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>Primo, mea culpa: j'amalgamme thèmes et genres. Dans le premier message, je parlais de genres, pas de thèmes. Confusion de ma part, sorry.
Ceci expliquant cela. Ca clarifie donc pas mal.
>Ensuite. Les thèmes (cette fois-ci le mot est utilisé à bon escient) des deux jeux précités...
>Puppetland, le thème, c'est la perte de l'innocence. Punch tuant le créateur pour prendre (maladroitement) sa place, c'est clairement l'adolescent se livrant au meurtre symbolique du père. Le pays est figé artificiellement, comme un enfant névropathe se raccrochant de force à son enfance. Le fait que les pièces de puzzle (les "points de vie") ne se regagnent pas montre que cette perte de l'enfance et le passage à l'âge adulte sont deux choses inévitables.
Allez, je me lance. Ca me fait furieusement penser à deux autres jeux, ce que tu m'expliques là . Nominément, Little Fears et Vampire... Mais bon, là n'est pas la question.
>Unknown Armies, les deux thèmes principaux, ce sont la responsabilité et le sacrifice. C'est appuyé non seulement dans le background (le Clergé Invisible qui est constitué d'humains et qui porte le monde sur ses épaules) mais aussi dans les règles (le fait que tes capacités soient largement faiblardes - quoique - comparées aux autres jeux du genre, sauf si tu te "sacrifies" en faisant passer ton obsession - qui peut te permettre de changer le monde, cela di - avant toi-même, le fait que selon le système de santé mentale, si tu joues ton personnage comme un sociopathe, c'est ce qu'il deviendra...). Quant à l'originalité, je me répète, mais contrairement à Maléfice, Cthulhu ou Kult, ici, l'horreur est humaine - très peu de créatures surnaturelles qui n'ont pas été humaines, et celles qui restent sont le fruit d'une action humaine - rituels pour l'homoncule et le servant indiscible, mort ignorée pour les tenebrae...).
Certes... Ca m'évoque deux réflexions.
1) Finalement, le cas où un auteur donne un ou plusieurs thèmes à son jeu est assez rare, non ? C'est évidemment le cas dans les deux exemples que tu cites. Mais, fondamentalement, si les joueurs n'ont pas envie de suivre ces thèmes, rien ne les en empêche. Je veux dire par là que si on peut jouer à INS de façon sérieuse ou à Cthulhu de façon déconne, rien n'empêche de le faire pour un jeu où les thèmes seraient "pré-définis". Au final, n'est-ce pas le MJ qui, en écrivant sa campagne, définit les thèmes abordés ?
2) Je ne sais si tu as remarqués, mais tous ces jeux novateurs ont invariablement une approche noire, voire nihiliste du jeu. Ne serait-ce pas là la raison de leur échec ? Je m'avance peut-être un peu, mais je pense que la majorité des rôlistes pratique le hobby pour vivre des aventures, jouer des héros et, de façon générale, passer un bon moment. Or, perso, si ces jeux ne m'attirent pas, c'est justement parce que je n'ai pas envie de jouer un sociopathe, ou un mec paumé dans un monde encore plus noir et dépressif que celui dans lequel je vis.
Ne te méprends pas, je ne juge pas la qualité de ces jeux. Je dis simplement que si ces jeux ne m'attirent pas, ce n'est pas parce que je suis "casanier" ou que j'ai peur de la nouveauté. C'est juste que je ne vois pas l'intérêt d'interpréter un rôle dans ce genre d'univers. Cf. la réflexion lors de la deuxième séance de création de perso UA : "Mais qu'est-ce que tu veux que nos persos viennent foutre là -dedans ?". Alors, y'a peut-être des fans de ce style de jeu introspectif, voire cathartique, mais je doute qu'ils soient légion. Et, encore une fois, c'est peut-être là qu'il faut voir la cause de l'échec de UA ou de Puppetland, pas dans un comportement conservateur des rôlistes (sans nier que ce comportement existe. Il suffit de voir les D&D-nazis pour s'en convaincre).
Edge, parfois ça fait du bien de réfléchir sur son hobby. |
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