[Agone] Setting et CR de campagne

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Nightfalls
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[Agone] Setting et CR de campagne

Message par Nightfalls »

Bonjour,

Je fouillais au hasard mon disque dur, et voilà que je tombe sur le setting pour Agone que j'avais fait pour ma seconde campagne (ça remonte à 2005, ça ne me rajeunit pas). Côté technique, j'utilisais un système assez remanié où 2D6 remplaçaient le D10 pour la plupart des jets (plus de stabilité statistique).

Bon, je me doute que ceux qui jouent encore à Agone sont rares mais, on ne sait jamais, ça pourrait servir à d'autres que moi (inspirer des MJ d'autres jeux med-fan ?). Alors je mets cela ici (peu à peu, le temps de mettre au propre) et prend qui veut ;)

Tout d'abord, voici le cadre, le comté de Beaucieux, situé dans le sud de la Janrénie.
C'est très largement inspiré d'un domaine du premier supplément « Les cahiers gris ».

Vous voudrez bien excuser le côté amateur de la carte (je n'ai jamais été doué pour le dessin et j'ai juste cherché le côté utilitaire) :oops:

Le comté de Beaucieux

Image

Histoire
Il y a fort longtemps, ce domaine appartenait au duché de Montlieur. Un siècle après l’Eclipse, les drakoniens lancèrent une grande offensive. Ils bousculèrent les défenseurs armgarite et pillèrent le domaine. Pendant plus de 200 ans, l’insécurité fut totale. Les raids de drakoniens, menés par de petites bandes, dévastaient tout de manière régulière et la région fut bientôt abandonnée par les humains.
En 363, un guerrier nommé Varl Paskaroc – Paskaroc signifiant « avalanche d’acier » en paragéen – se présenta au duc de Montlieur et l’assura de pouvoir libérer la région du joug des automnins. Varl n’était pas un armgarite mais un paragéen – né de l’union d’un Paragéen et d’une Armgarite exilée dans ce rude pays pour une raison inconnue. Doté d’une solide réputation gagnée sur les champs de bataille princéens, il était devenu capitaine mercenaire et avait sous ses ordres près de deux cents hommes aussi aguerris que dévoués. Puisque aucun de ses vassaux n’avait réussi à bouter les drakoniens hors de son domaine – les automnins n’affrontaient pas les armées trop nombreuses, pratiquaient une guérilla efficace et revenaient aussi immuablement que la marée -, le duc considéra cette proposition avec intérêt. Il n’avait rien à perdre et pensait donner à cet impudent étranger une bonne leçon. Varl ne demanda pas d’argent pour accomplir sa tâche, mais réclama, en cas de succès, la région pour lui et ses descendants. Le duc accepta.
Varl avait de nombreux atouts dans sa manche. Il était un puissant inspiré et comptait quelques mages parmi ses guerriers. Il possédait également l’appui secret des Alchera, une riche famille marchande qui avait été le débaucher directement chez les Princéens pour qu’il vienne purifier la région des automnins. Ceux-ci désiraient s’approprier les riches filons de minerais qui dormaient dans les contreforts montagneux du sud. Grâce à leur générosité, Varl put rapidement lever une armée de deux mille hommes.
La troupe ainsi réunie se mit en marche au début de l’été. Varl la conduisit droit vers le sud, à travers les terres hantées par les automnins. Ceux-ci ne s’opposèrent pas à l’avancée d’une telle armée, se contentant de la harceler. Varl s’attendait à un tel cas de figure et, loin de se désespérer, mena ses hommes jusque dans les monts Drakoniens. Car sa tactique était simple : découvrir la forteresse des drakoniens et la détruire ! Le Paragéen avait élaboré ce plan grâce à un rude montagnard ayant découvert l’emplacement de la base de ses ennemis. Avec son concours, Varl trouva la forteresse drakonienne et la fit tomber à la fin de l’été. Il revint dans la vallée en héros et devint le premier comte de Beaucieux. En outre, pour consolider les liens entre sa lignée et celle de Varl, le duc de Montlieur arrangea le mariage de son nouveau vassal avec une de ses filles.
En 368, Varl fit construire la forteresse d’Aigefer par l’Equerre. Elle fut achevée 10 ans plus tard.
Varl mourut en 407, à l’âge vénérable de 72 ans. Immédiatement après, un culte s’organisa autour de son souvenir. Quelques années plus tard, un temple fut construit à Iserne, autour de son mausolée.

Les Alchera
Cette puissante famille marchande est originaire du duché de Caporçana. Peu après le deuxième siècle, les Alchera ont eu de gros ennuis avec la famille ducale et ont dû abandonner une grande partie de leurs biens. Le patriarche Alchera d’alors eut l’idée de tourner son attention vers un territoire potentiellement très riche : l’ancien domaine de Beaucieux. C’est pourquoi, les Alchera se mirent en quête d’un homme capable de reprendre ces terres aux automnins. Leurs recherches furent couronnées de succès, comme on le sait, et Varl devint comte de Beaucieux. Dès lors, avec son appui, les Alchera s’installèrent dans le comté et le remirent rapidement debout grâce à leur immense fortune. Ce faisant, ils supplantèrent une autre famille marchande : les Ernemile, proches du duc de Montlieur. Lorsque les mines furent de nouveau exploitées, les Alchera reçurent la récompense de leurs investissements et purent regagner le niveau de puissance qui était le leur avant leur expulsion du duché de Caporçana. Les Alchera purent de plus unir leur destinée à celle de la lignée de Varl en mariant deux de leurs enfants.
Bien sûr, les Ernemile ne se réjouirent pas de cette réussite et devinrent les pires ennemis des Alchera. Pour des raisons politiques évidentes, la famille ducale de Montlieur ne soutint pas les efforts des Ernemile pour contester le quasi-monopole des Alchera sur Beaucieux.

