| Message:
>Citer en exemple des républiques bananières est une chose
>(désolé pour la Grèce et le Portugal :op), mais il y a des
>exemples de pays où la démocratie était installée et où
>l'armée a pris le pouvoir ?
Grèce : Des gouvernements fascisants (mais démocratiquement élus) ont assuré la transition entre la guerre civile (fin en 1949) et la dictature des colonels (début en 1967)
Portugal : démocratie de 1910 à 1926, dictature militaire, puis civile.
Espagne : Monarchie constitutionelle de 1875 à 1931 (dont dictature militaire constitutionelle de 1923 à 1930), révolution en 1931, démocratie de 1931 à 1936, dictature militaire ensuite.
Brésil : Démocratie de 1945 à 1964, dictature militaire ensuite.
Argentine : démocratie de 1880 à 1930, dicature militaire ensuite.
Bolivie : république bananière
Uruguay : république bananière
Paraguay : la dictature militaire est issue d'une longue guerre civile n'ayant pas eu pour objectif initial de l'installer au pouvoir. Contre-exemple, celui qui a démocratisé le pays est le Général Rodriguez, qui a renversé le Général Stroessner lors du coup d'état militaire de 1989! Comme en Turquie et en Thaïlande, parfois c'est bénéfique...
Chili : démocratie de 1938 à 1973 (avec une crise politique à partir du milieu des années 1960 et une "guerrilla civile" de 1970 à 1973).
Turquie : l'armée se soulève à chaque fois pour garantir le respect de la constitution contre un gouvernement démocratiquement élu qui la viole. Contre-exemple...
Lybie : monarchie de 51 à 69, coup d'état non violent (!) en 1969, dictature depuis.
Irak : cet ancien protectorat britannique n'a jamais ressemblé, même de loin, à une démocratie...
Panama : république bananière
Colombie : Comme au Paraguay, une guerre civile qui n'avait pas pour but initial la prise du pouvoir par l'armée a permis l'installation d'une junte.
Pérou : oligarchie.
Surinam : étant donné que cet état n'était indépendant que depuis cinq ans lors du coup d'état de 1980, on ne peut pas franchement parler de démocratie ou de république bananière...
Si ça continue, ça va ressembler à un inventaire à la Prévert...
>L'OAS :
tu oublies trois facteurs :
1/ la France voulait l'Algérie algérienne,
2/ De Gaulle était, lui aussi, militaire,
3/ les appelés n'ont pas bougé! Les seuls détachements qui ont pris part au putsch étaient composés d'une très large majorité de militaires de carrière.
>services de renseignement
Au cas où tu l'ignorerais (ce dont je doute), la SDECE / DGSE est rattachée au ministère de la défense depuis une quarantaine d'années, et ce n'est que depuis 1989 que des "civils" sont à sa tête (militaires de 57 à 70 et de 82 à 89).
>L'armée suivrait-elle un général putschiste?
Je n'en sais rien.
S'y opposerait-elle?
Je n'en sais rien non plus.
AMHA, le plus probable est qu'elle resterait neutre, au moins le temps qu'il faut aux unités putschistes pour prendre le pouvoir. Et qu'elle se rallierait ensuite au pouvoir en place.
Licorne. |
Forum 
