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En ce moment, c'est un conflit de basse intensité (type guerrilla).
Par contre, si les 'ricains et alliés se tirent, je vois bien l'Iran tenter la réunification Perse-Mésopotamie sous la bannière d'un Islam Chiite (sachant que les Chiites ont le vent en poupe en Irak actuellement, ceci étant principalement dû la mise à l'écart des réseaux d'influence du parti Baas de feu Saddam Husseim, qui s'appuyaient largement sur la communauté Sunnite) et d'une revanche de la dernière (la guerre Iran-Irak de 1980-88 a en effet été remportée par l'Irak de Saddam Hussein contre l'Iran de Khomeyni).
Dans ce cas, il est probable que les 'ricains viendront remettre le couvert, car :
1/ les ressources pétrolières du nouvel état causeraient un important déséquilibre de l'offre, en faveur des pays producteurs,
2/ ce nouvel état serait, comme l'actuel Iran, dans la sphère d'influence chinoise (ChiCom) ce qui fragiliserait d'autant plus la production pétrolière destinée au "monde libre" (car on est en droit de prévoir que la majeure partie de la production de ce nouvel état serait accaparée par la Chine à un tarif "partenaire"),
3/ ce nouvel état, devenant la troisième puissance militaire mondiale et la première dans la zone Méditerranée-Golfe Persique, mettrait gravement en danger l'équilibre régional et serait un facteur plus que probable d'embrasement (en raison de l'antisémitisme endémique régional, de l'antisionisme virulent institutionnel Iranien, et de la propension qu'a Israël à envoyer d'abord l'armée, ensuite les diplomates).
L'Arabie Saoudite ne bougera pas. Elle a assez de pétrole, et elle a tout à perdre à envahir l'Irak (car les revenus du pétrole per capita irakiens étant ridicules par rapport aux saoudiens, cela conduirait à une dilution de la richesse).
Par contre, il y a des chances qu'elle supporte une intervention étrangère visant à maintenir le statut quo Iran / Irak, car cette monarchie de droit divin Sunnite ne voudra pas d'un géant Chiite à ses frontières. C'est d'ailleurs ce qu'elle avait fait par le passé, en prêtant de l'argent à l'Irak pour financer le conflit Iran-Irak de 1980-88.
Les Turcs instaureront un "droit de poursuite" dans le Kurdistan irakien, se feront taper sur les doigts par l'ONU et la CEE, feront machine arrière (en façade uniquement - ils continueront à poursuivre les partisans Kurdes au-delà de leurs frontières, mais ils le feront avec un peu plus de discrétion, c'est tout!). Ils ne tenteront jamais d'envahir l'Irak, l'armée ayant assez de problème pour empêcher les islamistes turcs d'accéder au pouvoir sans, en plus, importer/naturaliser les islamiste irakiens ET s'engager dans une guerre qui l'empêcherait de s'occuper de "l'ennemi intérieur".
Tout ça nous promet des lendemains qui chantent...
Licorne,
géopolitologue amateur,
historien militaire amateur. |
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