Le culte de Varl Paskaroc
Il est apparu peu après la mort du héros et tous les habitants de Beaucieux ou presque y adhèrent. Le seul temple digne de ce nom se trouve à Iserne, mais il y a une chapelle dédiée à Varl dans chaque agglomération du comté et des prêtres en font régulièrement la tournée. Ce culte est basé sur la croyance que Varl protège le domaine par-delà la mort. On raconte que son esprit surveille les drakoniens et que si ceux-ci osent sortir de leurs montagnes, la statue qui se trouve sur son mausolée s’animera pour les tuer jusqu’au dernier.
Il n’y a pas vraiment de commandements liés à ce culte si ce n’est une indéfectible loyauté envers les descendants de Varl.
Une vingtaine de prêtres sert le culte. Ils sont reconnaissables à leur tenue qui mêle le gris et le rouge ainsi qu’à leur pendentif en forme de glaive. La plupart sont d’anciens soldats, mais on y trouve aussi des fils de notables et de fermiers. Ils obéissent au père supérieur qui est nommé à vie par le dirigeant du domaine. C’est avant tout une place honorifique puisque celui qui l’occupe n’a pas de pouvoirs officiels, à part celui de choisir les prêtres. Le père supérieur possède néanmoins une grande influence morale et il ne fait jamais bon s’attirer ses foudres.
Toutes les expéditions qui se rendent dans les montagnes sont bénies par les prêtres. Il est également courant qu’ils célèbrent, au côté des maires, les mariages et autres événements sociaux.

Le calendrier
En plus des fêtes nationales, il existe quelques jours particuliers au cours desquels ont lieu des célébrations :
Le 15ème jour du mois de la Wyvern : grande fête où les mineurs sont honorés – après tout, c’est de leur labeur que provient la richesse du domaine.
Le 30ème jour du mois du Centaure : commémoration de la victoire de Varl sur les automnins.
Le 21ème jour du mois de la Harpie : commémoration de la mort de Varl Paskaroc.

Le Cryptogramme
Le domaine ne comprend aucune académie mais il y a parfois des mages de passage.

Les saisonins
De nombreux farfadets se trouvent à Céance, Iserne et Valsambe. Les lutins ne sortent généralement pas de la forêt d’Ambreuille. A part ça, on peut noter la présence de quelques satyres, méduses, nains et ogres. Des géants sont parfois aperçus dans les contreforts des monts Drakoniens.
Les automnins continuent de hanter le domaine même s’ils sont plus rares qu’à l’époque de Varl Paskaroc. Des raids sont menés par des bandes de drakoniens contre les mines, les convois de minerais et les fermes isolées, ce qui contribue à maintenir un climat d’insécurité. Ajoutons que les disparitions en rase campagne sont courantes – on dit que ces personnes sont enlevées par les drakoniens pour être torturées
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Re: [Agone] Setting et CR de campagne

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La famille régnante en 1468

Guerléan : homme courageux doté d’une persévérance à la limite de l’obstination, il montra rapidement des qualités de chef. Brillant élève de l’académie militaire, il sortit premier de sa promotion. Son père lui confia alors un poste de capitaine qu’il étrenna en se frottant aux drakoniens des montagnes. Il épousa l’une des filles du duc de Montlieur, Belline, en 1431. Un fils naquit de cette union. Néanmoins, tout le monde savait que Guerléan désertait souvent le lit marital pour retrouver celui de sa maîtresse, Magdela d’Alchera. Seul descendant mâle, il accéda à la direction du domaine à 26 ans, après que son père mourut des suites d’une longue maladie. L’une de ses premières mesures fut d’augmenter le nombre des expéditions dans les contreforts des monts drakoniens – il désirait réduire le risque d’attaque sur les mines et était partisan du dicton « la meilleure défense, c’est l’attaque ». Une autre augmentation à porter à son crédit fut celle des taxes et des péages pour les marchands. Les Alchera lui firent savoir leur mécontentement de la plus tonitruante des manière, mais le jeune comte ne changea pas sa politique. Du moins pas tout de suite. Car en 1444, sa femme mourut d’une maladie foudroyante et il épousa, après un court mois de veuvage, sa maîtresse. Son cadeau de noces pour les Alchera fut une baisse des taxes les frappant. Certaines mauvaises langues arguèrent que les marchands n’étaient pas étrangers au décès mystérieux de Belline de Beaucieux. Il vécut un véritable conte de fée jusqu’à ce que Magdela mourut en couches en donnant naissance à son second fils, Deleito. A partir de ce jour, tout le monde peut en jurer, le comte ne fut plus jamais le même. Rendant son enfant responsable de la disparition de son aimée, il confia celui-ci à la garde d’une préceptrice méduse qui eut pour tâche de l’élever très loin de Beaucieux, à Ranne pour être exact. Le comte vécut ensuite dans la mélancolie, délaissant quelque peu sa charge et donnant de plus en plus de responsabilité à son fils aîné qu’il aimait comme la prunelle de ses yeux. Sa mort violente fit basculer le comte dans la folie. On le voit à présent errer dans la demeure de ses ancêtres, parlant à des fantômes sans se soucier des vivants. Récemment, il a décidé de faire rappeler près de lui son second fils.

Belline : seconde fille du duc de Montlieur, elle épousa Guerléan à l’âge de 17 ans. C’était un mariage arrangé et elle n’a jamais éprouvé le moindre sentiment pour son époux. On peut même dire qu’elle était contente que son mari ait eu une maîtresse. La naissance de son fils fut une grande joie. Ayant donné un héritier au domaine, elle n’eut plus à partager son lit avec son mari et se concentra sur l’éducation de sa progéniture. Elle aimait sincèrement son enfant et lui enseigna l’amour de l’art pour qu’il soit un peu différent de son père. La naissance de Carmina, fille illégitime de son mari, la laissa de marbre bien que certaines de ces dames de compagnie laissèrent entendre le contraire. Sa mort resta un mystère. La version officielle parla d’une maladie. La version officieuse d’un empoisonnement – le comte désirant se débarrasser d’une épouse gênante pour épouser sa maîtresse.

