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et qui peuvent être des pistes pour des reflexion plus poussées (mais point trop sinon je sens que je vais virer trop philo) :
(je précise que j'ai lu les autres réponses en diagonales, donc désolée pour les répétitions)
tout d'abord deux choses :
"bonheur", "réussir sa vie" => autant de mots et expressions désignant des concepts aussi confus qu'inexistants en soit.
en effet, concernant la deuxième expression, qui me choque moi aussi pas mal dans sa récurrence à la bouche de certains (ne pas penser aux gens de mon école...) : qu'est-ce que réussir sa vie ??
Réussir sa vie est, à la base, un constat. Ji'rais même plus loin : un jugement exercé avec recul sur sa propre vie (car nous sommes tous d'accord sur le caractère subjectif de la chose).
Cela implique donc que pour pouvoir proferer de manière sûre un tel jugement, on est mort vu que même si à 40 ans, on a la bagnole, la maison, le mari/femme, les gamins et le chien, eh ben à 41 on aura p't'ête plus rien et la vie elle ne l'est plus, réussie. (Pour prendre des exemples très clichés). Donc cette expression est pour moi totalement vide de sens. "Impertinente" au possible. Il vaut bien mieux parler d'envie de conduire sa vie selon un ou deux principes qui nous sont chers, sans chercher à "prévoir" plus loin.
Ca me fait donc doucement sourire, de voir les gens employer cette expression. J'ai l'impression qu'ils ont déjà tout programmé et ils ne m'apparaissent alors que comme des fantômes. Fantômes qui risquent d'êytre bien désappointé si un jour ils "réussissent" leur programme et se trouvent insatisfait au bout du compte.
J'ai dit insatisfaction ?
Parce que l'homme est un être insatisfait par exellence. On a beau dire, même dans le plus sympatique des moments, si l'on ne s'empêche pas de penser, il y a toujours quelque chose de perfectible, toujours quelque chose que l'on voudrait autre, toujours quelque chose qui ne colle pas...
Et ce n'est pas plus mal, parce que c'est ça qui nous pousse, qui nous change, qui ne nous enferme pas dans une monotonie et qui nous donne notre indépendance, cette fameuse limite vis-à-vis d'autrui qui est nécessaire. Il faut juste pouvoir relativiser suffisamment ces sentiments d'insatisfactions quand il sont minimes.
Donc finalement, on retombe sur l'idée de bonheur ... aka absence d'insatisfaction
Car, qu'est-ce que le bonheur sinon un état d' "heureuseté" infinie ?
Or qui dit infini dit zéro non-hereuseté. Donc finalement zéro-bonheur vu qu'il y en a toujours des moments non heureux. Mais là j'invente rien, les philosophes nous le répètent depuis quelques millénaires avec de grands accents tragiques.
Est-ce pour autant la catastrophe ?
Non.
Ce genre de réflexions ne constitue pas une fin en soit. Les philosophes nous le rabâchent aussi depuis très longtemps (quels hurluberlus).
Il vaut mieux ne pas rechercher le bonheur car tout ce que cela peut nous apporter ne sera qu'illusion de celui-ci, puis, fatalement, un jour, démonstration du décalage entre la belle illusion et le réel dévastateur (Nietzsche me démenge méchamment là mais je vais me retenir :p).
Surtout dans le cas précis de l'amour, où la chose étant partagée avec un autre être humain (donc par essence insatisfait), la roche est doublement plus friable. Je crois que Mario en touche un mot plus haut.
Il faut donc être réaliste et chercher plutôt le plaisir. Tout simplement. Mais pas forcément au sens hédoniste, le plaisir avant tout, dans son côté péchés, transgression des normes et tout et tout.
Mais envisager la vie comme une succession de "moments heureux" avec des moins au milieu, parce que l'on ne peut pas en demander plus. Et que ça c'est déjà pas si mal.
J'ajouterais juste amha, que l'on s'ennuierait bien si on connaissait vraiment le Bonheur. Enfin, on s'ennuierait sans trop le remarquer, certes. Mais ce serait une vie un peu monotone (rien qu'au niveau émotionnel, que de variations ...) et surtout, ce serait pas vraiment vivre SA vie, mais plutôt celle d'un autre ... une vie pas humaine.
je dis ça parce que les moments où je me suis le plus sentie vivre, c'était plus dans les bas que dans les hauts. Ces moments de solitudes où l'on est face à soi-même. Parce forcément agréable, mais à mon avis un passage obligé parce que Fredu l'a dit. ON est assez névrosés comme ça pour en rajouter une couche. Donc autant assumer ce que l'on est. [Partant du principe que le vase n'est pas de contenace infinie, attendre la dernière goutte en se voilant la face derrière des illusions de bonheur : yapabon.]
du coup (sans vraiment non plus être maso et rechercher le malheur à tout prix), il faudrait être capable de trouver un juste milieu, histoire de passer de bons moments, mais de savoir aussi se retrouver, quitte à en assumer les conséquences que cela implique ...
Voilà ce que j'en pense moi, de manière détachée itou ...
parce qu'évidemment, ce ne sont que de jolis mots.
pas assez vécu pour savoir, si tout cela est de l'ordre des connaissances possibles et si cela est réalisable de manière saine et pratique.
Melwen |
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