Perso, j'avais des ambitions personnelles (plutôt égoïstes, pour être honnête), et j'étais forcément plus neutre (ou plus indifférent) aux grandes causes, quand j'étais ado. Avec le temps, je n'ai pas trop démérité - enfin, j'espère. J'ai toujours mes projets personnels, et je m'investis un peu, désormais, dans des actions plus désintéressées (syndicalisme, parrainage d'enfant défavorisé).

Un principe essentiel à avoir à l'esprit : la vie n'use moralement son homme que si l'on abdique devant elle, que ce soit un peu chaque jour ou une fois pour toute, à l'occasion d'un échec ou d'une démission (pas forcément professionnelle hein, mais plutôt idéale). Tu soulevais le mot "existentielle", PS ; je vous rappelle que l'existentialisme est une philosophie globalement optimiste - même si cet optimisme ne concerne que les gens qui savent le mériter. La valeur fondamentale de l'existentialisme, c'est la liberté individuelle. L'homme qui sait rester libre de toute morale constituée (dogme religieux, conformisme, pressions professionnelles ou familiales, modes, etc...) peut orienter sa vie comme il l'entend (même si ça demande des efforts) et se construire, donner un sens profondément personnel à son existence. Personnellement, malgré le côté un peu "juge-pénitent" de Sartre, c'est une idée qui me séduit et dans laquelle je me retrouve pas mal.

Usher

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