Eurymien : fils aîné de Guerléan de Beaucieux, il semblait être né sous une bonne étoile. Choyé par ses deux parents, il montra rapidement des dispositions de chef mais également d’artiste, s’intéressant très tôt aux belles lettres grâce à sa mère. A la mort de cette dernière, il n’avait que 9 ans et il vécut très mal le rapide remariage de son père. Il en conçut une certaine animosité pour tous les Alchera qu’il qualifiait de « profiteurs », ignorant que sa mère ne concevait aucune jalousie ni haine vis-à-vis de Magdela d’Alchera. A 15 ans, il entra à l’académie militaire et se fit un devoir de se montrer meilleur que son père dans tous les domaines. Homme d’esprit et d’arme, il avait de plus un physique très agréable qui firent dire à de mauvaises langues qu’il entretenait de nombreuses aventures amoureuses. La mort de sa belle-mère ne le chagrina point. Etant donné son hostilité pour les Alchera, on murmura même qu’il accueillit ce décès comme une preuve de la justice divine. Son assassinat mystérieux – on l’a retrouvé poignardé dans sa chambre –, alors qu’il assumait de plus en plus de responsabilités, fit courir de nombreuses rumeurs. On raconta que les Alchera n’avait aucune envie de voir un comte hostile à leurs intérêts succéder à Guerléan. Surtout qu’il était de notoriété publique qu’Eurymien avait des contacts si amicaux avec les Ernemile qu’il comptait épouser l’une des leurs.

Magdela : elle rencontra Guerléan de Beaucieux peu avant son mariage avec Belline de Montlieur. Le coup de foudre fut immédiat entre les jeunes gens qui devinrent amants. Vivre dans l’ombre du couple comtal ne la dérangea pas trop, du moins jusqu’à ce qu’elle donna naissance à sa fille, Carmina, que Guerléan refusa de reconnaître. A partir de ce jour, elle refusa de se donner à son bien-aimé et se voua à sa fille. Deux ans plus tard, « comme par hasard » font remarquer les mauvaises langues, Belline meurt. Guerléan fit alors une cour rapide à Magdela et l’épousa, reconnaissant en même temps Carmina comme son enfant.
Carmina : jeune fille à l’esprit vif et avide de liberté, elle a très vite pris ses distances avec les Beaucieux et les Alchera. En effet, elle ne voulait ni devenir une jeune femme que l’on marierait de force pour consolider ou contracter une alliance, ni un pion servant les plans d’Estabaro Alchera. A 15 ans, profitant de la faiblesse de son père – suite à la mort de Magdela – elle parvint à quitter Iserne et à gagner une académie éclipsiste fondée dans le duché de Montlieur. Elle fut acceptée par le trait gris et se révéla douée pour l’Emprise au-delà de ce que ses maîtres supposaient. A 21 ans, après deux années à arpenter les routes d’Urguemand et de Janrénie, elle monta à Ranne pour servir les Hauts-Mages et perfectionner sa maîtrise de l’Impulsion. Elle profita de ce déplacement pour retrouver son frère – qu’elle ne rend pas coupable de la mort de leur mère – et nouer des liens avec lui. A 24 ans, elle devint un Tribun du Cryptogramme.

Deleito : rejeté par son père dès sa naissance et confié à Sellya, une tutrice méduse, ce garçon débuta mal dans la vie. Pourtant, si la saisonine lui mena la vie dure durant les premières années de son existence, les choses changèrent peu à peu lorsque Deleito montra quelques dispositions pour l’art du dessin. Bien que placé dans un collège de Ranne pour enfants nobles, Sellya s’arrangea pour qu’il soit l’apprenti d’un maître dessinateur. Deleito se tourna ensuite vers la gravure sur métal sous la protection de Sellya qui était devenue pour lui, au fil du temps, une seconde mère. Jeune homme rêveur à l’indéniable talent artistique, il a récemment été rappelé à Iserne par son père qui désire s’excuser de sa conduite et lui léguer les rênes de Beaucieux avant de mourir.
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Re: [Agone] Setting et CR de campagne

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Evénements survenus dans l'Harmonde au cours de la campagne qui a précédé celle-ci (menée avec d'autres joueurs) :
1452 : La Janrénie, alliée à la cité-Etat de Sasmiyana et aux Terres Veuves, envahit l’Enclave Boucanière. Des mages janréniens ayant apporté leur concours à cette victoire, la Loge autorise le Cryptogramme à se réinstaller officiellement en Janrénie. Mais cela ne concerne que les jornistes et les éclipsistes – les Janréniens n’ont pas pardonné aux obscurantistes d’avoir manipuler le royaume pour déclencher la guerre de 1410.

1453 : La République Mercenaire, plongée dans l'ombre d'un impénétrable nuage, est envahie par les légions abyssales et devient la Terre de l’Ombre.

1454 : L’attaque démoniaque contre Lorgol est repoussée. Agone de Rochronde, Premier baron d'Urguemand, trouve la mort dans la bataille. Le culte de Diurne naît au sein des ogres.

1457 : L’Enclave boucanière retrouve son indépendance (volonté de la Janrénie après avoir placé un nouveau gouvernement à Tortage, décidé à tout faire pour éradiquer la piraterie).

1458 : Les démons sont chassés de l’ex République Mercenaire qui est annexée par l’Urguemand.

1460 : L’Urguemand devient un royaume. L’ex République Mercenaire devient le Royaume de l’Eté, sous la tutelle du culte de Diurne.

Les personnages-joueurs :
Sylremane : Humain, mage obscurantiste et conjurateur, il travaille en tant qu'espion pour Méliador, lequel dirige les maigres services de renseignements du comté de Beaucieux. Sylremane est amoureux en secret d'une jeune veuve nommée Aubeline ; celle-ci vit actuellement sous la protection d'une méduse qui l'aide à développer ses dons de chanteuse, à l'académie des arts d'Iserne.

Harierik : Nain, harmoniste de la Geste et de la Cyse, membre de l'Equerre. Né dans les Terres Veuves, grand esthète dans l'âme, il est entré au service de l'Equerre assez tôt. Hélas, il a commis un sacré impair lors de son stationnement en Province liturgique (il a pris la défense (armée) d'un saisonin qui était malmené par des soldats liturges en pleine rue) ; après les remontrances d'usage de la part de ses supérieurs (il a évité l'exclusion grâce à ses dons magiques si précieux), il est muté dans un coin tranquille, le comté de Beaucieux.

