[CR : Cthulhu Gumshoe] Black Pacific Ocean

[Léonard]

Amelia Earhart helped out of her deep sea diving suit after exploring the bottom of the sea off Block Island -1929.

Magnifique photo !

Dommage qu'elle n'ait pas eu le scaphandre dans son avion, en 1937.

[Léonard]

Les deux derniers scénarios que j'ai raconté dans ce compte-rendu sont maintenant en ligne sur le SDEN :

La vallée des hommes-singes (très pulp, comme son nom l'indique)
Amok (scénario d'enquête, jouable en one-shot, avec des prétirés)

[Udo Femi]

Les deux derniers scénarios que j'ai raconté dans ce compte-rendu sont maintenant en ligne sur le SDEN :

La vallée des hommes-singes (très pulp, comme son nom l'indique)
Amok (scénario d'enquête, jouable en one-shot, avec des prétirés)

Wow !
je découvre les scénars, après les CR et c'est super inspirant; si en plus tu mets des pistes-son d'ambiance, c'est le paradis !

[Léonard]

Il y a quinze jours, lancement du Spin-off de la campagne, proposé et mené par une de mes joueuses.

Le pitch de départ : A Shanghai, fin 1935, George Chen-Wang et le professeur Bolgenstein (PJ de la campagne principale) ont été contactés par un jeune chinois du Xinjiang, Chin. Il leur a expliqué qu'un archéologue japonais avait volé à sa sœur un anneau magique qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie. Les PJ ont indiqué que le BSI ne pourrait pas s'occuper directement de cette affaire, mais ont décidé de confier à une équipe de francs-tireurs une expédition dans le lointain ouest chinois.

Le cadre : Le Xinjiang, ou Turkestan chinois, est la région la plus occidentale du pays. Il a connu une révolution, et une éphémère République du Turkestan Oriental en 1933-1934, écrasée par le gouvernement chinois. A présent, la région est fermée, sous surveillance. Elle est menacée par les ambitions chinoises, soviétiques, britanniques, et peut-être même japonaises.

L'équipe :
Arthur Rushden, linguiste et diplomate britannique, vétéran d'expéditions en Inde et au Tibet.
Nikolaï Tcherkassov : médecin cosaque, trafiquant d'on ne sait trop quoi.
Jean Pelletier : journaliste et écrivain français, féru d'ésotérisme.
Elihan Batur : éleveur de chevaux ouïghour, emprisonné à la suite de la contre-révolution chinoise, et qui veut rentrer au pays (mon personnage).

Le scénario :
Nous avons d'abord pris pas mal de temps à préparer l'expédition : choisir l'itinéraire (entre l'Himalaya, le désert de Gobi, et les zones en guerre contrôlées par les Communistes, c'est pas évident), les montures, le matériel...

Ensuite, nous avons pris la route en direction de la Mongolie, pour faire un détour plus sûr vers le nord. Sur la route, nous croisons une patrouille de soldats japonais perdus, rendus cinglés par l'usage de stupéfiants.
Quelques jours plus tard, nous nous arrêtons à un campement mongol, autour d'une mission chrétienne, au bord du Lac Paisible. C'est pour nous l'occasion de rendre service aux autochtones en enquêtant sur une étrange affaire de créature ressemblant à un ours, qui les effrayait chaque nuit de pleine lune.
Il s'est avéré que le monstre était en fait un esprit protecteur, attaché à la tribu à la suite d'une sombre histoire familiale, et qui voulait éloigner ses membre d'un danger naturel présent dans le lac.

[Sammael99]

Argl! C'est court, trop court!!!

[Léonard]

Pas trop le temps d'écrire des compte-rendu plus long. Surtout qu'il faut que je tape celui de la partie d'hier.

[Merlock]

Ca me fait penser, Léonard, je ne sais pas si tu connais la BD Adler, mais même si ça se passe juste après WW2 ça colle bien avec l'ambiance de tes histoires.

Excellente série du Journal de Tintin, je vois que Monsieur a des références...

Je ne savais pas qu'il était sorti en intégrales, par contre...

[Léonard]

Un scénario librement adapté de "Les dévoreurs dans la brume", tiré du recueil "Aventures Extraordinaires".

