> Ca dépend de ce que t'entend par raisonnable... 4 verres par jour est un
> maximum pour les hommes, 2 ou 3 pour les femmes (et vi pas de bol mesdames
> :)). Au dela, les ennuis physiques ont beaucoup plus de chance de se declarer.

En fait pour moi l'hypothèse de l'argent mal dépensé dans les campagnes était
recevable.  4 verres dits tu.  Il me semble que les spots qui passent en ce
moment laissent entendre que ça commence à moins que ça.  Mais bon, il y a le
côté drogue d'une part et le côté santé alimentaire d'autre part.

Parce que tout ça ne nous dit pas dans quelle mesures l'alcool favorise des
cancer en comparaison à une consommation quotidienne de graisses animales,
viandes rouges, cacahuètes, chamalows et nutella (mais ces 2 derniers cas sont
aussi des drogues addictives).

4 verres de coca cola par jour sont peut être plus néfastes que 4 verres de vin.

Tous cela se complexifie sans doute encore du fait que différents organismes
réagiront plus ou moins bien à différentes substances.


> Mais y en a pas tant que ca en France qui sont dans ce cas. De plus, on est de
> plus en plus nombreux à adopter une conso hebdomadaire (le we en soirée)
> plutot que reguliere (le vin a table ou le sky a l'apero). Ca entraine une
> forte chute au niv des risques sanitaires (cool), mais ca entraine aussi une
> augmentation des accidents de voitures (pas cool).

Ouais, il y a en plus les risuqes indirects de la consommation.  Là si j'étais
statisticien, je me balancerais au bout d'une corde dans mon bureau d'étude (et
encore une victime de plus).


> Enfin, c pas parceque tu bois + de 4 verres par jour que tu es automatiquement
> dependant. Y a des gens qui freinent leur conso sans probleme une fois que
> leur généraliste les a prevenus du risque qu'ils encourraient (bin oui y a des
> signes avant-coureur qd meme)

Ouais, ça je sais pas.  J'en ai entendu plein des "j'arrète quand je veux".  Le
problème c'est qu'en général "je veux pas".  La consommation est tellement
courante et ancrée que la difficulté à arréter est plus d'un point de vu social
que toxicologiques.  Mais je me suis toujours demandé si, même plusieurs semaine
ou mois, on ne ressent pas une sensation de manque.

En plus on peut ne pas en "avaoir besoin" mais en avoir "tellement envie".


>  Ca met environ 10 ans pour te transformer en loque humaine, si t'es pas mort
> d'overdose avant. Mais pour les vomissements, les tremblements, et les pbs
> vasculaires, c bien plus rapide...

Il faudrait voir ce que donne l'alcool avec les mêmes concentrations.  Si ça se
trouve on en crèverait sur le coup.


>  bah va falloir que tes amis refilent la méthode aux héroïnomane que j'ai pu
> cotoyé, parceque j'avais quand meme du mal a voir leur coté épanoui moi. Mais
> bon, c'est peut-etre du à une deformation professionnelle de ma part, dans le
> sens ou je ne frequente que les plus atteints.

Tu fais quoi comme métier?


> Quand à la dilution, c'est pareil avec toutes les drogues. Tu peux par exemple
> tres bien diluer ton alcool dans de l'eau. Le pb est que lorsque tu es accro,
> tu a besoin physiquement et psychologiquement de ta dose.

Si l'on parle du principe actif qu'est l'éthanol (ou dans des cas plus gore le
méthanol) alors il est en général consommé sous forme diluée (dans de la flotte,
des acides aromatiques...).


>  Yep, l'alcool reste une drogue. Mais tu peux plus facilement moderer ta
> consommation par rapport à d'autres produits. On pourrait imaginer de mettre
> en vente libre des produits opiacés moins puissants, entrainant moins de
> risque de dépendance (allez hop, tous au subutex :)), mais culturellement on
> est encore loin d'arriver a ce stade là.

Oui, je pense en effet que le conditionnement et le mode d'administration
(ingérer plutôt qu'injecter) y sont pour beaucoup.  A mon avis, culturellement,
c'est du au fait que l'on a de l'alcool une approche traditionnellement
alimentaire alors que pour les drogues plus récente on a une approche chimique,
qui va droit à l'essentiel (se shooter) avec des mode d'administration plus
efficace dans cette optique et pas ou peu de fioriture pour le reste (on ne
goûte pas de la coke ou de l'héro comme un vin ou un spiritueux).


Guillaume Ponce
http://www.guillaumeponce.org/

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