Belanme : Humain, lieutenant de la garde du comté de Beaucieux, c'est une fine lame redoutée qui possède un caractère sanguin. Il ne boit plus une goutte de vin depuis le meurtre de sa femme et de sa fille, commis par un traître au comté (son meilleur ami de l'époque (!) devenu un Montagnard allié aux drakoniens).

Au départ, les PJ ne savent pas qu'ils sont inspirés (porteur de la Flamme des Muses). Ils le découvriront au cours de leurs aventures.
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Début de la campagne

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Dans la nuit du 10 au 11 wyvern 1467, le fils aîné du comte Guerléan de Beaucieux, Eurymien, est assassiné dans sa chambre, durant son sommeil, d’une dizaine de coups de poignard. Belanme s’arrange pour mener l’enquête avec ceux qui en sont officiellement chargé : Sieghard Harierik, nain de l’Equerre – mandaté par le chef de l’Equerre local, Halbnir – et Sylremane Takezo – un humain métis janrénien et princéen –, espion au service du comté. L’Equerre s’intéresse à l’affaire, car la nuit de sa mort, Eurymien avait dans sa chambre les plans de la forteresse d’Aigefer et ces derniers ont été volés. Il est donc vital pour l’Equerre de retrouver ces plans. Autre détail : le serviteur chargé de veiller sur le sommeil d’Eurymien (au service de la famille depuis plus de 10 ans) a disparu. Le château est fouillé mais aucune trace d’un intrus ou du serviteur. Le secret doit être conservé : le fait que quelqu’un arrive à tuer le fils du comte dans son propre château puis à s’échapper pourrait semer un grave trouble dans la populace. Et cela ferait bien rire tous les ennemis du comté et pourrait leur donner des idées.
Dans la chambre de la victime, le nain utilise sa magie de la geste pour découvrir ce qui s’est passé dans la nuit. Il apprend ainsi que le meurtrier est le chambellan ! Ni une ni deux, Belanme va dans sa chambre pour lui dire deux mots. Mais le nain et l’espion découvrent que le chambellan est probablement innocent à cause d’un détail vestimentaire. L’assassin n’aurait fait que prendre son apparence. Le meurtrier serait donc un illusionniste talentueux. Un éclipsiste peut-être...

Sur les lieux du meurtre, on retrouve l’arme du crime. Un long poignard au manche sculpté. On retrouve l’artisan de Céance qui l’a fabriqué grâce au poinçon présent sur la garde de l’arme. Celui-ci affirme que c’est un serviteur de la famille Alchera qui a commandé l’arme le mois dernier (description : taille moyenne, cheveux sombres mi-longs, yeux clairs). Il ne sait pas pour quel membre de la famille Alchera travaillait ce serviteur. Le nain se sert alors de la cyse sur le poignard pour ressentir les émotions du meurtrier. Etrangement, celui-ci semblait presque dégoûté de tuer Eurymien.

Un colporteur arrive au château d’Iserne. Il vient de Céance et déclare avoir été le témoin d’un meurtre alors qu’il cheminait sur la route. Il dit avoir vu un homme en poignarder un autre dans un bosquet situé près d’Iserne. Le meurtrier qu’il décrit semble être l’homme qui a acheté le poignard à Céance. Quant à la victime, sa description correspond au serviteur d’Eurymien qui a disparu. Mais Sylremane se rend compte que le colporteur ment ! Il est facile d’obtenir la vérité par la menace.

En fait, le colporteur n’a rien vu du tout. Il a été payé pour raconter cette histoire de meurtre dès son arrivée à Iserne. Il ne sait pas à quoi cela rime. On l’a payé une fortune (50 sous d’avance et 150 de plus après avoir raconté son histoire) pour mentir, et ce il y a 5 jours dans une auberge de Céance. Le colporteur ne connaît pas l’homme qui l’a payé. La description de ce dernier (assez grand, cheveux châtains, yeux qui louchent) correspond à un dénommé Abelard, l’exécuteur des basses œuvres du vicomte de Valsambe. Cela laisserait supposer que le vicomte est impliqué dans la mort d’Eurymien mais Belanme n’y croit pas. Le vicomte et Eurymien étaient bons amis et, depuis quelques années, avaient conjugué leurs efforts pour affaiblir l’influence des Alchera sur le comté.

Une serveuse de l’auberge confirme l’histoire du colporteur. Elle se souvient avoir vu un homme correspondant à la description d’Abelard le jour en question. Il est resté attablé durant tout l’après-midi, seul, puis s’est levé pour aller parler au colporteur qui avait perdu pas mal d’argent aux dés.
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suite CR campagne

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Belanme et le nain se rendent dans le bosquet où est censé s’être déroulé le meurtre. Ils retrouvent effectivement le cadavre du serviteur d’Eurymien, poignardé. Comment lui et le meurtrier ont-ils pu quitter le château ? Le nain utilise encore une fois sa magie de la geste pour remonter le temps et découvrir ce qui s’est passé. Il voit alors un homme, qui correspond à la description donné par l’artisan de Céance, arriver sur place avec un grand sac de toile. Il ouvre ce sac qui contient le serviteur d’Eurymien inconscient puis le poignarde à trois reprise avec une dague. Le meurtrier s’en va ensuite avec le sac et son arme.

Le nain sculpte le visage de l’homme qui a tué le serviteur d’Eurymien et qui a vraisemblablement acheté l’arme du crime à Céance pour le montrer dans tout le château. Choux blanc : personne ne le reconnaît. Le nain se sert de sa magie de geste pour voir ce qui s’est passé, durant la nuit du meurtre, dans le couloir donnant accès à la chambre d’Eurymien. Il y voit le chambellan demander au serviteur en faction devant la porte de le suivre. Quelque temps plus tard les deux hommes reviennent. Le serviteur reprend sa faction tandis que le chambellan rentre dans la chambre d’Eurymien (moment du meurtre). Le chambellan ressort ensuite de la chambre et échange un signe de tête avec le serviteur. Le chambellan s’en va, imité en cela, après un certain temps, par le serviteur.