Résumé des épisodes précédents

A Singapour, en juin 1937, le Lieutenant Beauregard a eu une éphémère aventure avec la célèbre aviatrice Amelia Earhart. Celle-ci faisait une escale au cours de son tour du monde en avion.
Grâce à cette relation, les PJ ont obtenu qu'Amelia leur rende un service : lors de son étape entre la Nouvelle-Guinée et l'île Howland, dans le Pacifique, elle fera un détour pour survoler Ponape, dans les Carolines. En effet, les PJ ont appris que les Japonais y menaient des recherches scientifiques, qui pourraient bien être en rapport avec les manigances de l'Océan Noir.

L'Electra ne répond plus

Honolulu, 2 juillet 1937.
Les PJ attendent l'arrivée d'Amelia Earhart et de son navigateur, Fred Noonan, qui doivent leur remettre les pellicules des photos de Ponape.
Hélas, un opérateur radio vient leur apprendre une terrible nouvelle : leur avion, l'Electra, n'a pas atterri sur l'île Howland. On est sans nouvelle de lui depuis plusieurs heures.

Les PJ font préparer au plus vite leur hydravion Martin M-130, pour se lancer au secours de l'aviatrice. Ils recrutent au passage un marin micronésien, qui pourra servir d'interprète en cas de besoin.
Etant les seuls à savoir que l'Electra devait faire un détour par Ponape, ils prennent la direction des îles Carolines, alors que la Marine américaine concentre ses recherches bien plus au sud. Evitant les îles les plus importantes, contrôlées par l'armée japonaise, les PJ scrutent la mer, en vain, pendant de longues heures.

L'île dans les nuages

Alors qu'ils commencent à faire demi-tour, les PJ entrent dans une zone de nuages, où l'avion est pris dans des turbulences, et où les instruments ne répondent plus. Le pilote réussit à garder le contrôle de l'appareil, mais sans être sûr de son cap.
Soudain, une île apparaît devant l'hydravion. Elle est assez élevée, enveloppée de brume, et ses flancs sont couverts de végétation. A travers son hublot, le lieutenant Packard aperçoit une trouée dans les arbres, peut-être percée par le crash d'un avion.
Le Martin M-130 contourne l'île, et il s'avère qu'elle se termine par une plage semi-circulaire, comme un atoll, parfait pour amerrir et pour jeter l'ancre.

Les PJ débarquent et commencent à découvrir l'île, qui se révèle bien mystérieuse : non seulement elle ne semble apparaître sur aucune carte, mais sa végétation est molle, sans force, comme des parodies d'arbres poussés trop vite. De plus, on trouve plusieurs épaves (une pirogue abandonnée sur la plage, des restes d'autres embarcations autochtones dans l'atoll, et les restes d'un navire plus gros plus loin sur le rivage), mais pas de traces de leurs occupants.

Terreur dans la jungle

Sans tarder, les PJ se mettent en route. Il leur faut s'enfoncer dans la jungle pour essayer d'atteindre la trouée aperçue dans les arbres, sur l'autre versant de l'île. Mais très vite, la nuit tombe, et la brume descend des hauteurs. Au moment où les PJ s'apprêtent à faire demi-tour, pour passer la nuit dans leur avion, ils entendent des coups de feu et un cri de femme, au loin. Ils se précipitent pour porter secours à Amelia, sûrement en danger quelque part dans la forêt.

Dans l'urgence, les PJ prennent des risques inconsidérés : non contents d'avancer dans la pénombre, dans cette jungle où chacun perd très vite son sens de l'orientation, ils en viennent à se séparer en trois groupes. En effet, par deux fois, une partie des PJ se rend compte que cette avancée à l'aveuglette est insensée, et décide de rebrousser chemin jusqu'au lendemain matin.
Autour d'eux, ils entendent des grognements gutturaux et d'étranges mélopées. Et le marin micronésien qui les accompagnait disparaît mystérieusement, sans un cri.

Les deux plus téméraires du groupe, le lieutenant Beauregard et Guus Van Diemen, continuent leur progression. Mais, au moment où il vient de franchir une large crevasse, Beauregard aperçoit, dans la lueur de sa lampe-torche, un être difforme, à la tête et aux membres mal disposés sur son corps. Un instant après, il a disparu. Le lieutenant pousse un cri de terreur, et tire deux balles dans la direction où il a vu la chose. Elle lui apparaît encore fugacement, éclairée par la flamme de son colt 45. Emporté par l'effroi, il finit de vider son chargeur, mais tout semble redevenu calme.

