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et pourquoi pas supprimer aussi les prépas qui drainent les meilleurs étudiants et faire des licences préparatoires ?
Les DUT n'ont pas du tout le même objectif que les Licences. Ils ont pour but de donner une formation professionnelle en deux ans directement après le BAC alors que les licences commencent par une formation plus généraliste et permettent une spécialisation à partir du semestre 4 (2nd semestre de la 2nde année) et permettent l'accès aux études en Master dans les spécialités associées.
Je pense que ce qui peut attirer les étudiants actuellement en IUT c'est une formation professionnelle dense : 1800h en 2 années dans les filières secondaires soit en moyenne 450h par semestre. En licence, les enseignements sont moins importants : 300h par semestre par exemple en Licence mécanique à UPMC (filière très reconnue et ayant un bon succès auprès des étudiants). Mais attention, ce n'est pas parce qu'il y a moins d'enseignements devant enseignant qu'il y a moins de travail à fournir ... Il y a un travail personnel à fournir pour réussir en licence.
C'est souvent cette erreur que commettent un grand nombre de jeunes bacheliers qui se laissent vivre en pensant que ça passera : il faut dire que les profs de lycées leur ont rabâché ce discours, qu'ils n'ont pas travaillé et qu'ils ont réussi (miraculeusement ?) à obtenir le bac.
Ce problème n'est pas uniquement celui des licences car il est aussi présent en IUT : les étudiants sont présents mais ne fournissent pas le minimum de travail en dehors pour réussir ...
Pour répondre au problème de l'échec L1 (sachant que les IUT font partie de l'université, les échecs en 1ière année de DUT font partie du problème), le suivi des étudiants en début de cursus est indispensable afin de détecter les étudiants en difficulté avant qu'ils abandonnent la formation en cours. Cela n'est vraiment pas évident car souvent, on se rend compte du problème quand l'étudiant est déjà parti ...
*le 1er critère que je verrais est l’absentéisme mais il faut que l'équipe enseignante rapporte les absences correctement.
*Le 2nd critère porterait sur les résultats des évaluations (interrogations, Devoirs surveillés, partiels, Examens). Mais il faut avoir des résultats assez rapidement pour essayer de sauver ceux qui ne sont pas déjà noyés ...
Une fois, les étudiants en difficultés identifiés, il convient de proposer une aide.
*Dans un premier temps, ce qui manque à la plupart des étudiants est une bonne organisation dans leur travail. Certains sont très motivés et travaillent de manière acharnés mais ne sont pas efficients ... Une aide pour planifier leur travail, pour donner des priorités dans le temps à certaines activités permet de permettre de réussir à des étudiants avec un bon potentiel mais "brouillons". Un tutorat individuel de méthodologie est une approche qui fonctionne mais seulement si l'étudiant est prêt à faire évoluer ses méthodes de travail.
*Dans un second temps, les étudiants n'ont pas toujours le recul nécessaire pour bien intégrer ce qui est vu en cours/TD/TP. Et parfois, juste changer le nom d'une variable (x en y) les perturbe. Un soutien permet parfois de débloquer un étudiant en réalisant une explication sous un autre angle ou d'une autre manière que dans ses cours. Ce soutien n'est valable que si l'étudiant est impliqué est ne vient pas juste pour réviser son Devoir surveillé, partiel ou examen.
Sachant, que si les tutorats ou soutiens sont imposés et que l'étudiant n'y adhère pas, alors cela ne fonctionnera pas.
D'autre part, un étudiant peut être perdu parce qu'il n'a pas choisi la filière qui l'intéressait : les néo-bacheliers ne savent souvent pas ce qu'ils veulent faire plus tard.
Aider un étudiant a se réorienter est une part aussi importante de la lutte contre l'échec car une réorientation ne doit pas être considérée comme un échec par l'étudiant qui doit rebondir et réussir dans la nouvelle filière qu'il aura choisie. En effet, le choix d'orientation des étudiants est très mal géré en lycée et malheureusement, une bonne part des choix se font par des "on dit" et des phénomènes de mode (j'ai eu la cas d'un étudiant qui était venu dans ma formation parce ses copains lui avaient dit que c'était bien et il est venu sans se renseigner ...).
Sinon, les IUT ne veulent en aucun cas quitter l'université, mais ils veulent juste avoir les moyens suffisants pour appliquer les programmes nationaux des DUT.
La proposition d'iutisationiser les filières classiques est intéressante mais pose le problème de moyen associés aux formations. En effet, dans de nombreuses universités, la priorité est données à la recherche et au cycle Master/Doctorat mais il ne faudrait pas supprimer le flux d'étudiant en sacrifiant les moyens accordés au niveau licence ... |
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