Belanme quitte Iserne. Il a reçu l’ordre direct du comte Guerléan de prendre la tête d’une quinzaine d’hommes pour aller chercher à Ranne son second fils, Deleito.

Harierik est mis au courant par Hornegg, nain architecte de l’Equerre, que le sous-sol du temple de Varl Paskaroc recèle probablement une particularité magique. Harierik confirme cela avec sa cyse : enchantement d’art ancien. L’Equerre va donc s’efforcer d’obtenir le contrat pour rénover le temple afin d’étudier ce sortilège.

Sylremane parle à Aubeline à l’opéra. Salas, le baryton qui poursuit la jeune femme de ses assiduités, remarque cette discussion.
La nuit suivante la maison du grand prêtre de Varl Paskaroc brûle. Trois corps à l’intérieur : celui du religieux, de sa femme et du vieux bibliothécaire du temple. Le grand prêtre avait en effet invité le vieux bibliothécaire à dîner en sa compagnie ce fameux soir.
Le lendemain, Méliador convoque le nain et l’obscurantiste. Il les informe que les gardes de faction devant le temple ont vu le prêtre supérieur Barlas revenir en pleine nuit – ce qui est très inhabituel – avec un sac de toile bien rempli sur l’épaule – ce qui l’est encore plus. Il est resté un moment dans le temple puis est reparti chez lui. L’incendie s’étant déclaré une heure après. Méliador soupçonnant quelque fourberie obtient l’autorisation du comte Guerléan, toujours alité, d’emmener le nain et l’obscurantiste dans la bibliothèque du temple pour quelques vérifications. Le nain se sert une nouvelle fois de la geste et il voit que le prêtre supérieur a remplacé durant la nuit un certain nombre de parchemins par des faux qui se trouvaient dans son sac. Tous les parchemins échangés dataient de la période de Varl Paskaroc et traitaient de sa guerre contre les drakoniens. Avec la cyse, il arrive également à préciser l’utilité de l’enchantement d’art ancien : il permet au sous-sol d’être invulnérable au temps qui passe et tous les objets inanimés qui y sont placés bénéficient également de cette immunité – voilà pourquoi les parchemins y étaient conservés depuis tous ces siècles. Derrière l’étagère qui contient les parchemins, on trouve les restes d’une inscription qui semble avoir été effacée par des coups de masse. Le nain ressent pourtant une étrange attirance pour ces restes et arrive, en entrant en transe et sans faire usage d’une de ses magies, a lire l’inscription originelle :

Elu des Muses, si ton désir est le plus fort,
Va aux pierres de l’aurore,
Redresse celle qui dort,
Et l’âtre de puissance sera ton réconfort.
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Suite campagne

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Note : les quelques lignes gravées dans le mur ont pu être lues par le nain, car elles ont été inscrites avec un mélange de cyse et de geste (un art de fusion nommée l'écriture); tant que le support existe, même s'il est fortement dégradé (les coups de masse dans ce cas-là), un inspiré peut parvenir à les ressentir grâce à son lien avec les arts magiques.

Le lendemain, la populace d’Iserne est mise au courant de la mort d’Eurymien. La version officielle indique un décès suite à une maladie foudroyante. On compare sa mort à celle de sa pauvre mère…

Harierik va chez dame Altéa pour savoir s’il y a une légende sur les pierres de l’aube. La méduse lui parle alors du cercle de pierre qui existe près de Malsante. Là se trouve de grandes pierres dressées, les pierres de l’aurore (en raison de leur couleur rose unique). On raconte que dans l’ancien temps les artistes venaient y chercher l’inspiration auprès de muses qui visitaient souvent l’endroit.
Harierik et Sylremane parviennent à convaincre l’intendant, Olsyme, de faire jouer le jour des funérailles l’opéra préparé par la troupe de dame Altéa – un hommage à Eurymien et à sa mère, protectrice des arts qui a permis à l’académie des arts de s’installer à Iserne. Cela permet à Sylremane d’entrer dans les bonnes grâces de la méduse.

Le nain et l’obscurantiste se rendent à Malsante. Ils y discutent avec des « fous des arts » comme on les appelle là-bas. De vieux fermiers qui développe un certain don pour la peinture et la sculpture et réalisent des œuvres tantôt intéressantes tantôt farfelues. Le cercle de pierre, qui se trouve à moins d’une demi-lieue, comportent plusieurs pierres – elles ont toutes été jetées à bas et cassées à grand coups de masse par les drakoniens lors de l’occupation. Sylremane perçoit que le cercle n’est pas complet : il manque une pierre. Attiré par une force qui est comparable à celle qui lui a permis de lire l’inscription du temple, le nain commence à creuser avec ses mains à l’emplacement de la pierre manquante. Il finit ainsi par trouver au bout de plusieurs minutes la pierre : elle est couchée et enterrée. Le mage et le nain la déterre et la remette debout avec leurs magies. La pierre comporte un dessin gravé qui représente une caverne où brûle une grande flamme. Une nouvelle fois, une attirance surnaturelle pousse le nain et le mage à toucher le dessin. Ils disparaissent du cercle de pierre pour se retrouver dans une grotte encerclé par une douzaine de drakoniens. C’est une épreuve qu’ils réussissent à passer en refusant de se soumettre à l’Automne. Ils pénètrent ainsi dans le sanctuaire caché sous la colline de Malsante et réveille le génie qui y sommeillait depuis presque treize siècles. Celui-ci leur révèle leur nature d’inspiré – seul des porteurs de Flamme peuvent se servir du dessin pour entrer en ce lieu – et leur parle de la cosmogonie de l’Harmonde. Après être ressortis, le nain et le mage réduisent la taille de la pierre avec leurs magies (près de deux mètres de haut pour quelques centaines de kilos à l’origine) pour la transporter chez Sylremane et mettre la porte d’accès du sanctuaire en sécurité. Néanmoins, le génie leur a expliqué que la pierre, pour fonctionner en tant que portail, doit se trouver à moins d’une lieue de Malsante. L’obscurantiste convoque un azurin pour garder la pierre en son absence.

