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Tout le monde aimerait être à la place des autres :
- les iut qui gueulent contre les prépas qui recrutent les meilleurs élèves qui avant allaient chez eux (sauf que avant, je n'en suis pas forcément sûr, vu comment se comportent tous les élèves d'années en années, ie veulent de moins en moins bosser)
- les facs qui aimeraient avoir les moyens des iut
- les bts qui gueulent contre les iut comme les iut gueulent contre les prépas, et envie les (relativement) peu de problème de recrutement des facs
- les prépas qui gueulent contre les élèves qui en branlent de moins en moins même chez eux (surtout les prépas nouvellement créées).
Aller, je vais parler du problème de l'orientation en lycée, et pas que pour la poursuite du bac :
Pour la poursuite du bac :
- déjà les lycée qui ont des bts tentent par tous les moyens d'avoir les élèves qui viennent chez eux, qui à mentir éhontément; je l'ai vu il y a quelques années par les "vieux" profs de bts qui avaient aussi les options de secondes et passaient faire de l'"orientation" quand on a TP et qu'on ne peut pas contrôler ce qu'ils disent
- les écoles, privées comme publiques, qui racontent n'importe quoi sur les chance de réussite des élèves; ça vaut pour les iut et les facs, que ce soit d'un point de vue niveau ("quoi ? tu as 10 de moyenne en STI méca ? Mais pas de problème, ça suffit pour réussir en socio...")
- la non compréhension des élèves de ce qu'ils vont devoir affronter comme problèmes dans les études auxquelles ils postulent, quelques qu'elles soient
Et pour l'orientation en lycée en seconde... Chaque filière n'a qu'une peur, c'est qu'une classe ou même un demi groupe ferme, parce qu'il ne sera quasiment jamais réouvert. Donc c'est la foire aux pires mensonges (vient en STT, tu as le bac sans bosser et tu vas gagner au moins 3000€/mois (entendu en direct live), viens en STI, même avec 1 de moyenne en math tu vas t'en sortir, viens en L, il y a plein de déboucher dans les études de français, viens en S-SVT, c'est ce qu'il y a de mieux pour les poursuites d'études si tu veux faire du technique, mieux que S-SI, etc.)
Vous allez me dire, mais il y a les conseillers d'orientation. Qui ne connaissent rien aux études, à la pléthore de formations existantes, soit parce qu'ils s'en foutent et se cantonnent à celles qu'ils connaissent (du vécu) soit parce qu'ils n'ont pas les compétences pour comprendre les différences et gérer la masse d'info, malgré leur bonne volonté (vécu aussi). Il y en a des biens, heureusement, mais les dégâts que font les autres...
A tout cela, on peut ajouter la rumeur des élèves, qui est le facteur prépondérant dans l'orientation (ça c'est une filière à bordel, ça les profs sont nuls, ici tu ne bosses pas et tu as des bonnes notes, etc.)
De mon point de vue le problème vient de l'amont : on peut aller au lycée sans avoir son brevet des collèges; comme on peut aller en BTS sans bac (le bac est un diplôme universitaire). C'est possible, mais suicidaire. Mais possible. Et comme on ne veut pas fermer des sections (et surtout perdre des postes), on fait de l'ascenseur. Sans compter qu'on ne peut imposer un redoublement en 1ère (non que ce soit utile à tous les coups, mais ne pas l'imposer c'est donner le signal "tu ne fois rien en 1ère c'est pas grave, tu pourras quand même aller en terminale). Et je pense que c'est vrai aussi en fac et iut : une fois qu'on a épuisé les réserves de vacataires à ne pas utiliser, on prend des élèves pour avoir les heures de cours.
Mais au final, ce que faisait le service militaire (et c'était à mon avis son intérêt principal, voire son seul) manque : donner une bonne claque à des mômes qui, surprotégés par les parents et le système, n'en foutent pas (plus) une. Les meilleurs élèves (pas du point de vue scolaire, mais du point de vue humain et autonomie, avec des connaissances plus que correctes, donc à mon sens meilleur pour le professionnel et même la poursuite d'étude) que j'ai eu, ce sont des élèves qui se sont plantés en iut ou dans un autre BTS, voire qui n'ont pas eu de place après leur bac.
Brunal |
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