Sur la plage, les autres PJ entendent les coups de feu. Ils décident de reprendre le chemin tracé à coups de machettes, pour porter secours à leurs deux compagnons. Cette fois-ci, ils ont pris en renfort une partie de l'équipage de leur avion.
De leur côté, Beauregard et Van Diemen décident de continuer leur route. Mais d'autres créatures semblables à la première les attaquent. Elles sont presque invisibles, n'apparaissant jamais plus d'une seconde. L'une d'elle parvient à toucher la jambe de Van Diemen, qui se nécrose instantanément.
Néanmoins, ces êtres paraissent vulnérables aux armes à feu, et nos deux héros arrivent à leur résister.

Sauvée !

Au bout de plusieurs heures de marche, Beauregard et Van Diemen découvrent l'Electra, crashé au milieu des arbres. Ils montent à bord, et ne trouvent personne. Les deux occupants sont partis en emportant tout le matériel nécessaire à leur survie. En revanche, les PJ mettent la main sur un appareil photo.
Bientôt, le reste de l'équipe rejoint les deux PJ, qu'ils ont pu suivre à la trace. Ensemble, ils trouvent les vêtements tâchés de sang du navigateur Fred Noonan, parmi lesquels ils découvrent quelques morceaux de chair putréfiée.

En cherchant dans les environs, ils finissent par trouver Amelia, perchée dans un arbre. Mais ils aperçoivent trois créatures difformes autour de l'arbre. Ayant compris qu'elles ne sont visibles qu'un instant, lorsqu'une nouvelle source de lumière les éclaire, les PJ utilisent un flash de magnésium pour les faire apparaître, et les criblent de balles.
Beauregard monte dans l'arbre pour rejoindre Amelia, qu'il trouve blessée, en partie défigurée par la main d'un des monstres, et à moitié folle. Les PJ l'amènent à l'abri dans l'Electra, où George Chen-Wang la soigne et l'apaise quelque peu. Au milieu de paroles incohérentes, elle parle d'une sorte de petite maison qu'elle a vue au sommet de l'île.

Au lever du jour, une partie des PJ ramène Amelia à l'hydravion. De leur côté, Chen-Wang, le lieutenant Packard et le professeur Bolgenstein décident d'aller voir de plus près le bâtiment évoqué par l'aviatrice. Après une rapide ascension, ils découvrent un Hokora, un petit sanctuaire shintoïste, de construction récente. George Chen-Wang constate qu'il est dédié à un rejeton de Ryujin, dieu-dragon de la mer.
Les PJ en déduisent que l'île elle-même est le dragon enfanté par Ryujin ! Le sanctuaire a été bâti pour pactiser avec lui, et le fixer à cet endroit de l'océan. Chen-Wang prend alors l'initiative de retirer la statue placée dans l'Hokora, pour rendre sa liberté au dragon, et empêcher que la Société de l'Océan Noir ne puisse l'utiliser. Quelques instants après, la terre se met à trembler...

Les PJ se dépêchent de rejoindre leur avion, tandis que l'île vibre de toute part, et que la mer commence à bouillonner. Dès qu'ils sont à bord, le pilote met les gaz, et l'appareil décolle lourdement. A travers les hublots, ils voient la brume s'élever, et l'île, dont l'extrémité en atoll s'est ouverte, laisser un sillage derrière elle...

Un secret à garder

Le Martin M-130 a pris la direction de Manille. A bord, Amelia, dans un moment de lucidité, demande qu'on ne dise pas qu'elle a été retrouvée. Le public doit garder d'elle l'image d'une femme forte et courageuse, pas celle d'une victime défigurée et à moitié folle.
Lorsque les PJ font leur rapport à leur supérieur, le général MacArthur, il est du même avis : si on révèle ce qui s'est passé, l'opinion public se déchaînera contre le Japon. Or, il ne faudrait pas que cela précipite une guerre dont le président ne veut pas.

Amelia est donc ramenée discrètement aux Etats-Unis, où elle sera soignée dans un hôpital militaire, sous une fausse identité.
Quatre jours plus tard, l'incident du Pont Marco Polo, au nord de Pékin, marque le début de la guerre entre la Chine et le Japon...

Historiquement, l'Electra et les corps d'Amelia Earhart et Fred Noonan n'ont jamais été retrouvés. Depuis leur disparition, les rumeurs les plus folles ont circulé : Amelia aurait espionné pour le gouvernement américain, elle aurait été capturée par les Japonais, ou elle ne serait pas morte et aurait vécu aux Etats-Unis sous un autre nom.

[Orlov]

Excellente adaptation du scénar original. Vous avez joué en une seule soirée ?

[Sammael99]

Yeah!

Je reposte le lien vers la chanson sur Amelia ?