Le quinze Wyvern se déroulent les funérailles d’Eurymien. Toutes les personnalités du comté sont là et le duc de Montlieur a envoyé un représentant. Le comte Guerléan, le visage creusé et le teint maladif, prend la parole d’une voix fatiguée et entrecoupée de sanglots. Il annonce qu’il reconnaît Deleito comme son second fils et successeur. Le vicomte Abreigne de Valsambe ainsi que de nombreux chevaliers semblent ne pas apprécier outre mesure cette nouvelle. Mais les Alchera, eux, apprécient ce geste. Le soir a lieu l’opéra : Sylremane fait remettre un bouquet à Aubeline qui lui envoie un baiser à la fin de la représentation sous l’œil rageur de Salas.

Le nain et le mage se rendent à l’auberge de Céance où le colporteur avait rencontré son employeur dans l’espoir que celui-ci reparaîtra pour verser la seconde partie de l’argent. Peine perdue, l’homme ne se montre pas. Ils se rendent ensuite à Valsambe pour engager un guide et s’enfoncer dans les monts drakoniens ; ceci dans l’espoir de retrouver le phénix qui avait par le passé aidé le génie et ainsi glaner des renseignements qui permettrait au génie de retrouver une partie de sa mémoire et de sa puissance. Le meilleur guide s’appelle Johan et il accepte de conduire les héros contre une forte rétribution (la route qu’ils vont emprunter n’est basée que sur les souvenirs du génie et elle s’aventure loin des sentiers connus).
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Après 10 jours de marche – ponctués par l’attaque d’un béhémot et l’audition d’un cri terrible – le petit groupe arrive dans une petite vallée perdue où est niché un vaste bâtiment en ruine gardé par le phénix Braseruil. Grâce au lien harmonique qui existe entre les inspirés et les créatures des Muses, l’oiseau de feu raconte que le bâtiment qu’il garde se nomme Mirevoix. Durant la flamboyance, une fois l’an, s’y réunissait tous les phénix et un grand orchestre. Le chant des phénix conjugué à la musique des accordés unissait, pendant une courte durée, l’âme de tous les inspirés de l’Harmonde, apportant paix et bonheur aux âmes les plus torturées.

Braseruil donne également d’autres informations. Le génie se nomme Onarsya. C’était une grande peintre – harmoniste du Décorum donc – de la fin de la Flamboyance. Elle est devenue génie en -300. Lors de l’Eclipse, tous les phénix devinrent fous et Braseruil n’échappa pas à la règle, hantant les environs de Mirevoix, dont il était déjà le gardien, et tuant sans distinction tout ce qui s’en approchait. Mais 30 ans plus tard, il eut la chance de croiser la routes d’élèves d’Onarsya – des inspirés qui luttaient contre la Menace sous ses directives. Ils rapportèrent l’existence du phénix au génie qui inventa une œuvre du Décorum de l’Eté pour libérer Braseruil de sa folie. Ce fut un succès et, en remerciement, le phénix accepta d’apporter son assistance à Onarsya dans un projet fou : rendre au ciel de la région ses couleurs flamboyantes. Après plusieurs années de recherches magiques, le génie inventa une œuvre de Décorum qui était lancé sur le phénix. L’oiseau n’avait plus alors qu’à parcourir les cieux pour les « peindre » et leur rendre leur splendeur. Durant longtemps ce prodige représenta une lueur d’espoir pour les inspirés et les humains en lutte contre les drakoniens. C’est de cette particularité, aujourd’hui oubliée, que la région tire son nom, Beaucieux. Bien sûr, cette collaboration a cessé lorsque les automnins envahirent la région et forcèrent le génie à s’endormir. Si Onarsya lui demande à nouveau son aide pour peindre le ciel, Braseruil affirme qu’il répondra par la positive. L’oiseau apprend aussi aux héros que les drakoniens ont tenté de s’introduire à Mirevoix après l’invasion de Beaucieux, mais qu’il s’était « chargé » des impudents. L’ancêtre des drakoniens, un dragon, était ensuite venu le voir pour lui assurer que les automnins ne pénétreraient plus sur son domaine.

A leur retour à Iserne, les héros apprennent que le comte Guerléan est décédé durant leur absence. Deleito est arrivé avec sa tutrice, la méduse Sellya, qui semble bien décidée à prendre les rênes et à pousser l’intendant Olsyme vers la sortie. Accord avec Méliador pour se débarrasser de la saisonine. Le connétable revient de sa tournée des places fortes du comté et annonce la perte de l’expédition de l’académie militaire ; on ne sait pas ce qu’il s’est passé et on n’a retrouvé aucune trace d’eux dans les montagnes.

Harierik, Sylremane et Belanme se rendent dans les ruines de la maison de Barlas, le défunt prêtre supérieur, pour y chercher des indices. Grâce à la geste, le nain voit ce qui s’est passé le soir de l’incendie. Le soir, après que Barlas soit revenu du temple de Varl Paskaroc, un homme a frappé à la porte et a réussi à se faire inviter à l’intérieur. Cet inconnu a ensuite poignardé Barlas et sa femme avant de reprendre sa vraie forme, celle d’un drakonien. Après un moment, le drakonien a pris l’apparence de Barlas puis a quitté la maison. Il est rentré avec le vieux prêtre bibliothécaire et l’a également tué. Il est ensuite reparti avant de revenir après un certain temps avec un grand sac sur le dos. Il a repris sa forme de drakonien, a consulté quelques parchemins qui se trouvait dans son sac – selon toute vraisemblance, ceux qu’il venait de subtiliser dans le temple – puis a repris l’apparence qui lui avait servi à se faire inviter par Barlas. Enfin, l’automnin a versé l’huile de quelques lampes sur les trois cadavres, en a également mis sur le mobilier, et a mis le feu avant de s’en aller.

