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On légifère dans l'urgence, sur des faits divers, et sans penser que les lois existantes sont suffisantes (à condition de les appliquer). On pond donc de nouvelles lois tout aussi inapplicables et inutiles les unes que les autres, dont le seul mérite est d'embrumer un peu plus l'honnête citoyen qui devient rapidement un "délinquant par ignorance".
En ce qui concerne CV et son rapport à l'alcool, si j'ai bien compris :
Il y avait une tolérance pour les mineurs de plus de 16 ans, qui les autorisaient à apprécier un verre de vin, un demi de bière, un cocktail... enfin, une boisson peu alcoolisée.
La prohibition l'interdit dans les débits de détail (bars, où l'on sert au verre), mais oublie de l'interdire dans les débits de "demi-gros" (parce que pour un individu, sur une seule soirée, la bouteille d'alcool fort, j'appelle ça du "demi-gros"!).
Conclusion, la consommation épicurienne responsable disparait, et est remplacée par la consommation de révolte et par l'attrait de l'interdit, qui pousse alors le "16-18 ans" à se torcher une bouteille de gnole infame (ou non, ça dépend de ses finances et son éducation) dans des conditions sordides au lieu de savourer une boisson faiblement alcoolisée dans un cadre convivial.
Ce qui va très exactement à l'encontre du but recherché.
Et en ce qui concerne l'éducation, je félicite CV pour son analyse, qui prouve par là qu'il a une bien plus grande maturité que la plupart de ses contemporains intoxiqués à la Star Ac'... A savoir, quand on veut traiter un malade, on traite la maladie, on ne masque pas les symptomes.
Le malade, c'est le "jeune", sa maladie, le "no future", le symptome, la révolte, ses formes visibles sont l'alcoolisme, la violence, ...
Une bonne éducation de la part des parents pourrait permettre d'accepter un certain niveau d'injustice sociale, hélas nécessaire, sans sombrer dans le "no future".
Elle peut également permettre au futur jeune d'acquérir une formation qui lui permettra d'être dans la frange de la population pour laquelle le niveau d'injustice sociale est tolérable (c'est à dire, parmi ceux qui ont un taf, ou qui peuvent raisonnablement espérer en trouver un assez vite).
Elle peut également canaliser son mal-être vers des expressions constructives (militantisme, ...).
Toutes ces nouvelles lois me font penser à un arrêté municipal (authentique!) pris en 2008 par le maire de Sarpourenx pour interdire à quiconque ne disposant pas d'un caveau dans le cimetierre communal de mourir sur le territoire de la commune, en raison de la saturation dudit cimetierre.
A savoir, elles ne servent à rien, à part à faire du bruit, à détourner l'attention, et à créer de nouveaux délits, et donc de nouveaux délinquants à partir de citoyens par ailleurs parfaitement responsables et respectueux des "lois raisonnables" (ce que j'appelle une loi raisonnable, c'est une qui pourrait se résumer par "il est interdit de nuire à autrui").
Licorne,
à quoi servent les lois qui interdisent aux hors-la-loi de faire chier le monde, puisque les hors-la-loi ne les respectent pas? |
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