Hier soir nouvelle session Al Qadim. 4 joueurs étaient présents, ce qui donnait :
* Zaheed ibn Kazeed al Farqad : humain / barbier
* El Faddit : druide elfe (non-zakharan)
* Hashur al Meraq : demi-elfe aquatique / mamelouk
* Dayzzatar "le soyeux" : corsaire/ marin humain
Nous avons (enfin !) commencé l'aventure
The Great and Dread God qui se déroule sur l'archipel d'Al Sartan.
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Les négociations abouties entre le vieux marchand Amir et le capitaine Hamza, nos héros embarquent à bord du
El Haytham, pour plusieurs semaines de navigation sur la Mer Encombrée. La destinée veillant sur leur entreprise, ils atteignent sans péripétie notable l’Archipel du Crabe, et en particulier
Jazirat Al Qraidis, l’île de la Crevette et le village zakharan de
Sams Bandar.
Ils sont accueillis par des grappes d’enfants puis les femmes du village, occupées à installer les crevettes à sécher sur les étendoirs – c’est bien la source de la très tenace odeur de crevettes que les PJs sentaient depuis quelques temps.
Après le retour des hommes de la pêche, nos voyageurs sont présentés à l’Amil (=Chef de communauté) de Sams Bandar,
Najib Al-Samsi. Celui-ci se montra ouvert à la discussion même s’il insista sur la pauvreté de sa communauté. Les négociations ne purent se poursuivre bien longtemps car un hululement retentit dans Sams Bandar, provoquant de la tension : très rapidement les femmes furent prises de panique en hurlant des mots comme cannibales, Haifami, assassins noirs,…. L’Amil expliqua rapidement à ses visiteurs que des sauvages, féroces et cannibales guerriers noirs venus d’autres îles de l’archipel les menaçaient régulièrement, et faisaient des raids sur Sams Bandar, le dernier ayant fait plusieurs morts, blessés et disparus (emmenés par les Haifamis).
Il demanda donc aux fiers guerriers (oui, les PJs) de les aider à repousser l’assaut.
L'amil Najib Al-Samsi :
El Faddit et "le Soyeux", accompagnés du jeune Reza (« éclaireur » du village) partirent donc à travers la jungle afin d’obtenir des informations plus précises sur les assaillants (qui, selon le guetteur, avaient débarqué au nord de l’île et devaient traverser la jungle). Les autres héros repartirent au navire chercher armes, armures et certains matelots en renfort. Le capitaine Hamza proposa bien sûr d’aider les PJs et le village.
Puis avec une dizaine de villageois armés, le reste des PJs s’enfoncèrent dans l’épaisse forêt.
Les 3 « éclaireurs » purent arriver à un promontoire et un singe, étrangement familier avec El Faddit, partit dans les profondeurs de la jungle, vers le lieu probable où les « envahisseurs » progressaient.
=>Une cinquantaine de guerriers, armés et puissamment bâtis s’avançaient en effet à travers la jungle. Puis 3 de ces guerriers à la peau noire commencèrent à gravir le sentier menant vers El Faddit, Le Soyeux et Reza, tandis que le gros de la troupe disparaissait dans la jungle (empruntant un second sentier). Après des hésitations, les 3 éclaireurs décidèrent de se cacher et d’observer. Le reste des villageois, des matelots et de nos héros traversant la forêt pour aller au devant des Haifamis.
Malheureusement "le Soyeux", sans doute trahi par ses vêtements chatoyants, fût repéré par les 3 éclaireurs noirs. L’un d’eux, engagea la conversation dans un midani basique, et assura être venu « en paix » et souhaiter rencontrer le Chef du "village aux grands bateaux". El Faddit, sortit de sa cachette et se mêla à la conversation, convaincu qu’une solution pacifique était préférable.
Ce petit groupe partit à la rencontre des autres Haifami qui stationnaient plus loin en contrebas.
Le chef
Shafiya, un puissant et charismatique guerrier leur fût présenté, et, via son interprète, parla d’une grande menace pesant sur les Haifami, mais aussi sur l’ensemble des îles. Il demanda à rencontrer le chef des « incroyants » (une insulte pour les zakharans présents !) c’est-à-dire l’amil Najib Al-Samsi.
Nos héros proposèrent donc de mener Shafiya et une dizaine de ses guerriers au village, tandis que les autres resteraient dans la forêt, à distance de Sams Bandar.
Les Haifamis :
Une fois au village, passée la stupeur des habitants de voir arriver les haifamis accompagnés des leurs, la discussion s’engagea entre l’amil et Shafiya, même si les tensions demeuraient vivent.
El Faddit mais aussi Dayzzatar et Zaheed le barbier usèrent de leur éloquence pour apaiser ces tensions et faciliter la discussion.
Shafiya (toujours via son interprête) expliqua que le dieu
Kar’r’rga, divinité des océans auquel ils faisaient offrandes et dévotions, est malade, ou fou, et a commencé à dévaster les rivages, et provoquer des naufrages, avec l’aide de ses serviteurs / enfants les
Sartanis (des géants à tête et pinces de crabe ?). Selon lui, et ses sages, les
Gurums seraient responsables (apparemment des humanoïdes très grands et forts, cannibales – sans doute des ogres).
Selon les oracles/ sages haifamis, seuls des non-croyants (= zakharans) seraient capables de calmer/ apaiser Kar’r’rga.
Nos héros, à commencer par (étrangement) Zaheed, proposèrent leur aide, sous réserve qu’une paix durable soit conclue entre haifamis et habitants de Sams Bandar. L’amil Najib leur promis même un navire construit par la charpentière
Safana.