Méliador est mis au courant ; il envoie un espion à Longueil pour tenter de glaner quelques renseignements sur les lutins – ils étaient déjà à Ambreuille au moment de l’Eclipse et ils pourraient posséder des renseignements qui permettraient de comprendre ce qui se trouvait dans les parchemins volés par l’automnin. Prévenus de l’implication des automnins dans les évènements qui secouent Beaucieux, le connétable fait intensifier les patrouilles et Halbnir demande au bastion de Ranne que des renforts de soldats nains se rapprochent du comté, au cas où.
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La nuit suivante, Harierik, Sylremane et Belanme sont attirés par une mystérieuse et impérieuse force à l’extérieur des murs d’Iserne. Dans un bosquet, ils font la connaissance d’Estim, un lutin. Ils vient leur révéler qu’ils sont inspirés, tout comme lui, et la vraie cosmogonie de l’Harmonde jusqu’aux jours actuels – ce récit comprend donc les véritables bouleversements engendrés par la bataille de Lorgol en 1454. Le lutin est informé de la découverte du sanctuaire et mettra le Conseil des Décans au courant dès qu’il le pourra. Il promet aussi d’aller voir les lutins d’Ambreuille pour leur obtenir une rencontre avec les dirigeants des printanins.

La nuit du 12 centaure, Sylremane emmène dîner Aubeline au Wagonnet fumant, le meilleur restaurant d’Iserne. Salas espionne cette rencontre avec la discrétion d’un pachyderme en furie et semble prêt à exploser chaque fois qu’Aubeline sourit au mage.

Grâce à Estim, le nain, le mage et le lieutenant peuvent entrer à Ambreuille et rencontrer les cinq lutins qui dirigent la chenaie. C’est une lutine violoniste qui semble commander. La discussion n’apprend pas grand chose aux héros, si ce n’est que durant l’occupation, les drakoniens étaient surtout occupés à creuser des galeries dans des collines à proximité de Malsante – les habitants du comté prennent ces galeries pour d’anciennes mines abandonnées – et que c’est grâce à cela que les lutins ont pu rester à Ambreuille, n’ayant à repousser que quelques attaques de faible importance de temps à autre.

Le 14 centaure, le nain et le mage transportent la pierre de l’aube jusqu’à Malsante et pénètre dans le sanctuaire. Ils rapportent les dires du phénix au génie qui se souvient alors de sa réelle identité et récupère un peu de son antique puissance. Son visage de flamme se modifie, adoptant l’ovale féminin, et l’harmonium du décorum s’ouvre – un lieu souterrain pourtant inondé par la lumière du soleil de la Flamboyance. En fin d’après-midi, à Iserne, Méliador présente aux héros l’érudit mercerin Dulchase – considéré comme le plus grand historien de l’Harmonde – et son serviteur, le nain Barnkorr. L’érudit parle des découvertes faites il y a quelques décades dans les archives d’un de ses confrères, titulaire d’une chaire à l’université de Ranne, décédé depuis peu. Il s’agit de lettres écrites par Efrane Ernemile à son mentor, lettres qui laissent sous-entendre que son auteur avait été instruit de grands secrets. En venant à Iserne, Dulchase espérait pouvoir trouver des informations qui l’aideraient à comprendre ce qu’Efrane avait découvert.

Efrane était un jeune historien prometteur, issu de la famille marchande Ernemile, qui avait été engagé en 1463 par un bourgeois installé depuis peu à Iserne, un certain Virdalim. Celui-ci souhaitait qu’Efrane effectue des recherches sur l’époque de l’invasion automnine. Ces travaux conduisirent apparemment Efrane – qui effectua de nombreux déplacements pour ses recherches ; un d’eux l’emmena même en Marche Modéhenne – jusqu’à des révélations capitales sur le passé de Beaucieux, voire de l’Harmonde. Efrane mourut en 1465 à Mortencre, assassiné, et ses travaux disparurent avec lui.

Méliador apprend aux héros qu’Efrane était également en relation avec Eurymien. Ce dernier, désireux de mieux comprendre le passé du comté et de toujours plus se lier avec les Ernemile, avait même fait secrètement amener les parchemins du temple jusqu’à son bureau pour que l’historien puisse les consulter tranquillement. A la mort d’Efrane, Eurymien avait d’ailleurs demandé à Méliador de conduire une enquête discrète. Le maître espion n’avait pas eu grand chose à faire puisque le meurtrier avait rapidement été retrouvé : un certain Janvin. C’était un jeune étudiant qu’Efrane avait pris comme secrétaire après son retour de voyage. Le jeune homme se suicida peu de temps après son forfait, laissant derrière lui une lettre expliquant qu’il avait été dans l’obligation de supprimer Efrane parce celui-ci conduisait des recherches bien trop dangereuses qui ne devaient jamais être connues du public. L’affaire sembla régler et les Ernemile se satisfirent de cette conclusion. Le seul point étrange que le maître espion releva était que Virdalim, l’homme qui engagea Efrane en 63, n’était installé à Iserne que depuis peu lorsqu’il contacta l’historien et qu’en plus il disparu quelques jours avant l’assassinat.

Puisque tous les puissants du comté sont à Iserne pour se présenter au nouveau comte, les héros en profitent pour rencontrer Eugède Ernemile et le vicomte Abreigne de Valsambe, qui ont été en relation avec Efrane. Ils n’apprennent rien de plus si ce n’est qu’Efrane avait des problèmes avec un certain Artanise. Ce dernier jalousait le talent d’Efrane et contestait chacune de ses hypothèses devant les autres érudits de Mortencre – il faut dire qu’Artanise se prend pour le plus grand historien de l’Harmonde et n’aimait pas qu’un jeune homme talentueux conteste ses thèses devant ses pairs. D’ailleurs la rumeur avait couru que Janvin, l’assassin d’Efrane, avait peut-être était payé par Artanise – cela n’a jamais été prouvé et personne n’a vraiment cherché à la savoir après le suicide de Janvin.

Le nain emploie ensuite la geste pour essayer de découvrir ce qu’Efrane et Eurymien avaient découvert dans les parchemins du temple. Le saisonin apprend ainsi que Varl Paskaroc rencontra, dans la forteresse drakonienne, le dragon qui semble veiller sur les drakoniens. Il comprend également que l’artefact qui serait enterré quelque part dans Beaucieux, celui pour lequel les drakoniens avaient envahi la région après l’Eclipse, serait d’origine automnine et daterait d’avant la Flamboyance.