;-)

[Léonard]

Excellente adaptation du scénar original. Vous avez joué en une seule soirée ?

Oui, ça a été assez rapide.
Il faut dire que j'ai été assez surpris par le rythme imposé par mes joueurs : se lancer dans la jungle en pleine nuit, et continuer à avancer même quand on s'est retrouvé face à des morts-vivants invisibles, c'est assez gonflé !
Du coup, je n'ai pas eu envie de faire traîner en longueur, et je leur ai fait trouver l'avion assez vite, après quelques rencontres avec les dévoreurs (j'ai peut-être été un peu gentil...).

Sammael : il y a pas mal de chansons sur Amelia Earhart, je crois. Celle que je connaissais déjà, c'est The ballad of Amelia Earhart, de l'excellent Tom McRae.

[Léonard]

Episode 8 : Maintenant, les bombes pleuvent (première partie)

16 août 1937. La guerre entre la Chine et le Japon est déclarée depuis quelques semaines. L'armée nipponne progresse rapidement.
A Manille, les Agents du BSI reçoivent un télégramme de leur collègue Clive Chesney, représentant des services de renseignements navals britanniques à Shanghai : « OPERATION DE LA SOCIETE DE L’OCEAN NOIR SUR SHANGHAI. STOP. PAS PLUS DE PRECISIONS. STOP. ENQUETE SUR PLACE CONSEILLEE. STOP. »

Sans tarder, les PJ (sauf le lieutenant-commander Beauregard, retenu encore quelques jours aux Philippines) embarquent sur un navire militaire américain pour rejoindre le "Paris de l'Orient".
A Shanghai, les forces chinoises ont attaqué les garnisons japonaises le 13. Après une première avance, elles ont été repoussées par les navires de guerre nippons amarrés dans le port. A présent, des combats de rues et des bombardements aériens ravagent le nord de la ville (notamment le quartier japonais de Hongkou). La population civile essaie en masse de fuir vers les Concessions occidentales, restées neutres.

Une fois débarqués, les PJ se rendent au bureau de Clive Chesney, qui leur donne plus de précisions sur l'affaire : : il y a un Shanghai un moine bouddhiste nommé Chao Kung, qui dirige un monastère dans la Concession française. Il s’agit en réalité d’un espion et aventurier d’origine hongroise, Ignaz Trebitsch-Lincoln, qui vend des informations à la fois aux services secrets britanniques et allemands.
Il y a quelques jours, Chao Kung est venu vendre à Chesney l'information suivante, qu'il tiendrait d'un officier japonais : La Société de l'Océan Noir aurait fait interdire à l'armée nipponne tout tir d'artillerie sur la Vieille Ville chinoise, pour lui donner le temps d'y récupérer « quelque chose dont le sort de la guerre dépendrait. »

Les PJ estiment ce renseignement assez douteux, mais commencent à enquêter sur le sujet.
Emy Carpenter se rend au Monastère de l'Infinie Béatitude, où Chao Kung accueille les Occidentaux attirés par un bouddhisme de pacotille. Mais elle n'apprend rien de plus de l'informateur, qui se drape dans son rôle de sage mystérieux. Le professeur Bolgenstein s'adresse à ses collègues universitaires, pour essayer de savoir quel objet sacré peut intéresser l'Océan Noir, tandis que Guus Van Diemen fait jouer son influence auprès des consuls néerlandais et français.
Quant à George Chen-Wong et au Lieutenant Packard, ils se rendent dans une fumerie du quartier chinois où ils retrouvent Jin-Rong Mak, un vieil opiomane bien aux courant des bruits qui circulent en ville. Il sait que la Bande Verte, la mafia shanghaienne, est complètement désorganisée depuis que son chef, le fameux Du Yushueng, a fui la ville devant la menace japonaise. Il a aussi entendu parler de l'objet que recherche l'Océan Noir, et qui intéresse aussi les Triades et les sociétés secrètes. Mais il fait le commentaire suivant : « Cette rumeur a poussé trop vite, et ses couleurs sont trop éclatantes. Quelqu’un y a mis de l’engrais. »

Par ailleurs, les PJ entendent parler d'un homme-singe en redingote qui rôderait sur les toits de la ville, et commettrait des crimes parmi les personnalités de la pègre et du pouvoir. Comprenant qu'il s'agit du Batutut qui avait tué l'un de leurs informateurs l'année dernière, les PJ décident d'aller voir leurs contacts dans la police des Concessions française et internationale (les inspecteurs Basserman et Delmont), pour demander à consulter leurs archives. Après des recherches qui occupent toute leur deuxième journée, ils déduisent que les crimes imputés à l'homme-singe ont touché des Chinois influents, et hostiles aux Japonais. Ils constatent aussi que la créature se serait repliée, après ses meurtres, dans une zone du sud du quartier de Hongkou.

