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CORRECTION - - Les services antiterroristes craignent un "gros coup" en Europe
Dans notre dépêche intitulée "Europol craindrait un gros coup terroriste en Europe", bien lire dans le titre et au premier paragraphe que la crainte évoquée ne vient pas d'"Europol" comme écrit par erreur, mais des services antiterroristes en général.
Voici une version corrigée:
PARIS (Reuters) - Les services antiterroristes redoutent à présent un "gros coup" qui pourrait viser la France, l'Allemagne ou la Belgique, écrit lundi Le Monde.
Citant un responsable, le quotidien estime que les attentats de Karachi et Djeba, puis l'action contre le Limburg et l'explosion de Bali "font partie d'une même chaîne".
"Nous sommes confrontés à une série d'événements qui ressemblent à des avertissements", déclare cet officier, sous couvert de l'anonymat.
"Comme si on voulait nous démontrer que des groupes peuvent frapper où ils veulent, quand ils veulent", ajoute-t-il, soulignant que des "messages" du même type avaient été envoyés aux Etats-Unis avant le 11 septembre 2001.
En juin dernier, le directeur d'Europol, l'Allemand Jürgen Storbeck, avait déclaré que la question n'était pas de savoir s'il y aurait un attentat mais à quelle date.
L'attentat de Bali n'a fait que renforcer des craintes qui pourraient être évoquées par les ministres européens de la Justice et de l'Intérieur en marge ou pendant leur réunion en début de semaine à Luxembourg.
Le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, se rendra mardi à Luxembourg.
La "task force" antiterroriste constituée au sein d'Europol, l'Office de police criminelle intergouvernemental, se réunira dans quelques jours pour tenter de cerner avec plus de précision le risque. Les rapports reçus de différentes capitales semblent, en tout cas, le juger élevé", écrit Le Monde.
"Nous sommes tous persuadés qu'Al Qaïda est présente, à des degrés divers, dans la plupart des pays européens. Et il faut rappeler que toutes les opérations du 11 septembre ont été étudiées, montées et coordonnées en Europe", souligne l'officier cité par le quotidien.
Quelques jours avant l'attentat de Bali, le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière avait affirmé, en marge d'un débat sur la menace terroriste au Conseil de l'Europe, que le 11 septembre n'était "qu'un début" et que la France avait déjà reçu des menaces d'Al Qaïda. "Il y en a déjà eu et il y en aura encore".
Des menaces d'Al Qaïda visant notamment Paris et Berlin ont été diffusées par la télévision qatarie Al-Djezira juste avant la série d'attentats commis depuis une semaine contre des ressortissants ou intérêts occidentaux.
Dans le quotidien "Les dernières nouvelles d'Alsace" du 10 octobre, le juge Bruguière estimait que la coopération entre les Etats était "insuffisante, y compris en Europe".
"On a besoin d'une meilleure pratique en matière d'extradition. Mais avant toute chose, il faudrait que les Etats soient conscients de la menace terroriste plus qu'ils ne le sont", disait-il.
Prié de dire si la France était consciente du danger, il répondait: "oui, l'ensemble des services de renseignements est mobilisé. En revanche, il n'est pas certain que l'opinion publique, elle, soit suffisamment consciente de la réalité de la menace. Or il est important qu'elle le soit, pour signaler éventuellement des détails suspects et prévenir des attentats".
Cinq Français et trois personnes dont la nationalité n'a pu être confirmée figurent parmi les membres d'Al Qaïda faits prisonniers en Afghanistan et détenus sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba.
CIBLE PRIVILEGIEE ?
Leur interrogatoire par la Direction de la surveillance du territoire (DST) a amené les autorités françaises à s'interroger sur l'existence d'une possible filière de recrutement en région parisienne pour les camps d'Al Qaïda.
Présentée par ses voisins comme le pays le plus répressif à l'égard des islamistes radicaux, la France pourrait du même coup devenir la cible privilégiée de certains groupes.
Jacques Chirac a réaffirmé lundi "la détermination" de la France à "lutter sans relâche contre le terrorisme" à la suite des attentats de Bali, "un crime de masse" qui "place de nouveau l'humanité devant l'innommable".
Le gouvernement français a pris vendredi dernier "les dispositions nécessaires" pour protéger le trafic maritime après l'attentat présumé contre un pétrolier français, le Limburg, dans le golfe d'Aden.
Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, a fait état de la "détermination totale" du gouvernement "à faire la lumière sur cette affaire" et a rappelé que la France ne baisserait pas la garde face au terrorisme.
La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a précisé que la protection maritime s'appuyait essentiellement sur des mesures de renseignement et de prévention. Elle a ajouté que la Marine nationale pouvait suivre par radar les navires et les prévenir d'une éventuelle menace.
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