Le 16 centaure, le nain, le mage, Belanme et Ornegg vont à Aigefer pour tout inspecter – les héros cherchent à comprendre pourquoi les plans de la forteresse ont été volés. Rien n’est découvert. Belanme apprend juste de la part des sentinelles que quelques pixies ont été observées de nuit près de la forteresse. Le soir, Méliador instruit les héros sur l’appréciation des nobles sur Deleito : ce n’est guère brillant surtout que tous ont bien senti que c’était Sellya qui allait tenir les rênes du comté. Par contre, les Alchera sont assez heureux de cet état de fait. Le maître espion leur indique également que Dulchase a découvert l’existence d’Artanise et ses relations tendues avec Efrane. L’érudit a donc décidé de se rendre à Mortencre pour rencontrer cet homme et découvrir s’il a des renseignements intéressants sur Efrane et ses travaux. Sellya étant flatté qu’un homme tel que Dulchase conduise des recherches sur le passé de Beaucieux, elle a demandé à ce qu’on assiste du mieux possible le mercerin. Méliador propose aux héros d’escorter Dulchase jusqu’à Mortencre.

Le lendemain, Sylremane, Harierik et Belanme se mettent donc en route avec Dulchase et Barnkorr. Sur la route, ils « esquivent » une dizaine de spadassins qui galopent à toute allure.
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Le 20 centaure, les héros sont à Mortencre et se rendent de bonne heure chez Artanise. Six spadassins les agressent dans la rue, mais ils sont rapidement vaincus.
Artanise a été tué et sa maison fouillée. Un des spadassins avoue sous la menace qu’ils ont été engagés, par un homme dont la description correspond à celle d’Abelard (l’exécuteur des basses œuvres du vicomte Albreigne de Valsambe), pour savoir si Artanise possédait certains des travaux d’Efrane Ernemile. Le vieil homme leur a appris qu’il avait effectivement fait espionner Efrane à son retour de voyage et qu'il avait possédé des copies de ces travaux. Mais elles n’étaient plus en sa possession depuis longtemps. Il les a remises à un certain Ilémond, pour paiement d’une ancienne dette, qui travaille à la bibliothèque pourpre. C’est là que les quatre autres spadassins sont allés.

Les héros se précipitent, laissant Dulchase et Barnkorr derrière eux – le vieil érudit ne peut pas courir et son serviteur ne le laissera jamais seul. Quelques minutes plus tard, les héros parviennent à la bibliothèque, un petit bâtiment fait de pierres rougeâtres. Personne à l’intérieur. La porte de la cave est ouverte. Après un étroit escalier en colimaçon, s’ouvre un vaste sous-sol débordant d’étagères supportant mille parchemins et ouvrages. C’est un véritable dédale obscur dans lequel se perdent bien vite les héros. Des cris. Des ténèbres presque palpables. Des rires venant d’un plafond trop haut pour être aperçu. L’obscurantiste finit par comprendre : il s’agit des Abysses. Les spadassins ont connu un sort peu enviable entre les mains des démons.

Les héros finissent par arriver en un endroit faiblement éclairé. Là se tient un homme âgé et voûté qui dit s’appeler Ilémond. Il prétend être conjurateur et attendait l’arrivée des héros. Il détient bien les notes écrites par Efrane et les donne. Ces écrits indiquent que, après l’invasion de Beaucieux, des lutins accompagnés d’hommes, de puissants mages et guerriers, vinrent de la Marche Modéhenne pour participer à la défense d’Ambreuille, ce qui explique que la forêt a si peu souffert des attaques automnines. Les notes révèlent aussi que ce n’est rien moins que le Roi de l’Automne qui est caché dans le comté de Beaucieux, dans la forêt d’Ambreuille pour être exact. Voilà ce que viennent chercher les drakoniens. Et cette fois-ci, grâce à Efrane, ils savent exactement où trouver leur Roi, renseignement crucial que les lutins ignorent. Mais il est déjà trop tard d’après Ilémond. Les automnins ont déjà lancé leur attaque et tout sera joué avant la fin de la journée. Le conjurateur propose cependant d’aider les héros. Il peut invoquer un démon qui les conduira, par les Abysses, jusqu’à proximité du mausolée du Roi avant qu’il ne soit trop tard. En échange, le conjurateur demandera un jour prochain aux héros d’apporter une lettre, sans qu'ils essayent d'en lire le contenu, jusqu’à un personnage résidant à la surface de l’Harmonde. Les héros finissent par accepter le marché (Harierik pour empêcher le Masque de « faire son monde », Sylremane pour protéger Aubeline, Belanme pour protéger le comté). Ilémond a également dit au nain que sa mère s’était réfugiée aux Abysses après avoir choisi la voie des ténèbres – Harierik se promet de tirer cette histoire au clair. Le conjurateur révèle que le Roi du Printemps a déjà été réveillé quelques années auparavant, le Monarque des Jonquilles. Ce dernier avait été corrompu par l’Automne, mais il avait heureusement été vaincu par d’autres inspirés avant d'étendre son influence corruptrice en Urguemand. De plus, une fée noire aurait découvert le lieu où repose Laeghon, Roi de l’Hiver. Nul doute que le retour de l’Invisible Couronne, Roi de l’Automne, risquerait de déclencher une nouvelle Guerre des Décans qui ravagerait l’Harmonde. Ilémond donne comme guide un arpenteur des sombres sentiers sinueux ainsi qu’une montre provenant des ateliers de Belphégor, Haut Diable des Inventeurs (grâce à elle, il est possible de connaître les divers troubles temporels qui existent dans les différentes régions abyssales qu’il faudra traverser).

Après moult dangers, les héros émergent d’une ravine au cœur de la forêt d’Ambreuille, non loin d’un endroit où toute la végétation est touchée par un automne précoce. C’est là que se trouve le tombeau du Roi. Il a la forme d’un homme dont le corps est parfaitement conservé malgré le fait qu’il se trouve là depuis des milliers d’années. Sa peau est blanchâtre et ses cheveux couleur des feuilles mortes. Les héros emportent le corps alors que des bruits d’une bataille proche résonnent. Ils parviennent à quitter la forêt et à rallier Iserne, en état de siège. Le Roi est caché chez Sylremane.
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