Pendant que ses compagnons épluchent les archives, George Chen-Wong réactive ses contacts avec la Société secrète des Longues Epées, avec qui les PJ s'étaient alliés lors de leur aventure au Mandchoukouo. Notre antiquaire chinois parvient à se mettre en relation avec le dirigeant de la Société à Shanghai, un modeste tailleur nommé Wei Yong-Li. Ce dernier est au courant de la rumeur concernant l'Océan Noir, mais ses espions n'ont pas remarqué d'activités suspectes menées par les agents japonais. En revanche, des touristes allemands ont été expulsé du jardin Yu, un des hauts lieux de la Vieille Ville, après avoir tenté d'escalader le mur d'un pavillon.
Wei Yong-Li accepte d'apporter son aide à George Chen-Wong en cas de besoin.

Le troisième jour, au matin, un messager vient annoncer à George Chen-Wong que son informateur Jin-Rong Mak demande à le voir à la fumerie d'opium. Notre héros s'y rend, accompagné du Lieutenant Packard. Mais en arrivant sur place, dans le sous-sol enfumé où Jin-Rong Mak a sa paillasse attitrée, les PJ découvrent que le vieil homme a la gorge tranchée. Trop tard pour fuir : trois Asiatiques, qui se faisaient passer pour des fumeurs d'opium, se jettent sur eux, armés de matraques. Les deux hommes résistent héroïquement, et Packard parvient à abattre l'un des agresseurs. Mais le lieutenant finit par être assommé. Lorsqu'il se réveille, une heure plus tard, il a été jeté dans la ruelle derrière la fumerie, et George Chen-Wong a disparu...

Pendant ces événements dramatiques, le reste du groupe décide d'aller visiter la Vieille Ville, et en particulier le jardin Yu. Le professeur Bolgenstein finit par repérer l'objet probablement convoité par l'Océan Noir : il s'agit d'une statue en bronze du général Guan Yu, célèbre personnage considéré comme un Dieu de la Guerre par les Chinois. La statue est imposante, et fixée sur le toit d'un pavillon. Lorsque le professeur grimpe le long du mur pour l'examiner plus attentivement, il constate qu'elle n'est pas très ancienne, et ne présente aucune particularité mystique expliquant l'intérêt de l'Océan Noir.
Cependant, les PJ ont remarqué qu'ils n'étaient pas les seuls à observer la statue : trois Chinois, portant des costumes à l'américaine qui trahissent leur appartenance à la Triade, passent aussi un moment à tourner autour du pavillon. De plus, un jardinier semble espionner les PJ.

Les PJ voient alors arriver un homme en uniforme, qui boîte péniblement. Il s'agit du lieutenant Packard, qui vient les informer de la disparition de George Chen-Wong. Pendant qu'Emy Carpenter soigne le malheureux officier, Guus Van Diemen prend en filature le jardinier suspect, qui quitte les lieux. Après l'avoir suivi un long moment dans ses déambulations, notre Hollandais se fait repérer à l'entrée de la Concession française. Il poursuit l'espion, qui est arrêté par deux policiers français à l'entrée du territoire réservé.
Présentant une lettre de recommandation du Consul français, Van Diemen demande aux agents de conduire leur prisonnier chez l'inspecteur Delmont. Il prend le temps de fouiller le jardinier, et découvre dans ses poches une série de portraits représentant chacun des PJ, assortis d'indications sur leur état civil, écrites en japonais. Ceci laisse à penser que nos héros étaient attendus à Shanghai par la Société de l'Océan Noir...

Autre découverte inquiétante : l'espion conservait dans ses poches plusieurs carrés de papier parcourus de plis, semblables à ceux utilisés pour faire des origamis. Les PJ se souviennent que ces petits objets avaient déjà eu une certaine importance lors de leur voyage à Moukden, en Mandchourie.

A suivre

[Orlov]

Toujours aussi haletantes, ces aventures.

[multimaster]

je laisse Packard, seul deux minutes, et il se fait tabasser ! à les bureaucrates !

Lieutenant commander Beauregard

[Sama64]

Toujours aussi haletantes, ces aventures.

+1
toujours très inspirants ces CR
ça donne envie d'être joueur pour vivre des aventures comme ça

vivement la suite