| Message:
Tu as eu le courage de choisir une formation longue qui te demande beaucoup.
Quand tu as douté devant la montagne, tu as eu le courage de te remettre en question.
Quand tu as pris conscience de ce que tu estimes être tes limites, tu as eu le courage de t'en ouvrir à celui qui pouvait (et a été) le plus critique, et le plus brutal, à ton égard, ton père.
Maintenant, tu as le courage de crier tes doutes à la face du monde (parce que dans le cyberespace, TOUT LE MONDE t'entend crier!)
Ton père a gravement manqué de tact à ton égard.
Il n'aurait pas du te traiter de lâche, parce que tu ne l'es pas. Il est normal de douter dans ta situation. Et il est courageux d'affronter ses doutes. Comme tu l'écris, il aurait été plus facile (et là , oui, ça aurait été de la lacheté!) de te draper dans la cape de Superman jusqu'au jour de l'échec, et là , de feindre de te rendre compte, mais trop tard, que ce n'est qu'un chiffon.
Au vu du courage que tu as déployé jusque là , je t'assure que tu n'es pas un lâche, bien au contraire.
Je comprend parfaitement que tu puisse avoir la haine.
Envers la faculté, qui semble vouloir te pousser à l'échec.
Envers ton père, qui t'a enfoncé quand tu avais besoin de soutient.
Alors, cette haine, sers-t'en comme d'un moteur, pas comme un frein.
Accroche toi, tu peux y arriver, tu n'es pas allé si loin, tu n'as pas fait tant d'efforts pour rien. Tu dis que tu t'es laissé porter... tu te sous-estimes. On ne rentre pas en médecine en se laissant porter.
Montre-toi à toi-même que tu peux y arriver - en y arrivant.
Montre-leur qu'ils se sont trompé sur toi, montre-leur ta force, en y arrivant.
Et après, tu pourras crier "Merde!" à la face du monde.
Maintenant, "mavie.com"... parce que ça peut te servir.
Quand j'étais en première, un seul de mes profs m'a soutenu pour le passage en terminale "math/physique/chimie".
Quand j'étais en terminale, pas un seul de mes profs ne me voyait aller au-delà du bac, et les profs des matières scientifiques doutaient même que je puisse avoir le bac.
Aujourd'hui, je suis ingénieur.
Pendant ces années, j'ai, moi aussi, souvent douté, mais, contrairement à toi, je n'ai jamais eu le courage de me mettre à nu, j'ai préféré affronter mes doutes seul.
J'ai appris qu'un mot de soutient avait autant de valeur qu'une critique dure.
Le mot de soutient t'aide à avancer.
La critique dure engendre la haine, et cette haine peut te servir de moteur : pendant toutes mes années de formation, je n'ai jamais cessé de revenir voir ceux qui avaient douté de moi, ceux qui m'avaient enfoncé, pour leur cracher au visage, devant leurs élèves, mes résultats qui contredisaient leurs appréciations. Et je revenais voir également celle qui m'avait soutenu, pour lui dire à quel point elle avait été clairvoyante. Pour la remercier de son soutien.
Alors, courage.
Sois fier de ce que tu as accompli.
Sois lucide face à ce qu'il te reste à accomplir.
Et utilise tous les moteurs que tu peux trouver : volonté, courage, soutien, haine, espoir... parce que, si l'un manque à l'appel, au moins un autre sera là pour te permettre d'avancer.
Licorne,
vieux con qui se souvient encore de quand il n'était qu'un jeune con. |
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