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... j'ai pas encore lu la réponse d'Emlyn, mais vu son titre, il y aura peut-être des recoupements...
>Pourquoi ne pas imaginer qu'un boulot (pas une entreprise, hein, mais un boulot, l'activite qu'on fait pour vivre quoi) puisse etre aussi enrichissante et epanouissante que des relations avec autrui (voire amene des relations avec autrui!).<
Ben, non... Pas pour moi... Rien n'est plus enrichissant que les relations à autrui (c'est pour ça qu'au lendemain de ma réception de mon BTS avec les honneurs j'ai eu (presque littéralement) une vision de mon futur et que j'ai tout laissé tomber...
Maintenant, attention quand même. Dans mon post précédent quand je parle de "boulot", je veux bien parler "d'emploi", du fait d'être un engrenage de la machine, d'être employé (ou patron) d'une entreprise, ce genre de trucs quoi...
Déjà de base, je conceptualise pas pourquoi travailler dans un emploi de ce type (sauf contraint et forcé et encore, vivre sous les ponts m'attire plus)... Mais s'y consacrer entièrement tout ça, non ça va pas être possible. Les gens dont la vie est le boulôt bien vite n'ont plus de vie.
>Par exemple, si tu arrivais a vivre de ta plume, ne pourrais-tu pas considerer que ta relation avec ta plume (i.e. ton boulot) soit comparable a ta relation avec un etre humain?<
Non ce n'est pas comparable. De plus si je vivais de ma plume, ça serait pas un boulôt (cf. plus haut, un "boulôt", un emploi, etc, n'implique pas seulement que tu recoives un salaire pour le faire, c'est plus que ça (cf. juste au-dessus))
Quand j'ai bossé sur le film sur Derrida l'an dernier (dispo en DVD très bientôt, je crains qu'il ne sorte pas vraiment en salles en France (quoique dans deux trois salles, pourquoi pas)), j'ai pas eu une seule seconde l'impression que c'était un boulôt.... Et à la fin, même s'il était pas une surprise, le chèque semblait presque incongru (mais c'était pas une raison pour le refuser)...
>Ce serait une sorte de relation "avec soi-meme"<
Oui, mais les relations avec soi-même ne sont pas des relations avec les autres.
>A noter qu'il y a cependant un probleme a employer ce terme de "non comparable" car il peut soit avoir un sens dedenigrement ("c'est pas comparable = c'est beaucoup moins bien") soit un sens purement factuel (impossibilite de comparer, sans mettre l'un au dessus de l'autre)); et j'ai du mal a comprendre dans quel sens tu l'as employe ci-dessus.<
Dans le post précédent, les deux sens étaient présents... Dans ce présent post, ça dépend...
>Mais nier totalement son boulot dans une eventuelle "definition" que l'on peut donner de soi ou de sa vie est encore plus pitoyable a mon sens.<
Pourquoi? Je ne suis pas mon boulot, cette propension a donner sa profession quand on se décrit (et ça m'arrive aussi malheureusement) est des plus dommages. |
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