Apprenant que le voyage jusqu’au village des haifami prendrait 2 semaines de pirogue, nos héros proposèrent au capitaine Hamza de boucler la transaction avec Najib et de rentrer à Gana (vendre les marchandises avec Amir) et de revenir les chercher.
Après une fête (pas assez arrosée au goût de Dayzzatar) censée sceller l’accord, les haifamis, nos héros et 3 villageois repartir dans la jungle puis sur les pirogues.
Le trajet, assez monotone et difficile pour ceux n’ayant pas le « pied marin » dura effectivement 2 semaines, pendant lesquelles les PJs apprirent à connaitre les haifamis.
Malheureusement, alors que les pirogues arrivaient en vue du village,
Mgaiswalu, une épaisse fumée noire fut visible, et apporta de la crainte chez les haifamis : leur village était attaqué !
El Faddit, qui était accompagné par une mouette depuis plusieurs jours, l’envoya au devant. Il parut étrangement informé de la situation : des gurums attaquaient le village, plusieurs habitants ayant déjà été tués et des huttes incendiées.
Le groupe accosta discrètement, puis séparé en 3 sous-groupes (les PJs + les 3 villageois de Sams Bandar, et les haifamis répartis en 2) s’approchèrent du village, puis l’investirent en passant par les palissades, défoncées par les gurums.
Une douzaine de ces créatures (des vert pâle et des brunes) s’attaquaient au village. La mouette d’El Faddit l’informa qu’ autre ogre vert, seul sur une pirogue, se tenait dans le lagon. Apres une hésitation, le groupe décida de protéger d’abord le village.
Les PJs s’attaquèrent à un ogre vert pâle armé d’un immense coutelas (d’abord par des flèches tirées par le mamelouk Hashur, puis au contact, par Dayzzatar, Zaheed, puis le druide El Faddit). L’elfe argenté, à la surprise des autres, se vit pousser de grandes griffes à la place des mains, puis se rua à l’assaut.
L’ogre fut difficile à vaincre, sa grande taille et l’épaisseur de sa peau lui permettant de résister longtemps, tandis que ses coups provoquant d’importantes blessures.
Le numérologue invoqua un tourbillon afin de ralentir des renforts d’ogres.
Un deuxième ogre, brun et armé d’un tronc de cocotier, vint remplacé son compagnon abattu : les prouesses d’Hashur armé de ses 2 cimeterres, mais aussi l’agilité de Dayszzatar et les puissantes griffes du druide elfe furent nécessaires pour tuer le monstre (celui-ci put asséner un terrible coup avec son tronc à El Faddit - celui-ci essay de faire jouer son attribut "jouet du destin" mais sans succès).
Autour d’eux, les haifamis repoussaient les monstres au prix de nombreux morts (plus d’une 20aine). Au loin apparurent 2 immenses formes : des crabes géants ou plutôt 2 géants à tête et pinces de crabes : des sartanis – la mouette d’El Faddit les informa que l’ogre vert sur la pirogue avait soufflé dans un coquillage , sans doute pour les appeler.
Les héros, décidèrent de se replier avec les blessés et les valides dans la jungle, puisque les ogres semblaient se replier et que les sartanis ne pouvaient venir sur la terre ferme .
El Faddit envoya sa mouette suivre les ogres, repartis en pirogues.
=>à suivre (prochaine session le 18/08)
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Considérations techniques et commentaires :
Afin d'accélérer le rythme et entrer vraiment dans la campagne, je n'ai pas inclus de péripéties dans le voyage (que ce soit en bateau ou en pirogue). Mais que les joueurs ne pensent pas que tous les voyages seront aussi tranquilles
C'était notre 1er combat avec le DK², je l'ai trouvé fluide (même s'il y avait assez peu d'ennemis, et 4 puis 3 PJs), je pense qu'une fois que nous maîtriserons bien les atouts de combats et la manière de lancer/ créer les sorts, ça sera plus rapide.
La Magie Freeform est je trouve assez peu intuitive et compréhensible, et le joueur (druide) a pas mal galéré, nous n'étions pas vraiment d'accord sur le FD, la difficulté, etc...Il faudra vraiment qu'on se note les caractéristiques des sorts dès qu'ils sont lancés, et que les personnages sorciers mémorisent leurs sorts.
L'absence de plusieurs joueurs et de 2 mages a rendu le combat plus difficile que je pensais, même si j'ai baissé le nombre d'ogres et ne les ai pas joué "à fond" (1 seule fois régénération pour l'ogrima, 1 seul atout de combat, et l'ogre mage n'est pas intervenu). Il faut dire que je ne connaissais pas la puissance des monstres par rapport à celle des PJs.
Les joueurs ont claqué pas mal de DK (voir tout) et en ont bavé (2 persos sur 3 ayant perdu plus de 2/3 de leurs Pts de Vie. Normalement la prochaine session sera plus dure côté opposants, mais il devrait y avoir 5 ou 6 joueurs.
Les différents enchaînements du scénar sont un peu "téléphonés" mais les joueurs ont vraiment bien joué le jeu. On s'était mis d'accord lors du lancement de la campagne pour un univers "cinématographie / 1001 nuits, avec coïncidences, rebondissements, et clichés.
L'expression "adolescent boutonneux" est désormais proscrite : Bienvenue chez les ayatollahs du dictionnaire
"Le tact dans l'audace, c'est de savoir jusqu'où on peut aller trop loin" J. Cocteau