sort d'un scenario officiel pour le Trône de Fer, et que ça donne des informations qui par recoupement peuvent divulgâcher, je mets de la balise.

Spoiler:

Un assassin interrompt notre progression sur la route vers Port Réal pour s'en prendre à nos prisonniers. Il leur tire dessus, certainement pour les empêcher de révéler davantage qu'ils ne l'ont déjà fait.
Je joue Gébrard, le maître piqueux de notre maisonnée. Refusant de le laisser s'échapper sans frais, je donne la chasse à l'assassin, secondé de mon fidèle limier. La poursuite est corsée mais grâce à de bons jets de chevauchée et à une monture taillée pour la course, je finis par rattraper l'assaillant, suffisamment pour l'obliger à s'arrêter et m'affronter.
Je réalise alors que me voilà désormais face à un chevalier, qui a tout l'air d'un combattant aguerri et bien équipé. Mes compagnons m'ont emboîté le galop, mais j'ignore où ils se trouvent et s'ils seront capables de me rejoindre car ils peuvent avoir perdu ma trace.
Je ne me démonte pas, et je l'engage. Sauf qu'il a assez vite le dessus ; j'arrive à le toucher, mais je ne tiendrai pas longtemps, il est bien équipé, et il fait mal, le sagoin !
Je suis gravement blessé lorsque le combattant de notre maison finit par faire irruption sur les lieux, et livre à notre opposant un duel plus équilibré, dont je me tiens à l'écart.
Lorsque c'est à son tour d'être en difficulté, je sens que le combat est sur le point d'être perdu. Faisant fi de mon état, et conscient que je risque ma vie, j'apporte un dernier soutien, que les dés rendent décisif (c'était pas gagné)
Nous neutralisons notre adversaire du jour, mais ça s'est joué à vraiment pas grand chose.

Notre groupe de joueurs apprend dans la foulée, au regard de la tête que fait notre MJ, que cet opposant avait l'immunité scénaristique. Il n'était pas censé être à la portée de nos capacités, de nos résultats de dés, et surtout de notre initiative combinée à notre opiniâtreté

Ce qui rend ce combat mémorable :
- l'initiative folle de l'engager alors que les voyants n'étaient pas au vert
- les talents hors combat de nos personnages qui ont permis de l'imposer
- la tension qu'ont fait peser les lourds dégàts subis
- la chance, bien sûr, dont nous avons fait preuve
- la souplesse du MJ, qui a accepté les résultats de nos choix et des jets, et qui a dû retravailler le scenario en profondeur