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Mais je viens juste de me louer PoC 2 : Dead Man's Chest, et je m'en mordais de fait une pour avoir louper le débat lors de la sortie en salle... Mais, merci petit jésus, un spammer tombé du ciel va me donner l'occasion de rattraper le coup !
Si le premier PoC avait au moins le mérite de la fraîcheur (et d'être le premier film de pirates regardable depuis, oh Errol Flynn), il transportait un certain nombre de tares, au rang des quelles un casting médiocre et un scénario... well, disney est le seul adjectif qui convienne vraiment.
Et vlà que, vu que la franchise a cartonné, les mêmes remplilent et radinent leurs tronches pour un deuxième épisode. Et vu que la fraîcheur a foutu le camp, on se retrouve face une daube disney pur jus, simple rouleau à fric sans le moindre intérêt.
J'épargnerai pour la cause le pauvre Gore Verbinski. Honnêtement, je trouve que c'est petit de se moquer des handicapés (franchement, après "The Ring", venez pas me dire que Verbinski a toutes ses fonctions moteurs). Pour faire simple, j'imagine que Michael Bay n'était pas disponible, et que Bruckheimer a dû se rabattre sur un autre "yes-man". Gore Verbinski, le mec qui redonne espoir à tous les Brett Ratner du monde entier !
Je parlais d'un casting médiocre, détaillons un brin... Au premier rang des accusés, le sieur Depp. Comme d'habitude, le bô Johnny surjoue comme un goret. Il en fait des tonnes, pire qu'un Pacino sous acide dans les plus grands moments de Scarface. Faut dire, je le comprends... Ben oui, c'est pas en tournant avec des parias d'Hollywood comme Burton ou Gilliam qu'il va remplir son frigidaire. Alors, si on le paye pour faire le gugusse, autant y aller à fond (pire qu'avec Burton, c'est peu dire). Je note quand que plus ça va, plus Depp insiste sur le côté effiminé de Jack Sparrow. Avec un peu de bol, dans le 3, Sparrow va déclarer sa flamme à Will Turner... Voilà du cinéma novateur (euh, Edge, c'est du disney, arrête de rêver).
Keira Knightley... comment dire ? euh... nulle à chier. Faut dire que la pauvre n'est pas gâtée par un personnage totalement insipide, aux motivations totalement schizos (comme le reste du script, cela dit, mais j'y reviens). Bref, fallait bien une potiche pour éviter le Brokeback Mountain des Caraïbes que j'évoquais plus haut. Si Miss Knightley ne m'insupporte pas encore au point de Meg Ryan ou Sandra Bullock, il est désormais clair que cette dernière n'a plus rien à espérer de sa carrière. Enfin, l'alimentaire encore une fois...
Et Bloom... Contrairement à l'avis général, j'avais foi en Orlando. Parvenir à éclairer un personnage aussi mono-dimensionnel que Legolas par des moments de génie dans son interprétation, me faisait espérer des grandes choses pour ce jeune acteur. Et force m'est d'avouer que s'il continue à filer ce mauvais coton, je changerais mon fusil d'épaule. Encore un rôle de neuneu, encore un rôle de jeune premier pour Bloom... Ok, le rôle est un gros zéro niveau script. Mais bordel Orlando, choisis mieux tes films. Prends exemple sur Brad Pitt ou sur Matt Damon.
Bref, distribution à chier. Heureusement que les seconds rôles sont là pour sauver les meubles. Jonathan Pryce (sous-utilisé, comme dans le premier), Jack Davenport (grandiose, comme toujours), Tom Hollander (ma découverte du film), Kevin McNally, Bill Nighy... Merci messieurs !
Un petit mot sur les effets spéciaux... Ne me cachez rien, messieurs d'ILM, tout le budget est passé dans Davy Jones ? Parce que sinon, comment justifer des incrustations aussi pourries sur les scènes du Kraken (trois fois la même scène, au passage, ça c'est de la rentabilité).
Et le script... aaaaah, le script ! Qui vois-je au script ? Mais oui, Terry Rossio et Ted Elliott ! Les responsables de merveilles du 7ème art telles que Shrek, La Légende de Zorro ou Godzilla ! Il n'y avait qu'eux pour commettre la pire enculade scénaristique depuis "Retour vers le futur 2" (sisi, souvenez-vous, la bande annonce du 3 à la fin du 2 !).
En effet, c'est à la vue de cette hérésie qu'est la fin de Dead Man's Chest que l'on comprend pourquoi l'intrigue traîne en longueur, part dans tous les sens pour toujours revenir sur la trame principale (au pas d'escargot). Ces porcs de chez disney cherchent juste à assurer les ventes du 3ème épisode. Messieurs, sachez une chose, vous serez les premiers au pied du mur quand viendra la révolution !
Soyons honnête, je ne vais pas vous prétendre que "on ne fait pas de cliffhanger au cinéma". Bête exemple, Empire Strikes Back. La différence entre les deux ne se situe pas dans la fin, mais bien dans le contenu du film. Dans ESB, l'intrigue a progressé, les personnages ont évolué et la trame générale de l'histoire a avancé (de façon majeure, "Luke, je suis ton père", l'une des plus grosses baffes de l'histoire). Et Empire n'est qu'un exemple parmi tant d'autres !
Enfin bref, je ne vais pas pérorer pendant trois heures (et vous savez parfaitement que j'en suis capable). Disney nous sert une nouvelle fois la soupe, et comme d'hab engrange des millions dans le processus. Donc, aucune raison pour eux de changer leur formule. Cela dit, j'aurais pu être clément sans ce final à deux eurocents, méritoire de la peine de mort dans certaines contrées (et quand je serais maître du monde, que j'y pense).
Maintenant soyons honnête, j'ai perdu 2h30 de mon existence (à force de voir des bouses, je commence à être rôdé). Mais est-ce que je verrais le 3 ? Certainement, à la location (shit, je vais encore arriver en retard pour le débat)... Mais pourquoi t'infliger une telle torture à nouveau, vous entends-je demander ? Deux choses... Geoffrey Rush... Chow-Yun Fat...
... et l'espoir que l'histoire d'amour entre Sparrow et Will Turner éclate enfin au grand jour !
Y2Edge, y'avait longtemps |
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